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Ronerone
« Très bonne interface »
Publié le 07/06/20 à 03:33
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
(Je précise tout de suite que je suis modérateur sur le groupe facebook des utilisateurs francophones de la marque et que j’avais besoin de me faire une idée de l’interface notamment pour pouvoir filer un coup de main aux nouveaux utilisateurs.)
Possesseur d'une Orion Studio 2017 dont je suis absolument ravis (et qui m’a amené sur le groupe FB), je voulais tester cette interface sachant que j'avais hésité avec sa grande sœur la discrete 8 lors de l'achat de l'orion 2017, la discrete étant presque deux fois moins chère que l'orion 2017.
Même gamme de prix donc pour la nouvelle discrete 8 synergy core, avec de la puissance en plus (FPGA + DSP).
Je m'étais tourné vers antelope pour sa double interface USB et thunderbolt, ne sachant pas à l'époque si le thunderbolt sur PC allait tourner correctement. Maintenant je peux le dire, ça marche très bien.
Passé le processus d'activation et d'enregistrement de l'interface, suffisamment documenté par pas mal de vidéos aujourd'hui, la mise en route est simple: on allume l'interface, on démarre le "launcher" antelope et c'est parti.
Le launcher est une partie logicielle intégrant la gestion de l'interface et des fonctionnalités complémentaires:
- un "serveur" tourne en tâche de fond pour tout le dialogue avec l'interface et permet l'interaction avec celle-ci via le réseau local (application sur tablette ou téléphone pour piloter les preamps pour le plus simple, ou laptop complémentaire pour la gestion complète via la console en déporté)
- une console: installée donc sur un autre poste, ou sur la même machine. C'est dans la console que se gèrent tous les niveaux d'entrée et du mixeur interne, ainsi que tous les effets antelope assignables par bus (et non pas par canal d'entrée) dans lesquels on pourra envoyer au choix des entrées physiques ou des canaux thunderbolt/usb depuis le DAW
- l'installation des fonctionnalités additionnelles comme les émulations de micros qu'on peut faire tourner soit en temps réel sur les preamps de l'interface, soit via plugin dans le DAW (pour traitement au mixage)
Alors je précise que c'est le même launcher et le même type de fonctionnement que sur mon orion 2017, seule la console est différente car elle est moins avancée sur la discrete: pas de matrice de routing disponible mais un ensemble d'entrées et sorties et des canaux (32) dont 8 peuvent se voir assigner des AFX.
Les AFX ne sont pas des plugins et c'est important de le préciser car l'usage n'est pas le même. Ils sont à considérer comme des périphériques hardware "externes".
Pour les utiliser, soit on route depuis le DAW via des inserts, soit on utilise le plugin AFX2DAW (dispo uniquement sur MAC en thunderbolt à l'heure actuelle) qui est une sorte de bridge entre le DAW et les canaux AFX, masquant ainsi la partie routing.
Côté latence, si je ne l'ai testée qu'en USB, les promesse sont là.
On peu ajuster le buffer de 16 samples à 2048 (de mémoire) selon les capacités de gestion du DAW.
A 96kHz, autant dire que c'est pinuts.
Voilà pour la technique.
A l'usage, ce qui m'inquiétait réellement était l'absence de matrice. Ayant pris goût à la possibilité de router ce que je voulais vers où je le voulais, je me demandais bien comment j'allais pouvoir bosser avec cette console allégée de cette couche de flexibilité.
j'ai donc décidé pour mon test de faire un cover d'un morceau de Freddy king en m'astreignant à utiliser au maximum ce que m'offrait cette interface et donc:
- à n'utiliser que des effets antelope à la prise à l'exception de la reverb (ce à quoi je ne me suis pas tout à fait tenu, mais presque ),
- à n'utiliser que le micro antelope edge solo avec les emus en temps réel
- à utiliser l'autotune à la prise (hum, dur avec un titre de ce genre, mais j'ai réussi à l'utiliser en mode bourrin)
- à n'utiliser que des émulations d'amplis antelope pour guitare et basse
- à n'utiliser que des effets antelope dans une chaine en insert sur le master bus
j'ai donc rentré directement les instruments dan les entrées physiques, en jouant avec les amplis en direct au casque. Zero latence puisque l'on ne passe pas par le DAW pour les traitements.
Mes drums étaient sorties de kontakt et j'ai tout de même utilisé l'excellent fabfilter pro q3 pour affiner le mixage et le pro L pour le bus master après être passé dans des AFX également en insert, le tout sous studio one.
Le moins évident a été de sortir de ma logique "matrice" de l'orion pour rentrer dans la logique allégée de la D8SC, tout comme j'avais du sortir de la logique totalmix RME lorsque j'avais switché de la FF800 à l'orion.
Une fois le principe compris, j'ai pu démarrer mon projet.
J'ai retrouvé mes petits, puisque je connais déjà ces AFX sur l'orion.
Il faut noter que les 8 canaux d'afx disponibles, pouvant contenir chacun plusieurs effets, peuvent se voir assigner n'importe quelle entrée. En revanche, ils sortent obligatoirement vers le DAW.
Les simulations d'amplis sont assez convaincantes sur ce registre vintage, c'est aussi mon registre, je ne saurais juger les simulations plus modernes, mais celles-ci me convenaient. Idem, zero latence, on ne dépend pas du DAW.
Un AC30 boosté avec un 1073 en amont pour qu'il crunch un peu plus (la simulation de base me semblant un peu trop clean), un peu de modification sur les gamelles et positions de micros virtuels, un eq et un comp en afx à la prise et direct dans la boite.
Pour la voix, le edge solo est précis et se place bien dans le mix et permet de choisir les émulations à l'oreille en jugeant ce qui va le mieux s'intégrer. Une chaine d'effets AFX directement à l'enregistrement, preamp, compresseur, eq, deesser et voilà quasi plus rien à faire au mixage.
Enfin, l'usage de l'autotune, c'était bien ma première fois et sans doute ma dernière puisque je n'utilise pas cela d'habitude, s'est avéré un peu plus touchy, car comme tous les outils, il faut connaître et apprivoiser, mais je fait de pouvoir lui aussi l'utiliser en temps réel est absolument excellent. Je me suis même passé quelques (dizaines de ) minutes à chanter à répétition "sapé comme jamais" juste parce que le son était vraiment là (avec un flanger en AFX en plus de mémoire).
Voilà, je suis franchement agréablement surpris à l'usage par cette discrete 8 que je n'ai fait tourner qu'en USB puisque mon Orion occupe déjà mon seul adaptateur TB.
J'ai rencontré un bug de sauvegarde des réglages sur un des effets récents, qui a été corrigé la semaine suivante. Si la partie logicielle a causé quelques déconvenues il y a quelques temps chez antelope, les dev ont l'air plutôt réactifs et le produit était encore tout récent au moment du test.
On est certes plus limité qu'avec le routing Orion que j'affectionne particulièrement, mais pour de l'enregistrement nomade ou de la composition, c'est franchement excellent et je dois dire - j'y viens - que c'est là que j'ai trouvé toute la force de cette interface.
Outre ses évolutions certaines en termes d'AFX (FPGA + DSP), elle reste assez simple une fois comprise, pour ne pas perdre de temps en routing complexe. Et pour coucher des projets c'est vraiment agréable car ça permet de se concentrer sur la musique plutôt que sur la technique, que l'on oublie.
Alors attention, ce n'est pas un outil basique, loin de là. Il est impératif de l'appréhender, de comprendre comment ça marche, car le simple fait de pouvoir utiliser des AFX apporte forcément une couche de complexité que le débutant ne cernera pas d'emblée par rapport à une interface ne faisant … qu'interface.
Mais cela apporte des possibilités excellentes et allège le travail au mixage si on fait un usage sensé des AFX à la prise.
Je mets 4 étoiles car dans mon usage perso, j'ai besoin de la matrice qui elle seule peut faire briller la 5ème étoile à mes yeux. La gamme supérieure offre cette énorme liberté de router tout dans tout, mais cela a un prix et correspond également à des besoin plus spécifiques et spécialisés.
quoiqu’il en soit et le plus important, c'est que cette interface sonne.
Possesseur d'une Orion Studio 2017 dont je suis absolument ravis (et qui m’a amené sur le groupe FB), je voulais tester cette interface sachant que j'avais hésité avec sa grande sœur la discrete 8 lors de l'achat de l'orion 2017, la discrete étant presque deux fois moins chère que l'orion 2017.
Même gamme de prix donc pour la nouvelle discrete 8 synergy core, avec de la puissance en plus (FPGA + DSP).
Je m'étais tourné vers antelope pour sa double interface USB et thunderbolt, ne sachant pas à l'époque si le thunderbolt sur PC allait tourner correctement. Maintenant je peux le dire, ça marche très bien.
Passé le processus d'activation et d'enregistrement de l'interface, suffisamment documenté par pas mal de vidéos aujourd'hui, la mise en route est simple: on allume l'interface, on démarre le "launcher" antelope et c'est parti.
Le launcher est une partie logicielle intégrant la gestion de l'interface et des fonctionnalités complémentaires:
- un "serveur" tourne en tâche de fond pour tout le dialogue avec l'interface et permet l'interaction avec celle-ci via le réseau local (application sur tablette ou téléphone pour piloter les preamps pour le plus simple, ou laptop complémentaire pour la gestion complète via la console en déporté)
- une console: installée donc sur un autre poste, ou sur la même machine. C'est dans la console que se gèrent tous les niveaux d'entrée et du mixeur interne, ainsi que tous les effets antelope assignables par bus (et non pas par canal d'entrée) dans lesquels on pourra envoyer au choix des entrées physiques ou des canaux thunderbolt/usb depuis le DAW
- l'installation des fonctionnalités additionnelles comme les émulations de micros qu'on peut faire tourner soit en temps réel sur les preamps de l'interface, soit via plugin dans le DAW (pour traitement au mixage)
Alors je précise que c'est le même launcher et le même type de fonctionnement que sur mon orion 2017, seule la console est différente car elle est moins avancée sur la discrete: pas de matrice de routing disponible mais un ensemble d'entrées et sorties et des canaux (32) dont 8 peuvent se voir assigner des AFX.
Les AFX ne sont pas des plugins et c'est important de le préciser car l'usage n'est pas le même. Ils sont à considérer comme des périphériques hardware "externes".
Pour les utiliser, soit on route depuis le DAW via des inserts, soit on utilise le plugin AFX2DAW (dispo uniquement sur MAC en thunderbolt à l'heure actuelle) qui est une sorte de bridge entre le DAW et les canaux AFX, masquant ainsi la partie routing.
Côté latence, si je ne l'ai testée qu'en USB, les promesse sont là.
On peu ajuster le buffer de 16 samples à 2048 (de mémoire) selon les capacités de gestion du DAW.
A 96kHz, autant dire que c'est pinuts.
Voilà pour la technique.
A l'usage, ce qui m'inquiétait réellement était l'absence de matrice. Ayant pris goût à la possibilité de router ce que je voulais vers où je le voulais, je me demandais bien comment j'allais pouvoir bosser avec cette console allégée de cette couche de flexibilité.
j'ai donc décidé pour mon test de faire un cover d'un morceau de Freddy king en m'astreignant à utiliser au maximum ce que m'offrait cette interface et donc:
- à n'utiliser que des effets antelope à la prise à l'exception de la reverb (ce à quoi je ne me suis pas tout à fait tenu, mais presque ),
- à n'utiliser que le micro antelope edge solo avec les emus en temps réel
- à utiliser l'autotune à la prise (hum, dur avec un titre de ce genre, mais j'ai réussi à l'utiliser en mode bourrin)
- à n'utiliser que des émulations d'amplis antelope pour guitare et basse
- à n'utiliser que des effets antelope dans une chaine en insert sur le master bus
j'ai donc rentré directement les instruments dan les entrées physiques, en jouant avec les amplis en direct au casque. Zero latence puisque l'on ne passe pas par le DAW pour les traitements.
Mes drums étaient sorties de kontakt et j'ai tout de même utilisé l'excellent fabfilter pro q3 pour affiner le mixage et le pro L pour le bus master après être passé dans des AFX également en insert, le tout sous studio one.
Le moins évident a été de sortir de ma logique "matrice" de l'orion pour rentrer dans la logique allégée de la D8SC, tout comme j'avais du sortir de la logique totalmix RME lorsque j'avais switché de la FF800 à l'orion.
Une fois le principe compris, j'ai pu démarrer mon projet.
J'ai retrouvé mes petits, puisque je connais déjà ces AFX sur l'orion.
Il faut noter que les 8 canaux d'afx disponibles, pouvant contenir chacun plusieurs effets, peuvent se voir assigner n'importe quelle entrée. En revanche, ils sortent obligatoirement vers le DAW.
Les simulations d'amplis sont assez convaincantes sur ce registre vintage, c'est aussi mon registre, je ne saurais juger les simulations plus modernes, mais celles-ci me convenaient. Idem, zero latence, on ne dépend pas du DAW.
Un AC30 boosté avec un 1073 en amont pour qu'il crunch un peu plus (la simulation de base me semblant un peu trop clean), un peu de modification sur les gamelles et positions de micros virtuels, un eq et un comp en afx à la prise et direct dans la boite.
Pour la voix, le edge solo est précis et se place bien dans le mix et permet de choisir les émulations à l'oreille en jugeant ce qui va le mieux s'intégrer. Une chaine d'effets AFX directement à l'enregistrement, preamp, compresseur, eq, deesser et voilà quasi plus rien à faire au mixage.
Enfin, l'usage de l'autotune, c'était bien ma première fois et sans doute ma dernière puisque je n'utilise pas cela d'habitude, s'est avéré un peu plus touchy, car comme tous les outils, il faut connaître et apprivoiser, mais je fait de pouvoir lui aussi l'utiliser en temps réel est absolument excellent. Je me suis même passé quelques (dizaines de ) minutes à chanter à répétition "sapé comme jamais" juste parce que le son était vraiment là (avec un flanger en AFX en plus de mémoire).
Voilà, je suis franchement agréablement surpris à l'usage par cette discrete 8 que je n'ai fait tourner qu'en USB puisque mon Orion occupe déjà mon seul adaptateur TB.
J'ai rencontré un bug de sauvegarde des réglages sur un des effets récents, qui a été corrigé la semaine suivante. Si la partie logicielle a causé quelques déconvenues il y a quelques temps chez antelope, les dev ont l'air plutôt réactifs et le produit était encore tout récent au moment du test.
On est certes plus limité qu'avec le routing Orion que j'affectionne particulièrement, mais pour de l'enregistrement nomade ou de la composition, c'est franchement excellent et je dois dire - j'y viens - que c'est là que j'ai trouvé toute la force de cette interface.
Outre ses évolutions certaines en termes d'AFX (FPGA + DSP), elle reste assez simple une fois comprise, pour ne pas perdre de temps en routing complexe. Et pour coucher des projets c'est vraiment agréable car ça permet de se concentrer sur la musique plutôt que sur la technique, que l'on oublie.
Alors attention, ce n'est pas un outil basique, loin de là. Il est impératif de l'appréhender, de comprendre comment ça marche, car le simple fait de pouvoir utiliser des AFX apporte forcément une couche de complexité que le débutant ne cernera pas d'emblée par rapport à une interface ne faisant … qu'interface.
Mais cela apporte des possibilités excellentes et allège le travail au mixage si on fait un usage sensé des AFX à la prise.
Je mets 4 étoiles car dans mon usage perso, j'ai besoin de la matrice qui elle seule peut faire briller la 5ème étoile à mes yeux. La gamme supérieure offre cette énorme liberté de router tout dans tout, mais cela a un prix et correspond également à des besoin plus spécifiques et spécialisés.
quoiqu’il en soit et le plus important, c'est que cette interface sonne.