Sujet Mise au point sur mon précédent sujet

Citation :
Une semaine de parigot.
Vendredi soir, rencontre dans un appartement près des Halles dans le quartier Montorgeuil.
Une fille essaie de rallier des gens à son groupuscule politique le PT ou Parti des Travailleurs. Elle fume des cigarettes roulées main et porte des fringues "vintage". Elle se considère comme faisant partie de la "classe ouvrière" alors qu'on travaille ensemble pour l'Etat. Elle parle de "détruire le système capitaliste" : son père travaille à la Banque de france et gagne 70000 FF par mois. Musique variée salsa, "lounge" etc... Sur la table basse c'est tapas maison, vin rouge, baguette bio, gateaux faits par les filles. Une autre fille est lookée Ministère de la Culture : tout en noir avec l'épinglette du Sida du le revers de sa veste, visage fermée elle fume sa cigarette-qui-rigole. Une autre qui travaille au CNRS raconte l'emménagement dans son nouvel appart. Des photophores donnent une ambiance à la pièce. Je contemple un affreux tableau, souvenir d'un voyage en République Dominicaine. J'entends parler d'un festival de photo à Arles. La déco de l'appart c'est made in Sweden IKEA avec parquet moderne et des touches "ethniques". Je me vautre avec délice dans cette étude de moeurs. Dehors, c'est le temps de septembre parisien, mouillé et laid. Les connaisseurs me comprennent.
22h environ : tout ce petit monde se transporte rue Jean Pierre Thimbault au bar "Les trois tétards" (trois pétards ?) pour retrouver d'autres personnes. Un certain Johan nous raconte son voyage au Brésil : "tu vois là-bas y'zon rien mais y z'entendent trois djembés et y dansent, y z'oublient tout, la misère, l'exploitation, tout ça quoi ! J'y retourne dès que je peux." Séba, fait du DJing et du Home Studio. Il est grand, porte des Asics Onitsuka Tiger, des jeans vintage et des sweats fin en coton gratté. Il porte une légère barbe, des cheveux mi-longs et des lunettes Prada à monture d'épais plastique noir. Il parle peu et réponds de façon condescendante aux question du pauvre mec que je suis :"M'emm.. pas avec ça, t'y connais rien."
00h environ : le groupe se scinde en deux. Un groupe va au Rex Club les autres vers leurs demeures respectives. Je rentre chez moi. Je m'endors en écoutant Paris Violence. Demain j'irais faire des photos de friches industrielles au rolleiflex.
Samedi : temps pluvieux. J'ai la flemme d'aller shooter. Je vais retirer des photos chez Négatif + rue Lafayette.
La semaine. J'ai une invitation pour l'avant première du spectacle Son & Lumière à Beaubourg. C'est génial plein de cultureux au total look et dire que je n'ai pas d'appareil avec moi ! L'expo est assez intéressante. Après, pot au café Beaubourg (le grand truc blanc) avec des cultureux. Ambiance lounge, plats chers et inconsistants. On dîne sur une table en coin avec photo de la terre dessus. les vannes débiles fusent.
Samedi suivant. Je vais manifester entre République et bastille pour "défendre mon pouvoir d'achat". A la sortie du métro, des étals vendent les livres de Bakounine, Marx and Co. Un SondSystem crache son ragga anti-raciste-à-mort-les-fachos. Je cherche la section CGT de mon entreprise. Un barbu me donne un tract appelant à soutenir les prisonniers d'Acton Directe. J'apperçois les skins de la CNT relégués en fin de cortège. La manif dure longtemps, j'en ai marre, assourdi par les slogans hurlés au mégaphone, le coeur retourné par les odeurs de saucisses-frites. Je prends congés de mes "camarades de lutte". J'ai rendez-vous avec les amis de samedi dernier à Bagnolet : soirée chez photographe.
Voilà.

Citation :
Une semaine de parigot.
Vendredi soir, rencontre dans un appartement près des Halles dans le quartier Montorgeuil.
Une fille essaie de rallier des gens à son groupuscule politique le PT ou Parti des Travailleurs. Elle fume des cigarettes roulées main et porte des fringues "vintage". Elle se considère comme faisant partie de la "classe ouvrière" alors qu'on travaille ensemble pour l'Etat. Elle parle de "détruire le système capitaliste" : son père travaille à la Banque de france et gagne 70000 FF par mois. Musique variée salsa, "lounge" etc... Sur la table basse c'est tapas maison, vin rouge, baguette bio, gateaux faits par les filles. Une autre fille est lookée Ministère de la Culture : tout en noir avec l'épinglette du Sida du le revers de sa veste, visage fermée elle fume sa cigarette-qui-rigole. Une autre qui travaille au CNRS raconte l'emménagement dans son nouvel appart. Des photophores donnent une ambiance à la pièce. Je contemple un affreux tableau, souvenir d'un voyage en République Dominicaine. J'entends parler d'un festival de photo à Arles. La déco de l'appart c'est made in Sweden IKEA avec parquet moderne et des touches "ethniques". Je me vautre avec délice dans cette étude de moeurs. Dehors, c'est le temps de septembre parisien, mouillé et laid. Les connaisseurs me comprennent.
22h environ : tout ce petit monde se transporte rue Jean Pierre Thimbault au bar "Les trois tétards" (trois pétards ?) pour retrouver d'autres personnes. Un certain Johan nous raconte son voyage au Brésil : "tu vois là-bas y'zon rien mais y z'entendent trois djembés et y dansent, y z'oublient tout, la misère, l'exploitation, tout ça quoi ! J'y retourne dès que je peux." Séba, fait du DJing et du Home Studio. Il est grand, porte des Asics Onitsuka Tiger, des jeans vintage et des sweats fin en coton gratté. Il porte une légère barbe, des cheveux mi-longs et des lunettes Prada à monture d'épais plastique noir. Il parle peu et réponds de façon condescendante aux question du pauvre mec que je suis :"M'emm.. pas avec ça, t'y connais rien."
00h environ : le groupe se scinde en deux. Un groupe va au Rex Club les autres vers leurs demeures respectives. Je rentre chez moi. Je m'endors en écoutant Paris Violence. Demain j'irais faire des photos de friches industrielles au rolleiflex.
Samedi : temps pluvieux. J'ai la flemme d'aller shooter. Je vais retirer des photos chez Négatif + rue Lafayette.
La semaine. J'ai une invitation pour l'avant première du spectacle Son & Lumière à Beaubourg. C'est génial plein de cultureux au total look et dire que je n'ai pas d'appareil avec moi ! L'expo est assez intéressante. Après, pot au café Beaubourg (le grand truc blanc) avec des cultureux. Ambiance lounge, plats chers et inconsistants. On dîne sur une table en coin avec photo de la terre dessus. les vannes débiles fusent.
Samedi suivant. Je vais manifester entre République et bastille pour "défendre mon pouvoir d'achat". A la sortie du métro, des étals vendent les livres de Bakounine, Marx and Co. Un SondSystem crache son ragga anti-raciste-à-mort-les-fachos. Je cherche la section CGT de mon entreprise. Un barbu me donne un tract appelant à soutenir les prisonniers d'Acton Directe. J'apperçois les skins de la CNT relégués en fin de cortège. La manif dure longtemps, j'en ai marre, assourdi par les slogans hurlés au mégaphone, le coeur retourné par les odeurs de saucisses-frites. Je prends congés de mes "camarades de lutte". J'ai rendez-vous avec les amis de samedi dernier à Bagnolet : soirée chez photographe.
Voilà.

Citation : noms d'oiseaux genre "trouduc" et autres tellements simples à écrire bien planqué derrière son écran