Un tube, un !
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Anonyme
521410
Sujet de la discussion Posté le 01/04/2003 à 08:35:04Un tube, un !
Article vu dans "musicologie" :
Un logiciel magique pour fabriquer les «tubes» musicaux ou les
terribles illusions artistiques des marchands de soupe
===================================================================
L'éditeur espagnol de logiciels Polyphonic HMI a mis au point un
programme, Hit Song Science (HSS), permettant, selon lui, d'identifier
les morceaux musicaux appelés à devenir des tubes.
Le site est là : http://minilien.com/?1jRGvFUI2w
Antonio Fischetti, dans Charly Hebdo du 26 mars est on s'en doute,
enthousiaste, on lui laisse la plume. On chipotera sur les petits
intervalles musicaux qui ne sont pas nécessairement les plus
mémorisables, et sur le tour de poitrine des dames de scène qu'on n'a
pas attendu le progrès a ce sujet : la voisine d'un de mes meilleurs
amis (un vrai amateur de rock-blues, pensez !), qui violine chez Rieu
s'est faite mesurer par le regard volant du grand hollandais : faut
rembourrer si tu veux jouer sous ma baguette (rien à voir avec l'image
évoquée plus haut)
Bon on va à l'article de Fischetti dans Charly :
*** ***
A l'époque de Sheila, la fabrication d'un tube, c'était de
l'artisanat. La technique a pris des airs plus officiels depuis la
« Star'ac »... Et un nouveau pas vient d'être franchi par
l'utilisation de l'informatique : la société espagnole PolyphonicHmi
vient de concevoir le logiciel Hit Song Science (HSS, la science des
tubes, pour ceux qui boycottent la langue de Blair). Son but, évaluer
« scientifiquement » la capacité d'un morceau de musique à devenir un
succès commercial.
D'abord, le logiciel a analysé 3,5 millions de morceaux de musique
(jazz, classique, variétés...) enregistrés depuis les années 1950.
Vous avez bien lu, 3,5 millions ! Pour chaque morceau, des dizaines de
paramètres acoustiques ont été disséqués : mélodie, tempo, refrain,
etc. Ça donne des graphiques où chaque morceau est représenté par un
point. Là dessus, les tubes sont concentrés dans vingt-deux «nuages».
Chacun d'eux correspond à des formules mathématiques sous-jacentes à
l'architecture musicale, mais pas forcément audibles. La preuve,
d'après les créateurs du logiciel : « On trouve des caractéristiques
communes entre U2 et Beethoven, les Beatles. » Vous êtes musicien.
Vous rentrez votre morceau dans l'ordinateur. Le logiciel indique s'il
correspond à un groupe de tubes répertorié. Si oui, tout va bien.
Autrement, il vous apprend ce qu'il faut modifier rythme, mélodie ou
choeurs...
On peut trouver ça absurde. N'empêche que PolyphonicHmi déclare des
contrats avec plusieurs labels : Universal (Angleterre), Sony ou RCA.
En France, la démarche laisse sceptiques les pros du hitparade.
Pourtant, on ne peut nier que les tubes ont des points communs. La
facilité de mémorisation, par exemple. Plus la mélodie est simple,
avec de petits intervalles mélodiques, plus elle a de chances de nous
squatter la tête à notre insu.
Mais, au fond, l'intéressant dans le logiciel HSS nest pas tant sa
technique plus ou moins hypothétique... que le fait même de son
existence. Appliquer à la musique des techniques utilisées depuis
longtemps par les publicitaires et les concepteurs de lessives, vous
trouvez ça scandaleux ? Moi, je dirais que c'est de l'honnêteté
intellectuelle. Et même un progrès, si ça peut aider les spectateurs
de Drucker à cesser de prendre les maquignons du disque pour des
«artistes». Vivement la prochaine étape, quand l'ordinateur décidera
du tour de poitrine des futures Nolween ou Jenifer. Il n'y aura alors
plus aucune raison d'avoir des scrupules à placer leurs disques au
rayon des lessives (à côté des produits à chiottes).
Antonio Fischetti
Un logiciel magique pour fabriquer les «tubes» musicaux ou les
terribles illusions artistiques des marchands de soupe
===================================================================
L'éditeur espagnol de logiciels Polyphonic HMI a mis au point un
programme, Hit Song Science (HSS), permettant, selon lui, d'identifier
les morceaux musicaux appelés à devenir des tubes.
Le site est là : http://minilien.com/?1jRGvFUI2w
Antonio Fischetti, dans Charly Hebdo du 26 mars est on s'en doute,
enthousiaste, on lui laisse la plume. On chipotera sur les petits
intervalles musicaux qui ne sont pas nécessairement les plus
mémorisables, et sur le tour de poitrine des dames de scène qu'on n'a
pas attendu le progrès a ce sujet : la voisine d'un de mes meilleurs
amis (un vrai amateur de rock-blues, pensez !), qui violine chez Rieu
s'est faite mesurer par le regard volant du grand hollandais : faut
rembourrer si tu veux jouer sous ma baguette (rien à voir avec l'image
évoquée plus haut)
Bon on va à l'article de Fischetti dans Charly :
*** ***
A l'époque de Sheila, la fabrication d'un tube, c'était de
l'artisanat. La technique a pris des airs plus officiels depuis la
« Star'ac »... Et un nouveau pas vient d'être franchi par
l'utilisation de l'informatique : la société espagnole PolyphonicHmi
vient de concevoir le logiciel Hit Song Science (HSS, la science des
tubes, pour ceux qui boycottent la langue de Blair). Son but, évaluer
« scientifiquement » la capacité d'un morceau de musique à devenir un
succès commercial.
D'abord, le logiciel a analysé 3,5 millions de morceaux de musique
(jazz, classique, variétés...) enregistrés depuis les années 1950.
Vous avez bien lu, 3,5 millions ! Pour chaque morceau, des dizaines de
paramètres acoustiques ont été disséqués : mélodie, tempo, refrain,
etc. Ça donne des graphiques où chaque morceau est représenté par un
point. Là dessus, les tubes sont concentrés dans vingt-deux «nuages».
Chacun d'eux correspond à des formules mathématiques sous-jacentes à
l'architecture musicale, mais pas forcément audibles. La preuve,
d'après les créateurs du logiciel : « On trouve des caractéristiques
communes entre U2 et Beethoven, les Beatles. » Vous êtes musicien.
Vous rentrez votre morceau dans l'ordinateur. Le logiciel indique s'il
correspond à un groupe de tubes répertorié. Si oui, tout va bien.
Autrement, il vous apprend ce qu'il faut modifier rythme, mélodie ou
choeurs...
On peut trouver ça absurde. N'empêche que PolyphonicHmi déclare des
contrats avec plusieurs labels : Universal (Angleterre), Sony ou RCA.
En France, la démarche laisse sceptiques les pros du hitparade.
Pourtant, on ne peut nier que les tubes ont des points communs. La
facilité de mémorisation, par exemple. Plus la mélodie est simple,
avec de petits intervalles mélodiques, plus elle a de chances de nous
squatter la tête à notre insu.
Mais, au fond, l'intéressant dans le logiciel HSS nest pas tant sa
technique plus ou moins hypothétique... que le fait même de son
existence. Appliquer à la musique des techniques utilisées depuis
longtemps par les publicitaires et les concepteurs de lessives, vous
trouvez ça scandaleux ? Moi, je dirais que c'est de l'honnêteté
intellectuelle. Et même un progrès, si ça peut aider les spectateurs
de Drucker à cesser de prendre les maquignons du disque pour des
«artistes». Vivement la prochaine étape, quand l'ordinateur décidera
du tour de poitrine des futures Nolween ou Jenifer. Il n'y aura alors
plus aucune raison d'avoir des scrupules à placer leurs disques au
rayon des lessives (à côté des produits à chiottes).
Antonio Fischetti
Anonyme
521410
3 Posté le 01/04/2003 à 08:46:07
(j'avais pô vu, faut que je m'achète des lunettes chez alflalou)
Anarky
988
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 22 ans
4 Posté le 01/04/2003 à 09:05:39
Non mais,c'est vrai que ça été posté deja deux fois mais pas avec autand de precisions.
Alors,désolé pour mon intrusion
Alors,désolé pour mon intrusion
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