"1983, il y a plus de dix ans déjà
Le Hip Hop en France faisait ses premiers pas
Il n'y avait pas de règle, pas de loi
Non surtout pas de contrat
Pas de problèmes entre toi et moi
Tout était clair, du but à la manière
Dont tout devait se faire, naïf, novice, mais tellement fier
D'évoluer dans un système parallèle
Où les valeurs de base étaient pêle-mêle
Peace, Unity, Love and Having Fun
Le Hip Hop n'a jamais eu besoin de gun
Ni de gang, de toys ni de bande
Mais plutôt de la foi de ce qui en défendent
La mémoire et l'éthique, les valeurs essentielles..."
"Je me souviens encore de ma première femme
Elle s'appelait Nina, une vraie putain dans l'âme !
La Reine des morues de la plaine Saint-Denis,
Elle faisait le tapin dans la rue d'Rivoli !
Mort aux vaches ! Mort aux condés !
Viv' les enfants d'Cayenne ! A bas ceux d'la sur'té !
Ell' aguichait l'client quand mon destin d'bagnard
Vint frapper à ma porte sous forme d'un richard...
Il lui cracha dessus, rempli de son dédain,
Lui mit la main au cul et la traita d'putain
Moi qui était son mec et pas une peau de vache,
Moi qui dans ma jeunesse pris des principes d'apache,
'sortis mon 6.35, et d'une balle en pleins coeur
Je l'étendis raide mort et fus serré sur l'heure !...
Aussitôt arrêté, 'fus mené à Cayenne.
C'est là que j'ai purgé le forfait de ma peine...
Jeunesses d'aujourd'hui, ne faites plus les cons,
Car d'une simpl' conn'rie, on vous fout en prison !...
Si je viens à mourir, je veux que l'on m'enterre
Dans un tout p'tit cim'tière près d'la porte Saint-Martin,
Quatr' cent putains à poil viendront crier très haut :
"C'est le roi des julots que l'on coll' au tombeau !"