« Y avait les lopailles trop vertes pour aller déjà au Bois... Une même qui revenait tous les jours, son truc c’était les pissotières et surtout les croûtes de pain qui trempent dans les grilles... Il racontait ses aventures... Il connaissait un vieux juif qu’était amateur passionné, un charcutier rue des Archives... Ils allaient dévorer ensemble... Un jour, ils se sont fait poisser... On l'a pas revu pendant deux mois... Il était tout méconnaissable quand il est revenu... Les bourres l'avaient si bien tabassé, qu'il sortait juste de l'hôpital... »
Je suis en train de lire Mort à Crédit du gars Céline, c'est à la fois jouissif et déprimant... 1936... Je corne les pages pour « dis-moi ce que ce tu lis »...
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
a.k.a
18739
Drogué·e à l’AFéine
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42350Posté le 31/01/2015 à 01:32:06
La préfecture de police a commencé à tomber les amendes oui ! Et à tabasser les gens en les dirigeant vers l'hôpital où on recevait un traitement gratiné à coup de latte "J'en ai encore le trou du cul qui tremble", qu'il dit, le gars Céline...
En ce temps là (vers 1910 d'après l'auteur) on était libres de tremper un bout de pain où on voulait sans demander l'avis du voisin, mais déjà à l'époque on se faisait tabasser pour conduite déviante.
Dites, j'en vois bien deux-trois sur le forum faire une mouillette pour le plaisir de la transgression...