Produits et techniques d'éclairage de scène
On retrouve des produits d’éclairage dans un grand nombre d’endroits et d’évènements : concerts, pièces de théâtre, opéra, feux d’artifice, anniversaires, mariages, soirées club, émissions TV, bâtiments publics et lieux touristiques… jusque dans votre salon.
Il existe de nombreux types de projecteurs (ou projos) que l’on peut classer de différentes manières :
- traditionnel ou automatiques
- intérieur ou extérieur
- à LED ou à lampe
- contrôlable via DMX ou non
Projecteurs et effets
Les projecteurs traditionnels sont des appareils fixes, non motorisés qui peuvent simplement être allumés ou éteints (avec la possibilité de faire varier l’intensité). Ils sont gourmands électriquement et doivent être alimentés par des blocs de puissance (ou gradateur). Les plus connus sont les PAR et barres ACL, les découpes et poursuites, les projecteurs de théâtre (plan convexe et fresnel) mais aussi les basse tension, les mini brutes, les blinders (ou molefay), les rampes (T8, T10...) et les sunstrips.
Les projecteurs automatiques (ou projecteurs asservis) sont majoritairement motorisés et peuvent être pilotés à distance via DMX (protocole le plus répandu). Les projecteurs à miroir (scan ou moving light) et les projecteurs sur lyres (ou moving head) sont les plus courants des « asservis ». Il existe trois types de lyres : Spot, Wash et Beam.
Outre les projecteurs, il existe de nombreux autres jeux de lumière destinés davantage aux boites de nuit et animations diverses (club, disco, mariage…) comme les stroboscopes, les lasers et tout ce qu’on appelle les effets de lumière (derby, moonflower, lumière noire, mushroom, beamer, bain d’huile, boule à facette, centre de piste…). Les effets non DMX sont prévus pour fonctionner de manière autonome grâce aux modes son (synchronisation sur la musique) et programmes (séquences programmées répétées en boucle). Les effets DMX sont quant à eux pilotables à distance même s’ils disposent également, la plupart du temps, de modes autonomes.
Les machines à effets (fumée, brouillard, neige, bulles, confettis, mousse…) permettent de créer des ambiances et sont pour certaines d’excellents moyens pour mettre en valeur les faisceaux lumineux des éclairages (machine à fumée et machine à brouillard). Certains jeux de lumière comme les lasers n’ont de réel sens qu’en présence de ces dernières.
Norme IP
Certains appareils peuvent être utilisés en extérieur, d’autres sous l’eau et d’autres encore craignent la moindre humidité ou poussière. L’indice de protection (IP) est une norme internationale qui permet de classer les appareils en fonction de leur protection à la poussière et à l’eau. Cet indice est composé de deux chiffres désignant le degré de protection : le premier contre la poussière (de 0 à 6 ; 6 correspondant à une protection totale et 1 à une protection contre les corps de plus de 50mm), le deuxième contre l’intrusion d’eau (de 0 à 9K ; 9 correspondant à un produit pouvant subir une immersion prolongée et un lavage à haute pression et haute température et 1 désignant un appareil protégé contre les chutes verticales de goûtes d’eau). Un indice IP65 est très bien pour les produits d’éclairage.
LEDs vs lampes traditionnelles
L’apparition de la diode électroluminescente (DEL en français ou LED en anglais) a révolutionné le domaine de l’éclairage de par ses propriétés exceptionnelles en termes de sécurité, consommation, durée de vie et dégagement de chaleur. Les lampes traditionnelles (à incandescence, halogène, HMI…) sont progressivement remplacées par des LED, pour les raisons que nous venons d’évoquer, sauf dans les produits haut de gamme pour lesquels la LED ne permet pas encore d’obtenir la même qualité de rendu, même si les progrès en termes de rendement lumineux, température de couleurs, régularité du spectre et indice de rendu de couleur (IRC) sont très rapides. Les performances des LED doublent tous les deux ans tandis que leur prix est divisé par dix tous les dix ans. Les fabricants de produits bas de gamme, qui avaient des problèmes de fiabilité et durée de vie avec les lampes traditionnelles, peuvent maintenant proposer des produits solides et durables à petit prix, pour le plus grand bonheur des utilisateurs aux budgets serrés. La plupart des petits effets de lumière sont maintenant à LED mais on trouve aussi beaucoup de PARs et lyres à LED et ce à tous les prix et donc de divers qualité et puissances.
DMX et pilotage à distance
Le DMX (Digital Multiplexing) est un protocole de communication utilisé pour le contrôle des éclairages à distance. La transmission numérique et unidirectionnelle est réalisée en série à l’aide de liaisons symétriques (câbles DMX). On parle souvent de DMX512 car il permet de contrôler 512 canaux DMX.
L’éclairagiste peut contrôler l’ensemble de ses appareils d’éclairage (projecteurs, effets et machines) grâce à une console lumière (ou pupitre ou encore jeux d’orgues) ou un logiciel d’éclairage (ordinateur plus boitier DMX). On distingue les consoles dédiées à l’éclairage traditionnel de celles dédiées aux automatiques mais certaines consoles dites mixtes permettent de piloter les deux types. Les logiciels sont une solution économique, très complète et qui peut être améliorée quand on utilise en plus un contrôleur externe permettant piloter le logiciel (pour déclencher les scènes et programmes entre autres).
Fixation
Même si certains peuvent être posés à même le sol, la plupart des jeux de lumière ont besoin d’être fixés sur un support permettant ainsi de bien les positionner, répartir et orienter. Il existe de nombreux types de supports allant des simples pieds de lumière (pour 2 à 4 appareils) à une structure en aluminium complète, en passant par des portiques ou totems.