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miconmac
Publié le 28/07/08 à 18:33
Le Beyer M500 était le micro de scène " atitré" de Franck Sinatra à partir des années 70. On pourrait s'arrêter là , non ?
Il ressemble un banal micro dynamique à main de type sm58... mais il s'agit bien d'un micro à moteur ruban spécialement designé pour la scène. Il a été conçu pour minimiser les problèmes de larsens: Hypercardioid, alors que la plupart des rubans son bi-directif ( figure en 8), il a des qualité de rejections et une tolérance à l'effet de proximité qui le distingue radicalement de ces congénères. Son faible niveau de sortie est par contre tout à fait typique du micro-ruban: une préamplification "musclée" est nécessaire. Mais sur du chant, ou tout autre captation de proximité, le M500 est logiquement moins exigeant en dB : en général, 15dB de plus par rapport à un sm58 seront suffisants.
Comme tout ruban, il faut éviter de l'alimenter en 48V: ça ne le détruira pas à coup sûr ( si le micro est connecté à la table en XLR et non en TRS , si le 48V est enclenché après connexion, si le câblage XLR est correct , .... ) mais en cas de pépin, ce sera sûrement difficile de le faire réparer sauf en le renvoyant à la maison mère...
AVIS GLOBAL
La première chose qui surprend quand on chante pour la 1ère fois dans un Beyer M500, c'est sa neutralité : avec lui, pas de bosses qui favorisent certains mediums ou tout autre portion du spectre. Même en collant à la grille, on n'accentue quasiment pas les graves: l'effet de proximité est donc à peu près insensible sur ce micro.
C'est tellement différent d'un micro de chant "courant" qu'on se sent en peu ... déboussolé . Un musicien qui chante depuis des années dans un ßeta58 (ou un SM58) perdra subitement tous ses repères, en cherchant inconsciemment à retrouver les bosses qu'il chevauchait, ou les peaks entre lesquels il avait appris à slalomer.
Je pensais que l'Audix OM7 ( cf https://microphone-dynamique.audix.audiofanzine.com/produits/avis/index,idproduit,59358.html ) était relativement linéaire mais comparé au Beyer , c'est un monstre de caractère
A tel point qu'on fini par se demander s'il ne lui manque pas -quand même- un petit truc à ce M500....
A l'évidence, et même si les rubans sont réputés "sombres", il est inutile de chercher une quelconque faiblesse dans les aigus. Car ce micro a une réponse dans les hautes-fréquences qui frôle la perfection. Rien à voir avec cette brillance un peu "stressée" de certains micro electret de scène: avec le Beyer tout passe , mais tout passe en douceur. On a tellement d'air en haut que ça en est vertigineux.
Les mediums sont soyeux en bas et gagnent très progressivement en luminosité au fur et à mesure qu'on tend vers le haut. Pas de trous, pas bosses, aucune acidité à quelque fréquence que ce soit. Mais plus on descend et plus la réponse du micro va s'estomper. Vers 200Hz, il me semble qu'on est trop en retrait pour ne pas déceler une certaine .... carence dans les graves.
Par rapport à l'OM7, j'ai finalement trouvé que le Beyer manque d'assise et de profondeur. Sur ma voix en tout cas, j'ai le sensation désagréable que les basses se dérobent au lieu de s'affirmer comme dans l'Audix. Cela-dit, c'est peut-être ma voix qui manque de solidité tant il est vrai qu'une faiblesse dans les basses est inattendue pour un micro-ruban.
Mais si on compare le M500 avec un micro-ruban classique tel que le AEA R84 ou même au simple Tbone RB100, on a bien d'un côté des graves d'une présence et d'une profondeur exceptionnelle et de l'autre, un bas du spectre relativement insipide. Par contre, le M500 reprend nettement l'avantage dans le haut du spectre, prenant d'ailleurs à contre-pied tous les autres rubans que j'ai pu entendre: si l'objectif des ingénieurs de Beyer était d'inverser la tendance naturelle du moteur-ruban en reportant l'excellence des graves vers les aigus, il est atteint à 150%.
Une égalisation de qualité permettra de redonner un minimum de corps aux basses du Beyer. Mais on perdra cette homogénéité et cette transparence qui font tout le charme de ce micro.
A l'évidence, il vaut mieux utiliser ce micro d'exception pour ses qualités intrinsèques.
A mon sens, il conviendra à un artiste qui a une excellente maîtrise de sa voix et qui veut que son micro se contente de la reproduire le plus fidèlement possible. Une belle voix de basse ou de baryton bénéficiera sûrement de ce léger retrait dans les graves pour gagner en légèreté et s'inscrire dans un mix qu'on imagine assez soft, plutôt jazzy old'school ...
Sur scène (en voix) , ce n'est pas un micro taillé pour un gros son "rock", et qui repisse peut-être trop pour être utilisé sur une scène bruyante.
En studio, le Beyer M500 fera à coup sûr le bonheur des rubanophiles car on retrouve parfaitement cette "patte" sonore inimitable ( cf https://microphone-ruban.the-t-bone.audiofanzine.com/produits/avis/index,idproduit,110606.html) . Mais ses caractéristiques hors-normes pour un ruban le placent vraiment à part.
Il ressemble un banal micro dynamique à main de type sm58... mais il s'agit bien d'un micro à moteur ruban spécialement designé pour la scène. Il a été conçu pour minimiser les problèmes de larsens: Hypercardioid, alors que la plupart des rubans son bi-directif ( figure en 8), il a des qualité de rejections et une tolérance à l'effet de proximité qui le distingue radicalement de ces congénères. Son faible niveau de sortie est par contre tout à fait typique du micro-ruban: une préamplification "musclée" est nécessaire. Mais sur du chant, ou tout autre captation de proximité, le M500 est logiquement moins exigeant en dB : en général, 15dB de plus par rapport à un sm58 seront suffisants.
Comme tout ruban, il faut éviter de l'alimenter en 48V: ça ne le détruira pas à coup sûr ( si le micro est connecté à la table en XLR et non en TRS , si le 48V est enclenché après connexion, si le câblage XLR est correct , .... ) mais en cas de pépin, ce sera sûrement difficile de le faire réparer sauf en le renvoyant à la maison mère...
AVIS GLOBAL
La première chose qui surprend quand on chante pour la 1ère fois dans un Beyer M500, c'est sa neutralité : avec lui, pas de bosses qui favorisent certains mediums ou tout autre portion du spectre. Même en collant à la grille, on n'accentue quasiment pas les graves: l'effet de proximité est donc à peu près insensible sur ce micro.
C'est tellement différent d'un micro de chant "courant" qu'on se sent en peu ... déboussolé . Un musicien qui chante depuis des années dans un ßeta58 (ou un SM58) perdra subitement tous ses repères, en cherchant inconsciemment à retrouver les bosses qu'il chevauchait, ou les peaks entre lesquels il avait appris à slalomer.
Je pensais que l'Audix OM7 ( cf https://microphone-dynamique.audix.audiofanzine.com/produits/avis/index,idproduit,59358.html ) était relativement linéaire mais comparé au Beyer , c'est un monstre de caractère
A tel point qu'on fini par se demander s'il ne lui manque pas -quand même- un petit truc à ce M500....
A l'évidence, et même si les rubans sont réputés "sombres", il est inutile de chercher une quelconque faiblesse dans les aigus. Car ce micro a une réponse dans les hautes-fréquences qui frôle la perfection. Rien à voir avec cette brillance un peu "stressée" de certains micro electret de scène: avec le Beyer tout passe , mais tout passe en douceur. On a tellement d'air en haut que ça en est vertigineux.
Les mediums sont soyeux en bas et gagnent très progressivement en luminosité au fur et à mesure qu'on tend vers le haut. Pas de trous, pas bosses, aucune acidité à quelque fréquence que ce soit. Mais plus on descend et plus la réponse du micro va s'estomper. Vers 200Hz, il me semble qu'on est trop en retrait pour ne pas déceler une certaine .... carence dans les graves.
Par rapport à l'OM7, j'ai finalement trouvé que le Beyer manque d'assise et de profondeur. Sur ma voix en tout cas, j'ai le sensation désagréable que les basses se dérobent au lieu de s'affirmer comme dans l'Audix. Cela-dit, c'est peut-être ma voix qui manque de solidité tant il est vrai qu'une faiblesse dans les basses est inattendue pour un micro-ruban.
Mais si on compare le M500 avec un micro-ruban classique tel que le AEA R84 ou même au simple Tbone RB100, on a bien d'un côté des graves d'une présence et d'une profondeur exceptionnelle et de l'autre, un bas du spectre relativement insipide. Par contre, le M500 reprend nettement l'avantage dans le haut du spectre, prenant d'ailleurs à contre-pied tous les autres rubans que j'ai pu entendre: si l'objectif des ingénieurs de Beyer était d'inverser la tendance naturelle du moteur-ruban en reportant l'excellence des graves vers les aigus, il est atteint à 150%.
Une égalisation de qualité permettra de redonner un minimum de corps aux basses du Beyer. Mais on perdra cette homogénéité et cette transparence qui font tout le charme de ce micro.
A l'évidence, il vaut mieux utiliser ce micro d'exception pour ses qualités intrinsèques.
A mon sens, il conviendra à un artiste qui a une excellente maîtrise de sa voix et qui veut que son micro se contente de la reproduire le plus fidèlement possible. Une belle voix de basse ou de baryton bénéficiera sûrement de ce léger retrait dans les graves pour gagner en légèreté et s'inscrire dans un mix qu'on imagine assez soft, plutôt jazzy old'school ...
Sur scène (en voix) , ce n'est pas un micro taillé pour un gros son "rock", et qui repisse peut-être trop pour être utilisé sur une scène bruyante.
En studio, le Beyer M500 fera à coup sûr le bonheur des rubanophiles car on retrouve parfaitement cette "patte" sonore inimitable ( cf https://microphone-ruban.the-t-bone.audiofanzine.com/produits/avis/index,idproduit,110606.html) . Mais ses caractéristiques hors-normes pour un ruban le placent vraiment à part.