Voir les autres avis sur ce produit :
poutilaya
« ´f.ck da marketing’ »
Publié le 31/12/17 à 22:21
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Plutôt que répeter ce que d’autres ont déjà très bien dit ou décrit, je vous livre un une sorte de « mise en perspective ». On va causer synthés, c’est pas une erreur, vous jugerez à la fin.
Donc voilà : en 1983 ou 4, yamaha sortait le DX7. Raz-de-marée immédiat et monstrueux !
Les arguments : 1er synthé digital, doté d’un moteur de synthèse censé pouvoir reproduire n’importe quel son (à l’époque on parlait pas d’émulation). Avec accordage stable. Et avec des banques de mémoires, extensible sur « cartridge ». Ça a vraiment tout balayé. Ont suivi le Roland D50 (des samples et des effets, la révolution) puis le Korg M1, le premier a avoir un vrai sequencer. La workstation, c’est à dire la machine avec laquelle on peut tout faire et avec un super son, était née.
Pour moi, l'Helix aujourd'hui propose pareil : peut tout reproduire, hyper polyvalent, le son est censé être super.
Bilan : 35 ans plus tard : les prods des années 80 ont démontré à saturation à quel point ces sons d’instruments (pensez pseudo harmonica sur tube de tina turner, par exemple, ou le fameux piano électrique du DX, à l’origine censé servir de fender rhodes (si, si, sans déc) n'avaient finalement que peu à voir avec leurs modèles, et surtout à quel point ils ont mal vieilli, contrairement aux instruments acoustiques qu'ils imitaient.
Les fabricants majeurs sont toujours et encore en train de nous fourguer les Xèmes m1 (Motifs ou Kronos, c’est quoi d’autre qu’une ultime version hypertrophiée du même concept ?)
les DX7, qui coutaient dans les 4000 euros à l’époque se vendent 200 ou 300 euros et sont ce qu’ils sont : un formidable synthétiseur, pour la recherche sonore. Yamaha a ailleurs "enfin" remis de la FM dans ses synthés (v/la toute récente série Montage), mais clairement en tant qu'outil de synthèse surpuissant, pas pour émuler de l'acoustique (ces machines arborent d'ailleurs d'énormes banques de samples).
Voyez Chick Corea ou Herbie Hancock : les deux sont de grands utilisateurs de tout ce qui sort, mais sur scène, pour le piano, ils jouent du... piano à queue et les synthés analogiques « enterrés » à l’époque sont de retour, leurs sons puissants et organiques trouvant difficilement leurs équivalents dans le tout digital.
Autre élément à prendre en considération :
chaque machine (synthé ou multieffet) a sa couleur sonore, son grain (prêtez par exemple attention à la façon dont Helix restitue les transitoires, lors de l’attaque du son, il y a quelque chose de particulier).
La preuve me semble être que si Helix ou Axe fx étaient à ce point là capables d’imiter à la perfection les originaux, il ne serait sonorement pas possible de les différencier.
par exemple, un set équivalent (genre : compresseur mxr, disto boss, ampli JC 120, reverb spring) devrait sonner exactement pareil par les deux machines. On sait que c'est loin d’être le cas, au point que chacune des deux à ses fans ou ses « opposants », notamment, même si pas seulement, en fonction de leur "patte" sonore, appréciée ou pas.
A ce propos : les vidéos Youtube, les écouter au casque Sans les regarder. ne pas voir les appareils amène souvent a des constats étonnants.
L'uniformité (homogénéité, si on veut le tourner au positif) et l'unicité d'un système amènent à ce que les claviéristes ont expérimenté depuis : des engins puissants, souvent géniaux pour certaines applications, mais ne remplaçant ni un piano à queue ni un orchestre symphonique, ni les cuivres de tower of power, ni Manu Katché derrière un set accoustique...
et surtout : lassants, par l’omniprésence de leur couleur sonore.
J'ai l'impression que l’industrie essaie (et réussit pas mal, il semble...) avec le peuple des gratteux ce qu’elle a fait avec le peuple des synthéseux...
qu’on me comprenne bien : rien contre hélix, axe fx ou eleven rack ou guitar rig ou... c’est hyper puissant et performant, le rapport qualité/possibilités/prix est fantastique, et le facteur poids/portabilité est évidemment fortement à l’avantage de ces machines...
mais demandez vous : avec un budget illimité et sans prendre en compte les problèmes de transport, si vous pouviez avoir tous les effets que vous voulez, ne choisiriez-vous que des effets Eventide, ou que des effets Mxr, ou que Boss, ou que Strymon, ou que... etc, etc... ?
l'Helix, qu’on le veille ou non, c’est du Line 6 de bout en bout.
Dernière remarque : un ampli reproduit à 97% avec un cab reproduit à 98%, avec une 808 émulée à 96% avant, un delay mxr reproduit à 97% , un chorus ehx reproduit à 98% et une reverb à ressort reproduite à 99% après, et bien ça fait : 0.97 x 0.98 x 0.96 x 0.97 x 0.98 x 0.99 = 0.8588 ! (Pouvez vérifier...)
En conclusion : la machine est fantastique, (si, si...) mais ne peut par définition pas délivrer le même résultat qu'un assemblage de produits différents, de conceptions différentes, qu’on choisit et regroupe justement pour leurs spécificités et/ou leurs complémentarités
Donc, à utiliser absolument si les arguments pratiques et rationnels sont prioritaires (portabilité, polyvalence), , mais à regarder avec beaucoup de prudence si on veut ressentir ou aimer son son. NB : mon propos concerne essentiellement la prestation live. En studio, pour maquéter, en répette, etc... ça reste prodigieusement pratique et efficace. (Tout comme les monstres Kronos ou Motifs pour les claviers, d'ailleurs).
L’avenir dira si je vois juste ou si je délire, mais on commence à lire de ci de là des avis « assagis » sur l’axe fx, par exemple, pourtant qualifié il n’y a pas si longtemps d’ »ultime ». Et au final, avoir le son de Gilmour (ou tout autre nom à choisir selon vos références...) quand on joue pas comme Gilmour (ou...) ça sonne pas.
A contrario, j’ai entendu un (très bon) guitariste jouer le solo de the wall avec une telecaster, une ts 808 et un tc flashback dans un combo 1x12 à tubes. Il avait encore un chorus mxr, et terminé. Et ça sonnait d’enfer, il a capté l'attention de toute la salle... une bonne gratte dont on sait se servir, un bon ampli, quelques bon effets qu’on sait utiliser...
les fabricants essaient de nous faire oublier qu’aucune machine ne remplace « savoir jouer ». C’est de bonne guerre, mais... voir le titre de cet « avis ». Et merci d’avoir tout lu, si vous en êtes-là.
Et vu la date : bonne et heureuse année à tous et toutes, pleine de musique... (pas de « sons de »)
Donc voilà : en 1983 ou 4, yamaha sortait le DX7. Raz-de-marée immédiat et monstrueux !
Les arguments : 1er synthé digital, doté d’un moteur de synthèse censé pouvoir reproduire n’importe quel son (à l’époque on parlait pas d’émulation). Avec accordage stable. Et avec des banques de mémoires, extensible sur « cartridge ». Ça a vraiment tout balayé. Ont suivi le Roland D50 (des samples et des effets, la révolution) puis le Korg M1, le premier a avoir un vrai sequencer. La workstation, c’est à dire la machine avec laquelle on peut tout faire et avec un super son, était née.
Pour moi, l'Helix aujourd'hui propose pareil : peut tout reproduire, hyper polyvalent, le son est censé être super.
Bilan : 35 ans plus tard : les prods des années 80 ont démontré à saturation à quel point ces sons d’instruments (pensez pseudo harmonica sur tube de tina turner, par exemple, ou le fameux piano électrique du DX, à l’origine censé servir de fender rhodes (si, si, sans déc) n'avaient finalement que peu à voir avec leurs modèles, et surtout à quel point ils ont mal vieilli, contrairement aux instruments acoustiques qu'ils imitaient.
Les fabricants majeurs sont toujours et encore en train de nous fourguer les Xèmes m1 (Motifs ou Kronos, c’est quoi d’autre qu’une ultime version hypertrophiée du même concept ?)
les DX7, qui coutaient dans les 4000 euros à l’époque se vendent 200 ou 300 euros et sont ce qu’ils sont : un formidable synthétiseur, pour la recherche sonore. Yamaha a ailleurs "enfin" remis de la FM dans ses synthés (v/la toute récente série Montage), mais clairement en tant qu'outil de synthèse surpuissant, pas pour émuler de l'acoustique (ces machines arborent d'ailleurs d'énormes banques de samples).
Voyez Chick Corea ou Herbie Hancock : les deux sont de grands utilisateurs de tout ce qui sort, mais sur scène, pour le piano, ils jouent du... piano à queue et les synthés analogiques « enterrés » à l’époque sont de retour, leurs sons puissants et organiques trouvant difficilement leurs équivalents dans le tout digital.
Autre élément à prendre en considération :
chaque machine (synthé ou multieffet) a sa couleur sonore, son grain (prêtez par exemple attention à la façon dont Helix restitue les transitoires, lors de l’attaque du son, il y a quelque chose de particulier).
La preuve me semble être que si Helix ou Axe fx étaient à ce point là capables d’imiter à la perfection les originaux, il ne serait sonorement pas possible de les différencier.
par exemple, un set équivalent (genre : compresseur mxr, disto boss, ampli JC 120, reverb spring) devrait sonner exactement pareil par les deux machines. On sait que c'est loin d’être le cas, au point que chacune des deux à ses fans ou ses « opposants », notamment, même si pas seulement, en fonction de leur "patte" sonore, appréciée ou pas.
A ce propos : les vidéos Youtube, les écouter au casque Sans les regarder. ne pas voir les appareils amène souvent a des constats étonnants.
L'uniformité (homogénéité, si on veut le tourner au positif) et l'unicité d'un système amènent à ce que les claviéristes ont expérimenté depuis : des engins puissants, souvent géniaux pour certaines applications, mais ne remplaçant ni un piano à queue ni un orchestre symphonique, ni les cuivres de tower of power, ni Manu Katché derrière un set accoustique...
et surtout : lassants, par l’omniprésence de leur couleur sonore.
J'ai l'impression que l’industrie essaie (et réussit pas mal, il semble...) avec le peuple des gratteux ce qu’elle a fait avec le peuple des synthéseux...
qu’on me comprenne bien : rien contre hélix, axe fx ou eleven rack ou guitar rig ou... c’est hyper puissant et performant, le rapport qualité/possibilités/prix est fantastique, et le facteur poids/portabilité est évidemment fortement à l’avantage de ces machines...
mais demandez vous : avec un budget illimité et sans prendre en compte les problèmes de transport, si vous pouviez avoir tous les effets que vous voulez, ne choisiriez-vous que des effets Eventide, ou que des effets Mxr, ou que Boss, ou que Strymon, ou que... etc, etc... ?
l'Helix, qu’on le veille ou non, c’est du Line 6 de bout en bout.
Dernière remarque : un ampli reproduit à 97% avec un cab reproduit à 98%, avec une 808 émulée à 96% avant, un delay mxr reproduit à 97% , un chorus ehx reproduit à 98% et une reverb à ressort reproduite à 99% après, et bien ça fait : 0.97 x 0.98 x 0.96 x 0.97 x 0.98 x 0.99 = 0.8588 ! (Pouvez vérifier...)
En conclusion : la machine est fantastique, (si, si...) mais ne peut par définition pas délivrer le même résultat qu'un assemblage de produits différents, de conceptions différentes, qu’on choisit et regroupe justement pour leurs spécificités et/ou leurs complémentarités
Donc, à utiliser absolument si les arguments pratiques et rationnels sont prioritaires (portabilité, polyvalence), , mais à regarder avec beaucoup de prudence si on veut ressentir ou aimer son son. NB : mon propos concerne essentiellement la prestation live. En studio, pour maquéter, en répette, etc... ça reste prodigieusement pratique et efficace. (Tout comme les monstres Kronos ou Motifs pour les claviers, d'ailleurs).
L’avenir dira si je vois juste ou si je délire, mais on commence à lire de ci de là des avis « assagis » sur l’axe fx, par exemple, pourtant qualifié il n’y a pas si longtemps d’ »ultime ». Et au final, avoir le son de Gilmour (ou tout autre nom à choisir selon vos références...) quand on joue pas comme Gilmour (ou...) ça sonne pas.
A contrario, j’ai entendu un (très bon) guitariste jouer le solo de the wall avec une telecaster, une ts 808 et un tc flashback dans un combo 1x12 à tubes. Il avait encore un chorus mxr, et terminé. Et ça sonnait d’enfer, il a capté l'attention de toute la salle... une bonne gratte dont on sait se servir, un bon ampli, quelques bon effets qu’on sait utiliser...
les fabricants essaient de nous faire oublier qu’aucune machine ne remplace « savoir jouer ». C’est de bonne guerre, mais... voir le titre de cet « avis ». Et merci d’avoir tout lu, si vous en êtes-là.
Et vu la date : bonne et heureuse année à tous et toutes, pleine de musique... (pas de « sons de »)