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Pierogi2022
« Vieille brique toute froide mais charmante. »
Publié le 26/01/18 à 15:17
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
tl;dr : Tout froid, navigation contraignante avec les boutons-poussoirs, seulement 2 control change mais on peut les choisir dans l'ensemble des paramètres.
Donc. L'avis précédent est tout à fait valable en 2018. La connectique et l'implémentation MIDI n'ont pas changé depuis = une entrée et 2 contrôleurs grand max. Utilisation home-studio non-pro.
Le FX550 est sorti autour de 1992 (c'est ce qu'indique l'écran de boot en tout cas), il semble être une version actualisée du FX500, que se sont arrachés les fans de Slowdive (chez qui l'on entend le patch Soft Focus de façon récurrente). Les changements semblent consister dans les choix du module de disto et d'ampli, et plus de paramètres dans les modules d'effets.
Il pèse un petit 1.5kg tout en ferraille, et est alimenté par du courant continu en 12v avec un centre positif, la fiche d'alim est une 2.1mm classique (attention aux polarités !). Il me semble que c'est la même que leurs multipistes cassette de l'époque.
Entrée instrument sur jack TS, avec potard de gain, en façade. Derrière, on a une entrée pour l'alim (12V centre + et 1,5A chez moi), une paire de jacks pour la sortie, un jack stéréo pour la sortie casque et une molette de gain (c'est ce que j'utilise, au moyen d'un câble Y), une entrée Midi sur Din, et deux entrées pour un footswitch (jamais utilisées): un port pour incrémenter ou décrémenter les patches, et l'autre pour un bypass.
Le mien est utilisé avec des synthés et des boîtes à rythmes pour de la musique électronique, et des pédales bouclées entre elles pour de la noise, autant dire que le spectre des guitares électriques ne m'intéresse pas vraiment; il est au milieu de la chaîne, entre un delay ou une disto et un autre multieffet, je m'en sers pour l'eq, les modulations et spatialisations.
La chaîne est soit en sortie de l'instrument, soit dans un bus de la console. Je ne mets pas de DI en amont de l'entrée.
Le manuel est lisible et dispose de traductions rigolotes (une disto crunch devient croustillante, etc).
La navigation est exaspérante, comme l'ensemble de ce qui sort de chez Yamaha à cette époque: un seul potard pour le gain d'entrée, le reste se fait avec des boutons-poussoir. C'est donc particulièrement contraignant pour nommer son patch ou pour changer la valeur des delays, et pour accéder aux patches utilisateur, situés de 51 à 00 (via 99, soit 51 à 99 puis 00 et retour au 01).
Les emplacements 01 à 50 sont des presets qu'on ne peut écraser.
On peut régler l'attribution de chaque patch à un program change, sachant qu'on a 127 program changes mais 50 programmes custom.
On peut cependant régler quelques paramètres dans les options globales (la plage des programmes qu'on pourra sélectionner au footswitch via program change, bypasser les différentes sections, tap tempo), ou dans les options de chaque patch utilisateur (comme les deux control changes: # de contrôle, destination, valeurs min et max, ceci étant un très bon point).
Ça commence à faire pas mal de limitations, d'autant plus qu'il n'y a pas d'entrée pour pédale d'expression. Malgré ça, l'interface de la rom est claire.
L'enchaînement des effets se fait comme suit: Comp / Lim Disto EQ Mod (ou en parallèle) Delay ou reverb (sachant qu'une des modélisations propose Delay - Reverb, et une autre Delay en parallèle avec Reverb).
La longueur max des delays est de 750ms.
La longueur max des reverbs est de 40s.
Ils sonnent froid et "numérique" (old school, pas allemand, voir les specs du dsp dont je ne connais pas le nom, est-ce déjà du 16-bit?), peut-être les mêmes algos que les rex50 / FX90. Ancien possesseur du Rex50, ça ne m'a pas sauté aux yeux, même si les reverbs ont le même grain, c'est peut-être dû au fait que le fx550 soit destiné aux guitaristes et le rex50 aux studios (modestes), on a moins d'artefacts typiques comme les reverse reverbs, reverbs + gate...
Les distos sont franchement dépassées pour du dsp d'entrée de gamme de nos jours, je ne sais pas si ça relève du converto de sortie ou des amplis. À voir avec un réchauffage en aval.
Edit 2019 = j'ai vu plusieurs 4558 (en haut et à gauche sur la photo), mais le manuel de service laisse penser que c'est du tout-numérique, ce qui ne serait pas étonnant vu le son. J'aimerais savoir à quoi correspond cet ampli, éventuellement le mettre sur un suport et voir ce que ça donne avec les TL072 qui me restent quand j'aurai le courage. Je pense aussi à changer certaines capas, dont celle de l'entrée pour baisser l'impédance attendue, et modifierai cet avis.
L'eq est simili-paramétrique à 3 bandes, et on peut disposer d'un passe-haut ou d'un passe-bas dont on peut régler la fréquence par grosses tranches sur les modules eq, mod et reverb.
Je ne suis pas un grand expert en effets de modulation, mais comme pour le comp et l'eq, ils conviennent à mon usage, même si sans doute obsolètes. Mais je préfère essayer de trouver un grain original plutôt que me raccrocher à une tentative de réalisme - qui serait peine perdue avec ce genre de matos de cette époque, de toute façon!
La combinaison Symphonic vers Rev - Delay est exactement la raison pour laquelle je le voulais, ça fait flotter une nappe en deux secondes, et c'est très particulier si vous avez la main lourde dans l'édition.
Il y a des pitch shifters que je n'ai pas essayés, ainsi qu'un rotary et un tremolo dont je ne me sers jamais.
La facture a l'air correcte, je vais me lancer dans le remplacement de certains composants dont les amplis, après pose de sockets. J'ai changé la pile de mémoire: c'est une 2032 dont le connecteur n'est pas soudé.
Inconvéniences absolues : les boutons-contact comme évoqué, et aussi le fait qu'on ne puisse pas partir d'un patch vide, il faut sauvegarder un patch dans un emplacement vide, l'éditer, puis le renommer. C'est le glorieux héritage de l'interface à boutons et de l'UI des années 80 chez yamaha - certains y voient un charme typique.
Verdict deux ans après: fantastique deltaplane pour les textures et les sons planants curieux, modulations et spatialisations moins reconnaissables que les vieux Lexicon (que je convoite également). Je le garde.
Edit 2019 = ajout d'une photo des entrailles, qui confirmerait que c'est du tout numérique après identification rapide: le grand dil tout en long est un cpu, il y a plein de sram, et le dsp est l'une des deux puces carrées.
Si j'avais continué mon modulaire, j'aurais bien aimé voir ce que ça donne dans l'aux d'un VCA en feedback, après atténuateur (c'est déjà pas mal dans une console, mais évidemment pas de contrôle du retour en CV, ni de la gate).
Donc. L'avis précédent est tout à fait valable en 2018. La connectique et l'implémentation MIDI n'ont pas changé depuis = une entrée et 2 contrôleurs grand max. Utilisation home-studio non-pro.
Le FX550 est sorti autour de 1992 (c'est ce qu'indique l'écran de boot en tout cas), il semble être une version actualisée du FX500, que se sont arrachés les fans de Slowdive (chez qui l'on entend le patch Soft Focus de façon récurrente). Les changements semblent consister dans les choix du module de disto et d'ampli, et plus de paramètres dans les modules d'effets.
Il pèse un petit 1.5kg tout en ferraille, et est alimenté par du courant continu en 12v avec un centre positif, la fiche d'alim est une 2.1mm classique (attention aux polarités !). Il me semble que c'est la même que leurs multipistes cassette de l'époque.
Entrée instrument sur jack TS, avec potard de gain, en façade. Derrière, on a une entrée pour l'alim (12V centre + et 1,5A chez moi), une paire de jacks pour la sortie, un jack stéréo pour la sortie casque et une molette de gain (c'est ce que j'utilise, au moyen d'un câble Y), une entrée Midi sur Din, et deux entrées pour un footswitch (jamais utilisées): un port pour incrémenter ou décrémenter les patches, et l'autre pour un bypass.
Le mien est utilisé avec des synthés et des boîtes à rythmes pour de la musique électronique, et des pédales bouclées entre elles pour de la noise, autant dire que le spectre des guitares électriques ne m'intéresse pas vraiment; il est au milieu de la chaîne, entre un delay ou une disto et un autre multieffet, je m'en sers pour l'eq, les modulations et spatialisations.
La chaîne est soit en sortie de l'instrument, soit dans un bus de la console. Je ne mets pas de DI en amont de l'entrée.
Le manuel est lisible et dispose de traductions rigolotes (une disto crunch devient croustillante, etc).
La navigation est exaspérante, comme l'ensemble de ce qui sort de chez Yamaha à cette époque: un seul potard pour le gain d'entrée, le reste se fait avec des boutons-poussoir. C'est donc particulièrement contraignant pour nommer son patch ou pour changer la valeur des delays, et pour accéder aux patches utilisateur, situés de 51 à 00 (via 99, soit 51 à 99 puis 00 et retour au 01).
Les emplacements 01 à 50 sont des presets qu'on ne peut écraser.
On peut régler l'attribution de chaque patch à un program change, sachant qu'on a 127 program changes mais 50 programmes custom.
On peut cependant régler quelques paramètres dans les options globales (la plage des programmes qu'on pourra sélectionner au footswitch via program change, bypasser les différentes sections, tap tempo), ou dans les options de chaque patch utilisateur (comme les deux control changes: # de contrôle, destination, valeurs min et max, ceci étant un très bon point).
Ça commence à faire pas mal de limitations, d'autant plus qu'il n'y a pas d'entrée pour pédale d'expression. Malgré ça, l'interface de la rom est claire.
L'enchaînement des effets se fait comme suit: Comp / Lim Disto EQ Mod (ou en parallèle) Delay ou reverb (sachant qu'une des modélisations propose Delay - Reverb, et une autre Delay en parallèle avec Reverb).
La longueur max des delays est de 750ms.
La longueur max des reverbs est de 40s.
Ils sonnent froid et "numérique" (old school, pas allemand, voir les specs du dsp dont je ne connais pas le nom, est-ce déjà du 16-bit?), peut-être les mêmes algos que les rex50 / FX90. Ancien possesseur du Rex50, ça ne m'a pas sauté aux yeux, même si les reverbs ont le même grain, c'est peut-être dû au fait que le fx550 soit destiné aux guitaristes et le rex50 aux studios (modestes), on a moins d'artefacts typiques comme les reverse reverbs, reverbs + gate...
Les distos sont franchement dépassées pour du dsp d'entrée de gamme de nos jours, je ne sais pas si ça relève du converto de sortie ou des amplis. À voir avec un réchauffage en aval.
Edit 2019 = j'ai vu plusieurs 4558 (en haut et à gauche sur la photo), mais le manuel de service laisse penser que c'est du tout-numérique, ce qui ne serait pas étonnant vu le son. J'aimerais savoir à quoi correspond cet ampli, éventuellement le mettre sur un suport et voir ce que ça donne avec les TL072 qui me restent quand j'aurai le courage. Je pense aussi à changer certaines capas, dont celle de l'entrée pour baisser l'impédance attendue, et modifierai cet avis.
L'eq est simili-paramétrique à 3 bandes, et on peut disposer d'un passe-haut ou d'un passe-bas dont on peut régler la fréquence par grosses tranches sur les modules eq, mod et reverb.
Je ne suis pas un grand expert en effets de modulation, mais comme pour le comp et l'eq, ils conviennent à mon usage, même si sans doute obsolètes. Mais je préfère essayer de trouver un grain original plutôt que me raccrocher à une tentative de réalisme - qui serait peine perdue avec ce genre de matos de cette époque, de toute façon!
La combinaison Symphonic vers Rev - Delay est exactement la raison pour laquelle je le voulais, ça fait flotter une nappe en deux secondes, et c'est très particulier si vous avez la main lourde dans l'édition.
Il y a des pitch shifters que je n'ai pas essayés, ainsi qu'un rotary et un tremolo dont je ne me sers jamais.
La facture a l'air correcte, je vais me lancer dans le remplacement de certains composants dont les amplis, après pose de sockets. J'ai changé la pile de mémoire: c'est une 2032 dont le connecteur n'est pas soudé.
Inconvéniences absolues : les boutons-contact comme évoqué, et aussi le fait qu'on ne puisse pas partir d'un patch vide, il faut sauvegarder un patch dans un emplacement vide, l'éditer, puis le renommer. C'est le glorieux héritage de l'interface à boutons et de l'UI des années 80 chez yamaha - certains y voient un charme typique.
Verdict deux ans après: fantastique deltaplane pour les textures et les sons planants curieux, modulations et spatialisations moins reconnaissables que les vieux Lexicon (que je convoite également). Je le garde.
Edit 2019 = ajout d'une photo des entrailles, qui confirmerait que c'est du tout numérique après identification rapide: le grand dil tout en long est un cpu, il y a plein de sram, et le dsp est l'une des deux puces carrées.
Si j'avais continué mon modulaire, j'aurais bien aimé voir ce que ça donne dans l'aux d'un VCA en feedback, après atténuateur (c'est déjà pas mal dans une console, mais évidemment pas de contrôle du retour en CV, ni de la gate).