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Sujet Mixage par un système de couches de fréquences.

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Sujet de la discussion Mixage par un système de couches de fréquences.
Bonjour,

Je lisais une interview des Daft Punk, et, j'ai vu dans l'interview que ceux -ci mixaient leur musique par un système de couches de fréquences. :???: :???:

Je cite: "...nous avons notre propre façon de composer et de mixer la musique, par un système de couches de fréquences, avec des effets qui nous touchent." (interview ; provenant du magazine "Les Inrocks: Spécial Daft Punk 2007" ; réalisé au moment de la sortie de Discovery).

Quelqu'un pourrait m'expliquer un peu à quoi correspond ce système parce que j'ai cherché des topics à ce sujet et je n'ai rien trouvé. :(((

D'avance merci. :clin:

PS: Longue vie à AF. :D: :D: :D:
Ableton Live + UC 33e
2
Salut,

Ben, pour l'oreille, c'est bien quand le son a une bande passante comme un bruit blanc, que les frequences soient équilibrées au point de presenter
un spectre plutot droit.
donc c'est plutot payant de composer avec des sons graves, medium,aigues,
qui se completent pour former une masse équilibrée.
genre le niveau de la basse,est en fonction des synthés du medium, et le lead dans le haut medium, les cymbales aigues.chaque bandes de frequences est remplie par un ou des instruments, de facon à ce que dans l'analyseur de spectre, la courbe reste à peu pres horizontale.
Si le spectre indique une bosse dans un registre, (ex:aigue) il y a risque de fatigue auditive, car manque d'équilibre.
si cà t'aide...
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J'ai compris!!!
Maintenant y reste plus qu'a le mettre en application.
J'ai aussi vu un post qui parlait des fréquences de chaque instruments. Ca avait l'air d'être complémentaire par rapport à ce que je recherche.

En tout cas merci de ta réponse. :D:
Ableton Live + UC 33e
4
Petits rectificatifs tout de même :

Un morceau dont le spectre fréquentiel serait plat serait extrêmement fatigant à écouter : il suffit pour s'en convaincre de s'envoyer un bruit rose à bon niveau pendant 5 minutes dans les oreilles : très très dur !

J'ai bossé avec des prods US où les DA faisaient travailler au corps le pre-master final avec des compresseurs multi-bandes velus et où ils recherchaient à aplatir au max les différentes sections du spectre. Résultat : un son énorme, gigantesque, mais très fatigant à l'écoute.

De même se coller une slate à 1kHz au casque pendant une minute est insupportable.

Donc en fait ce qui est appelé couches de fréquences ici serait plutôt à mon avis une définition de différentes zones (couches) que l'on va découper en 5 (60, 250, 1k, 3.5k et 12k par exemple en frequences centrales) ou 7 tronçons (60, 150, 400, 1k, 2.4k,6k et 15k) et y attribuer les fréquences instrumentales que l'on va utiliser pour remplir le spectre au sein de ces différentes bandes.

Mais pas forcément en remplissant uniformément et à donf : on peut décider de favoriser une bande donnée pour donner de la couleur au morceau. Fait en amont de l'enregistrement, c'est à dire au stade de l'arrangement ou de la compo, cela va permettre par exemple de sélectionner un son de synthé plutôt qu'un autre tout en sachant parfaitement que l'intégration au mix se fera sans problème.

Il est facile d'observer à cet égard que les mixes réussis ne sont jamais plats sur un analyseur de spectre.

Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...

http://www.cubamericas.com

http://www.ecoledeviolon.com

5
Je me suis un peu rencardé ces derniers temps, et, c'est un peu ce que j'en avais défini. Mais, t'a raison de me dire qui faut éviter de blinder toutes les fréquences parce que je serais allé droit dans le mur.
"Le seul mec au monde qu'a fait tombé les auditeurs dans les vappes. Une carrière qui finit bien vite." Mais ca pourrait etre un bon coup de pub... :mdr:

Le but en faite c'est de faire correspondre chaque instrument dans une zone de fréquence. De toute facon chaque instrument correspond à une zone de fréquence. Et tout ca se peaufine via l'analyseur de spectre (chose dont je ne comprenais pas l'utilité il ya encore 2 jours). Ca peut beaucoup aider pour travailler ses morceaux au mixage, et, comme tu dis "les bons morceaux ne sont jamais plat".

En ayant capté ca, je comprends en quoi le metier d'ingé-son est dure parfois.

Merci de ton explication elle s'est averé très clair. :bravo:
Ableton Live + UC 33e
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Ok phil 443,

j'ai voulu simplifier, merci de remetre un peu de souplesse dans la description,mon explication est tres shematique, basique.
On aurait vite fait de faire de la musique pour les robots.
Comme la compression, point trop n'en faut... :)
8
Intéressant,

Et je rajoute que quand on regarde des morceaux avec un analyser dans les aigu on observe un pente descendante, sinon c'est fatiguant, dur, sa fait très numérique.

D'ailleurs j'ai déjà eu des analyseur qui affichait une ligne sur 0 dB et dans les aigu une pente de -3 dB a partir de je ne sais plus quel fréquence.
"le son est personnel, il caractérise l'identité du musicien, et non l'instrument !" A. Daniélou
9

Hors sujet :

Citation : sa fait très numérique


Humpf ça n'a pas vraiment de sens ça :noidea:

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Citation : faut éviter de blinder toutes les fréquences parce que je serais allé droit dans le mur.



C'est à dire qu'il ne faut pas faire ça avec un mix déjà réalisé et qui n'aurait pas anticipé le phénomène ne serait-ce qu'un petit peu, parce que ça risque de donner n'importe quoi.

Exemple : tu composes un morceau jazzy pour contrebasse et gratte electro-acoustique. Si tu blindes à fond tout ton spectre, tu vas te retrouver avec des aigües hyper-criardes sur la gratte et toutes les attaques des pizz's de basse complètement atroces !

Certes l'exemple est un peu trivial voire caricatural, mais au moins, on imagine bien ce qu'il se passerait, de même que l'on ne comprendrait guère ce que foutraient des basses à 80Hz pêchues à donf sur un solo de triangle...

Citation : De toute facon chaque instrument correspond à une zone de fréquence.



Exact (en faisant gaffe aux harmoniques, hein... :clin: ), donc pour composer ou arranger, pourquoi ne pas décider de mettre une partie de tel ou tel instrument en fonction des fréquences laissées libres par les instrus déjà présents ? C'est une méthode qui se tient.

Citation : Et tout ca se peaufine via l'analyseur de spectre



ATTENTION : cet outil est un bon complément en cas de signaux complexes et durs à analyser, mais toujours travailler systématiquement avec cette "prothèse" ne fait pas évoluer la sagacité d'écoute, outil fondamental du technicien-son. Pincettes de rigueur donc : notre meilleur outil est notre oreille, il faut la travailler et l'entretenir. :8)

Citation : En ayant capté ca, je comprends en quoi le metier d'ingé-son est dure parfois.



J't'en cause pas : on fait pas un métier facile, pfff ! :ptdr:

Citation : mon explication est tres shematique, basique.



Ouais, mais c'était un bon point de départ. :boire:

Citation : Et je rajoute que quand on regarde des morceaux avec un analyser dans les aigu on observe un pente descendante, sinon c'est fatiguant, dur, sa fait très numérique.



C'est pas que ça fasse "numérique", c'est surtout qu'en général, un bon équilibre spectral se doit de respecter certaines règles : 65 à 70% de l'énergie est mangée par les basses, 20 à 25% pour les médiums, ça laisse de 5 à 15% pour les aigües... Et heureusement, car les aigües sont très directives et un signal à 10kHz balancé à 110dB dans une salle, ça te transperce tous les tympans présents à la ronde : pas faciles à poser, les points de suture ! :surpris:

Alors quand on sait que 10kHz-20kHz, ça fait une octave, pas plus, c'est une zone où la parcimonie est de mise. Cette portion de spectre n'a nullement besoin d'être alignée sur le reste : c'est là que l'on travaille ce que j'appellerai le rapport présence/moëlleux du son.

J'ai eu à refaire l'an dernier un pre-master (fait à Nashville, pourtant), où manifestement, le DA avait dû vouloir s'y prendre un peu comme j'explique plus haut. Ben la copie que j'ai rendue est autrement plus accidentée sur un analyseur, mais bien plus aérée aussi : on ré-entend la chanteuse qui était noyée dans l'instru, et le client était drôlement plus content comme ça, hé... :D:

Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...

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