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Sujet Comment bien enregistrer un concert ?

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Sujet de la discussion Comment bien enregistrer un concert ?
A force d'avoir des résultats d'enregistrements de concerts pas terribles (en DAT en tape out sur la table; et c'est toujours différent de ce que l'on a en façade), je me demande comment bien enregistrer un concert.
J'ai récupéré quelques infos sur un forum, mais il y a t-il d'autres choses à savoir ?
Comment bien récupérer le son du public ?
Enfin bref, tout quoi.


Citation : 1 - SDB sorties stéréo + couple de micros d'ambiance, placé sur un pied à 2m de haut - les 2 micros à un angle de 90° ... mixé en direct au casque "dans la salle" sur console 4 pistes
c'est la technique de base de prise de son de concert.
La plus simple à mettre en place et très mobile.
Mais on reste encore à la merci du sonorisateur du groupe car on utilise son mix... l'enregistrement est réalisé en direct au casque ... pas évident avec le bruit ambiant vu que vous êtes assis à côté de la console du groupe.
La solution ... un casque hyper fermé avec un haut niveau sonore et le plus neutre possible
En général, ça fonctionne très très bien. Beaucoup de mes concerts ont été enregistrés de cette manière.
Par contre certains appelle ceci un MATRIX. Désolé pour moi, ce n'est pas ça.
Un matrix consiste à mixer ensemble 2 prises de sons séparées enregistrées indépendamment : 1 SDB et 1 Audience...
Certains des concerts de Led Zep ou le Dead qui circulent sur Dime sont des matrix
j'imagine le boulot de dingue que ça doit être de synchroniser 2 source de sons différentes.
Mais le résultat est parfois stupéfiant au vu du matériel d'enregistrement de l'époque..
J'ai également pratiqué une version plus sophistiquée du 2+2 ci-dessus en utilisant un magnétophone 4 pistes à cassette (Teac je crois).
2 pistes SDB + 2 pistes micros ambiance enregistrées simultanément sur cassette - 45 min par cassette de 90 min.
Un GROS avantage : le mix final de l'enregistrement s'effectue tranquille à la maison avec possibilité d'équalisation mais vous perdez une génération de copie. Pour vous donnez une idée, tous les concerts enregistrés aux Festival de Mont-de-Marsan (84-85) ont été faits comme ça. (voir sur Dime ...)

2 - SDB "sorties sous-groupes" + micros d'ambiance (idem config1) mixé en direct au casque "dans la salle" sur console 16 pistes.
Dans cette config, on commence à être indépendant du mixage du sonorisateur car on a séparément à mixer - batterie + basse + guitares + voix + effets pris sur la console de mixage du groupe + micros ambiance -
On peut arriver à faire des trucs très propres par cette config et ça reste très mobile.
Mais on est encore dépendant de l'ingé son (les réglages des micros de scène/les effects sonores - reverb-delay-etc...) ...... et on mixe au casque dans la salle ....

3 - le "top"---la prise de son complètement indépendante du mix du groupe.
C'est en général le configuration utilisée par les pros dont c'est le métier d'enregistrer beaucoup de concerts pour les radios, diffusés en direct ou en différé. C'est beaucoup plus lourd à gérer car faut beaucoup plus de matos à transporter et à plusieurs.
La technique est fort simple. A chaque concert amplifié, il y a 2 types de sonorisation dans la salle...celui pour le public (pa sytem) et celui pour les musiciens (les retours) et ces 2 systèmes sont alimentés par les mêmes micros placés sur scène, reliés à un boitier de scène d'où partent 2 gros câbles multipaires, un vers la console de façade et un vers la console de retour. Hé bien, quand on enregistre séparément, on rajoute un 3eme cable multipaire pour alimenter notre propre console d'enregistrement. On se place bien sur ailleurs que dans la salle de concert et on mixe avec des enceintes très neutres. Ça impose par contre d'être présent au soundcheck pour faire les réglages en même temps Ca donne des résultats époustouflants parfois mais rarement sur la totalité d'un concert car on fait inévitablement des erreurs durant le mix et on ne peut rien corriger à postériori, comme dans les configs 1 & 2 d'ailleurs.. Par contre, je reprenais en direct, lors de mon mix, les effets (delay - reverb - etc...) de l'ingé son utilise pendant le concert. D'une part, parce que je ne savais pas correctement utiliser moi-même une reverb/delay, et d'autre part, l'ingé du groupe sait à quel moment placer ces effets

4 - le "nec plus ultra" réservé aux enregistrements live destinés à devenir des disques officiels ou des radios qui ont les moyens (les réseaux radios King Biscuit Flower Hour/Westwood One aux US)
c'est la config 3 sauf qu'au lieu de mixer en direct en 2 pistes stéréo
toutes les pistes sont enregistrés séparément sur un enregistreur multipiste
et ensuite remixées au calme en studio. C'est la solution parfaite.
Mais c'est très long.
On l'a quelques fois fait à Lyon avec un multipiste portable 16 pistes et remixé ensuite en studio.

Un son qui tue ne sert à rien si la musique est inoffensive.
2
Ben... c'est assez bien résumé. Tu veux savoir quoi de plus?

Effectivement, prendre la sortie console est parfois la pire des solution. Dans une petite salle dont le son direct de certains instruments puissants (batterie, ampli basse...) est peu ré-amplifié et les instruments faibles le sont beaucoup, le son façade est le complément du son direct et il est donc complètement déséquilibré si écouté seul. Le couple de micro ORTF ou NOS (paire de cardioïdes 17cm/110°, 30cm/90°) est la solution la plus simple mais, au delà de la"dépendance" vis à vis du sonorisateur, c'est surtout l'acoustique de la salle et la qualité du système de diffusion qui sont limitants: même une bonne enceinte de sono délivre un son qui est loin d'atteindre les qualités hi-fi. De toute façon, on est toujours "dépendant" du sondier, même dans le dernier cas évoqué: le placement des micros a un impact important sur le rendu sonore, et ce sont les mêmes micros qui sont utilisés pour le concert et l'enregistrement.

Il y a une solution similaire à la dernière qui n'est pas évoquée: le cas où le concert est mixé avec une console numérique. Dans ce cas un multipiste branché en ADAT (par exemple) récupérant tous les direct-out de chaque piste permet d'emporter le concert chez soi pour le mixer tranquillement après. C'est relativement simple: un Alesis HD24, quelques fibres optiques et le tour est joué.
3
Pour la première solution, qu'est-ce qui est préconisé comme micros d'ambience ?
Un son qui tue ne sert à rien si la musique est inoffensive.
4
Une paire de statique ou d'électrets cardioïdes, avec une réponse linéaire. Par exemple: une paire d'ATM33a, ou une paire de MK012. Ces deux-là marchent bien, mais y'en a plein d'autres, meilleurs ou moins bons (et plus ou moins chers évidemment). Une remarque en passant: le mixage au casque, même avec un casque hyper fermé, est assez utopique dès lors que le son est fort.
5
Merci beaucoup pour tes réponses.
Un son qui tue ne sert à rien si la musique est inoffensive.
6
Il faut encore ajouter le système où on se branche en multipistes sur les direct out de la table (face ou retours). C'est moins bien que quand on est complètement indépendant, mais mieux qu'avec deux ou 4 micros (ou des sous groupes). Cela nécessite peu de matériel.
7
Bonjour,

Voici une technique que l'on a utilisée sur le dernier gros plan du genre que j'ai eu à faire :

3 Workstations Roland VS-2480 chaînées en cascade avec mix façade confié à la section "tracks", la section "Input" ne gérant que les niveaux de gain et rien d'autre. Ne pas oublier d'engager la touche "REC" au début du concert (Midi Sync entre les machines), et après, on a la liberté totale du mix direct pour le public sans altérer ce qui est enregistré.

Les retours ont été gérés de façon classique et donc seulement deux snakes ont été nécessaires.

Après, retour au studio pour quelques overdubs et mixage dans la foulée. Ca a été super pratique et le résultat n'est pas mal. On regrette toujours un petit peu de ne pas avoir pu utiliser une plus grosse batterie d'électro-stats, mais l'émotion et la spontanéïté du "live" compense bien en fait.

Comme dit plus haut, la sortie de console va bien pour certains gros plans ou sur certains groupes exclusivement acoustiques, mais en petite salle, gratte électrique, basse et drumkit vont se faire tout petits et les voix seront monstrueuses. Seule une solution multipistes est alors viable, à mon avis. Et lorsqu'il y a des effets spécifiques lancés par l'ingé du groupe à des moments précis, rien n'empêche non-plus de les reprendre sur quelques pistes à part... :clin:

Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...

http://www.cubamericas.com

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