réactions au dossier [Bien débuter] Introduction à l’automation
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Nantho Valentine
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Puzzle King
Puzzle King. Rock progressif.
cyrorcel
Thered
eponyme9
- j'ai un piano solo au début (avec tout son spectre fréquentiel)
- Quand le kick rentre avec la drums, un EQ low cut (par exemple) se met en place en automation sur le piano.
Sur un plan technique ça me paraît tout à fait logique, et personnellement je fais ce genre de choses souvent. Pourtant j'ai l'impression que ces trucs assez basiques ne se font pas forcément (par les pros). J'entends plutôt des choses comme :
- Le piano joue solo au début (avec une EQ qui tient déjà compte de ce qui viendra plus tard, quitte à avoir un son moins rond et riche)
- Quand la drums rentre, rien ne change, le piano continue sans automation d'EQ.
Vous en pensez quoi?
danyx
Buco Rosso
Nantho Valentine
Pas trop le temps de répondre en détail mais grosso-modo les deux se font ! En fait, c'est juste l'effet produit qui n'est pas le même
kosmix
L'automation représente beaucoup de travail lorsqu'on se lance là-dedans, personnellement parfois j'ai envie d'aller vite et de ne pas peaufiner pendant des heures (avec l'âge je suis de plus en plus paresseux) alors je ne fais pas dans la dentelle. L'automation c'est la finesse pour éviter les compromis (que l'on fait presque à coup sûr en réglant un paramètre sur une valeur qui restera la même pendant tout le morceau). A noter d'ailleurs que l'automation du volume permet par-exemple de faire mieux qu'un compresseur si elle est réglée avec finesse, là où le compresseur ne fera pas forcément toujours ce que l'on veut puisqu'il agit en fonction du signal entrant.
Bref l'automation oui mais c'est du boulot.
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
[ Dernière édition du message le 20/10/2016 à 19:02:33 ]
Thered
Ramses28
Par contre selon le morceau je pense qu'on peut largement s'en passer non ? Personnellement dans un mix hip-hop façon 90's je n'en fais pas ou alors très peu (filtre sur le sample et delay quand j'suis en forme ah ah) mais il est vrai qu'en règle générale, plus le temps passe, plus je fais d'automations.
Spécialiste de la Ouiche Lorraine
gatman
je peux poser une question d'ultra newbie ? (pardon si je n'emploie pas les bons termes)
il m'est arrivé de récuperer des morceaux multipistes mixés. Chaque piste "finale" (exemple basse) est souvent le "collage" de nombreuses prises d'enregistrement. Et la dynamique au sein d'un morceau fait que par exemple, la ligne de basse va avoir des "niveaux" plus ou moins élevés. Or si on veut que juste avant un couplet, la basse ressorte, on va bien etre obligé de changer le "volume" des pistes (baisser ou monter, couper des pistes). ce processus est capté par l'automation qui va "retenir" les valeurs des pistes selon une timeline.
ou alors chaque fois qu'on joue le morceau, il faudrait refaire le changement du curseur. c'est un peu fatiguant ;-)
donc si j'ai bien compris, on a FORCEMENT de l'automation pour un mixage (facilté par l'informatique) avant de "figer" les pistes à un certain "niveau" qui peut etre différent piste par piste entre le début et la fin du morceau.
je reformule : comment "mixer" sans automation ? ce cas de figure existe t il ?
merci de vos eclaircissements de pros.
Akadok
Et si oui, comment donc que ça marchait???
didare
Je me suis toujours posé cette question: L'automation existait elle à l'époque de l'analogique et du mix sur console, où est elle apparue avec le numerique?
Et si oui, comment donc que ça marchait???
ça marchais déja en analogique! au départ, c'etais manuel sur très peu de piste! puis les potards motorisé sont apparue avec le même fonctionnement que dans ta stan quand tu enregistre et lis en direct! c'est "API" qui a sortie la première console avec automation en 1973!!
Akadok
TC Hotrod
Pour reprendre ton exemple de basse, non bien sûr, on ne va pas remanipuler les faders à chaque fois qu'on jour, sans compter que ça serait vite ingérable.
Concrètement on va soit jouer avec le fader ou la souris pendant le passage, et "enregistrer" ces mouvements, soit on les écrit dans le DAW, dans la ligne de volume ou le Trim (qui correspond plus ou moins à une sorte de second volume indépendant, ce n'est pas vraiment le sujet...).
onc si j'ai bien compris, on a FORCEMENT de l'automation pour un mixage (facilté par l'informatique) avant de "figer" les pistes à un certain "niveau" qui peut etre différent piste par piste entre le début et la fin du morceau.
je reformule : comment "mixer" sans automation ? ce cas de figure existe t il ?
Non pas forcément. Ça va dépendre de plein de choses,du style, par exemple. Un big band de jazz, demande à priori moins de variations qu'un morceau de Muse (du moins,les premiers savent mieux se gérer tout seul
Ça a du bon parfois "l'informatique". ceci dit, ça fait déjà un baille que les consoles haut de gamme permettent / permettaient de réaliser une automation sans être reliée à un DAW.
EDIT : je vois qu'entre temps, ce dernier point a déjà été abordé par Didare.
[ Dernière édition du message le 20/10/2016 à 21:20:59 ]
yun_clive
J-Luc Fabre
gatman
Merci aux "anciens" pour leur témoignage ;-)
C'est bien ce que je pensais....mixer un morceau pour le passage en deux pistes , ca devait etre un enfer.....ou un art (qui existe encore en live) et un travail à confier à une pieuvre :-) Je suppose aussi que les groupes savaient qu'ils ne devaient pas trop s'eloigner d'une musique "live", mixée en direct par les interactions des musiciens.
C'est un aspect peut etre un peu chiant à montrer le mixage mais on ne voit jamais cet aspect dans les documentaires sur les albums (genre Dark side of the moon)...
ça marchais déja en analogique! au départ, c'etais manuel sur très peu de piste! puis les potards motorisé sont apparue avec le même fonctionnement que dans ta stan quand tu enregistre et lis en direct! c'est "API" qui a sortie la première console avec automation en 1973!!
...tiens juste apres Dark side justement.
globule_655
Pardon à genoux Nantho, mais cette histoire de plénitude ne peut pas tout résumer... Souvent, il y a nécessité de résoudre un problème de masquage fréquentiel au milieu du morceau alors que l'intro au piano tout seul autorise, que dis-je, réclame une égalisation beaucoup plus riche... Non ?
Je le répète souvent ici et là mais un problème de masquage découle dans la quasi totalité des cas d'un problème d'arrangement. Si les éléments d'un mix ne peuvent pas cohabiter correctement sans avoir à les castrer sur le plan spectral, c'est en amont qu'il faut chercher la solution et pas à coups d'EQ qui ne feront au mieux que limiter les dégâts.
Après, on peut aussi faire le mix en direct sur la console, à l'ancienne. Il suffit d'avoir une Neve 64 voies et trois ou quatre mecs doués et synchronisés pour réaliser un mix dynamique en direct. Et si tu foires, bah... tu recommences.
Avec un peu de méthode et d'expérience, on peut également se passer de la fonction automation à proprement parler et faire des mixes très poussés tout seul sur une console grand format.
Un des éléments les plus importants pour y arriver est le mix par section. Après avoir fait la meilleure mise à plat possible du morceau (avec des compromis sur certains passages donc, à priori), on se sert de cette position de référence pour mettre le tout en mouvement section par section.
On fait jouer l'intro et on met en place la meilleure balance possible sur ce passage en effectuant à la volées les mouvements de faders nécessaire pour la micro-dynamique du morceau (par exemple le suivis de niveau sur la voix, les delays ponctuels...etc.) ET pour préparer la transition avec la section suivante.
Évidemment, pendant que l'on fait ça, on enregistre le mix sur une autre piste stéréo si on est ITB ou sur un deux pistes analogique (type 2 pistes sur bande demi pouce, par exemple).
Une fois que c'est fait, on passe à la suite. Par exemple, le premier couplet.
On répète le processus jusqu'à la fin du morceau.
Une fois terminé, il ne reste plus qu'à faire le montage des différentes sections enregistrées : trim + crossfade aux intersections de chaque section.
L'avantage de cette technique est que le mix s'effectue comme une performance, au même titre que la performance du chanteur et du guitariste. De ce fait, il y a de fortes chances qu'il soit beaucoup plus vivant et donc intéressant qu'un mix analytique pendant lequel on passerait des heures à peaufiner chaque mouvement.
Ajoutons à cela qu'en plus d'aller beaucoup plus vite, c'est également incroyablement plus fun !
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
globule_655
Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans...l'automation, c'était pour ceux qui en avaient les moyens. je me rappelle: le gars avec lequel je bossais en tant qu'arrangeur avait acheté une console Tascam pour son studio (me demandez pas le modèle), il y avait la version avec faders motorisés, ou sans. Il avait pas les moyens, il a pris sans. Quand on faisait un mix, à cette époque, c'était à plusieurs, l'un qui mute et démute telle piste à la double-croche près, l'autre qui ouvre un peu plus la réverbe sur le sax à la dernière mesure du pont, etc...Et si on ratait, on recommençait, parce qu'on enregistrait le résultat en temps réel en 2 pistes stéréo. Et il fallait obtenir le bon mix dans la foulée, pas toujours facile quand on a les oreilles fatiguées à force, alors qu'aujourd'hui, on peut le mémoriser, y revenir plus tard avec du recul...Vous n'imaginez pas le confort que le numérique et l'automation virtuelle ont apporté (je dis virtuelle, car l'automation, au départ, c'est la motorisation des faders calée surle time-code de la bande).
L'automation apporte plus de confort c'est vrai... mais tellement moins de fun
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
gatman
Citation de : globule_655
Avec un peu de méthode et d'expérience, on peut également se passer de la fonction automation à proprement parler et faire des mixes très poussés tout seul sur une console grand format.
Un des éléments les plus importants pour y arriver est le mix par section. Après avoir fait la meilleure mise à plat possible du morceau (avec des compromis sur certains passages donc, à priori), on se sert de cette position de référence pour mettre le tout en mouvement section par section.
On fait jouer l'intro et on met en place la meilleure balance possible sur ce passage en effectuant à la volées les mouvements de faders nécessaire pour la micro-dynamique du morceau (par exemple le suivis de niveau sur la voix, les delays ponctuels...etc.) ET pour préparer la transition avec la section suivante.
Évidemment, pendant que l'on fait ça, on enregistre le mix sur une autre piste stéréo si on est ITB ou sur un deux pistes analogique (type 2 pistes sur bande demi pouce, par exemple).
Une fois que c'est fait, on passe à la suite. Par exemple, le premier couplet.
On répète le processus jusqu'à la fin du morceau.
Une fois terminé, il ne reste plus qu'à faire le montage des différentes sections enregistrées : trim + crossfade aux intersections de chaque section.
L'avantage de cette technique est que le mix s'effectue comme une performance, au même titre que la performance du chanteur et du guitariste. De ce fait, il y a de fortes chances qu'il soit beaucoup plus vivant et donc intéressant qu'un mix analytique pendant lequel on passerait des heures à peaufiner chaque mouvement.
Ajoutons à cela qu'en plus d'aller beaucoup plus vite, c'est également incroyablement plus fun !
Peace
Glob
Merci pour ce témoignage. Penser le morceau en quelques sections à combiner harmonieusement.
Dans cette approche "classique", meme en soignant les transitions, n'y a t il pas le risque de faire un morceau "sandwich" avec des sections trop disparates ? (surement moins que de retravailler une ligne de chant syllable par syllabe comme ca se fait de nos jours) ou personne ne va penser à écouter deux refrains à la suite ?
Anonyme
L'avantage de cette technique est que le mix s'effectue comme une performance, au même titre que la performance du chanteur et du guitariste. De ce fait, il y a de fortes chances qu'il soit beaucoup plus vivant et donc intéressant qu'un mix analytique pendant lequel on passerait des heures à peaufiner chaque mouvement.
L'un n'empêche pas forcement l'autre. Perso, ce procédé de section par section, c'est ce que je fait en tout dernier. Lorsque que le mix est fini et qu'il tourne bien.
Une fois arrivé á ce stade, j'automatise aux vca ou aux sous groupe (et parfois meme au master) pour faire vivre le morceau.
tourtour
Est-ce que ça peut vous arriver de faire des automations du type :
- j'ai un piano solo au début (avec tout son spectre fréquentiel)
- Quand le kick rentre avec la drums, un EQ low cut (par exemple) se met en place en automation sur le piano.
Sur un plan technique ça me paraît tout à fait logique, et personnellement je fais ce genre de choses souvent. Pourtant j'ai l'impression que ces trucs assez basiques ne se font pas forcément (par les pros). J'entends plutôt des choses comme :
- Le piano joue solo au début (avec une EQ qui tient déjà compte de ce qui viendra plus tard, quitte à avoir un son moins rond et riche)
- Quand la drums rentre, rien ne change, le piano continue sans automation d'EQ.
Vous en pensez quoi?
Personnellement pour ce genre de situation je préfère "splitter" sur deux pistes avec les deux traitements séparés.
Mieux encore si mon séquenceur le permet, appliquer les égalisations directement sur des items séparés au sein d'une même piste.
tourtour
Je me suis toujours posé cette question: L'automation existait elle à l'époque de l'analogique et du mix sur console, où est elle apparue avec le numérique?
Et si oui, comment donc que ça marchait???
Oui certaines consoles très haut de gamme intégrait une automation qui suivait un time code inscrit sur la bande pour la synchro. Celle-ci ne concernait en revanche que les faders de volume. J'imagine que l'on avait recours également à du Midi pour des recall de preset de multi-effets numérique. Enfin on routait les prises sur plusieurs pistes pour appliquer différents traitements et on ouvrait celle qui correspondait au son recherché au moment voulu. Bref les moyens à disposition n'était pas si limités que ça et il faut avoir conscience que les nouveaux outils mis à notre disposition ne sont que l'évolution de techniques largement éprouvées depuis la nuit des temps !
[ Dernière édition du message le 21/10/2016 à 00:28:48 ]
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