réactions au dossier [Bien débuter] Introduction à l’automation
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Nantho Valentine
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globule_655
Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans...l'automation, c'était pour ceux qui en avaient les moyens. je me rappelle: le gars avec lequel je bossais en tant qu'arrangeur avait acheté une console Tascam pour son studio (me demandez pas le modèle), il y avait la version avec faders motorisés, ou sans. Il avait pas les moyens, il a pris sans. Quand on faisait un mix, à cette époque, c'était à plusieurs, l'un qui mute et démute telle piste à la double-croche près, l'autre qui ouvre un peu plus la réverbe sur le sax à la dernière mesure du pont, etc...Et si on ratait, on recommençait, parce qu'on enregistrait le résultat en temps réel en 2 pistes stéréo. Et il fallait obtenir le bon mix dans la foulée, pas toujours facile quand on a les oreilles fatiguées à force, alors qu'aujourd'hui, on peut le mémoriser, y revenir plus tard avec du recul...Vous n'imaginez pas le confort que le numérique et l'automation virtuelle ont apporté (je dis virtuelle, car l'automation, au départ, c'est la motorisation des faders calée surle time-code de la bande).
L'automation apporte plus de confort c'est vrai... mais tellement moins de fun
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
gatman
Citation de : globule_655
Avec un peu de méthode et d'expérience, on peut également se passer de la fonction automation à proprement parler et faire des mixes très poussés tout seul sur une console grand format.
Un des éléments les plus importants pour y arriver est le mix par section. Après avoir fait la meilleure mise à plat possible du morceau (avec des compromis sur certains passages donc, à priori), on se sert de cette position de référence pour mettre le tout en mouvement section par section.
On fait jouer l'intro et on met en place la meilleure balance possible sur ce passage en effectuant à la volées les mouvements de faders nécessaire pour la micro-dynamique du morceau (par exemple le suivis de niveau sur la voix, les delays ponctuels...etc.) ET pour préparer la transition avec la section suivante.
Évidemment, pendant que l'on fait ça, on enregistre le mix sur une autre piste stéréo si on est ITB ou sur un deux pistes analogique (type 2 pistes sur bande demi pouce, par exemple).
Une fois que c'est fait, on passe à la suite. Par exemple, le premier couplet.
On répète le processus jusqu'à la fin du morceau.
Une fois terminé, il ne reste plus qu'à faire le montage des différentes sections enregistrées : trim + crossfade aux intersections de chaque section.
L'avantage de cette technique est que le mix s'effectue comme une performance, au même titre que la performance du chanteur et du guitariste. De ce fait, il y a de fortes chances qu'il soit beaucoup plus vivant et donc intéressant qu'un mix analytique pendant lequel on passerait des heures à peaufiner chaque mouvement.
Ajoutons à cela qu'en plus d'aller beaucoup plus vite, c'est également incroyablement plus fun !
Peace
Glob
Merci pour ce témoignage. Penser le morceau en quelques sections à combiner harmonieusement.
Dans cette approche "classique", meme en soignant les transitions, n'y a t il pas le risque de faire un morceau "sandwich" avec des sections trop disparates ? (surement moins que de retravailler une ligne de chant syllable par syllabe comme ca se fait de nos jours) ou personne ne va penser à écouter deux refrains à la suite ?
Anonyme
L'avantage de cette technique est que le mix s'effectue comme une performance, au même titre que la performance du chanteur et du guitariste. De ce fait, il y a de fortes chances qu'il soit beaucoup plus vivant et donc intéressant qu'un mix analytique pendant lequel on passerait des heures à peaufiner chaque mouvement.
L'un n'empêche pas forcement l'autre. Perso, ce procédé de section par section, c'est ce que je fait en tout dernier. Lorsque que le mix est fini et qu'il tourne bien.
Une fois arrivé á ce stade, j'automatise aux vca ou aux sous groupe (et parfois meme au master) pour faire vivre le morceau.
tourtour
Est-ce que ça peut vous arriver de faire des automations du type :
- j'ai un piano solo au début (avec tout son spectre fréquentiel)
- Quand le kick rentre avec la drums, un EQ low cut (par exemple) se met en place en automation sur le piano.
Sur un plan technique ça me paraît tout à fait logique, et personnellement je fais ce genre de choses souvent. Pourtant j'ai l'impression que ces trucs assez basiques ne se font pas forcément (par les pros). J'entends plutôt des choses comme :
- Le piano joue solo au début (avec une EQ qui tient déjà compte de ce qui viendra plus tard, quitte à avoir un son moins rond et riche)
- Quand la drums rentre, rien ne change, le piano continue sans automation d'EQ.
Vous en pensez quoi?
Personnellement pour ce genre de situation je préfère "splitter" sur deux pistes avec les deux traitements séparés.
Mieux encore si mon séquenceur le permet, appliquer les égalisations directement sur des items séparés au sein d'une même piste.
tourtour
Je me suis toujours posé cette question: L'automation existait elle à l'époque de l'analogique et du mix sur console, où est elle apparue avec le numérique?
Et si oui, comment donc que ça marchait???
Oui certaines consoles très haut de gamme intégrait une automation qui suivait un time code inscrit sur la bande pour la synchro. Celle-ci ne concernait en revanche que les faders de volume. J'imagine que l'on avait recours également à du Midi pour des recall de preset de multi-effets numérique. Enfin on routait les prises sur plusieurs pistes pour appliquer différents traitements et on ouvrait celle qui correspondait au son recherché au moment voulu. Bref les moyens à disposition n'était pas si limités que ça et il faut avoir conscience que les nouveaux outils mis à notre disposition ne sont que l'évolution de techniques largement éprouvées depuis la nuit des temps !
[ Dernière édition du message le 21/10/2016 à 00:28:48 ]
globule_655
Citation :L'avantage de cette technique est que le mix s'effectue comme une performance, au même titre que la performance du chanteur et du guitariste. De ce fait, il y a de fortes chances qu'il soit beaucoup plus vivant et donc intéressant qu'un mix analytique pendant lequel on passerait des heures à peaufiner chaque mouvement.
L'un n'empêche pas forcement l'autre. Perso, ce procédé de section par section, c'est ce que je fait en tout dernier. Lorsque que le mix est fini et qu'il tourne bien.
Une fois arrivé á ce stade, j'automatise aux vca ou aux sous groupe (et parfois meme au master) pour faire vivre le morceau.
Bien sûr que l'un n'empêche pas l'autre, heureusement. Je faisais justement l'opposition avec un mix analytique où le soucis du détail serait poussé au delà du point où plus un cheveu ne dépasse et où tout est trop lisse et sans caractère.
Personnellement, même si j'utilise copieusement l'automation, j'aime compléter mes mixes en un minimum de passes possible pour les raisons évoquées précédemment. Je trouve que dépassé un certain nombre d'écoutes, on a tendance à vouloir gommer tous les micros défauts qui font pourtant le charme d'un morceau.
Chacun son truc, du moment que le résultat touche l'auditeur
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
globule_655
Citation de : globule_655
Avec un peu de méthode et d'expérience, on peut également se passer de la fonction automation à proprement parler et faire des mixes très poussés tout seul sur une console grand format.
Un des éléments les plus importants pour y arriver est le mix par section. Après avoir fait la meilleure mise à plat possible du morceau (avec des compromis sur certains passages donc, à priori), on se sert de cette position de référence pour mettre le tout en mouvement section par section.
On fait jouer l'intro et on met en place la meilleure balance possible sur ce passage en effectuant à la volées les mouvements de faders nécessaire pour la micro-dynamique du morceau (par exemple le suivis de niveau sur la voix, les delays ponctuels...etc.) ET pour préparer la transition avec la section suivante.
Évidemment, pendant que l'on fait ça, on enregistre le mix sur une autre piste stéréo si on est ITB ou sur un deux pistes analogique (type 2 pistes sur bande demi pouce, par exemple).
Une fois que c'est fait, on passe à la suite. Par exemple, le premier couplet.
On répète le processus jusqu'à la fin du morceau.
Une fois terminé, il ne reste plus qu'à faire le montage des différentes sections enregistrées : trim + crossfade aux intersections de chaque section.
L'avantage de cette technique est que le mix s'effectue comme une performance, au même titre que la performance du chanteur et du guitariste. De ce fait, il y a de fortes chances qu'il soit beaucoup plus vivant et donc intéressant qu'un mix analytique pendant lequel on passerait des heures à peaufiner chaque mouvement.
Ajoutons à cela qu'en plus d'aller beaucoup plus vite, c'est également incroyablement plus fun !
Peace
Glob
Merci pour ce témoignage. Penser le morceau en quelques sections à combiner harmonieusement.
Dans cette approche "classique", meme en soignant les transitions, n'y a t il pas le risque de faire un morceau "sandwich" avec des sections trop disparates ? (surement moins que de retravailler une ligne de chant syllable par syllabe comme ca se fait de nos jours) ou personne ne va penser à écouter deux refrains à la suite ?
Il n'y a pas de problème du moment que l'on est dans une démarche de progression cohérente du morceau.
Faire le montage au fur et à mesure pour pouvoir réécouter le déroulement du morceau peut être judicieux. En numérique c'est très facile car on réenregistre sur une piste dans la même session. Vu que tout est synchro, il n'y a qu'à "puncher" chaque section les unes à la suite des autres sans réel besoin de montage par la suite (mis à part un crossfade ici et là éventuellement).
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
TC Hotrod
L'avantage de cette technique est que le mix s'effectue comme une performance, au même titre que la performance du chanteur et du guitariste. De ce fait, il y a de fortes chances qu'il soit beaucoup plus vivant et donc intéressant qu'un mix analytique pendant lequel on passerait des heures à peaufiner chaque mouvement.
Ajoutons à cela qu'en plus d'aller beaucoup plus vite, c'est également incroyablement plus fun !
Personnellement, même si j'utilise copieusement l'automation, j'aime compléter mes mixes en un minimum de passes possible pour les raisons évoquées précédemment. Je trouve que dépassé un certain nombre d'écoutes, on a tendance à vouloir gommer tous les micros défauts qui font pourtant le charme d'un morceau.
Oui, c'est en effet le risque, avec un investissement, en terme de passé, peu comparable avec le résultat perçu par des oreilles neutres ou neuves.
Hakim+K
Il y a pour les changements de volume l'outil fondu qu'on applique directement sur les régions et qui a le mérite de toujours se voir.
Et puis on peut éditer simplement le fichier audio et atténuer ou augmenter de qques db des portions, c'est beaucoup plus rapide et d'ailleurs c'était la méthode la plus pratique avant l'automation.
Pour ma part j'automatise souvent les pan, les envois vers la reverb, et les paramètres des EQs (ça c'est indispensable) mais rarement les volumes, sinon y en aurait sur toutes les pistes et je serais vite paumé.
[ Dernière édition du message le 21/10/2016 à 16:29:12 ]
Hakim+K
Merci pour ce témoignage. Penser le morceau en quelques sections à combiner harmonieusement.
Dans cette approche "classique", meme en soignant les transitions, n'y a t il pas le risque de faire un morceau "sandwich" avec des sections trop disparates ? (surement moins que de retravailler une ligne de chant syllable par syllabe comme ca se fait de nos jours) ou personne ne va penser à écouter deux refrains à la suite ?
Je pense comme Globule que le travail par sections est souvent plus efficace. J'irais même plus loin, nombres de nous autres seraient surpris (voir choqué) en voyant les sessions de morceaux hyper célèbres de constater le nombre de copier-coller qu'il y a. Le bassiste joue une strophe, un refrain, le pont et zou on copie. Si l'arrangement est fait de façon créative on prend soin de faire apparaitre des éléments nouveaux à chaque strophe à chaque refrain, donc personne ne se rend compte que les éléments constants sont juste recopiés x fois.
Après bien sûr ça dépend du style de musique. Mais si on a déjà super fignolé la section "refrain" d'une chanson c'est 80% du boulot de fait.
Personnellement je me perds quand je travaille de façon horizontale, genre maintenant je regarde comment sonne le piano sur tout le morceau.
Je préfère le travail vertical où je regarde comment sonne tous les instruments d'une partie, tant que cette partie ne sonne pas je bidouille puis je passe à la partie suivante. Et quelque soit le style de musique il y a toujours des découpages en phrases musicales possible (sauf musique 100% improvisées).
[ Dernière édition du message le 21/10/2016 à 18:53:10 ]
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