Quand TC Helicon, spécialiste du traitement vocal et cousin de TC Electronic, sort un pédalier reprenant la plupart des caractéristiques de leurs pédales, on est en droit de penser que l’on va se retrouver devant un gros couteau suisse pour chanteur. Sommes-nous en présence du pédalier ultime ?
TC Helicon n’en est pas à son coup d’essai pour ce qui est des effets ou traitements pour chanteur accessible au pied. Leur gamme couvre en effet tous les besoins d’un chanteur avec un correcteur de tonalité, un multieffet (réverbe, délai, modulation, compresseur, EQ), un générateur d’harmonies à partir d’une guitare ou d’un clavier, un correcteur de tonalité, un vocodeur et un doubleur de voix. Et bien le VoiceLive 2 fait quasiment tout ça. Quasiment, car TC Helicon n’a pas jugé nécessaire d’inclure dans leur pédalier le vocodeur présent dans la pédale « VoiceTone Synth ». On peut comprendre ce choix, l’effet étant assez spécifique et finalement utilisé par une minorité. On garde en revanche le « HardTune », correcteur de pitch poussé à l’extrême, pour un effet à la Cher, et le transducer simulant le son radio, téléphone, la saturation, etc.
On est donc face à un pédalier très complet, bourré de fonctionnalités, d’effets pour la voix, mais aussi pour la guitare. Mais voyons tout cela un peu plus en détail…
On est donc face à un pédalier très complet, bourré de fonctionnalités, d’effets pour la voix, mais aussi pour la guitare. Mais voyons tout cela un peu plus en détail…
Du bout du pied
Au premier contact, le VoiceLive 2 fait plutôt bonne impression : le design est très sympa avec ce côté arrondi, sans pour autant faire « cheap » ou jouet. Il donne une bonne impression de solidité et semble paré pour la scène. Il reste cependant assez volumineux (35 × 7,6 × 21,6 cm) et pèse tout de même 2,3 kg. Rien à voir donc avec les pédales VoiceTone, bien plus compactes. Un sac existe permettant d’y glisser le pédalier avec son micro et un câble. Les chanteurs vont devoir s’habituer à porter du matériel !
Une fois le VoiceLive 2 posé par terre, on aperçoit 10 footswitchs, 10 switchs, un grand écran bleu très agréable, 4 potards et un gros jogwheel. Les footswitchs sont superbes, éclairés quand ils sont actifs et leur fonctionnalité est écrite en gros. Parfait pour le live ! Deux footswitchs permettent de se balader du bout du pied parmi les nombreux presets, un footswitch « shortcut » pourra être assigné à n’importe quel paramètre : Harmony Hold (tenir la note des harmonies générées par le VoiceLive 2), Tap Tempo, ou activer l’effet « chorale » par exemple. Un autre footswitch situé juste en dessous et appelé « step » permettra de switcher à un « sous-preset », avec des réglages alternatifs. Il sera possible de faire jusqu’à 10 changements d’un step à un autre, par exemple changer le volume du délai, activer ou désactiver la réverbe ou les harmonies virtuelles, etc. Cette fonction démultiplie les possibilités du VoiceLive et permet d’avoir 10 variations au sein d’un même preset, génial ! Si vous avez 3 Steps dans un preset, le fait d’appuyer le switch Step passera au step 2 puis au step 3 avant de retourner au step 1. Utile si l’on programme un step pour chaque partie d’une chanson, le premier step pour l’intro, le deuxième pour le couplet, etc.
Les autres switchs permettent d’activer et de désactiver certains groupes d’effets : μMOD pour les chorus, flange, detune et tube resonance, Delay pour les délais, échos et slapback, Reverb pour les trois algorithmes Hall, Room, Plate et Ambience et FX pour les transducer (effet mégaphone, distorsion, et filtre passe-haut) et l’effet HardTune. Laisser appuyer sur ce dernier enclenchera le mode Bypass et accordeur, ce dernier s’est d’ailleurs révélé très précis et efficace. Le gain automatique pour l’entrée micro est accessible en laissant appuyé le footswitch Reverb et en chantant quelques secondes dans le micro, laissant le temps au VoiceLive de calibrer le gain en entrée. Cette fonction n’a pas fonctionné lors du test, mais nous avions une version bêta du produit. Gageons que ce problème sera résolu sur les versions définitives. Enfin, les footswitchs Harmony et Double activent et désactivent respectivement les harmonies vocales virtuelles et le doublage.
Une fois le VoiceLive 2 posé par terre, on aperçoit 10 footswitchs, 10 switchs, un grand écran bleu très agréable, 4 potards et un gros jogwheel. Les footswitchs sont superbes, éclairés quand ils sont actifs et leur fonctionnalité est écrite en gros. Parfait pour le live ! Deux footswitchs permettent de se balader du bout du pied parmi les nombreux presets, un footswitch « shortcut » pourra être assigné à n’importe quel paramètre : Harmony Hold (tenir la note des harmonies générées par le VoiceLive 2), Tap Tempo, ou activer l’effet « chorale » par exemple. Un autre footswitch situé juste en dessous et appelé « step » permettra de switcher à un « sous-preset », avec des réglages alternatifs. Il sera possible de faire jusqu’à 10 changements d’un step à un autre, par exemple changer le volume du délai, activer ou désactiver la réverbe ou les harmonies virtuelles, etc. Cette fonction démultiplie les possibilités du VoiceLive et permet d’avoir 10 variations au sein d’un même preset, génial ! Si vous avez 3 Steps dans un preset, le fait d’appuyer le switch Step passera au step 2 puis au step 3 avant de retourner au step 1. Utile si l’on programme un step pour chaque partie d’une chanson, le premier step pour l’intro, le deuxième pour le couplet, etc.
Les autres switchs permettent d’activer et de désactiver certains groupes d’effets : μMOD pour les chorus, flange, detune et tube resonance, Delay pour les délais, échos et slapback, Reverb pour les trois algorithmes Hall, Room, Plate et Ambience et FX pour les transducer (effet mégaphone, distorsion, et filtre passe-haut) et l’effet HardTune. Laisser appuyer sur ce dernier enclenchera le mode Bypass et accordeur, ce dernier s’est d’ailleurs révélé très précis et efficace. Le gain automatique pour l’entrée micro est accessible en laissant appuyé le footswitch Reverb et en chantant quelques secondes dans le micro, laissant le temps au VoiceLive de calibrer le gain en entrée. Cette fonction n’a pas fonctionné lors du test, mais nous avions une version bêta du produit. Gageons que ce problème sera résolu sur les versions définitives. Enfin, les footswitchs Harmony et Double activent et désactivent respectivement les harmonies vocales virtuelles et le doublage.
Passons maintenant à la partie supérieure du pédalier.
Du bout des doigts
Commençons par la touche Home, qui permettra à l’utilisateur de revenir à la page principale, affichant le nom du preset, son numéro, les steps et la fonction du shortcut. Les trois switchs Tone, Pitch et Guitar FX enclenchent certaines fonctions du VoiceLive. Le Tone applique une compression, une égalisation, un de-esseur et un gate automatique. Dans la pratique cela tend à rendre la voix plus claire et marche plutôt pas mal si l’on n’a pas d’ingénieur du son sous la main et que l’on n’y connaît rien en compression, EQ et compagnie. Après tout, les utilisateurs de ce pédalier seront des chanteurs, pas forcément des pros du son. Cependant, pour les plus aventuriers, il est possible en laissant appuyé le bouton de rentrer dans les paramètres avec un mode simple et un mode avancé : le premier mode n’a que deux paramètres, le « Shape » pour l’EQ qui de 0 à 50% réduit l’effet de proximité et de 50 à 100% ajoute de l’air et de la brillance, et le « warmth » qui ajoute un peu de chaleur à la voix. En mode avancé, on retrouve un égaliseur trois bandes paramétrique, avec contrôle de la largeur « Q » pour une des bandes. Le compresseur en mode facile n’a qu’un seul paramètre et retrouve ses classiques « ratio » et « threshold » en mode avancé. Le De-esseur ne possède en revanche qu’un seul paramètre et le gate peut affecter le chant lead, les harmonies ou les deux.
Le bouton Pitch est une sorte d’AutoTune / Melodyne automatique qui vous aidera à corriger la hauteur de certaines notes approximatives. Il ne possède qu’un seul paramètre « Auto-Chromatic Amount » qui au-dessus de 50% rendra l’effet plus audible avec des changements de note plus rapides et un algorithme moins permissif.
Le bouton Pitch est une sorte d’AutoTune / Melodyne automatique qui vous aidera à corriger la hauteur de certaines notes approximatives. Il ne possède qu’un seul paramètre « Auto-Chromatic Amount » qui au-dessus de 50% rendra l’effet plus audible avec des changements de note plus rapides et un algorithme moins permissif.
Le switch « Guitar FX » est un peu le Tone mais pour la guitare. Il propose de régler le volume de la guitare et d’ajouter à votre son de guitare une réverbe (30 algorithmes!), des effets de modulation (25, dont les chorus, flanger, etc.), un égaliseur 3 bandes paramétriques, et un compresseur. À noter que l’égaliseur et le compresseur n’ont pas de mode « facile ».
Le bouton « Setup » vous fera rentrer dans les méandres du VoiceLive et vous donnera un accès très complet à tous les paramètres d’entrées et sorties (mono/stéréo, panoramiques, etc.), aux paramètres MIDI (channel, sysex et autres joyeusetés) et aux paramètres systèmes (contraste du LCD et contrôles globaux).
Le bouton Store permettra de sauver vos presets et le bouton Wizard de vous retrouver parmi la tonne de presets grâce à des « tags ». On pourra via l’onglet « tag » sélectionner un ou plusieurs attributs (megaphone, HardTune, etc.) et le Wizard vous sortira une sélection correspondante à ces tags. Dans la pratique, cette fonction s’avère très utile et permet de retrouver rapidement ses petits sans passer trois heures devant le petit écran.
Enfin, le bouton Edit vous plongera dans les paramètres des effets μMOD, Delay, Reverb, Harmony, Double et FX afin de vous laisser faire votre petite cuisine. Sans énumérer tous les paramètres, sachez qu’ils sont très nombreux et largement suffisants pour le commun des mortels.
Au niveau de la navigation, le VoiceLive est simple et les changements de paramètres se font facilement via les quatre potards placés en dessous de l’écran, le jogwheel et les deux touches gauche/droite « navigate ». La prise en main est rapide et intuitive. Les autres potards situés sous l’écran servent, lorsque l’on est sur la page « Home », à mixer les voix harmonisées, la guitare et les effets : pratique!
Le bouton « Setup » vous fera rentrer dans les méandres du VoiceLive et vous donnera un accès très complet à tous les paramètres d’entrées et sorties (mono/stéréo, panoramiques, etc.), aux paramètres MIDI (channel, sysex et autres joyeusetés) et aux paramètres systèmes (contraste du LCD et contrôles globaux).
Le bouton Store permettra de sauver vos presets et le bouton Wizard de vous retrouver parmi la tonne de presets grâce à des « tags ». On pourra via l’onglet « tag » sélectionner un ou plusieurs attributs (megaphone, HardTune, etc.) et le Wizard vous sortira une sélection correspondante à ces tags. Dans la pratique, cette fonction s’avère très utile et permet de retrouver rapidement ses petits sans passer trois heures devant le petit écran.
Enfin, le bouton Edit vous plongera dans les paramètres des effets μMOD, Delay, Reverb, Harmony, Double et FX afin de vous laisser faire votre petite cuisine. Sans énumérer tous les paramètres, sachez qu’ils sont très nombreux et largement suffisants pour le commun des mortels.
Au niveau de la navigation, le VoiceLive est simple et les changements de paramètres se font facilement via les quatre potards placés en dessous de l’écran, le jogwheel et les deux touches gauche/droite « navigate ». La prise en main est rapide et intuitive. Les autres potards situés sous l’écran servent, lorsque l’on est sur la page « Home », à mixer les voix harmonisées, la guitare et les effets : pratique!
Passons maintenant à la connectique…
Du bout du jack
En retournant l’appareil, on fait face à une connectique bien fournie, avec l’entrée micro en XLR, une entrée ligne en jack 6,35 mm, une entrée guitare et une sortie « through » pour renvoyer le signal de la guitare vers votre ampli. On retrouve aussi une entrée stéréo AUX au format minijack et une sortie casque, les adeptes de karaoké apprécieront, les harmonies pouvant être générées en fonction de de ce qui rentre par cette entrée !
Les sorties stéréo se font au format XLR et jack 6,35 mm pour les analogiques et en coaxial pour les entrées et sorties numériques. Un jack permet de brancher une pédale d’expression et permettra de contrôler le volume des harmonies ou du doublage.
Concernant le MIDI, on dispose du trio entrée, sortie et thru. Un clavier ou n’importe quel autre instrument MIDI pourra contrôler la tonalité des harmonies, à l’instar de la pédale VoiceTone Harmony-M. Votre serviteur étant guitariste, les exemples sonores seront faits avec une guitare.
Enfin, une prise USB aura plusieurs fonctions dont entrées et sorties audio pour l’enregistrement et le monitoring, il sera donc possible d’envoyer et de recevoir un signal audio vers et depuis son ordinateur. L’USB permettra aussi de sauver et restaurer ses presets et la configuration système et d’updater son VoiceLive 2 avec un firmware plus récent disponible sur le site de TC Helicon.
Après avoir fait le tour des fonctionnalités, il est maintenant temps de brancher la guitare et le micro !
Les sorties stéréo se font au format XLR et jack 6,35 mm pour les analogiques et en coaxial pour les entrées et sorties numériques. Un jack permet de brancher une pédale d’expression et permettra de contrôler le volume des harmonies ou du doublage.
Concernant le MIDI, on dispose du trio entrée, sortie et thru. Un clavier ou n’importe quel autre instrument MIDI pourra contrôler la tonalité des harmonies, à l’instar de la pédale VoiceTone Harmony-M. Votre serviteur étant guitariste, les exemples sonores seront faits avec une guitare.
Enfin, une prise USB aura plusieurs fonctions dont entrées et sorties audio pour l’enregistrement et le monitoring, il sera donc possible d’envoyer et de recevoir un signal audio vers et depuis son ordinateur. L’USB permettra aussi de sauver et restaurer ses presets et la configuration système et d’updater son VoiceLive 2 avec un firmware plus récent disponible sur le site de TC Helicon.
Après avoir fait le tour des fonctionnalités, il est maintenant temps de brancher la guitare et le micro !
Du bout des lèvres
Pour avoir déjà testé la pédale VoiceTone Harmony G, la partie « harmonies vocales virtuelles » se comporte exactement de la même manière. Il faut faire attention à chanter juste, même si la fonction pitch, une fois bien réglée, aide un peu, car sinon les choristes virtuels se calent sur votre fausse note et cela devient assez inaudible. Pas toujours évident pour ceux qui ne sont pas habitués à chanter avec d’autres voix faisant la tierce, la quinte, etc. Un temps d’adaptation est donc nécessaire pour utiliser cette fonction « Harmony », mais rien d’insurmontable ! Il en va de même pour le jeu de guitare, et faire attention à bien jouer les accords (surtout la fondamentale et la tierce) afin que le VoiceLive reconnaisse la gamme à utiliser. Pour les parties guitares trop compliquées pour le pédalier, il est toujours possible de bloquer le VoiceLive sur une gamme donnée, pas de problème donc à ce niveau-là.
Concernant les réglages par défauts des modules « Guitar FX » et « Tone », ils peuvent paraître un petit peu exagérés, TC voulant montrer ce que la bête a dans le ventre. On devra donc éditer ces réglages afin d’obtenir un son un peu moins caricatural. Mais vu les possibilités de paramétrage du VoiceLive, il n’y a pas de soucis à se faire à ce niveau… La fonction pitch s’est révélée efficace et même amusante lorsque l’on pousse le réglage au maximum et que l’on se prend pour Cher.
Pas de surprise non plus concernant les effets de modulation, les réverbes et les délais. Le savoir-faire de TC à ce niveau permet au VoiceLive de proposer une offre très complète et une qualité indéniable. Tout cela est largement suffisant pour le live (le VoiceLive est après tout un outil de scène) et pourra même servir pour les home studistes.
Nous avons été bluffés par l’effet « chorale » très convaincant et la voix d’enfant qui nous a beaucoup faire rire!
Voici quelques séquences dans l’espace média avec diverses harmonies vocales, des effets sur la guitare et la voix, ainsi que d’autres exemples plus loufoques montrant les énormes possibiltés offertes par le VoiceLive 2. Le pédalier décroche de temps en temps, mais cela reste très exploitable. Les fichiers non compressés sont disponibles ici au format wav.
Voici le son de la guitare sans et avec « Guitar FX » activé.Concernant les réglages par défauts des modules « Guitar FX » et « Tone », ils peuvent paraître un petit peu exagérés, TC voulant montrer ce que la bête a dans le ventre. On devra donc éditer ces réglages afin d’obtenir un son un peu moins caricatural. Mais vu les possibilités de paramétrage du VoiceLive, il n’y a pas de soucis à se faire à ce niveau… La fonction pitch s’est révélée efficace et même amusante lorsque l’on pousse le réglage au maximum et que l’on se prend pour Cher.
Pas de surprise non plus concernant les effets de modulation, les réverbes et les délais. Le savoir-faire de TC à ce niveau permet au VoiceLive de proposer une offre très complète et une qualité indéniable. Tout cela est largement suffisant pour le live (le VoiceLive est après tout un outil de scène) et pourra même servir pour les home studistes.
Nous avons été bluffés par l’effet « chorale » très convaincant et la voix d’enfant qui nous a beaucoup faire rire!
Voici quelques séquences dans l’espace média avec diverses harmonies vocales, des effets sur la guitare et la voix, ainsi que d’autres exemples plus loufoques montrant les énormes possibiltés offertes par le VoiceLive 2. Le pédalier décroche de temps en temps, mais cela reste très exploitable. Les fichiers non compressés sont disponibles ici au format wav.
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Voici la voix, sans Tone ni Pitch, avec Pitch et sans Tone et enfin avec Tone et Pitch activés.
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Conclusion
Avec sa deuxième version du VoiceLive, TC Helicon a ni plus ni moins sorti le pédalier ultime pour chanteur. Que ce soit au niveau de l’ergonomie, du son, des fonctionnalités et de la connectique, le constructeur Danois fait un sans faute. L’engin est bien construit et inspire confiance dès les premiers instants. Les mauvaises langues diront que le pédalier est imposant, mais il faut bien caser tous ces footswitchs… Reste son prix de 800€, dans l’absolu relativement élevé, mais justifié au vu des performances du produit et de la concurrence.