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« Neutron, tout simplement ! »

Publié le 03/06/22 à 11:56
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Les utilisateurs avertis
Je l'avais déjà vu et entendu à maintes reprise, pourtant, jamais je n’avais autant poussé un « waw » qui vient du fond du cœur, à chaque bouton tourné ou poussé, avec un nouveau synthé. Ce fut une découverte incroyable : quoi que l’on fasse et quelle que soit la fonction, c’est toujours une bonne surprise.

Déjà les oscillateurs…. Oui, j’avais entendu les démos, mais quand on y touche soi-même, ce n’est pas pareil. Tous les éléments de ce synthétiseur ont du caractère et surtout, ont un effet qui va du charmant au surprenant.

Charmant, c’est surtout pour ce delay, très particulier, mais pas mal du tout. Ca sent la technologie d’une autre époque, mais c’est plaisant, tout comme la disto.
Le filtre fait parfois un peu sauvage, mais très impressionnant !
De plus, ces possibilités de passer des formes d’ondes progressivement, est relativement rare, ça donne un peu l’avantage d’avoir des formes d’ondes progressives comme sur le Juno ou SH-101.

Puis, il y a ce côté modulaire…. Là on touche à un autre univers où je me retrouve novice, où j’ai encore beaucoup à découvrir, mais plus que prometteur.

Ce petit module n’a pas que du positifs et quelques petits défauts gênants, comme les oscillateurs difficiles à accorder finement, se font vite ressentir. Mais le plus compliqué, ce sont toutes ces fonctions « cachées » ou peu documentées. Pour peu que l’on appuye sur des boutons, sans trop savoir ce que l’on fait, et on se retrouve à activer des modes particuliers, comme le verrouillage des oscillateurs ou le passage progressif d’une forme à l’autre. Il faut aussi savoir que l’atténuateur 2 est par défaut câblé sur le pilotage du LFO des oscillateurs.

Conclulsion : même si on est à l’aise avec la synthèse soustractive, mieux vaut bien se documenter sur le Neutron !

Je trouve aussi que c’est le complément idéal du Crave. On débute avec le crave et on passe au Neutron. C’est un chemin qui va de soi.

De plus, en les associant, on comble quelques petites lacunes, par exemple, ça permet d’ajouter un 3eme oscillateur et un second LFO et ainsi obtenir un système relativement complet. Ou former d’autres combinaison.

Mais surtout, ne pas débuter avec le Neutron, car ses fonctions cachées pourraient en décourager plus d’un.

Alors, comment ça sonne ?

Bien, ça ne sonne pas Japonais ! C’est « very fat » quand on veut, nasillard si on le désire, mais pas vraiment cristallin. C’est vraiment le char d’assaut de la synthèse, il ravage tout sur son passage.

Pour moi, un bel hommage rendu au Neutron est Dreamland Analog de Rune Foshaug https://runefoshaug.bandcamp.com/track/dreamland-analog où il met en avant la richesse de ce synthé (titre 100% Neutron et sur son site, il donnait même les patches).

Pour résumer.

Pour celui qui souhaite faire du sound design, que ce soit mélodique, atmosphérique ou noisy, le Neutron est vraiment une arme redoutable. C’est vraiment une belle réussite et Behringer qui copie ou s’inspire, des autres ferait bien de développer celui-là, car ils tiennent vraiment quelque chose. D’ailleurs, il me plait d’imaginer un neutron polyphonique sur 8 voies avec une matrice de modulation à la Polybrute d’Arturia. Qu’est-ce que ça serait bien….

Voilà, c’est ma seconde grande claque (après le Crave) de Behringer et pourtant, avec celui-ci, je m’attendais déjà à beaucoup. On ne peut donc pas parler d’effet de la surprise totale.