Tous les avis sur Dreadbox Typhon

Intro

Il y a un an, au vu des avis élogieux écrits à son sujet, je voulais absolument l'acheter mais j'avais à l'époque beaucoup de synthés mono et pas encore de poly. J'ai donc opté pour un poly.

Il y a deux semaines, en fouinant sur les petites annonces, je suis tombée sur un Typhon à vendre à 150euros !!!!!!!!! A ce prix-là, c'est plus qu'une affaire, c'est un véritable cadeau, donc j'ai sauté dessus.

Le SON

Comme évoqué dans les avis précédents, le son est vraiment vraiment bien. Je suis épatée par sa chaleur et son épaisseur.

Les FX et l'entrée audio externe



Prise en main et ergonomie

La prise en main a été très rapide.
L'ergonomie, je n'en suis pas très fan. En effet, je pense qu'il aurait été judicieux de remplacer les curseurs par des potards ou des encodeurs. Ces curseurs sont petits et très cheap, faits en plastique fin qu'on a peur de casser. L'écran est lui aussi vraiment petit, c'est dommage. Il faut vraiment s'en approcher pour pouvoir lire ce qu'il affiche. Maintenant, je pense qu'avec l'habitude l'écran demandera de moins en moins qu'on le lise tant on connaitra chaque fonctionnalité.

Capacités

Il a des capacités surprenantes pour sa taille, et c'est grâce à ça qu'on oublie ses défauts. Je ne vais pas en faire la liste mais les capacités sont nombreuses et quelques-unes sont même innovantes (je pense notamment aux potards "Filter/Amp Time" et aux possibilités de morphing entre les formes d'ondes grâce au potard central).

Il est aussi très très important de mentionner les possibilités de modulation qui témoigne de la véritable puissance de cette petite boite. Il y a 3 "modulateurs" qui peuvent être un LFO, une enveloppe, fonction sample & hold (=random=aléatoire), ou un step-sequencer. Quatre sources avec 40 destinations !!!!!!! C'est ENORME. Dans ces destinations, on retrouve les "classiques" tels que la modulation du pitch de chaque osc, modulation de forme d'onde, du filtre, etc... Mais il est aussi possible de moduler les effets et chacun de leurs paramètres et ça je dis WAW. Pour finir, chacun des 3 modulateurs n'est pas cantonné à une seule destination mais à plusieurs!!!!!!!! Ce qui est encore plus ENORME (et je n'ai pas encore vu ça dans d'autres synthés).

LES PLUS

- Le son
- Le filtre
- Les effets et l'entrée externe
- Les potards "Filter Time" et "Amp Time" très bien pensés, vachement pratiques.
- Le séquenceur (même s'il n'est pas très pratique à l'édition, c'est assez utile d'en avoir un sous la main)
- L'édition est relativement rapide.
- Les possibilités de modulation
- Possibilité de l'alimenter en USB sur un ordi, avec batterie externe ou directement sur prise.
- Facilement transportable et utilisable dans le train, le bus...
- Enregistrer ses presets

LES MOINS

- Le bruit lorsqu'il est alimenté par un ordinateur plutôt que branché à une prise (aucun bruit notable dans ce cas-là)
- La taille de l'écran
- Les curseurs en plastique fin
- La course des curseurs est petite, il faut donc y aller doucement pour changer certains paramètres (heureusement qu'ils ont quand même une bonne résistance)

En gros

Selon moi, les points positifs écrasent les points négatifs à plate couture.
De plus, cette petite boite est vraiment très très fun à l'emploi, je m'amuse beaucoup et avec ça dans les mains, les heures passent vite.

Finalement qu attend t on d un synthe desktop analogique monophoniqie en 2023:
D etre transportable et ergonomique
D avoir des oscilllos bien gras, qui sonnent même sans effets
D avoir un bon filtre LP, musical et resonnant.
Pour un prix modique, le Typhon propose tout ça et plus encore:
Une matrice de modulation pléthorique
Des effets à tomber (de trois familles, cascadables).
Mon avis pourrait s arrêter la, mais soyons plus precis:

Pour quels styles de musique et dans quel contexte (studio, concert, etc.) utilisez-vous ce synthétiseur ?
A la maison, en live, commandé par une clavier maitre. J utilise aussi la partie effet pour post processer un modal skulpt (resultat excellent). Je n exclut pas de le transporter en deplacement.


Vous semble-t-il solide et bien fini ? Sa prise en main et son ergonomie sont-elles simples ?

Oui, rustique mais costaud. Ergonomie très intelligente pour le nombre de controleurs.


Quel est votre avis sur le son de manière globale ? Que pensez-vous des sons d’usine ?

Son profond, vivant, tres varié. Typique d un mono analo à la base, les modulations et effets permettent des les envoyer dans des territoires infinis, du plus smooth au plus agressif. De base, excellent pour les basses, cuivres, flutes, cordes pincées, leads analo, mais capables de sons très violents aussi. Son d usine beaucoup plus interessants que la moyenne, quelques presets de sons de base, merci dreadbox!


Que pensez-vous des possibilités d’édition et de traitement ?

Deja dit, énorme pour le prix. Les effets sont tous excellents et pas tape à l oeil. Ils permettent de sortir en stereo de plus, ce qui n est pas le cas du nymphes. Sequenceur facile à prendre en main.


Quelles sont les choses que vous appréciez le plus et le moins ?
Le plus: le son! La section d effet! La possibilité d utiliser le typhon comme unité d effets ou carte son.

Le moins: c est tout bête : un switch on/off!

Tout d'abord je m'associe aux éloges déjà faites sur le son, la manipulation directe des paramètres principaux, c'est très agréable d'interagir directement sur le son sans passer par un ordinateur, les effets, les modulations etc.

Je voudrais juste apporter quelques critiques :

[*]il n'y a pas de réglage précis possible sur les paramètres qui sont modifiés par un potentiomètre, je trouve cela un peu dommage car la précision des potentiomètres n'est non plus fabuleuse[newline][*]il bien qu'il ne soit pas possible de detuner les oscillateurs quand le réglage est à une octave d'intervalle comme on peut le faire quand ils sont sur la même octave. Dans le même domaine il est quasi impossible que les oscillos soient exactement synchronisés.[newline][*]il manque un réglage global de transposition[newline][*]c'est aussi un peu dommage qu'on ne puisse pas utiliser les enveloppes VCF et AMP pour moduler autre chose[newline][*]parfois avec la synchro MIDI le synthé par en vrille, il fait un son continu répétitif non maîtrisé mais j'ai quand même réussi à synchroniser le séquenceur avec Reaper et Reason[newline][*]les sons d'usines sont parfois trop barrés pour être utilisés mais c'est souvent le cas sur les synthés[newline]
Voila, je ne l'ai que depuis 2 semaines donc ce ne sont que quelques critiques qui ne remettent pas en cause mon choix. Je suis loin d'avoir exploré toutes les possibilités. En particulier hier j'ai découvert le filtre high pass dans les effets qui est assez intéressant.

Le son analo dreadbox en dry est excellent, le filtre hyper expressif avec une belle progressivité.

Qualité de fabrication très bonne même si le potard cranté pour les menus est pas hyper agréable mais c’est négligeable à l’usage.

L’interface est très simple et intuitive, beaucoup de fonctions avec peu de potards et slides, mais finalement sans sous-menus à rallonge, c’est efficace.

Les effets sont justes excellents et vont super bien pour sortir des sons synthwave et des drones de toute beauté !

Au niveau basse, sans effet, on peut s’approcher de la profondeur et de la qualité du filtre d’un analo bien plus cher.

Niveau lead et arpegios, les effets permettent des textures sonores hyper intéressantes avec une plage d’utilisation très large. A 30 /40% de mix, certains effets sont déjà très présents et on peut sortir des textures sonores innovantes au delà. La dernière MAJ ajoute d’ailleurs des effets innovants et très intéressants à faire vivre avec les sliders.

Le seul gros bémol, c’est l’alimentation. USB obligatoire. Mais connecté à un PC, c’est la fête de la boucle de masse. Avec un câble USB blindé de qualité idem. Sur un port dédié du PC, idem. Bref inutilisable connecté à un PC. Donc bloc alim USB et Midi DIN obligatoire. Pour gérer ses presets avec le PC, on change de câble et on coupe les moniteurs...

On pardonne cette alimentation au regard du prix et de la qualité du son et de l’interface.

Finalement, il devient un de mes synthes préférés sur mon setup même si j’aurais préféré une alim séparée et un usb fonctionnel comme avec les autres synths.

La claque.

J’ai toujours apprécié la pâte Dreadbox, ces gros sons ronds sans chichi noyables dans un océan de tristesse luisante, et cela faisait longtemps que je reluquais les différents Erebus et autres Nyx sans sauter le pas.
Et puis le Typhon est sorti, et la perspective de pouvoir le trimballer sans clavier grâce à son petit séquenceur et sa mémoire a achevé de me convaincre pour un prix des plus attractifs.
À moi donc les leads bien glauques, des sons sous-marins, des trucs un peu acid mais sombres très synthwave avec ce petit synthé analo à 2 VCO détunables sur 2 octaves, plus filtre analo bien cool, plus mémoire, plus effets et audio in, plus séquenceur, transportable grâce à son alim USB et sa prise casque (2 sorties stéréo donc)

On a donc bien sûr un module sonore à mémoire qui peut servir au bout d’un clavier ou d’un séquenceur externe. On travaille ses sons sur le canapé, et on les mémorise pour pouvoir les jouer plus tard . Il peut servir aussi de module autonome grâce au séquenceur intégré. Très bien pour écrire une petite ligne de basse au coin du feu, qu’on intègrera telle quelle dans son set, et tripotable à l’envi dans le feu de l’action. Mais ce que je n’avais pas prévu, c’est l’utilisation comme module d’effet. J’y ai branché ma guitare par la sortie casque de l’ampli (pour faire office de DI), et là, c’est la claque. Les effets embarqués sont par eux même très interessants, mais ce qui change complètement la donne tient à l’architecture même de la machine.
Je ne vais donc pas parler du synté en lui même, de ses VCO et VCA, de ses enveloppes, de son filtre.D’autres le feront mieux que moi. Je ne vais pas non plus m’attarder sur les effets en eux même, pour les mêmes raisons.
Je vais me contenter de décrire mon usage, le workflow, en tant que boîte à effets, midifiée et à mémoire ! On pourra en déduire la puissance du bouzin en tant que boîte à effet capable de creer de tout : Slicer, tremolo, enveloppe folower, chorus, flanger, distos, reverb, delays, ring mod...

Premier pas : ouvrir l’audio in.
Nous avons l’entrée audio in qui s’ouvre lorsque une note est jouée, et donc sur les pas actifs du séquenceur. Pour l’utiliser comme module d’effet sans déclenchement externe (appuyer sur une touche d’un clavier par exemple), il faut lancer le séquenceur. Bonne nouvelle, le séquenceur ne s’arrête pas quand on change de préset, et on change de preset directement quand on appuie sur la confirmation du changement, sans attendre la fin de la boucle. On pourra donc passer d’un effet custom mémorisé à un autre directement sans trop de manipulation : on sélectionne le nom du preset suivant ( pendant que le preset précédant continue de tourner), on valide et hop, on l’a directement sans coupure. Autre bonne nouvelle, induite, après avoir bien trituré le son d’origine, et cela vaut aussi pour le reste des réglages du synthé, séquenceur inclu, on peut instantanément y revenir en le rechargeant. Au top pour le live.

Deuxième pas : rendre silencieux les VCO pour n’avoir que l’effet.
En haut de l’écran principal on a les 7 onglets : Modulation 1, Mod 2, Mod3, FX1, FX2, FX3, Set. Le potard principal (cranté, un peu rude) permet de se déplacer de l’un à l’autre, ce qui change le bas de l’écran en faisant apparaître les réglages actifs des faders pour l’onglet considéré.
Pour l’utiliser comme effet, il faut mettre les VCO à zéro dans l’onglet Set où un fader permet de le faire. On peut bien sûr le mémoriser ainsi avec le preset, mais si ce n’est pas le cas on peut très rapidement les baisser sans avoir à trop trifouiller dans les profondeurs d’un menu : on tourne la molette sur Set, et on baisse le fader des VCO.
Bonne nouvelle, quand on change de preset, on ne change pas l’onglet actif. Si je tripatouille par exemple le FX1 et que je change de preset, l’onglet actif restera sur FX1. Encore une fois : parfait pour le live. Pour ce qui est de muter les VCO, si on charge un preset où on a des VCO actifs, on peut donc très rapidement mettre les VCO du nouveau preset à zéro : on se met sur l’onglet Set au préalable, la main sur le bon fader, et quand on charge le nouveau preset on le baisse. Rapide. Autre chose appréciable, la molette fais tourner en cercle de M1 M2 M3 Fx1 Fx2 Fx3 Set et de ce dernier à M1 et ainsi de suite. Si je n’ai pas anticipé en me mettant sur l’onglet Set, et si je suis en M1 je peux donc aller plus rapidement à Set en tournant la molette vers la gauche. Dommage que cela ne soit pas le cas pour naviguer dans les presets : arrivé à la fin de la banque il faut repasser tous les presets en marche arrière pour revenir au début (je suis en OS 1.1, peut-être que sur le dernier OS ce n’est pas le cas).
Cette architecture très « en surface » du contrôle des paramètres permet de remédier très rapidement aux éventuels couacs, ce qui est hautement appréciable en live.

Troisième pas : ajuster le temps d’ouverture par pas de l’audio in.
Dans le sequenceur, le controle gate de chaque pas permet d’aller de Rest (rien n’est joué) à Tie, où tout le pas est ouvert. Donc sur Rest, pas de son sur ce pas, si tous les pas sont sur Tie ils présentent une suite totalement ouverte à l’audio in, et entre les deux seul un pourcentage de durée du pas est ouvert. À ce stade, on voit qu’on peut faire un slicer très puissant. Si on veut une ouverture totale à l’audio in, on met tous les pas sur TIE, ou, plus efficace, on règle la longueur du séquenceur sur un seul pas.
Pour revenir au séquenceur en général, on peut modifier à la volée le nombre de pas de la séquence, ainsi que sa signature rythmique c’est à dire le nombre de divisions pour une bar donnée (en plus du tempo Bpm)...on a donc un diviseur/multiplieur de clock assez puissant et direct. Si ma séquence tourne en 8/8, je peux changer pour une boucle de 5 pas par exemple, et en 4/4, le tout à 120bpm. On entre dans la polymétrie avec les autres machines..Je peux revenir au 8/8 sur 8 pas instantanément grâce aux faders (ou en rechargeant la séquence). C’est donc un outil génial pour le live. Une probabilité globale (non par pas) de déclenchement des pas peut aussi être appliquée...La dynamique peut être paramétrée par pas pour une première forme de tremolo custom (nous en aurons d’autres, notamment en affectant une modulation au VCA ou encore au filtre pour un effet « harmonic tremolo », mais ne nous avançons pas)

Voilà donc pour la gestion de l’entrée audio in.

Quatrième pas : les effets en eux même.
Que l’audio in soit avant le filtre permet bien entendu d’en tirer avantage, d’utiliser la résonance et l’enveloppe du VCA...Je n’ai pas bien vu si un pédalier midi externe peut contrôler ces paramètres, mais si oui, on peut avoir une Wahwah de tonerre. Nous avons ensuite 3 familles d’effets cumulables en série. Chaque onglet d’effet a entre autre, son fader de MIX qui permet d’en contrôler le volume ou niveau de l’effet. Pour désarmer l’effet, il faut le mettre à zéro (pas de on/off), et comme on peut avoir aussi des valeurs négatives il faut parfois avoir à viser juste avec le fader...Rien d’insurmontable cependant.
Les effets sont assez interessants, avec beaucoup de paramètres pour chacun d’eux. Spécial coup de coeur pour le chorus qui m’a permis de retrouver l’effet détuné d’une Zvex instant lo-fi. La reverb a un prédelay qui peut être assez long pour du slapback, les delays sont bien foutus et synchronisables sur la clock...il y aurait beaucoup à dire pour chacun d’eux mais on va s’en tenir au workflow et à l’architecture de la machine, ce qui nous amène aux modulations.

Cinquième pas : de la modulation baby.

Là où ça devient une tuerie, c’est l’architecture des modulations. Il y a 3 modulations. On peut les déclencher en même temps. Elles sont déclenchées sur les pas du séquenceur ou en mode libre. Plusieurs formes de modulations sont possibles : LFO, enveloppe, random ou un séquenceur parallèle. Chacune peut avoir différentes formes. Par exemple pour le LFO : sine, square...
On a aussi un paramètre de fade qui permet d’agir sur le sustain de la modulation. On a donc un outil très puissant.
Ce qui tue, c’est qu’on peut affecter simultanément une modulation à plusieurs destinations. En bougeant le fader des destinations, on voit le ratio de la modulation alloué à chaque destination. Ainsi je peux choisir pour M1 un certain LFO qui modifie le Cut off du filtre et le delay. Simultanément, la modulation 2 réglée différemment peut aussi affecter les mêmes destinations mais à sa manière. On peut donc avoir jusqu’à 3 modulations différentes et simultanées affectant une même destination. Imaginez trois LFO aux rates ou formes différents affectant par exemple la résonance ou le cutoff du filtre et se superposant ; à la fin on a créé une modulation complètement custom pour la résonance ou le cutoff. Et chaque modulation, comme nous l’avons dit, peut être affectée à plusieurs paramètres en même temps. Monstrueux. Imaginez les effets de multitremolo, de phase, de ring mod evolutif...
Par moment j’ai l’impression de posséder une pédale Glouglou.
Au niveau du workflow, une fois un preset chargé et si on veut voir comment les modulations sont paramétrées, il faut aller dans chacun des onglets de modulation, repasser chacune des destinations avec le fader pour voir là où le niveau de la modulation pour une destination donnée n’est pas à zéro. On ne peut donc pas globalement mettre la modulation à zéro ; il faut la mettre à zéro pour chacune des destinations. Ça c’est moins bien pour le live, même si c’est vite fait avec la pratique : on se positionne sur l’onglet d’une des trois modulations, on balaye les destinations avec le fader pour repérer les destinations actives, et on les met chacune à zéro avec le fader LVL qui est juste à côté. C’est là où on apprécie d’avoir de la mémoire, la construction/déconstruction des modulations étant un peu moins directe.

Ceci étant digéré, libre à nous de remettre les VCO...on a donc par exemple comme une backing track synthé sur laquelle jouer (bien évidemment avec les limitations que suppose le fait de passer par le même séquenceur/ filtre/section d’effets et modulations). Certains présets d’usine sont très bon directement comme boîte à effet, d’autres pas du tout. Prenons « Rumble » par exemple. On met les VCO à zéro, la guitare dans l’audio in, on lance le séquenceur et on le retouche un peu, et hop, c’est parti pour du gras... on pourra jouer sur le cut off, la résonance, les paramètres de l’effet 1...monstrueux. Puis on pourra réintroduire les VCO pour une ligne de basse servant de backing track. Bref, beaucoup de fun, surtout si on y adjoint une petite boîte à rythme, pour un encombrement des plus minimaux. Il me restera à explorer bien d’autres petits trucs plus ou moins sales, comme relier la sortie casque à l’audio in pour voir si ça crame , utiliser les CC’s, jouer de la transposition des séquences avec le truchement d’un séquenceur externe et voir si je peux réinjecter le résultat en midi dans un autre séquenceur...très inspirant.

Conclusion : C’est une machine qui a fait le pari du compromis et de la simplicité (pas de matrice pour les formes d’ondes des VCO, ADSR par valeurs prédéfinies, pas de on/off dans les menus etc.) et qui pourtant est d’une polyvalence incroyable pouvant s’intégrer dans beaucoup de contexte de production musicale. Au delà du son en lui même, son architecture la transcende pour en faire une machine très attachante sachant être couteau suisse sans perdre de son caractère. Je pense que ce Typhon va me suivre longtemps.

Je ne suis pas un grand fan des synthé mono, mais quand j'ai vu cette démo je me suis dit "ah ouais quand même !" Allez toi tu viens a la maison et en plus t'es pas cher !




Physiquement c'est une petite boite tout metal bien finie, des potards bien fixés. Ca respire la qualité...mais a y regarder de plus près, l'encodeur de preset a droite de l'écran est horrible ! il est cranté, très dur et bruyant quand ont appuie dessus, il fait résonner tout le boitier metal La finition pour le prix est cependant plus que correct. Seul bémol, le carton d'emballage est le pire que j'ai jamais vu, il est vraiment bon marché en carton recyclé 1000 fois, un peu limite...


Ce petit synthé envoie vraiment du paté ! C'est gras, épais, pas de doute c'est bien un Analo Dreadbox !

L'ergonomie est bien pensée, il faut juste un peu de temps pour comprendre la philosophie du gros potard unique de l'oscillateur...un peu déroutant au début.

Ce qui fait la force de ce synthé ce sont les effets signés SINEVIBES qui, on le sait, n'est vraiment pas manchot dans ce domaine !

Le Typhon embarque de magnifiques reverbes, des délai, phaser, disto et effet de destruction...tout ce qu'il faut pour propulser ce petit synthé dans l'espace ! 3 effets peuvent être appliqués simultanément : FX1: les disto - FX2: les modulations et FX3 : delai ou reverbe) Il excelle dans les basses bien sur mais aussi les paysages sonores de tous types (pad, lead, FX, séquences éthérées ou bien fat...) Cependant, Les effets qui ont bcp de caractères, sont a utiliser avec parcimonie !

Cerise sur le gateau, le Typhon embarque un petit sequenceur transposable vraiment fun et très facile a utiliser. Enregistrement en temps réel ou pas a pas via les slider sous l'écran. Top !

La nouvelle MàJ v2.0 ajoute un Barber Pole phaser shifter, granular pitch shifter, soft reverb, et une granular cloud reverb (entre autre...)



Les plus+
Le son Dreadbox !
Le filtre
le séquenceur
l'ergonomie générale
l'écran Oled
Tous les FX ! (reverbe magnifique, le phaser, les delais et disto bien crade)
La taille
le logiciel manager de preset (en beta)
La matrice modulation à 3 cordons et les destinations MàJ régulièrement
Les MàJ régulières
le prix !!


Les moins-
Le carton emballage (WTF ??!)
Le choix de sélection des OSC un peu déroutant avec ce gros potard unique
Alim USB uniquement
pas d'arpegiateur
le potard cranté dégueu et bruyant !
Pour changer de preset il faut valider en cliquant sur "YES" a chaque fois.
PB de syncro sur V2 (corrigé depuis le 10/12/20)
Pas de MIDI via USB (mais prévu en 2021)


Voilà, si vous aimez le gros son analo sublimé par des effets créatifs et de qualités, alors foncez, le rapport qualité/prix est imbattable !

Nostro

J'ai eu de nombreux synthés monodiques. N'étant pas un très bon musicien et un assez piètre synthétiste, cette partie de mon setup a beaucoup évolué, il manquait toujours un aspect ou l'autre à un synthé mono pour que je le garde et qu'il mette tout le monde d'accord. Grandmother (trop grand), Monotribe (pas de midi), Dreadbox Hades, revendu pour un Erebus 3, revendu pour un Nyx, et un 0-Coast, revendu pour un système modulaire... Je n'ai jamais réussi à combler ma frustration de ne pas tout avoir sur mon synthé principal (cette frustration a été depuis comblée par mon Abyss et mon système modulaire si vous jamais étiez inquiet).

Quand le Typhon est sorti, je me suis dit: "Un pour les gourverner TOUS":
- je n'ai pas les moyens ni la place pour un gros mono qui prend toute la place sur le bureau pour ne produire qu'une seule voix
- il ne prendra pas plus de place que le nécessaire et pourra aller sur les territoires de ma regrettée Grandmother
- il saura aller sur les territoires du Erebus (V2) et du Nyx (démo à l'appui)
- il saura servir de bassline tel les TB-303, DB-1... ou Monotribe
- si je ne l'utilise pas en tant que synthé, ce sera un merveilleux module d'effets (En tout cas plus tentant que l'Hypnosis de la même marque à mes yeux, moins cher et stéréo)

J'utilisais une Behringer TD-3 et un Dreadbox Nyx que j'ai alors vendus.
Et puis, finalement le Typhon aussi je l'ai revendu.

J'avais juste envie de mettre une note tout au plus correct en attendant la correction des bugs majeurs de cette machine... qui (Edit) n'aura finalement pas eu lieu avant que je le revende. Ce sera donc un 4/5 pour la qualité générale et ce qui en sort.

Début coup de gueule

Pour pouvoir synchroniser la machine (et donc juste faire de la musique avec le séquenceur interne et d'autres machines) il faut mettre le firmware à jour.
Le firmware en question est un logiciel a installer sur un ordinateur de dernière génération. Confiné, aucun moyen de le faire dehors ou chez des ami-e-s, encore faut-il connaitre des ami-e-s qui possèdent un Mac OSX 10.14.
Un bon vieux fichier Sysex aurait suffi.

Absolument incroyable de sortir un produit à ce point non-fini, et de devoir attendre 3 mois avant de pouvoir synchroniser une machine équipé d'un séquenceur en 2020. La vague impression d'avoir acheté une DR-110 dont je ne vais rien pouvoir faire.

Edit: Entretemps j'ai acheté un Macbook de dernière génération pour pouvoir télécharger la dernière version de OSX. Et bah vous savez pas la meilleure ? Il n'y a pas de prise USB classique, que des USB-C, donc obligé de racheter un adaptateur... et bah ça n'a JAMAIS marché.

Au final au bout de quelques mois j'ai mis à jour mon Typhon en allant au travail d'un pote, et il m'aura couté plus cher qu'un Subsequent (Bon j'ai pas acheté un Macbook que pour ça mais ça a pesé pas mal dans la décision, j'y croyais beaucoup à ce Typhon)

Finalement la synchro j'ai pu la mettre en place et elle ne m'aura pas servi à grand chose.

Fin coup de gueule

Ayant possédé pas mal de synthé Dreadbox (Hades, Erebus 2, Erebus 3, Nyx, Abyss et filtre Epsilon) je vais faire pas mal de comparaisons.

La partie analogique est, comme d'habitude, très réussie:

Les oscillateurs semblent être les classiques de Dreadbox qu'on trouve sur le Erebus ou le Hysteria. 3 formes d'onde organisée et sélectionnable avec un gros potentiomètre: Triangle, carré, dent de scie.
Pas de synchronisation ni de modulation de largeur d'impulsion, mais de la FM brute et non paramétrable.
Pas de regret à avoir quand on entend ce qui peut déjà sortir de la machine juste avec les deux oscillateurs et le filtre.

Le filtre est lui plus caractériel que d'habitude, il auto-oscille et produit de la distorsion très rapidement, en ce sens il se rapproche plus du filtre de la pédale Epsilon qu'on a souvent l'impression de torturer. Passé un certain niveau, la résonance est criarde et le Typhon s'énerve rapidement. Personnellement c'est pour ça que j'aime le hardware donc niveau son je suis comblé.

La façade du Typhon est séparée en deux parties, un peu comme le Medusa - à droite la partie numérique, designée par Dreadbox mais largement occupée par les polonais de Sinevibes, et qui comprend un petit écran et des faders; et à gauche les commande analogiques, minimalistes et qui sont contrôlées par des potentiomètres.
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Partie gauche (Analogique)

- Deux contrôles pour les 2 VCO:

1) Choix des formes d'onde de l'oscillateur, lissé, comme on le trouve sur le Abyss. Malheureusement le lissage est assez brutale, et si l'organisation des formes d'onde est originale, on se retrouve finalement à sélectionner assez bêtement les paramètres sans qu'il y aie beaucoup d'intérêt à les faire évoluer.
Ex: pour aller du mode VCO 1 Carré + VCO 2 Scie à VCO 1 Scie + VCO 2 Scie, il vous faudra d'abord passer par le mode VCO 2 Scie (mode dans lequel le VCO 1 est muet), le volume de l'oscillateur 1 sous forme carrée va donc baisser jusqu'à disparaitre avant de réapparaître sous forme dent de scie. Pas très jam friendly.
Malgré tout, ce potentiomètre vous servira de mixeur dans une configuration studio puisqu'il permet de baisser le niveau d'un oscillateur par rapport à l'autre en plaçant le paramètre entre deux modes pour doser le réglage.
Ce paramètre n'est pas une source de modulation.

2) Décalage du pitch du second oscillateur par rapport au premier... lissé et libre dans les paramètres extrêmes (avant 9h et après 3h), et quantifié proche de 12h. Un choix qui me laisse indifférent, le fait est que vous ne pourrez pas détuner votre deuxième oscillateur une fois arrivé à l'octave au dessus.

- Deux contrôles pour le filtre: Fréquence de coupure du filtre passe-bas / Résonance du filtre

- Trois contrôles pour l'enveloppe:

1) Niveau du paramètre d'enveloppe: Un bouton à LED vous permet de sélectionner la destination de l'enveloppe pour l'assigner au choix au filtre ou à l'amplification.

2 et 3) Deux contrôles assez originaux et qui permettent un peu d'amusement et de variation en configuration live:
Amp Time et Filter Time, il s'agit du temps total du cycle de l'enveloppe. Vous pouvez par exemple, avec la même enveloppe, avoir un long decay sur l'amplitude et un court sur le filtre. Vous pouvez aussi par exemple jouer sur ce paramètre pour faire des variations dans une boucle qui tourne, ou encore baisser le niveau d'attaque juste en tournant ce potentiomètre...
Cette commande est cruciale, sachant que pour avoir accès aux réglages d'enveloppe il vous faudra naviguer dans le menu !

- Enfin un potentiomètre de volume général.

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Partie droite:

Tout ce qui n'est pas commandé en façade l'est via l'écran et les faders de la partie droite: Séquenceur de note, les modulations, les effets, les presets et les réglages divers.

En ce qui concerne le fonctionnement du séquenceur, il s'agit de ma principale déception. Vous allez me dire que je pouvais sans doute m'y attendre vu l'organisation générale du module et qu'il ne fallait pas compter sur le fait d'en faire une TB-303. Et c'était pourtant bien mon idée.
Pour chaque séquence il faut choisir le nombre de pas, puis attribuer manuellement à chaque pas une octave, une note, une vélocité. C'est rédhibitoire pour moi qui n'ai pas connu les années 80 et qui suis habitué à des séquenceurs comme celui d'Elektron.
Le Korg Monotribe, niveau amusement, créativité et improvisation s'en sort mieux avec son clavier à ruban.
Malgré tout, un petit clavier en Midi in pourra faire l'affaire (vous jouerez la note au lieu de la choisir aveuglément parmi une liste entre A2 et C4 comme on choisit les cases ennemies à la bataille navale)
J'en demande sans doute beaucoup mais j'aurais été près à payer beaucoup plus pour avoir le son Dreadbox, les effets Sinevibes et un séquenceur externe intégré à l'image du Norand Mono... ou au moins 3 faders en plus pour pouvoir s'en servir de séquenceur à pas (Tel un Metropolis ou un Voltage Block).

Il s'agit donc pour moi de me rabattre sur une utilisation comme module, à l'instar des autres synthés Dreadbox, et ça fait largement l'affaire; malgré tout la frustration est immense car on perd les sources de modulation au format eurorack d'un côté (Erebus / Nyx), et la possibilité de faire des step modulations de l'autre permises par un Typhon synchronisé en midi avec une séquence interne.

Mais d'autres modulations sont possibles, parmi lesquelles habituelles LFO et enveloppes, mais aussi Sample & Hold et donc "Step": autrement dit "Automation" pour les utilisateurs d'Ableton, P-locks pour les Elektronzouzes. Vous pouvez assigner 3 sources de modulations à 3 destinations, paramètres d'effets et commandes de synthèse. Tout est numérique encore une fois donc vous ne trouverez pas les "défauts" de l'analogique (Enveloppe un peu lente du Erebus) et c'est donc très efficace.

Enfin les effets, je n'ai plus leur nombre en tête mais ils sont en quantité plus que suffisantes.
Reverb, Delay, Distorsion, Chorus, Flanger, Granulaire...
Leur facture, leur définition, leur originalité, le fait de pouvoir les moduler et les séquencer... et qu'ils soient stéréo justifient l'achat de ce module. L'entrée 'audio in' permet au Typhon d'être une superbe boite à effets stéréo. Possédant un Doctor A et un Oto Boum, ça ne m'a pas suffit.
Les effets sont organisés en trois groupes, les distorsions, les "reflectors" (Delay et Reverb), les "enhancers" (Phaser, Chorus, Flanger..). Vous pouvez ajouter un effet de chaque groupe à votre presets, dans la limite de 3 donc, la reverb et le delay étant dans le même groupe, il vous faudra arbitrer, dommage.

Il n'y a pas vraiment de menu diving (pas de menu et sous-menu), dans le sens où il suffit de changer d'onglet avec la molette à droite de l'écran, l'ergonomie générale est donc pas si mal.

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Il y a 4 banques de 64 presets librement organisables. Le choix des presets se fait avec un menu déroulant et un preview. Le preview coupe votre pattern en cours de lecture, fait un reset à chaque fois que vous le choisissez. Je ne sais pas si il peut recevoir le paramètre 'program change', je n'ai pas creusé; sans ça une utilisation en live est impossible. Un pattern est assigné à un preset, comme le séquenceur, ça fait le travail mais c'est assez archaïque. Ajoutons à cela que sur le mien, le pitch du preview du pattern et le pitch du pattern une fois chargé sont légèrement décalés.

Les presets sont superbes et donne un sacré avant-goût de ce que vous arriverez peut-être à faire avec, ce qui n'a pas été mon cas. Est-ce que j'ai vraiment insisté ? Non, j'avoue.

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L'alimentation se fait uniquement via USB, ce qui vous causera sûrement pas mal de souci. Branché à l'ordi, ça buzz, branché à une prise de courant sans masse, ça buzz. Chez moi, pas de prise terre donc ça buzz globalement partout, est-ce que je vais déménager pour utiliser un synthé dans de bonnes conditions ? Non. Est-ce que je vais m'amuser à tester tous les chargeurs USB de Cdiscount avant de trouver le bon ? Non plus.
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Au final, un bon petit synthé modulaire autonome avec tout intégré qui peut sortir des boucles complètes grâce à sa section d'effets et sa sortie stéréo. Pour ne pas avoir pu être miuse à jour, il a été puni à rester plusieurs mois dans sa boite, entre temps l'eurorack lui a volé la vedette.
Ce synthé m'a apporté plus de problème que de plaisir, en ce sens je lui aurais donné 3 étoiles maximum. Malgré tout, si on est objectif, et en considérant la belle innovation et le contexte dans lequel évolue une petite boite comme Dreadbox, c'est assez réussi.
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Les + :
- Les oscillateurs magnifiques et le filtre très caractériel, il peut facilement aller sur les terrains des meilleurs synthé monodiques de la marque tel que le Nyx ou le Erebus (les effets aidant évidemment). Vous trouverez d'ailleurs des presets faisant référence aux autres machines Dreadbox: Apollo et Erebos par exemple. Il y a aussi des presets de psytrance
- Les effets, nombreux, en haute définition et stéréo (en ce sens il dépasse ses prédécesseurs Nyx et Erebus) qui peuvent servir.
- Il connait ses classiques, des lignes de basses funky au noise en passant par la TB-303.
- Le territoire sonore est très étendu, au sens propre comme au figuré. Il sort des sons que je n'ai jamais entendu provenant d'autres machines, qu'il s'agissent de VST, hardware ou modulaire.
- Les modulations sont au complet (séquence, S+H, enveloppe, LFO) avec - presque - toutes les destinations possibles.
- Le rapport qualité-prix est imbattable.

Les - :
- Son look, on aime ou pas, j'en ai pas parlé mais l'esthétique Synthwave c'est pas mon truc et je le trouve plutôt laid et même disgracieux;
- L'ergonomie générale est assez frustrante, c'est suffisant pour sculpter un son sous une tente de camping, mais pour moi un instrument est fait pour être jouer, et le fait de ne pas avoir accès aux paramètres d'enveloppe ni au LFO est un problème. Le séquenceur et la banque de presets ne sont pas dignes d'une machine de 2020.
- Le workflow plus globalement ne me correspond pas, surtout depuis que j'ai découvert des machines où tout est à portée de mains.
- L'arbitrage entre les effets reverb et delay empêche pas mal d'utilisation, notamment comme gros module d'effets ou synthé ambiant autonome.
- Je ne sais pas où on en est au niveau du firmware, mais sur le mien j'ai enfin la clock midi, et la cloud reverb... et toujours des petits problèmes.
- L'alimentation USB devrait être une option.

Prochain monodique, le Norand Mono... un pour les gouverner tous ? Non mais ça fera peut-être une bassline sympa, ce que n'a pas réussi à être mon Typhon.

Salut !

De toutes les marques de synthétiseurs, Dreadbox est sans doute celle qui m'apporte le plus de joie et de plaisir lorsqu'il s'agit de triturer leurs machines.
Après les excellents Erebus v3 & Nyx v2, voilà le dernier bébé : Le Typhon. Un synthé compact, monophonique où tout le signal sonore est analogique, le tout renforcé d'effets et d’enveloppes numériques.
Typhon signe la troisième collaboration entre Dreadbox et des tiers pour la confection d’un synthé et la première avec Sinevibes qui ici s’est occupé de la partie “Effets”.

Le Typhon est un synthé au format boutique, qui s’alimente via le câble usb fourni, cependant faites attention, selon le cable que vous utiliseriez vous pourriez avoir moults bruits parasites qui apparaissent.J’ai voulu utiliser un câble plus grand que celui d’origine et j’avais du noise, dont je ne comprenais pas l’origine. Un coup d’oeil à la documentation du synthé et je comprenais que le problème venait du câble usité.
On peut utiliser une batterie externe pour utiliser le synthé en total nomadisme ce qui vu la taille de l’engin est fort appréciable. C’est vraiment une petite machine qu’on peut emmener un peu partout pour s’amuser avec, bon on aurait aimé avoir une batterie interne mais à quel point cela aurait alourdi la note ?

Coté connectique on a une entrée Audio pour utiliser les effets internes de la machine avec d’autres appareils ; avec quelques limitations cependant car les effets sont en série donc le signal extérieur passera par toute l’architecture du synthé avant de rentrer dans les effets, ce qui est dommage. On a également deux ports Midi (In et Out) tout à fait classique.

Les oscillateurs,au nombre de deux comme la plupart des synthés de la marque, sonnent très “Dreadbox-ien” ; un son lourd, ample, et avec -je ne sais pas pourquoi- un côté nostalgique, familier. Les oscillateurs sont regroupés sous la bannière d’un gros bouton central qui permet de sélectionner entre les différents mélanges d’ondes des deux VCO.
Le filtre ici est nouveau dans l’arsenal Dreadbox, c’est un filtre Low Pass 24dB, il ressemble et diffère en même temps, du filtre de l’Erebus. Il sonne très bien et apporte une belle couleur musicale au synthé. Coté VCO, mention spéciale pour l’onde triangle qui fait des sons de cloches très sympathique aux esgourdes.
La partie sonore analogique ne déroge pas à la règle des autres machines Dreadbox, très bon dans le bas, et un son avec un charisme certain.

Les enveloppes ADSR du filtre et du volume sont numériques, on peut les trifouiller en temps réel via les sliders mais pour le live Dreadbox a eu comme idée de mettre deux boutons appelés respectivement ‘Amp Time’ et ‘Filter Time’ qui divisent le temps par 10 ou en multipliant par 6 la vitesse de l’enveloppe. C’est une bonne idée, tout comme le fait de regrouper les deux oscillateurs sur un seul unique bouton et de switcher entre les formes d’ondes de manière continue.

A droite du synthé on a cinq faders qui sert à contrôler les paramètres de la partie DSP du synthé. On a trois modulations possibles ; assignables à énormément de destinations en même temps. Dans les modulations, on a le classique LFO avec plusieurs choix dans les formes d’ondes, une enveloppe, un “Sample and hold”, et un “step modulator”. Une matrice de modulation suffisante pour moduler le synthé dans tous les sens, on a jamais la sensation de pas pouvoir faire quelque chose dans la modulation.

Concernant les FX on a trois onglets pour trois types d’effets qu’on peut chaîner. Le premier onglet ce sont tous les effets type ‘Distorsion”, le second onglet englobe ce qu’on appelle généralement les effets de modulations (Flanger, Chorus…) et le dernier onglet regroupe deux delays et une reverbe. Et quelle réverbe les amis ! Elle est très polyvalente et donne énormément de cachet à vos presets. Le soucis c’est qu’on a trop souvent envie de l’utiliser au détriment des delays sachant qu’on doit arbitrer entre les deux, délays qui pourtant ne sont pas en reste.
Les effets signés Sinevibes sont de toute façon de très grande qualité. Ils sont stéréo et codés en 32 bits/96 khz ce qui fait qu’ils sonnent très purs. On a pas le côté un peu cra-cra des queues de reverbes codées en 16 bits.

On a également un séquenceur allant jusqu’à 16 pas, dont le fonctionnement me laisse un peu dubitatif. Les pas se règlent avec les sliders et je trouve le réglage pour passer d’un note à l’autre très sensible. Enfin c’est un workflow de séquençage un peu rudimentaire, mais ça fait le job.


J’aime beaucoup ce synthé, la chaîne d’effets et la partie analogique donne un caractère très plaisant au son que l’on produit avec. Il y a la marque de fabrique Dreadbox, sans pour autant sonner comme un autre synthé du fabricant. C’est un synthé compact, ludique, et au workflow plutôt bien pensé. La matrice de modulation est suffisamment puissante pour jamais avoir l’impression d’être bridé dans la création sonore. J’aime beaucoup les différents effets intégrés, la réverbe est mortelle comme je l’ai déjà dit. On peut faire de très jolies pluck et bells, des grosses basses bien grasses, des leads perforantes mais surtout il excelle (tel le Nyx) dans les sons éthérés, dans tous ces sons d’ambiances là. On peut également saluer le rapport fonction/prix très à l’avantage du synthé par rapport à la concurrence. Et je comprends aisément le succès du synthé dont le premier lot s’est très vite écoulé.

Dans les défauts je retiendrais le séquenceur qui moi m’a pas transcendé et dont je trouve le workflow pas très réussi. J’en ai pas parlé mais l’encodeur cranté qui sert à switcher entre les pages n’est pas de la meilleure qualité qui soit, il est pas très agréable à utiliser, trop de résistance d’un cran à l’autre.

*Mon avis vaut pour la version 1.1, car il est déjà prévu une nouvelle update avec de nouveaux effets.