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rony35
« Fait moins de choses que la concurrence, mais le fait bien »
Publié le 06/10/22 à 12:32
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
C'est la première fois que je poste un avis sur un instrument.
Je pense que le TORAIZ SP16 le mérite vraiment, donc...
Je tiens à préciser que je ne suis pas un spécialite des groovebox loin s'en faut.
Mis à part une MC-307 que j'ai eue un moment, et que je trouvais plutôt logique dans son architecture, je n'ai fait qu'essayer plus ou moins longtemps ce qui se fait actuellement.
Après donc avoir tenté l'aventure avec une MPC Live que j'ai gardée 15 jours tant je peinais à en sortir quelque chose, j'ai essayé de toucher un peu aux instruments Elektron (Digitakt, Octatrak, Analog Rytm).
Les menus y sont plus logiques, mais je n'ai pu rester qu'en surface car la maîtrise nécessite un apprentissage rigoureux, donc une grande disponibilité d'esprit. Tout l'inverse de ce que j'attends d'un sampler de ce type.
Et là, je (re) vois des tests et avis sur le TORAIZ SP16 : la machine semble bien plus logique.
Eh bien c'est le cas ! Une fois déballée, après seulement 1h en ma possession, je connaissais déjà la moitié des fonctions. Et au bout d'1 semaine, je faisais ce que je voulais sans aucune hésitation.
Tout semble avoir été pensé pour la rapidité et l'intuitivité. Jamais on ne se perd, les combinaisons de touches sont réduites au strict minimum, on va à l'essentiel en 2 secondes.
La combinaison du tactile (mono-point il est vrai) et des 7 encodeurs fonctionne à merveille quelle que soit la page en cours.
Construire une séquence, sampler, découper et mixer( si on est inspiré), est un jeu d'enfant.
L'ajustage des tranches (slices) est très bien conçu, idem pour la programmation des gammes en fonction scale.
Pour ce qui est des fonctions MIDI pour piloter des appareils externes, c'est trèèès limité. On choisit une des 16 pistes, on lui assigne un canal MIDI, on branche un clavier de commande en MIDI IN et on commence à enregistrer.... Sauf que non, ça ne fonctionne pas. Les signaux MIDI traversent le Toraiz, on peut jouer mais le sequencer, lui, ne reconnaît rien ! La seule manière de construire une séquence en MIDI est de passer les pads en mode SCALE, et le cas échéant de corriger les notes jouées grâce à l'éditeur piano roll, et ce sans moyen d'écouter le résultat avant de relancer la séquence. Et uniquement en monophonique par dessus le marché.
En résumé, les fonctions de séquençage MIDI sont embryonnaires, c'est fort dommage.
Ce que j'aime le plus
Question son - ce qui est le plus important - cette Toraiz sonne très bien. Que ce soit pour la reproduction de samples importés ou en sampling interne, c'est très dynamique et ce quel que soit le degré de detune appliqué.
Si on met en comparaison les fonctionnalités d'une TORAIZ avec une MPC, elle fait pâle figure. Pas d'instruments virtuels, pistes MIDI monophoniques, édition des samples plus limitée, section d'effets assez bof, durée des samples limitée à 1mn (c'est déjà ça !)... j'en oublie
Mais en revanche, les 16 pads linéaires en mode Roland TR + les 16 pads en carré, c'est ce qui se fait de mieux pour créer : on a tout à disposition au premier coup d’œil, épaulé par l'écran à l'interface super claire.
Le filtre analogique Dave Smith est un plus non négligeable. Il est assignable en global ou sur 1 pad spécifique, mais pas sur plusieurs pads de son choix. Pas très grave.
Enfin, le contrôleur à ruban programmable : c'est un gadget qui devient vite indispensable, d'autant qu'on a à disposition 4 fonctions accessibles dont 2 programmables avec le paramètre de son choix.
Les 2 fonctions fixes sont les plus utiles (pitch et repeat), ensuite, libre à vous de choisir ce qui convient le mieux à votre inspiration. Personnellement, j'affectionne particulièrement l'assignation du dosage du départ vers la réverb générale.
La dernière mise à jour de l'OS permet de disposer désormais de 2 effets d'insert au lieu d'un, ce qui n'est pas un luxe.
En effet, si les chorus, phaser, flanger, delay etc. sont des effets créatifs utilisés en mode SEND sur un parcours audio de console classique, le compresseur et le ducker sont quant à eux des effets d'insert. Devoir sacrifier la coloration d'un son au profit de son pré-traitement était un dilemme difficile à avaler.
Ce que je regrette
Il y a limitations parfois frustrantes lorsqu'on souhaite construire un morceau évolué.
Maxi 4 mesures par pattern : 8 auraient été bienvenues.
On peut contourner cet obstacle en divisant le tempo par 2 et en doublant la résolution. Pas des plus pratiques, mais ça fonctionne
Seulement 1 banque de 16 samples par scène : 2 ou 4 n'auraient pas été du luxe.
Certes, on peut créer 16 scènes différentes de 16 pattern chacune, avec chacune ses 16 samples. Mais la gymnastique est un peu plus contraignante.
Pas de UNDO, grrr
On dispose d'un LFO assez complet qui permet de moduler à peu près tous les paramètres de pitch, volume et des effets d'insert. Mais cette modulation n'est assignable qu'à une destination en même temps.
La version 1.6 de l'OS a donc fait sauter quelques limitations, notamment cette possibilité d'insérer 2 FX par track au lieu de 1. Mais toujours pas de Reverb en insert !
On doit se contenter d'une réverb principale (assez moyenne) dosable en SEND depuis la console de mix.
Le MIDI : absolument pas abouti
Les tutos sur Internet : il y a l'essentiel, mais rien à voir avec la communauté d'utilisateurs AKAI, Roland ou ELEKTRON. Et sur la chaîne officielle, c'est franchement pas terrible !
Ceci dit, la machine est si facile à prendre en mains que ça ne pose pas trop de problème, d'autant qu'on a droit à une vraie notice papier.
Pioneer semble avoir abandonné tout développement sur l'OS du sp16 et c'est évidemment dommage. On reste sur la version 1.60 qui a toutefois corrigé la plupart des soucis de jeunesse et comblé pas mal de lacunes. Cette décision est d'autant plus regrettable qu'en parallèle, le DJS-1000 basé sur la même architecture dans un format console DJ est quant à lui toujours au catalogue.
En résumé
Est-il nécessaire d'avoir une quasi infinité de possibilités réunies dans un seul et unique appareil ? C'est une affaire de goût. Et aussi une affaire de compétences.
Personnellement, j'ai trouvé le sampler qui me convient. Malgré ses grosses lacunes, je suis à chaque fois satisfait quand je joue dessus.
Plus facile à utiliser même que mon ex Yamaha SU10, c'est dire !
Je pense que le TORAIZ SP16 le mérite vraiment, donc...
Je tiens à préciser que je ne suis pas un spécialite des groovebox loin s'en faut.
Mis à part une MC-307 que j'ai eue un moment, et que je trouvais plutôt logique dans son architecture, je n'ai fait qu'essayer plus ou moins longtemps ce qui se fait actuellement.
Après donc avoir tenté l'aventure avec une MPC Live que j'ai gardée 15 jours tant je peinais à en sortir quelque chose, j'ai essayé de toucher un peu aux instruments Elektron (Digitakt, Octatrak, Analog Rytm).
Les menus y sont plus logiques, mais je n'ai pu rester qu'en surface car la maîtrise nécessite un apprentissage rigoureux, donc une grande disponibilité d'esprit. Tout l'inverse de ce que j'attends d'un sampler de ce type.
Et là, je (re) vois des tests et avis sur le TORAIZ SP16 : la machine semble bien plus logique.
Eh bien c'est le cas ! Une fois déballée, après seulement 1h en ma possession, je connaissais déjà la moitié des fonctions. Et au bout d'1 semaine, je faisais ce que je voulais sans aucune hésitation.
Tout semble avoir été pensé pour la rapidité et l'intuitivité. Jamais on ne se perd, les combinaisons de touches sont réduites au strict minimum, on va à l'essentiel en 2 secondes.
La combinaison du tactile (mono-point il est vrai) et des 7 encodeurs fonctionne à merveille quelle que soit la page en cours.
Construire une séquence, sampler, découper et mixer( si on est inspiré), est un jeu d'enfant.
L'ajustage des tranches (slices) est très bien conçu, idem pour la programmation des gammes en fonction scale.
Pour ce qui est des fonctions MIDI pour piloter des appareils externes, c'est trèèès limité. On choisit une des 16 pistes, on lui assigne un canal MIDI, on branche un clavier de commande en MIDI IN et on commence à enregistrer.... Sauf que non, ça ne fonctionne pas. Les signaux MIDI traversent le Toraiz, on peut jouer mais le sequencer, lui, ne reconnaît rien ! La seule manière de construire une séquence en MIDI est de passer les pads en mode SCALE, et le cas échéant de corriger les notes jouées grâce à l'éditeur piano roll, et ce sans moyen d'écouter le résultat avant de relancer la séquence. Et uniquement en monophonique par dessus le marché.
En résumé, les fonctions de séquençage MIDI sont embryonnaires, c'est fort dommage.
Ce que j'aime le plus
Question son - ce qui est le plus important - cette Toraiz sonne très bien. Que ce soit pour la reproduction de samples importés ou en sampling interne, c'est très dynamique et ce quel que soit le degré de detune appliqué.
Si on met en comparaison les fonctionnalités d'une TORAIZ avec une MPC, elle fait pâle figure. Pas d'instruments virtuels, pistes MIDI monophoniques, édition des samples plus limitée, section d'effets assez bof, durée des samples limitée à 1mn (c'est déjà ça !)... j'en oublie
Mais en revanche, les 16 pads linéaires en mode Roland TR + les 16 pads en carré, c'est ce qui se fait de mieux pour créer : on a tout à disposition au premier coup d’œil, épaulé par l'écran à l'interface super claire.
Le filtre analogique Dave Smith est un plus non négligeable. Il est assignable en global ou sur 1 pad spécifique, mais pas sur plusieurs pads de son choix. Pas très grave.
Enfin, le contrôleur à ruban programmable : c'est un gadget qui devient vite indispensable, d'autant qu'on a à disposition 4 fonctions accessibles dont 2 programmables avec le paramètre de son choix.
Les 2 fonctions fixes sont les plus utiles (pitch et repeat), ensuite, libre à vous de choisir ce qui convient le mieux à votre inspiration. Personnellement, j'affectionne particulièrement l'assignation du dosage du départ vers la réverb générale.
La dernière mise à jour de l'OS permet de disposer désormais de 2 effets d'insert au lieu d'un, ce qui n'est pas un luxe.
En effet, si les chorus, phaser, flanger, delay etc. sont des effets créatifs utilisés en mode SEND sur un parcours audio de console classique, le compresseur et le ducker sont quant à eux des effets d'insert. Devoir sacrifier la coloration d'un son au profit de son pré-traitement était un dilemme difficile à avaler.
Ce que je regrette
Il y a limitations parfois frustrantes lorsqu'on souhaite construire un morceau évolué.
Maxi 4 mesures par pattern : 8 auraient été bienvenues.
On peut contourner cet obstacle en divisant le tempo par 2 et en doublant la résolution. Pas des plus pratiques, mais ça fonctionne
Seulement 1 banque de 16 samples par scène : 2 ou 4 n'auraient pas été du luxe.
Certes, on peut créer 16 scènes différentes de 16 pattern chacune, avec chacune ses 16 samples. Mais la gymnastique est un peu plus contraignante.
Pas de UNDO, grrr
On dispose d'un LFO assez complet qui permet de moduler à peu près tous les paramètres de pitch, volume et des effets d'insert. Mais cette modulation n'est assignable qu'à une destination en même temps.
La version 1.6 de l'OS a donc fait sauter quelques limitations, notamment cette possibilité d'insérer 2 FX par track au lieu de 1. Mais toujours pas de Reverb en insert !
On doit se contenter d'une réverb principale (assez moyenne) dosable en SEND depuis la console de mix.
Le MIDI : absolument pas abouti
Les tutos sur Internet : il y a l'essentiel, mais rien à voir avec la communauté d'utilisateurs AKAI, Roland ou ELEKTRON. Et sur la chaîne officielle, c'est franchement pas terrible !
Ceci dit, la machine est si facile à prendre en mains que ça ne pose pas trop de problème, d'autant qu'on a droit à une vraie notice papier.
Pioneer semble avoir abandonné tout développement sur l'OS du sp16 et c'est évidemment dommage. On reste sur la version 1.60 qui a toutefois corrigé la plupart des soucis de jeunesse et comblé pas mal de lacunes. Cette décision est d'autant plus regrettable qu'en parallèle, le DJS-1000 basé sur la même architecture dans un format console DJ est quant à lui toujours au catalogue.
En résumé
Est-il nécessaire d'avoir une quasi infinité de possibilités réunies dans un seul et unique appareil ? C'est une affaire de goût. Et aussi une affaire de compétences.
Personnellement, j'ai trouvé le sampler qui me convient. Malgré ses grosses lacunes, je suis à chaque fois satisfait quand je joue dessus.
Plus facile à utiliser même que mon ex Yamaha SU10, c'est dire !