Présentée avant l’été, la SP-16 marque l’entrée de Pioneer sur le marché des instruments de musique électronique. Avec ce séquenceur-échantillonneur haut de gamme, la marque entend bien frapper un grand coup. Powa !
Ces derniers temps, le marché des boîtes à rythmes connait une belle dynamique. On y trouve des BAR analogiques, des BAR hybrides, des BAR à échantillonnage, des BAR à modélisation et des BAR virtuelles avec surfaces de contrôle dédiées… il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Pour ce qui est des boîtes qui échantillonnent, on trouve principalement deux concepts très différents : d’une part les MPC d’Akai, plutôt orientées séquenceur d’échantillons ; d’autre part l’Octatrack d’Elektron, plutôt orientée performance en temps réel à partir de phrases audio. Depuis la SU700 de Yamaha, il faut choisir l’une ou l’autre école. Cette époque semble désormais révolue, avec la Toraiz SP-16 signée Pioneer, qui fait ainsi son entrée fracassante dans le monde des séquenceurs-échantillonneurs professionnels, complétant (en s’éloignant quelque peu de) sa gamme DJ traditionnelle. Mais nous allons voir que cette sympathique boîte à malice réconcilie le monde des musiciens électroniques et celui des manipulateurs de galettes qui tournent…
Premier tour
La SP-16 se présente sous la forme d’un module rectangulaire noir, construit en alu (façade, avant, arrière), carbone (dessous) et plastique (flancs). Sa qualité de construction lui assure une bonne solidité tout en maintenant un poids léger (3,2 kg). Sa taille confortable (44 × 26 × 8 cm), à mi-chemin entre une petite AR et une grosse MPC, permet des commandes bien dimensionnées, bien espacées et en nombre suffisant. Trente secondes environ après la mise en marche, le temps de charger l’OS et le projet en cours, la SP-16 brille de mille feux : à gauche, 16 pads multicolores dynamiques (vélocité et pression) permettent de programmer les séquences en temps réel, couper/activer/sélectionner les pistes, jouer un échantillon découpé en 16 tranches de même longueur (Slice) ou jouer un échantillon en mode chromatique sur plusieurs demi-tons vers le haut (Scale) ; leur mode de jeu est sélectionné avec 4 boutons lumineux dédiés. On peut aussi choisir la couleur assignée à un pad parmi 16, celle-ci sera automatiquement reflétée sur les boutons de pas et les éditeurs graphiques, excellent pour s’y retrouver ! L’écran est de type tactile couleur hyper contrasté de 7 pouces, facilitant la sélection et l’édition (sélection, double clic, glisser-déplacer…).
En partie inférieure, on trouve une rangée de 16 boutons multicolores, permettant notamment de sélectionner les motifs et de programmer les séquences en pas-à-pas. Ils sont associés à 4 boutons plus petits situés à leur droite, dont le rôle est de sélectionner 4 sections de 16 pas, pour les séquences allant de 4 à 64 pas. Au-dessus des pads, il y a 5 potentiomètres pour le volume, le drive dans le filtre, la fréquence de coupure du filtre passe-bas, sa résonance et la fréquence de coupure de filtre passe-haut ; un petit interrupteur permet d’activer/désactiver le filtre. Nous avons lu que ces potentiomètres étaient bizarres, ils n’en permettent pas moins une parfaite prise en main, avec un axe métallique bien ferme. À gauche des pads, un ruban tactile vertical permet de contrôler différentes fonctions en temps réel : pitch des samples (plus ou moins 2, 4 ou 12 demi-tons), répétition automatique du sample maintenu par le pad (1/32, 1/16, 1/8, 1/4 de mesure), ainsi que deux ensembles de 8 paramètres assignables par l’utilisateur dans une plage donnée (pitch, paramètres d’enveloppe d’amplitude, paramètres d’effets, triggers…) ; une touche Hold permet de maintenir la modulation après relâchement du ruban, bipolaire, doté d’un indicateur de position à 8 diodes latérales.
Second tour
Passons à droite de l’écran, où on trouve deux touches Back/Home et un encodeur-poussoir cranté pour la sélection et l’édition des données dans les pages menu (on peut aussi les sélectionner en touchant directement l’écran). Sous l’écran, 6 encodeurs crantés permettent d’éditer des fonctions dans leur contexte de menu, en particulier l’automation de certains paramètres dans les séquences. En dessous, ce sont la touche Shift, les commandes de transport du séquenceur (enregistrement/lecture/arrêt) et deux sélecteurs de mode (Pattern ou Scène).
En haut à droite de la façade, il y a une prise USB type A et son bouton d’éjection, pour raccorder des supports de masse, tels que clés USB ou disques durs (consommation inférieure à 500 mA/5V). Le reste de la généreuse connectique est situé à l’arrière : une prise casque, quatre paires de sorties audio stéréo, une paire d’entrées audio stéréo avec potentiomètre de volume (toutes au format jack 6,35), une prise USB 2 de type B pour connecter la machine à un ordinateur, un duo MIDI (In & Out/Thru commutable), une prise RJ45 (pour brancher un câble LAN ou STP, permettant de piloter en tempo et transport des machines compatibles Pro DJ Link) et une borne pour alimentation externe 12V (beurk…). L’impression qui se dégage de cette inspection en règle est un instrument très soigné, qui inspire confiance.
Let’s dance
La SP-16 est livrée avec 2 Gb de samples produits par Loopmasters, orientés Break beat, Drum&Bass, Dubstep, EDM, Electro, House, Techno… beaucoup de phrases rythmiques, d’accords instrumentaux, d’effets spéciaux, de vocalises, de pêches synthétiques, de drones et de percussions (électroniques, synthétiques, vintage, dont les incontournables DMX, TR-707, TR-808, TR-909). On trouve des versions à coups uniques et à boucles complètes. La collection d’échantillons est très complète, mais les motifs fournis sont davantage des démos qu’une bibliothèque prête à l’emploi ; bref, nous aurions aimé un peu plus que cette (certes bonne) base de travail, car c’est un des points sur lesquels un constructeur doit faire la différence, surtout lorsqu’il arrive sur le marché… La qualité est excellente, avec un niveau audio très élevé et une grande transparence sonore ; la SP-16 ne colore pas comme une Octatrack, elle est claire et limpide, ce qui peut être un avantage ou un inconvénient, selon ce que l’on recherche. Nous avons apprécié la très bonne qualité du Time Stretch en temps réel et de la transposition des pistes. On peut appliquer un filtre analogique signé DSI en sortie de mixage, avec coupure (passe-bas/passe-haut), résonance (passe-bas) et drive. Cela apporte une belle coloration sonore, avec le grain si prisé des productions de la scène EDM.
Sur une telle machine de production, la qualité sonore est tout aussi importante que l’ergonomie. Là encore, nous ne sommes pas déçus, bien au contraire. La SP-16 est le séquenceur-échantillonneur le plus simple d’utilisation que nous ayons testé ces 20 dernières années. Tout tombe sous la main, les menus sont très clairs, les éditeurs bien dessinés (utiles, pas gadget), l’organisation des projets en scènes/motifs/pistes se pige du premier coup… aux antipodes d’une Elektron ! Nous verrons toutefois que la SP-16 est beaucoup moins profonde qu’une Octatrack, ceci explique cela… L’édition est intuitive, avec sélection directe des menus sur l’écran tactile, édition détaillée d’un sample par double-clic, tirer/déplacer, affichage des paramètres de contexte au-dessus de la rangée de 6 encodeurs pour une édition directe… La navigation est aisée, avec un système de dossiers/sous-dossiers, défilement des fichiers en liste, pré-écoute directe des samples, sélection à la volée, recherche par chaîne de caractères, fonctions Créer, Ouvrir, Enregistrer, Enregistrer sous, Supprimer… Cela permet notamment de chercher un sample, l’écouter en direct, puis l’assigner à une piste… tout semble familier, bravo ! Nous avons assez peu eu recours au mode d’emploi, disponible en français. Pour se faire une idée, on trouve actuellement sur la toile 13 tutoriels vidéo préparés par Pioneer très bien faits.
- Beat 01 02:03
- Beat 02 01:47
- Beat 03 02:08
- Beat 04 02:57
- Beat 05 02:30
- Beat 06 01:59
- Beat 07 03:30
- Beat 08 02:54
- Beat 09 02:45
- Beat 10 02:25
- Beat 11 02:46
- Beat 12 02:50
Bien arrangé
La SP-16 est un séquenceur-échantillonneur 16 pistes possédant une Flash Ram interne de 8 Go (permanente). Le plus haut niveau hiérarchique est le projet (un à la fois), qui comprend un arrangement (un morceau constitué de motifs), 256 motifs (16 scènes de 16 motifs) et le routage des entrées/sorties audio. Le nombre de projets contenus en Flash Ram est indéfini, il dépend de la taille de chacun. Une scène comprend 16 motifs rythmiques de 16 pistes et les échantillons associés. Chaque motif comprend 16 pistes de 4 à 64 pas, cette longueur étant commune à toutes les pistes d’un motif. Il existe deux types de pistes : pistes d’échantillons et pistes traversantes. Une piste d’échantillon comprend un échantillon stéréo déclenché à certains pas (triggers), une enveloppe d’amplitude, des effets d’insertion et des évènements de séquence ; l’échantillon peut être une percussion jouée en coup unique ou une boucle audio tenue ; il s’agit d’un seul échantillon, il n’y a pas de multisampling ou d’échantillons multicouches comme sur une MPC. Une piste traversante utilise une source audio externe ; hélas, elle est toujours active (on ne peut pas la déclencher sur certains pas, comme le fait l’Octatrack) ; on peut toutefois automatiser son enveloppe de volume, mais c’est moins tranchant.
Nous avons déjà abordé les nombreuses possibilités de jeu des échantillons sur les pistes (coup unique, Gate, bouclage, jeu chromatique, activation/coupure à la volée, Time Stretch en temps réel possible sur toutes les pistes, avec maintien du pitch initial ou suivi de pitch en fonction du tempo, répétition automatique…). Parlons enregistrement : il se fait indifféremment en temps réel (avec les pads) ou en pas-à-pas (avec les 16 boutons de pas et les 4 boutons de section, pour atteindre les 64 pas). Certaines pistes peuvent être exclusives (par exemple pour gérer les hi-hats ouverts/fermés qui se coupent mutuellement) ; il y a 8 groupes d’exclusivité. En temps réel, on peut laisser le motif enregistré tel quel ou le quantifier sur 1/32, 1/16T, 1/16, 1/8T ou 1/8 de mesure.
Raides Locks
Excellente nouvelle, la SP-16 permet d’enregistrer la modification de certains paramètres sur les pas activés, à l’image des P-Locks d’Elektron (il ne s’agit pas d’automation continue, mais de valeurs prises à chaque pas enregistré). Les paramètres automatisables apparaissent en rouge dans les éditeurs. Pour cela, il suffit de maintenir la touche de pas que l’on veut modifier et bouger l’un des 6 encodeurs situés sous l’écran, dont l’action dépend du contexte : mode Playback (pitch, départ de lecture de l’échantillon, point de bouclage, longueur de lecture), mode enveloppe de VCA (vélocité sur le volume, attaque, Hold, release, avec choix de courbes de segment et présélections, synchronisation au tempo) et mode effet d’insertion (4 à 6 paramètres selon l’effet assigné, cf. paragraphe dédié aux effets). On aurait aimé pouvoir automatiser au niveau de la table de mixage (volume, panoramique, départ effet maître…). On peut aussi automatiser l’action du ruban tactile, en l’enregistrant en temps réel. Après enregistrement, on peut déplacer finement chaque pas dans le temps, pour donner du groove à la séquence ; ceci peut concerner tous les paramètres du pas (notes et modulations), uniquement les paramètres de l’enveloppe de volume (par exemple pour créer un effet de pompage Four on the Floor sur une boucle lue en continu) ou uniquement les paramètres de modulation ; il est même possible de créer des microrépétitions de notes (en nombre et vitesse réglables), idéal par exemple pour générer un effet Ratchet à un pas souhaité ; l’éditeur affiche les pas affectés en différentes couleurs suivant ce qui a été édité, sympa.
Dans chaque projet, différents motifs peuvent être enchaînés au sein d’un arrangement. À chaque pas, on définit le numéro de motif, le nombre de répétitions (1 à 32) et le tempo, à l’aide des encodeurs situés sous l’écran. Le nombre de pas n’est pas limité, nous nous sommes arrêtés après 500 entrées. Pioneer n’a pas oublié les pratiques fonctions copier/coller/supprimer. Sur le plan visualisation et édition des motifs, scènes et arrangements, nous sommes comblés par les fenêtres parfaitement claires et visuelles : représentation du statut des 4 × 16 pas sur chaque piste (dommage qu’on ne puisse voir les 16 pistes à la fois sur une grille globale), mixeur couleur des 16 pistes (avec VU-mètres de volume, boutons de panoramique, départs vers l’effet maître, choix de la sortie audio, niveau de sortie casque pour contrôle), gestionnaire permettant de visualiser et assigner les motifs aux 16 scènes (avec copier, coller, effacer), éditeur d’arrangement sous forme de tableau déroulant. Tout cela est très bien vu ! Du coup, on se demande ce qui peut bien manquer à une machine de ce standing en matière de séquenceur : disons, la possibilité de transposer toutes les pistes pitchées simultanément en temps réel, la polyrythmie (différentes longueurs ou signatures temporelles pour chaque piste), des pistes MIDI pour piloter des modules externes et un arpégiateur…
Effets prometteurs
Il y a 3 types d’effets dans la SP-16 (OS 1.1) : des effets d’insertion par piste (donc 16), un effet maître global (sur le mix stéréo) et un filtre analogique maître global (sur le mix stéréo également). Ce filtre, analogique et discret, est signé DSI ; c’est ni plus ni moins celui du Prophet-6, cumulant un filtre passe-bas 4 pôles résonant avec drive et un filtre passe-haut non résonant ; il est débrayable via un petit bouton dédié. Il permet d’apporter une couleur particulière au mix final sans passer par un boîtier externe ; son action est très marquée et les commandes sont très fluides. Un très bon argument de vente ! L’effet maître global est un multieffet numérique vers lequel on peut envoyer chaque piste. À l’heure actuelle, on se contente d’un délai et d’une réverbération de type pièce ; des mises à jour sont toutefois déjà programmées (cf. encadré spécifique). On dispose de 6 paramètres par effet : temps (avec possibilité de synchronisation à l’horloge en division temporelle), feedback, Hi-Cut, Lo-Cut, largeur, mixage pour le délai ; pré-délai, taille de pièce, temps, atténuation HF, largeur et mixage pour la réverbe. Ces paramètres ne peuvent pas être automatisés dans les séquences. La qualité est excellente pour le délai et très bonne pour la réverbe, dont nous trouvons les queues un peu froides sans atténuation des hautes fréquences. On a aussi quelques légers parasites quand on change le temps de délai (bien moins qu’à la concurrence) et des variations de pitch assez rigolotes quand on change la taille de la pièce, mais cela témoigne d’une très bonne maîtrise ; à très petite taille, cela ressemble à un effet de réverbe à ressorts bouclé court.
Terminons par les effets d’insertion, qui existent donc en 16 occurrences indépendantes. Chacun est un multieffet à choisir parmi 4 types : chorus (vitesse avec possibilité de synchronisation à l’horloge, profondeur, phase, délai, mix), Flanger (idem que le chorus, avec feedback en plus), EQ paramétrique 2 bandes (avec 5 types de filtrage par bande), filtre multimode résonant (LP/HP/BP avec fréquence de coupure, résonance, gain de compensation). Tous ces effets proposent 5–6 paramètres, tous automatisables dans le séquenceur. La qualité est vraiment très bonne quel que soit l’algorithme ; le seul point est le changement un peu raide de certains paramètres, tels que la fréquence de coupure du filtre (que l’on n’entend qu’en cas de modification manuelle, car les automations se font pas par pas, donc de manière discrète et pas continue, rappelons-le. Voici donc une section d’effets très correcte, sans être exceptionnelle, que les promesses d’améliorations mettront sans doute au niveau attendu dans cette gamme, en particulier dans la variété des algorithmes proposés en effet maître.
Sampling intégré
La SP-16 permet d’échantillonner des sources audio externes ou internes en stéréo à 44,1 kHz. La mémoire totale est, nous l’avons dit, de 8 Go (flash). Elle dispose d’un convertisseur AN 24 bits et d’un convertisseur NA 32 bits, ce qui lui donne une plage de dynamique de 112 dB (piste Sample). En mode Sampling, on commence par choisir sa source (interne ou externe, mais hélas pas les deux en même temps), le seuil audio de déclenchement de l’échantillonnage, la longueur maximale (32 secondes par défaut ou de 1 à 4 mesures, une limite pas trop gênante compte tenu de l’orientation de la machine) et le niveau de monitoring. Pour éviter la saturation, on peut activer un limiteur analogique en entrée (le niveau audio est d’ailleurs contrôlable avec un indicateur lumineux de saturation situé en façade). Une fois l’échantillon capturé, on peut indiquer le nombre de mesures ou le tempo, ce qui sera utile pour le synchroniser ultérieurement au tempo. Reste à le nommer et le sauvegarder (attention, il n’y a pas de sauvegarde automatique !).
On peut régler certains paramètres non destructifs appliqués à un échantillon assigné à une piste : pitch, début de lecture, point de bouclage, longueur de lecture, lecture en sens inverse (mais pas alternée). La visualisation de la forme d’onde est immédiate, avec facteur de zoom à deux axes (temps/amplitude), glisser-déplacer des points de lecture, grille de découpage (Slice en 16 tranches égales, pour le moment non éditables avec l’OS 1.1). Il manque des fonctions d’édition plus poussées que l’on trouve sur des échantillonneurs matériels ou logiciels : copier/insérer/mixer/normaliser/tronquer/changer la fréquence/modifier la résolution/découper où on veut, etc. Un point où la SP-16 doit vraiment progresser pour se mettre au bon niveau. Notons pour finir l’existence de la fonction Save as Package (depuis l’OS 1.1), qui permet de sauvegarder le projet et tous les échantillons associés, en mémoire interne ou via USB.
Relations extérieures
La SP-16 possède une prise USB B à l’arrière pour raccordement à un PC. Cela permet de gérer la mémoire interne à partir du PC (gestion de fichiers classique par arborescence). La prise USB A située en façade est conçue pour le raccordement de mémoires de masse ; une fois une clé USB raccordée, la SP-16 crée un répertoire et trois sous-répertoires spécifiques qui permettent la lecture et la sauvegarde d’échantillons (formats WAV et AIFF reconnus) via des fonctions de navigation classiques. Pour ce qui est de la synchronisation, on peut utiliser les prises MIDI, USB B et LAN (avec des platines compatibles Pro DJ Link).
Conclusion
La Toraiz SP-16 est une BAR de type séquenceur-échantillonneur 16 pistes stéréo totalement autonome, avec intégration parfaite des samples et boucles calées au tempo, mixeur, effets, automation de paramètres de type P-Locks. Elle représente une alternative à l’Octatrack, avec une conception beaucoup plus directe, mais en contrepartie des fonctionnalités moins profondes que l’Elektron. Sur la SP-16, nous avons apprécié la qualité de construction, la mémoire généreuse, la prise en main intuitive, le workflow bien pensé, la qualité sonore, le filtre analogique signé DSI, les automations de paramètres, le Time Stretch en temps réel et les sorties séparées. Pour être intouchable, il lui manque toutefois des choses essentielles, telles que des paramètres de synthèse poussés sur les samples, des séquences avec pistes MIDI, des fonctions exotiques dans le séquenceur, l’audio over USB… également des outils plus poussés, tels que les effets ou l’édition des samples. Certaines fonctionnalités sont d’ores et déjà annoncées. Elles positionneraient alors la SP-16 à un niveau tel qu’elle ferait la loi et recevrait notre précieux Award.
Tarif généralement constaté : 1595 €
Téléchargez les extraits sonores (format FLAC)