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babouche369
« Une grande réussite »
Publié le 21/08/19 à 22:44
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
J'en rêvais depuis longtemps, l'occasion c'est présentée, me voici maintenant possesseur d'un Matrixbrute depuis ... 4 jours [edit]: 2 ans! Magnifique, mon attente n'est pas décue jusqu'à présent.
Tout d'abord, la qualité de finition: rien à dire, c'est impeccable. Boîtier en bois et aluminium, ça pèse son poids. Les molettes de pitch et modulation sont en alu, ça change du plastique. Les boutons, les mêmes que sur mes autres brutes (Mini et Drum), sont agréables au toucher. Toutes les LED sont blanches: après l'excès de bleu des années 2000, c'est beau, c'est classe, c'est parfait en studio.
Abondance de potards et de switchs, chacun avec une seule fonction, à part le sequenceur et bien entendu la matrice. Du coup, la prise en main est relativement facile, même sans mode d'emploi. Ce dernier n'est d'ailleurs pas fourni, mais à télécharger sur le site et ne fait qu'une cinquantaine de pages. Il y a quand même quelques fonctions cachées (dont Panel+Keyb Track=auto-tune. A retenir, car il se détune souvent tant qu'il n'est pas stabilisé en température, ce qui est parfaitement normal).
Le panneau de commande se redresse, comme sur un Mini model D ou un Waldorf Wave: excusez du peu. Dans sa position la plus relevée, l'angle est le même que sur le MS20.
Le choix du papier électronique pour l'écran principal est surprenant: le rafraichissement de ce type d'affichage est lent, ce qui se révèle gênant quand on passe les programmes en revue. D'autant qu'il n'y a pas de système d'indexation des programmes. Évidemment, avec un ordinateur, ça facilite les choses, mais ce n'est pas mon cas.
Je ne ferai pas le tour des caractéristiques, abondamment disponibles sur le net et le site d'Arturia. Les possesseurs de Minibrute seront en terrain connu, mais évidemment, la Matrix en offre beaucoup plus.
En face arrière, il y en a pour tout le monde: MIDI, USB, cv/gate, sync in/out, pedals, il ne manque rien. A noter: il y a un Insert pour insérer un effet dans la chaine audio. Choix discutable, d'autant qu'il arrive à la fin et qu'il n'y a aucun réglage: j'ai essayé avec une SmallStone, le résultat est subtil.
Bon, la matrice maintenant. J'étais sceptique, y voyant plutôt un gadget, mais je suis conquis: c'est vraiment bien pensé et super pratique. Trois rôles, plutôt quatre en fait: sélection des programmes (256 programmes en accès direct, je n'ai jamais vu ça ailleurs), matrice de modulation et séquenceur. La quatrième fonction, c'est le contrôle de l'arpégiateur: mettre en mode séquenceur, puis appuyer sur Arpeggiator + Sequencer. On peut alors contrôler le mute et l'octave pour chaque note de l'arpège. Encore une fois, bravo Arturia. [edit] Une cinquième fonction a été ajoutée avec la version 2.0 de l'OS: le dessin de la forme d'onde des LFO. Brillant!
Le synthé de mon arsenal qui se rapprocherait le plus est le DSI Mono Evolver Keyboard. Caractéristiques comparables sur le papier, mais la prise en main est bien plus agréable sur le Matrixbrute, sans tous les menus et sous-menus, d'autant que les encodeurs DSI se révèlent désastreux avec le temps.
[edit] Comme d'autres, je n'ai pas été épaté par les sons d'usine, jouant un peu trop sur la "saturation". Quelques sonorités plus pures auraient été bien vues.
En résumé: Arturia a réussi un grand coup. C'est un des rares synthés qui ne me donne pas l'impression d'avoir fait le tour au bout de quelques jours. Les qualités sont si nombreuses que les citer toutes serait fastidieux.
Parmis les défauts, je citerai:
- l'appareil redémarre toujours sur le patch A1
- impossible de changer certains paramètres (canal MIDI, source de synchro) sans un ordi et l'application MIDI Control Center [edit]: ce défaut est réglé avec la version 2.0 de l'OS
- Et cette application qui ne fonctionne pas sous Linux, même avec Wine: Toc! Toc! Hey Arturia, on est en 2019!
- affichage par papier électronique, trop lent. Les 2 avantages de ce type d'affichage (faible consommation électrique et persistence alimentation coupée) sont inutiles pour un appareil ne fonctionnant pas sur batterie et redémarrant toujours sur le patch A1. Plus judicieusement, un écran OLED aurait permis de mettre quelques menus et d'éviter l'utilisation du MIDI Control Center.
- le boot prend quelques longues secondes. C'est normal pour une machine aussi complexe, mais rien n'indique que l'appareil fonctionne. Un petit message quelconque sur l'écran LED calmerait les anxieux...
Petite mise à jour concernant un problème d'ergonomie que je n'avais pas noté alors: le numéro du preset courant est indiqué sur la matrice, mais pas sur l'afficheur principal. Une fois l'appareil éteint, le nom du dernier preset utilisé reste affiché (par exemple Preset: Plastic Bass), mais vous ne savez pas quel est son emplacement en mémoire. Et à l'allumage suivant, l'appareil vous ramène toujours au preset A1. Dommage, parce que c'est à peu près le seul intérêt du papier électronique.
Il suffirait simplement que le numéro soit affiché avec le nom, du genre: F12: Plastic Bass pour qu'au moins on sache où chercher le dernier preset utilisé.
Manifestement, le Matrixbrute a été pensé pour le studio équipé d'un ordinateur, ce qui se comprend pour une compagnie qui a débuté dans le logiciel. Mais tous les utilisateurs ne souhaitent pas nécessairement utiliser un ordi pour la musique (il n'y a qu'a penser à l'engouement pour les machines vintages). Certe Arturia a un peu rectifié avec l'OS 2.0 en permettant, pas exemple, la sélection du canal MIDI directement sur la machine, mais cette fonction est un peu cachée, et il faut recourir au manuel pour la trouver. Encore une fois, un écran OLED en lieu de papier électronique aurait permis d'implanter les nouvelles fonctions de manière plus harmonieuse et facile d'accès.
Ah, et puis quitte a imposer un ordi, faite donc en sorte que ARTURIA SOFTWARE CENTER fonctionne sous Linux!
Tout d'abord, la qualité de finition: rien à dire, c'est impeccable. Boîtier en bois et aluminium, ça pèse son poids. Les molettes de pitch et modulation sont en alu, ça change du plastique. Les boutons, les mêmes que sur mes autres brutes (Mini et Drum), sont agréables au toucher. Toutes les LED sont blanches: après l'excès de bleu des années 2000, c'est beau, c'est classe, c'est parfait en studio.
Abondance de potards et de switchs, chacun avec une seule fonction, à part le sequenceur et bien entendu la matrice. Du coup, la prise en main est relativement facile, même sans mode d'emploi. Ce dernier n'est d'ailleurs pas fourni, mais à télécharger sur le site et ne fait qu'une cinquantaine de pages. Il y a quand même quelques fonctions cachées (dont Panel+Keyb Track=auto-tune. A retenir, car il se détune souvent tant qu'il n'est pas stabilisé en température, ce qui est parfaitement normal).
Le panneau de commande se redresse, comme sur un Mini model D ou un Waldorf Wave: excusez du peu. Dans sa position la plus relevée, l'angle est le même que sur le MS20.
Le choix du papier électronique pour l'écran principal est surprenant: le rafraichissement de ce type d'affichage est lent, ce qui se révèle gênant quand on passe les programmes en revue. D'autant qu'il n'y a pas de système d'indexation des programmes. Évidemment, avec un ordinateur, ça facilite les choses, mais ce n'est pas mon cas.
Je ne ferai pas le tour des caractéristiques, abondamment disponibles sur le net et le site d'Arturia. Les possesseurs de Minibrute seront en terrain connu, mais évidemment, la Matrix en offre beaucoup plus.
En face arrière, il y en a pour tout le monde: MIDI, USB, cv/gate, sync in/out, pedals, il ne manque rien. A noter: il y a un Insert pour insérer un effet dans la chaine audio. Choix discutable, d'autant qu'il arrive à la fin et qu'il n'y a aucun réglage: j'ai essayé avec une SmallStone, le résultat est subtil.
Bon, la matrice maintenant. J'étais sceptique, y voyant plutôt un gadget, mais je suis conquis: c'est vraiment bien pensé et super pratique. Trois rôles, plutôt quatre en fait: sélection des programmes (256 programmes en accès direct, je n'ai jamais vu ça ailleurs), matrice de modulation et séquenceur. La quatrième fonction, c'est le contrôle de l'arpégiateur: mettre en mode séquenceur, puis appuyer sur Arpeggiator + Sequencer. On peut alors contrôler le mute et l'octave pour chaque note de l'arpège. Encore une fois, bravo Arturia. [edit] Une cinquième fonction a été ajoutée avec la version 2.0 de l'OS: le dessin de la forme d'onde des LFO. Brillant!
Le synthé de mon arsenal qui se rapprocherait le plus est le DSI Mono Evolver Keyboard. Caractéristiques comparables sur le papier, mais la prise en main est bien plus agréable sur le Matrixbrute, sans tous les menus et sous-menus, d'autant que les encodeurs DSI se révèlent désastreux avec le temps.
[edit] Comme d'autres, je n'ai pas été épaté par les sons d'usine, jouant un peu trop sur la "saturation". Quelques sonorités plus pures auraient été bien vues.
En résumé: Arturia a réussi un grand coup. C'est un des rares synthés qui ne me donne pas l'impression d'avoir fait le tour au bout de quelques jours. Les qualités sont si nombreuses que les citer toutes serait fastidieux.
Parmis les défauts, je citerai:
- l'appareil redémarre toujours sur le patch A1
- impossible de changer certains paramètres (canal MIDI, source de synchro) sans un ordi et l'application MIDI Control Center [edit]: ce défaut est réglé avec la version 2.0 de l'OS
- Et cette application qui ne fonctionne pas sous Linux, même avec Wine: Toc! Toc! Hey Arturia, on est en 2019!
- affichage par papier électronique, trop lent. Les 2 avantages de ce type d'affichage (faible consommation électrique et persistence alimentation coupée) sont inutiles pour un appareil ne fonctionnant pas sur batterie et redémarrant toujours sur le patch A1. Plus judicieusement, un écran OLED aurait permis de mettre quelques menus et d'éviter l'utilisation du MIDI Control Center.
- le boot prend quelques longues secondes. C'est normal pour une machine aussi complexe, mais rien n'indique que l'appareil fonctionne. Un petit message quelconque sur l'écran LED calmerait les anxieux...
Petite mise à jour concernant un problème d'ergonomie que je n'avais pas noté alors: le numéro du preset courant est indiqué sur la matrice, mais pas sur l'afficheur principal. Une fois l'appareil éteint, le nom du dernier preset utilisé reste affiché (par exemple Preset: Plastic Bass), mais vous ne savez pas quel est son emplacement en mémoire. Et à l'allumage suivant, l'appareil vous ramène toujours au preset A1. Dommage, parce que c'est à peu près le seul intérêt du papier électronique.
Il suffirait simplement que le numéro soit affiché avec le nom, du genre: F12: Plastic Bass pour qu'au moins on sache où chercher le dernier preset utilisé.
Manifestement, le Matrixbrute a été pensé pour le studio équipé d'un ordinateur, ce qui se comprend pour une compagnie qui a débuté dans le logiciel. Mais tous les utilisateurs ne souhaitent pas nécessairement utiliser un ordi pour la musique (il n'y a qu'a penser à l'engouement pour les machines vintages). Certe Arturia a un peu rectifié avec l'OS 2.0 en permettant, pas exemple, la sélection du canal MIDI directement sur la machine, mais cette fonction est un peu cachée, et il faut recourir au manuel pour la trouver. Encore une fois, un écran OLED en lieu de papier électronique aurait permis d'implanter les nouvelles fonctions de manière plus harmonieuse et facile d'accès.
Ah, et puis quitte a imposer un ordi, faite donc en sorte que ARTURIA SOFTWARE CENTER fonctionne sous Linux!