Mr Kay « Il revient, et il n'est pas plus content qu'à l'époque »
Publié le 09/03/22 à 20:50
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
Le Korg MS-20 FS est la ré-édition en série limitée du MS-20, synthétiseur analogique, monophonique et semi-modulaire iconique de la fin des années 70, immédiatement reconnaissable avec son panneau à la quasi verticale dont la partie droite est dédiée au câblage.
Il s'était imposé comme un classique dans la première moitié des années 80 avant d'être délaissé au profit du trio Yamaha DX7 / Roland D-50 / Korg M1, puis de revenir en grâce avec le regain d'intérêt pour les synthétiseurs analogiques dans les années 90 et d'être enfin rattrapé par la "rétro-mania" le faisant passer du statut d'instrument de musique abordable au statut d'objet de collection, voire de spéculation.
En raison du prix démentiel demandé pour un vieux MS-20, Korg l'a ré-édité en 2013, mais au format mini, avec une alimentation externe avec le bloc à l'extrémité, des touches au format réduit et au toucher très mou et le panneau de câblage avec des prises mini-jack ne donnant pas une grande impression de solidité, il présentait cependant l'avantage d'offrir, contrairement à l'original, une connectivité Midi/USB permettant de l'intégrer à des systèmes modernes sans pour autant dénaturer le son, cette connectivité se limitant au déclenchement des notes. Je l'avais testé en magasin, mais j'avais été assez gêné par la petite taille des touches et aussi par le souffle quand on ferme le filtre, ce qui est assez gênant pour faire des sons de basse.
En 2020, Korg a sorti cette version dite "Full Size", reprenant cette fois-ci le gabarit de l'original. L'alimentation est toujours externe, mais cette fois-ci avec un bloc au milieu, le clavier reste un peu cheap, on retrouve le panneau de câblage avec avec des bonnes prises jack 6.35 vissées sur le panneau et aussi et surtout, moyennant une combinaison de touches au démarrage, on a le choix entre le filtre des MS-20 de début ou bien de fin de production, le second étant bien moins sujet au souffle. Là où l'original était noir, la version FS a été déclinée en quatre coloris (noir, blanc, bleu métallique, kaki), et tant qu'à faire, la couleur des 10 câbles de patch fournis est assortie.
Cette excentricité est tout à fait acceptable dans la mesure où le MS-20 est de toute manière un synthétiseur excentrique ayant acquis ses lettres de noblesse entre les mains d'artistes non moins excentriques. En le branchant et en tournant les potards sans même utiliser le panneau de câblage, j'ai tout de suite retrouvé l'univers sonore des Allemands de DAF, de Liaisons Dangereuses ou bien des Français de Guerre Froide, de Kas Product ou encore des fous furieux d'Art & Technique.
Par rapport à un Moog ou un Roland de la même époque, le son du MS-20 est considérablement plus sale, sa marque de fabrique caractéristique résidant dans la brutalité de sa modulation en anneau et plus encore de celle de ses filtres quand on en pousse la résonance. Si on ne trouve pas ça assez brutal, on peut encore rajouter une couche avec le panneau de câblage et pour achever ceux qui auraient le mauvais goût d'être encore debout, on peut toujours réinjecter le signal dans l'entrée audio.
Le prix demandé, 1300 à 1400€, est très élevé pour un synthétiseur monophonique et dépourvu de mémoire et je ne l'aurais pas acheté si je n'avais pas bénéficié d'une promotion ramenant le prix en dessous de la barre des 1000€, ce qui reste un prix élevé, mais plus raisonnable pour une machine au caractère inimitable, apportant d'appréciables fonctionnalités par rapport à l'ancêtre... et puis le kaki lui donne un petit côté EBM fort sympathique.
Il s'était imposé comme un classique dans la première moitié des années 80 avant d'être délaissé au profit du trio Yamaha DX7 / Roland D-50 / Korg M1, puis de revenir en grâce avec le regain d'intérêt pour les synthétiseurs analogiques dans les années 90 et d'être enfin rattrapé par la "rétro-mania" le faisant passer du statut d'instrument de musique abordable au statut d'objet de collection, voire de spéculation.
En raison du prix démentiel demandé pour un vieux MS-20, Korg l'a ré-édité en 2013, mais au format mini, avec une alimentation externe avec le bloc à l'extrémité, des touches au format réduit et au toucher très mou et le panneau de câblage avec des prises mini-jack ne donnant pas une grande impression de solidité, il présentait cependant l'avantage d'offrir, contrairement à l'original, une connectivité Midi/USB permettant de l'intégrer à des systèmes modernes sans pour autant dénaturer le son, cette connectivité se limitant au déclenchement des notes. Je l'avais testé en magasin, mais j'avais été assez gêné par la petite taille des touches et aussi par le souffle quand on ferme le filtre, ce qui est assez gênant pour faire des sons de basse.
En 2020, Korg a sorti cette version dite "Full Size", reprenant cette fois-ci le gabarit de l'original. L'alimentation est toujours externe, mais cette fois-ci avec un bloc au milieu, le clavier reste un peu cheap, on retrouve le panneau de câblage avec avec des bonnes prises jack 6.35 vissées sur le panneau et aussi et surtout, moyennant une combinaison de touches au démarrage, on a le choix entre le filtre des MS-20 de début ou bien de fin de production, le second étant bien moins sujet au souffle. Là où l'original était noir, la version FS a été déclinée en quatre coloris (noir, blanc, bleu métallique, kaki), et tant qu'à faire, la couleur des 10 câbles de patch fournis est assortie.
Cette excentricité est tout à fait acceptable dans la mesure où le MS-20 est de toute manière un synthétiseur excentrique ayant acquis ses lettres de noblesse entre les mains d'artistes non moins excentriques. En le branchant et en tournant les potards sans même utiliser le panneau de câblage, j'ai tout de suite retrouvé l'univers sonore des Allemands de DAF, de Liaisons Dangereuses ou bien des Français de Guerre Froide, de Kas Product ou encore des fous furieux d'Art & Technique.
Par rapport à un Moog ou un Roland de la même époque, le son du MS-20 est considérablement plus sale, sa marque de fabrique caractéristique résidant dans la brutalité de sa modulation en anneau et plus encore de celle de ses filtres quand on en pousse la résonance. Si on ne trouve pas ça assez brutal, on peut encore rajouter une couche avec le panneau de câblage et pour achever ceux qui auraient le mauvais goût d'être encore debout, on peut toujours réinjecter le signal dans l'entrée audio.
Le prix demandé, 1300 à 1400€, est très élevé pour un synthétiseur monophonique et dépourvu de mémoire et je ne l'aurais pas acheté si je n'avais pas bénéficié d'une promotion ramenant le prix en dessous de la barre des 1000€, ce qui reste un prix élevé, mais plus raisonnable pour une machine au caractère inimitable, apportant d'appréciables fonctionnalités par rapport à l'ancêtre... et puis le kaki lui donne un petit côté EBM fort sympathique.
