Voir les autres avis sur ce produit :
Oliverbass
Publié le 27/09/07 à 02:27
Synthé analogique duophonique sorti en 1974
- 2 oscillateurs (dent de scie, triangle, carré de largeur variable)
- 2 LFOs multimodes (dent de scie, ramp, triangle, carré) indépendants (chacun dispose de son propre taux) mixables ou assignables chacun à un oscillateur
- 1 seul Contour Generator (enveloppe) minimaliste avec uniquement Attaque et Decay...c'est le point faible principal du Sonic 6
- Filtre passe bas (auto-oscillation)
- Ring Modulateur
- Générateur de bruit (blanc ou rose)
- Mixeur des sources sonores (oscillateurs, ring mod, bruit, source externe)
- Sélecteur de triggers (clavier ou LFOs)
- Sélecteur de pitch (clavier, contour ou LFOs)
- Sélecteur de mode duophonique (priorité note basse ou haute avec réglage de l'intervale : diatonique ou réglage manuel pour gammes microtonales)
Et en bonus : Direct Output Mixer qui permet d'injecter dans le signal audio le son brut des oscillateurs ou du Ring Mod, non filtrés, mais sans gate (comme un mode HOLD)
Clavier 49 touches.
Glissando & pitch bend (avec ressort de rappel)
Le Sonic 6 est monté dans un attaché case en ABS et dispose d'un haut-parleur interne car il a été pensé comme un synthé destiné au marché de l'éducation et devait être portable.
Connectique :
- jack Sortie audio
- jack Sortie casque
- jack Entrée audio externe (avec son bouton de volume)
- jack Entrée filtre
- jack Entrée OSC (pour contrôler la hauteur de la note)
- jack Entrée Vol. (?)
- Entrée Moog Accessory (connecteur 6 broches)
Pas de prises MIDI bien entendu
Pour contrôler le Sonic 6 en CV/Gate c'est un peu particulier, le CV IN c'est le jack d'entrée OSC mais le Gate passe par la broche Accessory qu'il faut donc bricoler (ou trouver un adaptateur s'il existe...)
Je ne mets que 8/10 car avec les possibilités de modulation de la bête, c'est carrément dommage de ne disposer que d'une seule enveloppe, minimaliste de surcroît.
UTILISATION
La facilité d'utilisation est un modèle du genre.
La programmation est un peu rebutante au départ, tellement les possibilités de modulation sont importantes, mais on se fait vite à cette architecture un peu particulière, d'autant plus que le layout est très clair.
Je n'ai pas le manuel, il semble introuvable.
j'aimerais bien le voir mais surtout par curiosité car il n'est pas indispensable.
Les potards, switches et curseurs sont de bonne qualité et très espacés, c'est toujours sympa quand on a des gros doigts de bassiste...
Le clavier a un toucher plutôt agréable, en tout cas bien plus que les horreurs que sont les claviers des Prodigy ou Pro One, par exemple.
SONORITÉS
Ahh le son !
Pour résumer, on peut dire que c'est le moins Moog des Moog.
C'est une toute autre couleur sonore, plutôt rauque et sauvage.
Son Ring Modulator et ses énormes possibilités de modulation le destinent plutôt à la fabrication de sons bizarres et organiques qu'à des leads soyeux et flatteurs.
Mais la subjectivité de ces impressions est encore renforcée par le fait qu'il y a eu 2 filtres différents qui ont été utilisés dans la carrière du Sonic 6 : le filtre à diode d'origine du Sonic 5 (développé par Musonics, en dehors de toute influence Moogesque) puis le filtre Moog maison (lorsque Musonics a racheté Moog)
AVIS GLOBAL
En conclusion, je dirais que c'est un synthé pour les amoureux de la programmation, avec quelques caractéristiques hors du commun :
- les 2 LFO indépendants
- la très grande flexibilité du Ring Modulator
- le mode duophonique avec réglage de l'intervale
- le déclenchement des notes par le clavier et/ou les LFOs
- la possibilité d'ajouter en bout de chaîne le son brut des oscillateurs
Il ne lui manque d'un 2è générateur d'enveloppe (et ADSR tant qu'à faire) pour pouvoir rivaliser avec des système modulaires, dont il a déjà quelques uns des atouts, le caractère et un peu le son.
Je termine par l'histoire peu banale de son concepteur, Gene Zumcheck, salarié de Bob Moog qui quitta l'entreprise à la fin des années 60 à cause de grandes divergences de vues avec le boss. Recruté par Musonics, il conçoit là-bas le Sonic 5, qui correspond à l'idée qu'il se fait d'un synthétiseur intégré et dont Bob Moog ne voulait pas.
Le Sonic 5 se vend mal car Musonics n'a aucune notoriété, alors son propriétaire rachète fin 1970 Moog qui est au plus mal.
Les 2 sociétés fusionnent et Gene Zumcheck se retrouve donc à retravailler avec son ancien patron mais les tensions persistent et il démissionne une deuxième fois !
Après son départ, le Sonic 5 est légèrement adapté et sort sous le nom de Moog Sonic 6.
- 2 oscillateurs (dent de scie, triangle, carré de largeur variable)
- 2 LFOs multimodes (dent de scie, ramp, triangle, carré) indépendants (chacun dispose de son propre taux) mixables ou assignables chacun à un oscillateur
- 1 seul Contour Generator (enveloppe) minimaliste avec uniquement Attaque et Decay...c'est le point faible principal du Sonic 6
- Filtre passe bas (auto-oscillation)
- Ring Modulateur
- Générateur de bruit (blanc ou rose)
- Mixeur des sources sonores (oscillateurs, ring mod, bruit, source externe)
- Sélecteur de triggers (clavier ou LFOs)
- Sélecteur de pitch (clavier, contour ou LFOs)
- Sélecteur de mode duophonique (priorité note basse ou haute avec réglage de l'intervale : diatonique ou réglage manuel pour gammes microtonales)
Et en bonus : Direct Output Mixer qui permet d'injecter dans le signal audio le son brut des oscillateurs ou du Ring Mod, non filtrés, mais sans gate (comme un mode HOLD)
Clavier 49 touches.
Glissando & pitch bend (avec ressort de rappel)
Le Sonic 6 est monté dans un attaché case en ABS et dispose d'un haut-parleur interne car il a été pensé comme un synthé destiné au marché de l'éducation et devait être portable.
Connectique :
- jack Sortie audio
- jack Sortie casque
- jack Entrée audio externe (avec son bouton de volume)
- jack Entrée filtre
- jack Entrée OSC (pour contrôler la hauteur de la note)
- jack Entrée Vol. (?)
- Entrée Moog Accessory (connecteur 6 broches)
Pas de prises MIDI bien entendu
Pour contrôler le Sonic 6 en CV/Gate c'est un peu particulier, le CV IN c'est le jack d'entrée OSC mais le Gate passe par la broche Accessory qu'il faut donc bricoler (ou trouver un adaptateur s'il existe...)
Je ne mets que 8/10 car avec les possibilités de modulation de la bête, c'est carrément dommage de ne disposer que d'une seule enveloppe, minimaliste de surcroît.
UTILISATION
La facilité d'utilisation est un modèle du genre.
La programmation est un peu rebutante au départ, tellement les possibilités de modulation sont importantes, mais on se fait vite à cette architecture un peu particulière, d'autant plus que le layout est très clair.
Je n'ai pas le manuel, il semble introuvable.
j'aimerais bien le voir mais surtout par curiosité car il n'est pas indispensable.
Les potards, switches et curseurs sont de bonne qualité et très espacés, c'est toujours sympa quand on a des gros doigts de bassiste...
Le clavier a un toucher plutôt agréable, en tout cas bien plus que les horreurs que sont les claviers des Prodigy ou Pro One, par exemple.
SONORITÉS
Ahh le son !
Pour résumer, on peut dire que c'est le moins Moog des Moog.
C'est une toute autre couleur sonore, plutôt rauque et sauvage.
Son Ring Modulator et ses énormes possibilités de modulation le destinent plutôt à la fabrication de sons bizarres et organiques qu'à des leads soyeux et flatteurs.
Mais la subjectivité de ces impressions est encore renforcée par le fait qu'il y a eu 2 filtres différents qui ont été utilisés dans la carrière du Sonic 6 : le filtre à diode d'origine du Sonic 5 (développé par Musonics, en dehors de toute influence Moogesque) puis le filtre Moog maison (lorsque Musonics a racheté Moog)
AVIS GLOBAL
En conclusion, je dirais que c'est un synthé pour les amoureux de la programmation, avec quelques caractéristiques hors du commun :
- les 2 LFO indépendants
- la très grande flexibilité du Ring Modulator
- le mode duophonique avec réglage de l'intervale
- le déclenchement des notes par le clavier et/ou les LFOs
- la possibilité d'ajouter en bout de chaîne le son brut des oscillateurs
Il ne lui manque d'un 2è générateur d'enveloppe (et ADSR tant qu'à faire) pour pouvoir rivaliser avec des système modulaires, dont il a déjà quelques uns des atouts, le caractère et un peu le son.
Je termine par l'histoire peu banale de son concepteur, Gene Zumcheck, salarié de Bob Moog qui quitta l'entreprise à la fin des années 60 à cause de grandes divergences de vues avec le boss. Recruté par Musonics, il conçoit là-bas le Sonic 5, qui correspond à l'idée qu'il se fait d'un synthétiseur intégré et dont Bob Moog ne voulait pas.
Le Sonic 5 se vend mal car Musonics n'a aucune notoriété, alors son propriétaire rachète fin 1970 Moog qui est au plus mal.
Les 2 sociétés fusionnent et Gene Zumcheck se retrouve donc à retravailler avec son ancien patron mais les tensions persistent et il démissionne une deuxième fois !
Après son départ, le Sonic 5 est légèrement adapté et sort sous le nom de Moog Sonic 6.