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Anonyme
« Conforme aux attentes, donc merveilleux »
Publié le 10/11/13 à 16:07
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Tout public
Clavier 61 touches avec aftertouch, toutes les connexions classiques possibles. Et 2 roues de modulation. Mais pas de sorties audio symétriques.
Synthèse digitale à fréquence de modulation « avancée » (AFM) d'après les dires de l'époque de Yamaha ainsi qu'un échantillonneur (AWM). La philosophie de base de ce clavier est d'allier les performances de la FM à celle de l'échantillonneur, l'un palliant aux défauts de l'autre, pour arriver à réaliser des sons les plus réalistes possibles à l'époque, mais totalement dépassés aujourd'hui.
Contrairement à son grand frère SY99 (lui hors de prix), le SY77 ne permet pas d'utiliser ses propres échantillons. Seules des cartes achetées dans le commerce pouvaient proposer d'augmenter sa collection de samples. Il n'est par contre pas impossible que dans un futur proche, des passionnés mettent au point une carte qui permette de le faire.
Chaque réglage peut être monophonique ou non, d'ailleurs je ne saurais dire combien de voix peuvent êtres jouées en même temps (autour de 16) puisqu'on peut jouer un réglage qui utilise soit la FM, soit les échantillons, soit les deux qui passent par des processeurs indépendants l'un de l'autre.
Des effets de reverb, chorus, flanger, distortion, echo sont proposés, mais je ne rentrerai pas dans les détails quant à leur configuration car je ne suis pas expert dans ce domaine, autrement dit, il y a là largement ce qu'il faut pour agrémenter le son.
Ce clavier est équipé d'un séquenceur assez basique mais suffisant pour concevoir des petits prototypes. Il est limité au nombre maximal de voix jouables en même temps. Certains sons peuvent donc être joués plus tard qu'attendu voire carrément coupés pour en jouer un autre. Pour faire un morceau sans ces bugs demande de la patience de programmeur informatique des années 70 pour l'optimiser. Bof bof…
Il est possible de « réaccorder » les touches pour jouer des morceaux à gamme pentatonique ou plus exotiques encore, ce qui lui a donné le succès entre-autres dans les pays du Maghreb.
UTILISATION
Ce qui m'inquiétait le plus était cette contrainte du petit écran LCD rendant difficile le paramétrage. Cette méthode était pourtant ce qui était le mieux à l'époque, on ne pouvait y échapper. De plus l'interface n'est pas du tout intuitive et il est nécessaire de se former à l'aide du manuel, qui lui heureusement, est suffisamment bien fait en allant vers l'essentiel sans plus.
En revanche, une fois habitué on peut finalement remarquer le travail ingénieux des concepteurs malgré ces contraintes techniques, et l'utilisation devient très fluide.
La gestion de fichiers de réglages et autres est catastrophique. Je recommande d'utiliser un « librarian » pour bien pouvoir séparer et enregistrer les réglages, et de les transférer à volonté en toute souplesse vers le clavier via des messages SysEx.
SONORITÉS
Ça sonne très 1990 et les réglages préenregistrés peuvent être reconnus facilement dans quelques productions de l'époque, donnant un esprit kitch au clavier. Comme dit plus haut, les échantillons étaient très bons à l'époque mais ne sont plus vraiment utilisables tels quels. Il est possible de faire des réglages très convaincants et mieux travaillés que ceux par défaut.
Néanmoins de nos jours ce clavier reste l'un des plus fonctionnels dans la synthèse FM, ce qui m'intéresse plus particulièrement. Il est donc possible aujourd'hui d'innover avec ce clavier en produisant à l'aide des connaissances et des outils maintenant disponibles, des sons qui n'ont plus grand chose à voir avec les horreurs typiques des jeux vidéo d'arcade des années 80, et aussi parce que la synthèse FM a laissé beaucoup de place sur le marché du son par rapport à la synthèse soustractive beaucoup plus répandue.
AVIS GLOBAL
Je l'utilise depuis 6 mois, et hésite à m'en servir comme clavier MIDI maître tellement que le toucher est agréable. J'aurais aimé un DX7, mais c'est le séquenceur qui m'a décidé à acheter le SY77 pour travailler des prototypes indépendamment d'un PC.
Quand on sait que le SY77 était le plus haut de gamme de Yamaha en 1990, on peut s'attendre à du très bon matos ce qui est le cas même de nos jours.
On peut trouver des spécimens à prix variable d'occasion. Ce qui fait vraiment la différence est l'usure des touches qui peuvent être moins amorties, ou des boutons dont les contacts peuvent fatiguer. Vous pouvez toujours essayer de négocier le prix sur le lecteur de disquettes dont la courroie se détend au point de ne plus faire tourner quoi que ce soit (remplaçable ultra facilement), ou de l'écran LCD qui n'a plus de rétro-éclairage.
Sachez que le lecteur disquettes peut se remplacer totalement par un bloc de mémoire flash, et que l'écran LCD peut être remplacé par des modèles de couleurs totalement différentes et dont le rétro-éclairage moins gourmand permet de se passer de l'inverseur qui grésille et de rendre le clavier parfaitement silencieux.
Au final, même la synthèse de ce clavier est 100% digitale, et donc remplaçable par des logiciels sur ordinateur, il gardera cet esprit collector et d'indépendance qui m'est précieux.
Synthèse digitale à fréquence de modulation « avancée » (AFM) d'après les dires de l'époque de Yamaha ainsi qu'un échantillonneur (AWM). La philosophie de base de ce clavier est d'allier les performances de la FM à celle de l'échantillonneur, l'un palliant aux défauts de l'autre, pour arriver à réaliser des sons les plus réalistes possibles à l'époque, mais totalement dépassés aujourd'hui.
Contrairement à son grand frère SY99 (lui hors de prix), le SY77 ne permet pas d'utiliser ses propres échantillons. Seules des cartes achetées dans le commerce pouvaient proposer d'augmenter sa collection de samples. Il n'est par contre pas impossible que dans un futur proche, des passionnés mettent au point une carte qui permette de le faire.
Chaque réglage peut être monophonique ou non, d'ailleurs je ne saurais dire combien de voix peuvent êtres jouées en même temps (autour de 16) puisqu'on peut jouer un réglage qui utilise soit la FM, soit les échantillons, soit les deux qui passent par des processeurs indépendants l'un de l'autre.
Des effets de reverb, chorus, flanger, distortion, echo sont proposés, mais je ne rentrerai pas dans les détails quant à leur configuration car je ne suis pas expert dans ce domaine, autrement dit, il y a là largement ce qu'il faut pour agrémenter le son.
Ce clavier est équipé d'un séquenceur assez basique mais suffisant pour concevoir des petits prototypes. Il est limité au nombre maximal de voix jouables en même temps. Certains sons peuvent donc être joués plus tard qu'attendu voire carrément coupés pour en jouer un autre. Pour faire un morceau sans ces bugs demande de la patience de programmeur informatique des années 70 pour l'optimiser. Bof bof…
Il est possible de « réaccorder » les touches pour jouer des morceaux à gamme pentatonique ou plus exotiques encore, ce qui lui a donné le succès entre-autres dans les pays du Maghreb.
UTILISATION
Ce qui m'inquiétait le plus était cette contrainte du petit écran LCD rendant difficile le paramétrage. Cette méthode était pourtant ce qui était le mieux à l'époque, on ne pouvait y échapper. De plus l'interface n'est pas du tout intuitive et il est nécessaire de se former à l'aide du manuel, qui lui heureusement, est suffisamment bien fait en allant vers l'essentiel sans plus.
En revanche, une fois habitué on peut finalement remarquer le travail ingénieux des concepteurs malgré ces contraintes techniques, et l'utilisation devient très fluide.
La gestion de fichiers de réglages et autres est catastrophique. Je recommande d'utiliser un « librarian » pour bien pouvoir séparer et enregistrer les réglages, et de les transférer à volonté en toute souplesse vers le clavier via des messages SysEx.
SONORITÉS
Ça sonne très 1990 et les réglages préenregistrés peuvent être reconnus facilement dans quelques productions de l'époque, donnant un esprit kitch au clavier. Comme dit plus haut, les échantillons étaient très bons à l'époque mais ne sont plus vraiment utilisables tels quels. Il est possible de faire des réglages très convaincants et mieux travaillés que ceux par défaut.
Néanmoins de nos jours ce clavier reste l'un des plus fonctionnels dans la synthèse FM, ce qui m'intéresse plus particulièrement. Il est donc possible aujourd'hui d'innover avec ce clavier en produisant à l'aide des connaissances et des outils maintenant disponibles, des sons qui n'ont plus grand chose à voir avec les horreurs typiques des jeux vidéo d'arcade des années 80, et aussi parce que la synthèse FM a laissé beaucoup de place sur le marché du son par rapport à la synthèse soustractive beaucoup plus répandue.
AVIS GLOBAL
Je l'utilise depuis 6 mois, et hésite à m'en servir comme clavier MIDI maître tellement que le toucher est agréable. J'aurais aimé un DX7, mais c'est le séquenceur qui m'a décidé à acheter le SY77 pour travailler des prototypes indépendamment d'un PC.
Quand on sait que le SY77 était le plus haut de gamme de Yamaha en 1990, on peut s'attendre à du très bon matos ce qui est le cas même de nos jours.
On peut trouver des spécimens à prix variable d'occasion. Ce qui fait vraiment la différence est l'usure des touches qui peuvent être moins amorties, ou des boutons dont les contacts peuvent fatiguer. Vous pouvez toujours essayer de négocier le prix sur le lecteur de disquettes dont la courroie se détend au point de ne plus faire tourner quoi que ce soit (remplaçable ultra facilement), ou de l'écran LCD qui n'a plus de rétro-éclairage.
Sachez que le lecteur disquettes peut se remplacer totalement par un bloc de mémoire flash, et que l'écran LCD peut être remplacé par des modèles de couleurs totalement différentes et dont le rétro-éclairage moins gourmand permet de se passer de l'inverseur qui grésille et de rendre le clavier parfaitement silencieux.
Au final, même la synthèse de ce clavier est 100% digitale, et donc remplaçable par des logiciels sur ordinateur, il gardera cet esprit collector et d'indépendance qui m'est précieux.