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JiMMyPulse
« The Modulator »
PubliĂ© le 14/10/13 Ă 19:49Le Prophet 12 est face aux grandes attentes qu’il avait générées à sa présentation au NAMM 2013. Nombreux étaient ceux qui imaginaient qu’il serait un des synthés polyvalents par excellence. Il ne l’est pas vraiment, mais il recelle de nombreuses possibilités.
Voir le test de Synthwalker pour plus de détails techniques.
Le toucher du clavier est de bonne facture, finition impeccable, jeu agréable et expressif avec aftertouch, deux sliders qui peuvent être figés en latch, trois entrées pédales (sustain et 2 pedales) et tous les potards sous la main. Ca c’est cool. Alimentation interne etc... Deux sorties audio stéréo. Split et Stack de deux sons avec réglages 100% indépendants, mais pouvant aussi être liés. Il est assez lourd aussi, à savoir si vous devez le trimballer sur votre dos!
UTILISATION
Je cherchais un clavier pour créer des textures complexes sans pour autant plonger dans des menus à rallonges ou utiliser des VST.
Configuration très simple, tout tombe vraiment presque naturellement sous les doigts.
SONORITÉS
Il m’arrive de partir d’un patch intéressant, mais en principe j’aime commencer en scratch. Ceci pour dire que sur les 396 patches du P12, seule une quarantaine est valable. Le reste semble pas vraiment cohérent au niveau sonorités (pas classés et crées sur l’OS en développement) et finalement pas assez vendeur pour celui qui veut tester en magasin, mais certains utilisent toutefois bien les modulations. Oubliez les patches si vous souhaitez faire un test flash, mais considerez le clavier pour ce qu'il est vraiment. Toutefois DSI aurait effectivement pu soigner un peu mieux ses sons d'usine. (EDIT Mai 2014: les derniers OS ont donnés plus de punch aux patches d'usine qui ont été revus d'ailleurs pour la sortie du modèle Rack, et il n'y a pas photo, c'est nettement mieux!).
Le son : il est plus enclun pour le tiède à froid, métallique doux à corrosif, complexe et percussif. Finalement c’est un peu cela que je cherchais pour de l’expérimental, electro industriel, electro-ambiant et wave. Mais j’imagine que ceux qui cherchent un son facile bien chaud, lisse et analogique ne s’y retrouvent pas directement. Toutefois il y a moyen de sortir des sons de nappes, bells ou keys assez sympas avec le bon fignolage, tout comme des sons d’atmos ou d’intros bien originaux et parfois super brutaux. Et genre analo aussi avec les bons réglages et en évitant d'utiliser les trucs trop digitaux comme les effets Decimation et Hack ou les formes d'ondes trop exotiques.
AVIS GLOBAL
Les moins bons points :
Ce n’est pas un clavier du genre : j’allume, je prends un patch d’usine, zouuu j’ai un son Lead d’enfer et j’hallucine les amis. Et oui les patches... fait trouver les valables, mais finalement on n'achete pas une telle machine pour juste faire du patch d'usine (EDIT Mai 2014: les nouveaux patches sont nettement mieux)... le but est de faire travailler votre créativité.
Les 4 délais, je n’y touche pas trop, sans doute que leur fonctionnement précis m’échappe encore (pourtant comme vous je sais utiliser ce genre d’effets), mais il y a des artefacts digitaux dès qu’ils dépassent un repeat de une seconde ET lorsque synchronisés sur le Midi (une explication est donnée dans le manuel). Soit, valable si vous préparez une maquette de son, et si de toute façon vous faites le processing effets en externe (Daw etc..), ce qui est mon cas. DSI aurait du donner un plus de largesse à cette section d’effets et y dédier plus de temps en développement.
Lorsque l’on enclenche la synchronisation de l’oscillateur 1 sur le 4, il se crée un léger aliasing sur les hautes notes, (à partir de la sixième octave). Mais il faut ces deux conditions et écouter le son en solo pour l’entendre. Une fois dans le mix cet aliasing ne s’entend pas.
Filter bleed : bon oui un peu, mais honnêtement cela ne m’a jamais agacé sur d’autres machines DSI.
L’arpégiateur était basique, ca, ca m’agaçait ! J’aurais aimé un peu plus de sophistication, d’autant qu’avec ce bel écran OLED il y a moyen de faire quelque chose. Quelque chose programmable comme celui du Blofeld par exemple. Il manque également un MIDI out des notes de l’arpégiateur. (EDIT Mars 2014: effectivement, les derniers OS offrent plus de possibilités sur l'arpgégiateur et la clock est bien calée maintenant, OUF, il y moyen de travailler! ).
Un manque dans le bas du spectre, mais on recolle en EQ dans le mix.
Pas de séquenceur exhaustif (en fait il y en a un maintenant dans le bloc arpégiateur). Pas trop d’utilité pour moi (sauf dans le cadre d'un arpégiateur), étant donné que j’utilise des séquenceurs externes (Octatrack, MachineDrum ou mon DAW).
Pas de Line IN : dito ci-dessus.
J’aimerais aussi comme d'autres utilisateurs la gestion d’un double canal MIDI in et out pour les deux couches sons (EDIT: corrigé dans l'OS 1.0.2.11)
Points positifs :
Tu allumes, tu pars de rien et tu crées un son en ayant presque tout sous la main. Un plaisir à utiliser. Avec ses 4 oscillos + Sub oscillo et toutes les modulations imaginables, c’est vraiment très riche et profond en possibilités.
La section Character est intéressante pour grossir et tailler les sons, mais ne pas abuser de trop de ces effets ensemble. La palette pour distorde les sons (distortions, drive, characters, modulation) est efficace.
Mode unisson puissant, mais impossibilité de choisir un nombre de voies/voix donné, c’est soit tout (12 (ou 6 si deux sons sont activés), ou une.
Conclusion :
Yes, je suis satisfait, surtout grâce aux derniers OS qui rendent le P12 bien complet. Ce ne fut pas le coup de foudre ultime et absolu (comme pour mon Analog Four qui reste mon highlight pour 2013) mais il a trouvé sa place sonore dans mon set et finalement c’est ce dont j’avais besoin. Il faut prendre un peu de temps pour le dompter soniquement tout en ayant ses zones limites à l’oeuil. Mais une fois qu’on s’y met, les sons sont efficaces dans leur registre, très riche en textures et rapides à mettre au point (vraiment un plaisir d'ensuite faire varier avec les enveloppes et les modulations). Génial!
Voir le test de Synthwalker pour plus de détails techniques.
Le toucher du clavier est de bonne facture, finition impeccable, jeu agréable et expressif avec aftertouch, deux sliders qui peuvent être figés en latch, trois entrées pédales (sustain et 2 pedales) et tous les potards sous la main. Ca c’est cool. Alimentation interne etc... Deux sorties audio stéréo. Split et Stack de deux sons avec réglages 100% indépendants, mais pouvant aussi être liés. Il est assez lourd aussi, à savoir si vous devez le trimballer sur votre dos!
UTILISATION
Je cherchais un clavier pour créer des textures complexes sans pour autant plonger dans des menus à rallonges ou utiliser des VST.
Configuration très simple, tout tombe vraiment presque naturellement sous les doigts.
SONORITÉS
Il m’arrive de partir d’un patch intéressant, mais en principe j’aime commencer en scratch. Ceci pour dire que sur les 396 patches du P12, seule une quarantaine est valable. Le reste semble pas vraiment cohérent au niveau sonorités (pas classés et crées sur l’OS en développement) et finalement pas assez vendeur pour celui qui veut tester en magasin, mais certains utilisent toutefois bien les modulations. Oubliez les patches si vous souhaitez faire un test flash, mais considerez le clavier pour ce qu'il est vraiment. Toutefois DSI aurait effectivement pu soigner un peu mieux ses sons d'usine. (EDIT Mai 2014: les derniers OS ont donnés plus de punch aux patches d'usine qui ont été revus d'ailleurs pour la sortie du modèle Rack, et il n'y a pas photo, c'est nettement mieux!).
Le son : il est plus enclun pour le tiède à froid, métallique doux à corrosif, complexe et percussif. Finalement c’est un peu cela que je cherchais pour de l’expérimental, electro industriel, electro-ambiant et wave. Mais j’imagine que ceux qui cherchent un son facile bien chaud, lisse et analogique ne s’y retrouvent pas directement. Toutefois il y a moyen de sortir des sons de nappes, bells ou keys assez sympas avec le bon fignolage, tout comme des sons d’atmos ou d’intros bien originaux et parfois super brutaux. Et genre analo aussi avec les bons réglages et en évitant d'utiliser les trucs trop digitaux comme les effets Decimation et Hack ou les formes d'ondes trop exotiques.
AVIS GLOBAL
Les moins bons points :
Ce n’est pas un clavier du genre : j’allume, je prends un patch d’usine, zouuu j’ai un son Lead d’enfer et j’hallucine les amis. Et oui les patches... fait trouver les valables, mais finalement on n'achete pas une telle machine pour juste faire du patch d'usine (EDIT Mai 2014: les nouveaux patches sont nettement mieux)... le but est de faire travailler votre créativité.
Les 4 délais, je n’y touche pas trop, sans doute que leur fonctionnement précis m’échappe encore (pourtant comme vous je sais utiliser ce genre d’effets), mais il y a des artefacts digitaux dès qu’ils dépassent un repeat de une seconde ET lorsque synchronisés sur le Midi (une explication est donnée dans le manuel). Soit, valable si vous préparez une maquette de son, et si de toute façon vous faites le processing effets en externe (Daw etc..), ce qui est mon cas. DSI aurait du donner un plus de largesse à cette section d’effets et y dédier plus de temps en développement.
Lorsque l’on enclenche la synchronisation de l’oscillateur 1 sur le 4, il se crée un léger aliasing sur les hautes notes, (à partir de la sixième octave). Mais il faut ces deux conditions et écouter le son en solo pour l’entendre. Une fois dans le mix cet aliasing ne s’entend pas.
Filter bleed : bon oui un peu, mais honnêtement cela ne m’a jamais agacé sur d’autres machines DSI.
L’arpégiateur était basique, ca, ca m’agaçait ! J’aurais aimé un peu plus de sophistication, d’autant qu’avec ce bel écran OLED il y a moyen de faire quelque chose. Quelque chose programmable comme celui du Blofeld par exemple. Il manque également un MIDI out des notes de l’arpégiateur. (EDIT Mars 2014: effectivement, les derniers OS offrent plus de possibilités sur l'arpgégiateur et la clock est bien calée maintenant, OUF, il y moyen de travailler! ).
Un manque dans le bas du spectre, mais on recolle en EQ dans le mix.
Pas de séquenceur exhaustif (en fait il y en a un maintenant dans le bloc arpégiateur). Pas trop d’utilité pour moi (sauf dans le cadre d'un arpégiateur), étant donné que j’utilise des séquenceurs externes (Octatrack, MachineDrum ou mon DAW).
Pas de Line IN : dito ci-dessus.
J’aimerais aussi comme d'autres utilisateurs la gestion d’un double canal MIDI in et out pour les deux couches sons (EDIT: corrigé dans l'OS 1.0.2.11)
Points positifs :
Tu allumes, tu pars de rien et tu crées un son en ayant presque tout sous la main. Un plaisir à utiliser. Avec ses 4 oscillos + Sub oscillo et toutes les modulations imaginables, c’est vraiment très riche et profond en possibilités.
La section Character est intéressante pour grossir et tailler les sons, mais ne pas abuser de trop de ces effets ensemble. La palette pour distorde les sons (distortions, drive, characters, modulation) est efficace.
Mode unisson puissant, mais impossibilité de choisir un nombre de voies/voix donné, c’est soit tout (12 (ou 6 si deux sons sont activés), ou une.
Conclusion :
Yes, je suis satisfait, surtout grâce aux derniers OS qui rendent le P12 bien complet. Ce ne fut pas le coup de foudre ultime et absolu (comme pour mon Analog Four qui reste mon highlight pour 2013) mais il a trouvé sa place sonore dans mon set et finalement c’est ce dont j’avais besoin. Il faut prendre un peu de temps pour le dompter soniquement tout en ayant ses zones limites à l’oeuil. Mais une fois qu’on s’y met, les sons sont efficaces dans leur registre, très riche en textures et rapides à mettre au point (vraiment un plaisir d'ensuite faire varier avec les enveloppes et les modulations). Génial!