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Sujet Question existentielle.

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Sujet de la discussion Question existentielle.
Hello les rudes boys and girls..!

voilà, je me pose une ptite question toute générale (qui a été posé sur un autre forum de zique et qui m'a intriguée) :

comment se fait-il qu'un accord majeur sonne "joyeux" et un mineur "triste"..?? certaines fréquences éveilleraient-elles des émotions différentes..??

(y-a t'il un acoustico-théoricien dans la salle..? :clin: )

merci de m'éclairer si vous avez des débuts de réponses..!
2
Oulalah, c'est vachement technique ta question existentielle dis donc :lol:

ben un accord majeur a une tonalité plus naturelle et une amplitude plus large autant que je me souvienne (là je vais me faire démonter par les solfégistes... aie, pas taper...)

c'est tout bêtement qu'on doit réagir différement aux tonalités naturelles et aux tonalités altérées, aux amplitudes des accords...
c'est un acousticien et/ou un biologiste spécialiste de l'ouïe ainsi qu'un psycho acousticien et peut être même un musicolopsychanaliste qu'il faudrait consulter pour savoir ça.

en tous cas, si quelqu'un a une explication, je brûle de curiosité :aime:
3
Bon je me lance. Je précise que je ne suis pas acoustico-théoricien :oo:. Je m'étais déjà posé une question similaire. Ma réponse est à prendre comme une contribution et non pas pour la vérité absolue.

A mon avis les émotions déclenchées par la musique ,notamment par les accords, sont dues entre autres à la culture musicale de l'auditeur. Les notions accords majeurs/mineurs viennent de l'harmonie de la musiques "occidentale". Toutes les musiques ne sont construites sur ce type de schéma. Je ne sais pas si un Indien (d'Inde) qui n'aurait jamais écouté de musique "occidentale" ressentirait instantanément les émotion gaieté/tristesse. De même, il ne resentirait peut être pas l'aspect conclusif du cadence parfaite. Il lui faudrait un temps d'adaptation pour décoder la musique. N'avez vous jamais remarqué qu'il faut parfois plusieurs écoutes d'un disque pour commencer à l'apprécier ? Je pense que ceci à un rôle à jouer, décoder la musique avant de la ressentir.

Voilà à vous de jouer :mdr:

Jul

Jul

4
Oui jpauty a raison.

Il y a aussi quelque chose de tres interessant et d'un peu plus technique :
vous savez que toute note de musique génère des harmonique (la 1ere a l'octave, la 2eme a la quinte etc...). Vous pouvez essayé sur un piano, pédale enfoncée, joué bien fort un do2 et vous entendez tres clairement les permieres harmoniques (les autres ne sont pas facilement voir pas du tout audibles).Pour les matheux ; pensez a la décomposition en series de fourier d'un signal periodique complexe : la note de piano est le signal periodique. la décomposition en serie de fourier est la somme des harmoniques !

Ce qu'il y a d'amusant c'est qu'a partir du moment ou on a commencer a utiliser des accords, on a tout naturellement commencer par ajouter la quinte, puis la tierce majeure parce qu'on a trouvé petit a petit que ca "sonnait bien". Comme par hasard il s'agit des 2 premieres harmoniques de la fondamentale... puis, un jour quelqu'un a eu la bonne idée d'ajouter la 7eme de dominante. Au début, un accord de do7 semblait aux gens tout a fait dissonnant. Puis, le temps aidant, il est devenu plus "évident". Aujourd'hui, personne n'est choqué par un accord de 7eme...
La ou tout cela devient surprenant c'est qu'au fil du temps, les notes que l'on a ajouter pour complexifier les accords (5te, 3rce maj, 7eme, 11eme,....) on été ajoutées dans l'ordre exacte des harmoniques générées par la fondamentale. Ce qui sous entendrait qu'au fil du temps, les hommes on intégré de plus en plus précisément la complexité du son au point que de nos jours, une accord de 7eme majeure nous semble tout a fait consonnant. Si on pouvait faire écouter cet accord a une homme vivant au XVIeme sieccle, ca lui écorcherai les oreilles...
Tout cela pour dire que toute l'harmonie est basée sur une éducation/culture comme le disait jpauty mais vraisemblablement sur une réalité physique aussi.

La ou tout ca devient tres drole c'est que tres vite dans l'histoire, l'accord mineur a été considéré comme "sonnant bien". Or, la tierce mineure n'est absolument pas naturelle dans le sens ou elle n'apparait pas dans le spectre (ie, si vous jouez un do, vous n'entendez pas un mib... meme tres tres loin dans les harmoniques).

La conclusion de tout cela c'est que encore de nos jours, la consonnance de l'accord mineur reste un mystere que personne n'a réussi a élucider de maniere claire (il y a eu beaucoup de tentaives farfelues, mais rien de serieux...)

J'espere que je n'ai pas été trop long ni trop ennuyeux...
5
Ok, donc la réponse est "pas de réponse" ... je suppose que je vais continuer (comme beaucoup) d'apprécier la musique sans trop tenter de l'intellectualiser..!

en tout cas, merci pour vos ptites interventions, c'était bien intéressant (pfiiu, je m'ennuie au taff, moi parfois.. :clin: )
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C'était passionant tou ça,
si je n'avais pas eu 8 ans quand j'ai ait d solfège en école de musique, je crois que je m'y serais jeté dedans.
maintenant j'ai moins le temps malheureusement.
en plus j'ai appris il y a peu que je n'avais pas l'oreille absolue :((

rien à faire pour moi :mdr:
7
Que veux-tu dire par l'oreille absolue ? Tu veux dire que tu n'es pas capable de reconnaitre les accords à l'écoute ? Je pense que c'est aussi une question de pratique. Sinon, si tu parle de pouvoir écouter un morceau et retranscrire à postériori la partie de chaque instrument là je crois qu'ils ne sont pas nombreux les musiciens capables de le faire.

Pour ce qui est de l'intérêt du solfège tout dépend de ton entourage, des musiciens que tu cotoies. Si vous vous comprenez c'est bon, car finalement il me semble que c'est plus un langage commun qu'autre chose. Certains préfereront s'inventer leurs propres règles d'autres suivre celles déjà établies et essayer de s'y conformer, c'est leur choix (bonjour Evelyne :oo: ).

Jul

Jul

8
J'ai bien une idée de réponde, mais elle dénature la question...

On en a déjà parlé : un accord majeur est plus "naturel", c'est-à-dire qu'il découle directement de lois physiques naturelles. D'où sa résonance "évidente", mais pas toujours joyeuse (J'ai plus de nom en tête -les cultivés, à l'aide- mais on peut trouver des morceaux infiniment tristes, et pourtant remplis d'accords majeurs)

L'accord mineur représente effectivement un genre de paradoxe, parce que selon ces mêmes lois physiques, il devrait être très dissonant. En tout cas, le fait qu'il repose sur une réalité physique beaucoup moins solide que l'accord majeur tend à le rendre plus expressif, dans le sens où son utilisation laisse rarement indifférent. Ses harmonies, qui ne sont pas justifiées par des lois physiques, n'ont pas de justification objective et paraissent donc plus... humaines...

Les compositeurs ont donc tendance à l'utiliser là où c'est important d'ètre expressif, et en particulier dans des contextes triste, où ses harmonies "bancales mais belles" font des merveilles. Mais là aussi, c'est une question de contexte : on trouve des morceaux dans lesquels des accords mineurs sonnent clairement joyeux.

Dans le cas d'accords isolés, c'est clair que si on compare, à la suite, un accord majeur et un accord mineur, le majeur a des harmonies si solides que le mineur, à côté, prend un aspect inachevé qui, effectivement, peut introduire une certaine mélancolie... à condition de s'y attendre. Comme quoi c'est très subjectif.

Expérience : jouer un accord majeur de façon désespérée, et un accord mineur de façon franche et joyeuse.


... Alors ?
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Salut,

J'apporte ma contribution avec un simple remarque qui peut-être fournira des pistes. J'ai entendu dire sans le vérifier, qu'un enfant (voir un bébé) reproduit naturellement et plus facilement des écarts de tierce majeure que des ecarts de tierce mineure... (dans les "areu" "areu" des bébés, un monsieur dont je ne me souveins plus le nom aurait remarqué que les intervales entre deux son tendraient plus facilement vers la tierce majeure que mineure.

Sachant que les "areu" "areu" expriment le plus souvent le satisfaction et le bien être (la tristesse, la souffrances étant uniquement exprimés chez l'enfant en bas âge par des pleurs), il y aurait donc un penchant naturel a exprimé la joie par du majeur..... Enfin bon a prendre avec énormément de précautions. Je n'ai rien vérifier et je vous donnes cette anecdote de mémoire sans pouvoir citer mes sources.

Cette remarque expliquerait pourquoi un peu pluis tard l'enfant et plus receptif a des musique de tonalité majeure (comptines enfantines - Au clair de la lune, Frere Jacque, Pirouette...) que minueure. L'expression de la tristesse par le mineur serait donc plus culturel que la joie par le majeur...

~ Raziel ~
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"Mon âme brûlait paisiblement"
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