Pour les citadins, être batteur et garder de bonnes relations avec son voisinage peut s’avérer être un exercice périlleux. Il existe une solution pourtant : la batterie électronique. Et si en plus, cela peut faciliter l’enregistrement, que demande le peuple ? Qu’on l’aide à choisir parmi les dizaines de modèles du marché…
Pour les citadins, être batteur et garder de bonnes relations avec son voisinage peut s’avérer être un exercice périlleux. Il existe une solution pourtant : la batterie électronique. Et si en plus, cela peut faciliter l’enregistrement, que demande le peuple ? Qu’on l’aide à choisir parmi les dizaines de modèles du marché…
Tous ceux qui ont mis les pieds dans un magasin vendant des batteries vous le confirmeront : aujourd’hui, les batteries électroniques, aussi appelées edrums (‘e’ pour electronic, eh ouais, ils sont forts ces ricains), ont pris le devant de la scène, au point qu’il est impossible d’aller acheter une paire de baguettes sans avoir à supporter les plocs plocs d’un djeun’s s’excitant sur le modèle d’exposition.
Mais pourquoi donc une batterie électronique ? Les raisons du succès sont simples : avant tout le silence : mot généralement hurlé aux batteurs, Dieu sait pourquoi. Le bruit modéré occasionné par une batterie électronique permet généralement de pacifier les relations avec ses voisins.
La facilité d’enregistrement est aussi un atout. Les batteries électroniques ont tout de suite intégré la technologie MIDI, et avec la démocratisation du home studio, il n’est plus nécessaire d’acheter une bardée de micros ou de supporter une journée de studio avant la première prise.
Leur encombrement réduit permet de les ranger plus facilement et surtout, elles évitent d’avoir des tonnes de matériel pour enregistrer. Car en terme de place, il n’y a quand même pas de grosse différence. L’espace au sol occupé par une batterie électronique est moins important, mais le volume nécessaire est quasiment le même qu’une acoustique. Cependant, quel plaisir d’avoir toute une palette de fûts, de cymbales et surtout un magasin entier de percussions dans une seule petite boîte.
Et ce ne sont pas les seules raisons. Au début des années 70, le but était d’introduire des nouvelles sonorités et dans des musiques spéciales, comme le disco, d’obtenir un son toujours identique. Eh oui, le son d’une batterie acoustique est extrêmement aléatoire, changez de salle, de peaux, de batteur ou même simplement de baguettes, et l’instrument sonne très nettement ‘pas comme la dernière fois’. Dès lors, obtenir une sonorité satisfaisante ne s’annonçait pas si facile. C’est si simple de taper avec un bout de bois sur une peau tendue, mais voilà, il est bien difficile de rendre ça fidèlement avec une machine. Si la technique de base employée est restée la même depuis les débuts, les développements pour améliorer la finesse du rendu ont connu une accélération sans précédent ces dernières années. Tentons d’en exposer les grandes lignes…
Comment ça marche?
Le fonctionnement général d’une batterie électronique est toujours le même, quelle que soit la solution étudiée, et de manière simplifiée (j’entends d’ici les puristes râler).
On transforme la frappe en signal au moyen d’un capteur piézoélectrique, communément appelé piézo. Ce n’est pas un micro (pas de membrane), et vous en trouvez partout, des cartes postales musicales aux instruments sismologiques. Le signal en sortie est évidemment analogique, et doit être transformé en signal électronique, généralement MIDI, avec quelques informations en complément selon les technologies. On appelle cette partie le ‘trig to midi’. De là, on retrouve l’équivalent d’un sampler, préalablement gavé de ‘BOUM’ de toutes sortes (voire des ‘TA’, des ‘BAN’, des ‘TCHI’, des ‘KISSSHH’. L’ensemble 'trig to midi / sampler’ est presque tout le temps regroupé dans un module, véritable cerveau de la batterie électronique. Le piézo est à l’intérieur des pads quand il y en a, ou dans les fameux triggers, quand on ‘électronifie’ une batterie acoustique.Frappe -> signal électrique -> signal électronique -> boum.
On peut décemment exclure les systèmes ‘tout ou rien’ de notre dossier, en effet, Kraftwerk avait beau bricoler de jolies aiguilles à tricoter pour taper sur une barquette en papier alu, il n’y avait pas de nuances. On retombe dans le principe des bonnes vieilles boîtes à rythmes, les nuances sont gérées indépendamment de la frappe, ce n’est pas une batterie.
Le fameux trigger
Mais quel est donc cet objet qui fait tant parler de lui ? Il s’agit simplement du piézo monté avec une mousse sur un châssis permettant de l’accrocher directement sur un fût, avec une sortie jack ou XLR. Attention, il arrive qu’il y ait 2 piézo par trigger, pour capter la frappe sur la peau indépendamment de celle sur le cercle, traditionnellement pour la caisse claire. Les modèles les plus répandus sont ceux de la marque Ddrum.
On peut aborder le triggering sous deux angles différents :Mais alors pourquoi ce petit truc, techniquement plus basique qu’un micro déchaîne-t-il tant de débats (dont de larges extraits sont disponibles dans nos forums) ? Simplement par un abus de langage : le verbe ‘trigger’ signifie utiliser des triggers (prononcer ‘trigueur’), et donc avoir recours à l’électronique. Et pour beaucoup, c’est choisir la facilité.
Le triggering d’une batterie acoustique, celui qui fait débat, car c’est l’artifice utilisé par de nombreux batteurs pros ou non qui recherchent un son parfait sans s’arracher les cheveux pendant des heures pour réussir à s’accorder. Le but est aussi d’obtenir facilement le même son de batterie quel que soit le lieu, le batteur et même la batterie. Les batteurs de métal s’en servent notamment sur leur grosse caisse pour compenser la perte de puissance due à la rapidité des coups. En adepte de cette technique, on citera Butch Vig batteur de Garbage, qui rempli même ces toms de bouboules de polystyrène pour les mater et contrôler complètement son son (et il s’y connaît en son, écoutez son boulot sur la batterie de Nevermind).
Le triggering sur batterie muette, c’est-à-dire équipée de peaux maillées également appelées peaux silencieuses. Principalement destiné aux batteurs désirant faire le moins de bruit possible, ce système vous permettra d’avoir un son énorme au casque tout en restant relativement discret pour votre entourage.
Inventaire (non exhaustif) de l’offre
Commençons par les triggers, au catalogue de différents fabricants. Le leader dans ce domaine est DDrum (anciennement Clavia, d’où la célèbre couleur rouge) et chez eux, deux modèles existent : le Pro et le Red Shot. Le Pro, comme son nom l’indique, est le plus perfectionné des deux, plus facile à positionner sur le cercle, et avec une sortie XLR. Le Red Shot est la version simplifiée du pro avec une sortie Jack.
Roland nous propose aussi ses triggers : la série RT. Plus chers que la concurrence, ils reprennent la technique VPads utilisée pour leurs batteries électroniques. Il s’agit donc ici de très bon matériel, facile à positionner et avec des sorties Jack. Enfin, Yamaha propose également ses triggers, mais rien à voir avec les deux autres marques. Chez eux, on fait dans le dépouillé. Ici, le capteur est réduit à sa plus simple expression, il suffit de le positionner sur sa peau de frappe, de relier le fil qui pendouille à un jack et le tour est joué. Si on gagne en temps de pose, le résultat n’a rien à voir avec les modèles des concurrents.
OK, vous avez acheté des super triggers, désormais vous aurez un son de tueur, c’est sûr ! Et ben non ! Pourquoi ? Parce que ces triggers, faut les brancher dans un module de sons !
Le module
S’il y a un élément dans la configuration de votre batterie électronique qui mérite la plus grande réflexion, c’est bien le module. En effet, ce boîtier va vous permettre d’avoir le son de grosse caisse dont vous rêviez ou de passer d’un son de caisse claire à un autre simplement en appuyant sur un bouton. C’est ce même module qui va attribuer un son à une entrée, détecter l’intensité de votre frappe et reproduire fidèlement les coups joués.
Concrètement, vous avez branché tous vos pads ou triggers dans le module. A partir de là, armez vous d’un peu de patience car le réglage d’un module n’est pas chose aisée surtout lorsque l’on est novice dans le domaine. Selon les modèles, une multitude de réglages s’offrent à vous : le volume, la vélocité, la durée de chaque son, etc. Prenez le temps de bien faire ces réglages, après ça vous pourrez vous payer le luxe de vous configurer plus de kits qu’il ne vous en faut. Un kit typé jazz ? Un gros son idéal pour le métal ? Un son électronique avec des effets réglables à souhait ? Selon votre module, presque tout est réalisable.
Comment choisir son module ? Ici encore, c’est le budget que vous êtes prêt à mettre qui va déterminer sa gamme.
La palme rapport qualité/petit prix revient au DM5 d’Alesis. Pour un modèle qui a déjà quelques années de bons et loyaux services derrière lui, le DM5 vieillit plutôt bien. 12 entrées triggers, 4 sorties jack, entrée / sortie midi, 540 sons dont 94 pour la grosse caisse et 116 pour la caisse claire et 21 kits personnalisables ! Plutôt simple à programmer, le DM5 donnera satisfaction aux batteurs qui recherchent un outil simple et complet ! Alesis vient d’ailleurs de sortir un nouvel engin, le trigger IO, un trig to midi avec sortie USB.
Chez Roland, c’est le TD3 (et ses nouvelles versions) qui ouvre le bal : 114 sonorités, 32 kits de batterie et le fameux ‘‘rythm coach’’ qui fait office de prof à domicile. Avec ses réglages faciles et sa simplicité d’utilisation, c’est certainement l’un des modules les plus vendus au monde. Chez Yamaha, c’est le DTXplorer qui ouvre la gamme : 214 sons et 32 kits de batterie.
Évidemment plus on monte en prix, plus les modules gonflent leurs capacités. Dans le moyen de gamme, on passe au TD6 de Roland : le module propose cette fois 1024 sons et 262 instruments d’accompagnement pour vous éviter de vous sentir trop seul. Le DTXpress III de Yamaha contient 1000 sons et 80 kits de batterie, un séquenceur 2 pistes et la fonction ‘groove check’ qui vous permet de vérifier votre tempo.
Le haut de gamme est représenté chez Roland par les modules TD12 et TD20 et chez Yamaha par le DTXtreme II. Véritables bêtes de course, ces modules vous proposent de complètement personnaliser votre kit et modifient sa sonorité en fonction de la rapidité de la frappe. Ici, tout est fait pour se rapprocher au plus près des batteries acoustiques.
DDrum propose également des modules, le plus courant étant le DDrum 4 et sa version améliorée, le DDrum 4 SE. C’est un module simple, voir minimaliste dans sa forme (pas de playback, d’effet, ni même de métronome) mais qui a son succès, DDrum ayant une longue expérience dans les batteries électroniques et un réalisme dans le rendu des sons qui fait référence.
Les batteries électroniques
Le principe même d’une batterie électronique est simple. Elles sont composées de pads en caoutchouc ou de fûts de faible profondeur dans lequel sont incorporés des capteurs (également appelés piézo). Comme les triggers, ils vont détecter les frappes données sur la surface externe du pad et les transformer en signal électrique.
On retrouve nos deux fabricants principaux : Roland et Yamaha. Ces 2 géants proposent chacun des modèles adaptés : pour l’entrée de gamme on trouve chez Roland le kit TD3 composé de 3 pads en caoutchouc, d’un pad grosse caisse, d’un pad ‘mini fût’ à peaux maillées pour la caisse claire et du module TD3. De très bonne fabrication, ce kit a pour avantage de proposer une caisse claire avec 2 zones de frappe (la deuxième étant le rim shot), des cymbales ‘choke’ qui permettent d’étouffer le son et un pad grosse caisse permettant l’utilisation d’une double pédale. Chez Yamaha, on trouve la DTXplorer composée de 5 pads en caoutchouc, d’un pad grosse caisse, de deux pads cymbales et du module DTXplorer.
Toujours dans les entrées de gamme, on peut signaler l’existence sur le net des modèles à bas prix sous les marques Millenium, Fame et autres. La MPS 300 de Millenium peut être un très bon compromis pour les petits budgets. En effet, ici tous les pads sont des ‘‘minis fûts’’, certes de moins bonnes qualités, mais contrairement aux modèles de chez Yamaha et Roland, ils sont facilement améliorables. Rien ne vous empêche de démonter le pad, d’enlever le caoutchouc sur lequel est collé le piézo, de mettre des peaux maillées, des triggers et vous y gagnerez en confort de jeu et en niveau sonore. Ces batteries sont compatibles avec n’importe quel module.
Dans le milieu de gamme, on retrouvera chez Roland le kit TD6KV qui reprend la base du TD3. Sur ce kit, tous les pads sont 2 zones et la caisse claire passe à 3 zones de frappe. Chez Yamaha, les DTXpress III et III spécial font office de milieu de gamme, les pads sont toujours en caoutchouc. La différence entre les 2 kits se situe au niveau des zones de frappe (jusqu’à trois).
On passe désormais dans le haut de gamme avec celui qui tient le haut du pavé chez Yamaha : le DTXtreme IIs. On reste dans le système de pad en caoutchouc, ceux-ci étant désormais réglables et le pad caisse claire bénéficie d’un système de réglage de timbre.
Les 2 kits qui font la renommée de Roland, j’ai nommé le TD12K et le célèbre (et hors de prix) TD20K, sont de formidables instruments. Les pads sont équipés de peaux maillées, le charley se positionne sur un vrai pied et est composé de 2 cymbales. Comme toujours, le kit est fourni avec son module correspondant. Signalons également l’existence d’un kit qui fait aussi fantasmer bien des batteurs, le DDrum 4. Le fabricant du plus vendu des triggers vous propose un modèle haut de gamme composé de pads ‘‘mini fûts’’ sur lequel sont montées des peaux maillées et devinez quoi ? Des triggers DDrum ! Les cymbales sont de très bonnes qualités et le charley est une des références sur le marché ! Ce kit est proposé avec le module DDrum 4 ou le DDrum 4 SE.
Pour plus d’informations sur tous ces kits, n’hésitez pas à visiter leurs sites internet, vous pourrez y retrouver les capacités techniques de chaque kit et parfois une démo de sons disponibles dans le module.
Toujours pour vous aider à bien choisir, voici les prix de différents kits :
Millenium MPS 300 + Alesis DM5 : 615 €
Yamaha DTXplorer : autour de 800 €
Roland TD3 : autour de 1090 €, prix public conseillé.
Yamaha DTXpress : 1546€
Les multipads
OK, vous aimeriez ajouter quelques touches électroniques à vos rythmiques sans vous encombrer d’une batterie électro ? Pas de problème, c’est un multipad qu’il vous faut ! Comme son nom l’indique, un multipad est un support regroupant plusieurs zones de frappe distinctes. En gros, c’est une batterie électronique condensée puisque les pads et le module sont fondus en un seul appareil.
Voici un petit récapitulatif des pads existants et leurs fonctionnalités :
Les multipads simple à banque de son intégréeLe but ici n’est pas d’expliquer leur fonctionnement, mais de vous aider à cibler votre besoin. Les multipads sont à considérer en tant que complément d’un set de batterie/percussion ou en tant qu’interface tactile MIDI (déclenchement via sampleur, etc.) Plusieurs gammes se côtoient sans que leurs spécificités soient misent en avant. Ci-dessous une liste non exhaustive des différents types :
- Les multipads séquenceurs
- Les multipads sampleurs/séquenceurs
- Les déclencheurs midi
LA marque qui s’est lancée dans l’aventure en proposant plusieurs gammes de produits pour chaque bourse est Roland. Voici un petit tour d’horizon des principaux modèles, enfants du cultissime Octapad.
Le SPD-S constitue une solution simple et économique pour l’ajout d’échantillons à un kit de percussions ou de batterie. Alternative de choix à l’ensemble capteur acoustique/échantillonneur en rack, il vous permet de capturer des échantillons en qualité CD et de les rejouer immédiatement à partir de ses six pads ou de ses trois déclencheurs de bords. Il dispose aussi de sons préenregistrés et d’effets permettant une utilisation immédiate. Proposant 700 sons originaires pour la plupart de la V-Drum, le SPD-20 Total Percussion Pad constitue la suite logique du SPD-11. Le point de départ est identique, mais les sons bénéficient des dernières prouesses de Roland : sons de batterie acoustique hyper réalistes, sons ethniques et instruments du monde entier, batteries électroniques ‘classiques’, effets sonores uniques, etc. Ajoutez à cela une construction très robuste et de nombreuses fonctions MIDI.
Le HandSonic HPD-15 Roland est un multipad de percussions manuel doté de fantastiques possibilités de contrôle issues de la technologie V-Drums. Divisé en 15 zones, le HPD-15 vous permet de jouer simultanément de plusieurs instruments différents avec toute la sensibilité qui a fait la réputation des V-Drums. Enfin, pour compléter le marché : le SPD 11, petit frère du SPD 20 plus compact et avec des sons de moins bonne qualité et le Roland Octapad, un contrôleur MIDI qui lui ne sert qu’à déclencher des sons/boucles d’un sampleur/expandeur ou d’une interface midi reliée à un ordinateur.
Chez Millenium, le MD 70 fait office de multipad. Il s’agit ici d’une pâle copie des fameux Roland.
‘L’autre’ multipad, malheureusement introuvable en Europe, est le DRUMkat au design franchement réussi, sorte de SPD20 bien plus orienté MIDI. Il est puissant, mais cher, comptez deux fois le prix d’un SPD20. (On passera sous silence le prix du grand frère, le TrapKat, qui s’apparente plus à un instrument à part entière).
Des petits nouveaux émergents, comme le Mandala de Danny Carey, ou Alesis (et oui encore en embuscade) qui va sortir le Control pad avec l’ambition affichée de détrôner le SPD-S.
C’est combien?
Il est temps de voir le budget que cela représente. Voici une estimation de coût global minimum :
Partons de quelqu’un qui n’a absolument rien, si vous possédez déjà un peu de matériel, il vous suffira de déduire. Pour la batterie, pas la peine de prendre une Starclassic Maple ou une Delite, la qualité sonore de la batterie n’a aucune importance. Vous pouvez donc prendre le modèle le moins cher dans les marques les plus bas de gamme.
Après un petit tour de ce qui se fait, thom-thom a fait une simulation d’achat pour les besoins d’un débutant désirant un set correct:
- Une Millenium MX520, elle est fournie avec 5 fûts, et 3 pieds de cymbale, dont un charley : 279 €
- Cymbales électro : au minimum, il vous en faut 3. J’ai choisi des Yamaha PCY65 à 40,21 € l’unité soit x 3 : 120,63 €
- Ensuite on trouve sur le net un pack comprenant les peaux silencieuses, les triggers (Roland), le module (Alesis DM5) et le câblage (jacks) pour : 719 €
- Un casque : AKG 44 : 24.9 €
- Rajoutons à cela un siège : on en trouve sur Ebay à 25 €
- Et une paire de baguettes : Millenium 5A : 4.6 €
Total : 1173.13 €. Un budget important certes, mais pensez bien qu’avec ce kit c’est comme d’en avoir 20 !
Pistonpistache lui, était bien équipé en acoustique. C’est donc l’achat du module DDrum 4 SE qui a été le plus lourd, avec les cymbales, les trigger red shot (dont un pro pour la CC) et la câblerie (ne pas oublier, même en soudant soit même, on monte vite au-delà des 60€). L’ensemble acheté aux US quand le dollar était au plus bas est revenu pour un peu plus de 1600€ câblerie comprise.
Lapin, s’est construit petit à petit une TD 10 v-session de compétition avec TDW1 pour désormais piloter EZdrummer.
Conclusion
Messieurs les jurés, l’heure est venue de trancher ! Voici les principaux points positifs et négatifs de chaque système.
Quelques exemples d’AFiens (certains déjà vu dans le chapitre marché), pour vous prouver qu’il n’y a pas une meilleure solution, mais que chacun trouvera la sienne.Le principal avantage de trigger une batterie acoustique pour jouer chez soi vient du fait qu’on joue sur une vraie batterie ! Disposition du kit, toucher, feeling, vous ne verrez pratiquement pas la différence par rapport à une acoustique, important non ? L’inconvénient de monter une batterie acoustique en électronique est que cela prend un peu de temps. Comparé aux solutions déjà prémontées des batteries électroniques, il vous faudra prévoir quelques heures avant d’avoir tout installé et tout réglé, et encore, les problèmes techniques, notamment de sensibilité de trigger sont toujours bien là. Une électronique complète aura pour elle la rapidité d’installation, le côté plug and play ainsi qu’une conception spécialement étudiée. Par contre, si tout est fait pour vous faire oublier que vous ne tapez que sur de vulgaires pads en caoutchouc ou sur de mini fûts, le feeling n’est pas le même…
Avant de conclure, un dernier point important. Beaucoup de batteurs pensent batteries électroniques = ‘‘pas de bruit, je peux jouer à 3 h du matin, ça ne réveillera personne !’’ Détrompez-vous, une batterie électronique, quelle soit équipée de pads caoutchouc ou de peaux silencieuses produira un bruit qui, certes, n’a rien à voir avec le volume d’une batterie acoustique, mais si vous habitez dans un appartement dans lequel les murs sont aussi fins que du papier à cigarettes, vos voisins vous entendront toujours taper… La douce mélodie de vos rythmiques sera remplacée par un bruit sourd qui peut vite devenir insupportable, notamment les transmissions solidiennes dans le plancher à chaque coup de grosse caisse. Cependant, il existe quelques petites techniques pour arriver à réduire le volume et atténuer les vibrations (comme de remplir les fûts de mousse ou de coussins, et, c’est inévitable souvent, monter la batterie sur une estrade désolidarisée du sol). Au moins, vous pourrez dire à vos voisins que vous avez fait des efforts pour eux ! Vous l’aurez compris, il existe différentes solutions, différents modèles dans différentes marques et bien sûr à différents prix. Avant de vous lancer tête baissée dans l’épluchage des catalogues, il serait bon de vous poser quelques questions :
Qu’allez-vous faire de cette batterie ? Est-elle destinée à vous entraîner chez vous pour préparer les répètes hebdomadaires ? Où est-ce un instrument à part entière, sur lequel vous jouerez aussi bien dans votre local que dans les concerts réguliers que vous faites ? Quel budget êtes-vous prêt à mettre, etc. ?
Ces questions vont vous aider dans votre choix, un batteur qui possède déjà une batterie acoustique sur laquelle il peut se défouler deux à trois fois par semaine ne recherchera forcément pas la même chose qu’un batteur qui veut entièrement passer à l’électronique.
thom-thom : Tama swingstar équipé de peaux maillées Tdrum, triggers red shot sur toms et caisse claire et red shot kick sur grosse caisse, module Dm5 Alesis, cymbale yamaha PCY 65, + 2 cymbales, rack et câble récupérés de son ancienne mps300.
Pistonpistache : Fûts découpés dans sa vielle acoustique avec peaux maillées (pearl et Tdrum) cymbales pintech (crash) et Ddrum charley et ride) module DDRUM4SE trigger red shot et pro
Lapin : TD 10 v-session + TDW1
Hmetalmimitia : Fûts acoustiques, peaux maillées Tdrum triggers faits maisons, module trig to midi fait maison, carte son ordi avec DFH.
Article écrit par thom-thom de batteur online et Piston Pistache, coaché par Lapin.