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Sujet Editorial du 14 septembre 2013 : commentaires

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1 Editorial du 14 septembre 2013 : commentaires

Inventeur d’un système de réduction de bruit qui porte son nom, co-inventeur de l’enregistrement vidéo sur bandes, et grand initiateur du son Surround, le brillant Ray Dolby vient de nous quitter.

Après 80 printemps, il laisse derrière lui un logo que l’on retrouve sur quantité d’affiches de films et de matériels, et de bien belles technologies le plus souvent bien mal utilisées dans les multiplex certifiés par Jean-Michel THX : comme si des sons provenant de toutes parts dans la salle, avec des graves hypertrophiés et des niveaux sonores à vous coller des acouphènes, parvenaient à apporter quelque relief que ce soit à la platitude artistique des films qu’on y diffuse, bien loin de provoquer le dixième de l’émotion d’un épisode de Breaking Bad visionné sur un smartphone rikiki, ou d’un The Wire tourné en 4/3 avec un bon vieux son à peine stéréo… Plein de respect pour l’œuvre de Dolby et ses inventions, j’espère qu’il ne m’en voudra pas trop si j’avance que, tout bien considéré, la belle invention du surround a sans doute plus apporté à l’industrie du cinéma qu’au 7e Art lui-même, oblitérant l’intellectuel à coup de sensuel, comme si c’était une fin en soi de se sentir immergé dans un film alors qu’on veut peut-être tout bonnement le regarder comme on regarde un tableau ou une photo dans une galerie, sans se baigner dedans… Et s'il apparaît à beaucoup de monde que la 3D qu'on tente de nous imposer à coup de lunettes ridicules est une technologie aussi intéressante qu'accessoire, un gadget d'industriels en mal d'idées marketing, qu'en est-il donc du surround ? 

Ce questionnement très ouvert (et je vous fais confiance pour l'ouvrir ou pour me fermer violemment le couvercle du débat sur les doigts), vous ne l’aurez toutefois pas sur iMusicSchool puisque les 25 000 vidéos pédagogiques qui s’y trouvent sont toutes en bête stéréo et se focalisent avant tout sur le contenu : vous apprendre à jouer de la batterie, de la guitare, de la basse, de l’harmonica ou encore du piano avec les profs les plus prestigieux qui soient. Si je vous en (re)parle, c’est que ce week-end et jusqu’à dimanche soir 23 h 59 min 59 s, tous les membres d’Audiofanzine ont un accès gratuit à l’intégralité du catalogue. Personne n’aura évidemment le temps de tout voir, mais vous aurez au moins le temps d’apprendre quelques plans ou précieux conseils, quels que soient votre niveau ou instrument de prédilection. Allez zou, on ne traine pas et on s’inscrit ici pour accéder à tout ça.

Vous êtes encore là ? Mais pourquoi à la fin ? Le concours Beyerdynamic pour gagner des casques Custom One Pro ? Soit : voici le lien qui explique tout. Et puis quoi encore ? Les articles de la semaine ? C’est ça ? Alors vous allez être servi avec trois gros morceaux : le test d’HALion 5 de Steinberg, celui de la Loop Station RC505 de Boss et enfin un dossier assez pointu sur le Jitter. Qu’est-ce que le jitter ? C’est ça.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

 

 

Et Fab Dupont, qu'est ce qu'il fait là d'abord ?

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Moi j'aime bien mixer en 5.1. J'aime bien le canal central pour y mettre les dialogues. J'aime bien pouvoir mettre des ambiances dans les canaux surround quand c'est utile. M'enfin, après il faut faire quelque chose qui corresponde au style du film et qui soit validé par la réalisation.

Après, oui i,l y a peu de films qui sortent et qui sont des chefs-d'oeuvre et donc de ce fait peu de bandes sons géniales.

Toutefois, je suis quand même étonné qu'on se plaigne à ce point que le son soit trop fort au cinéma. Il me semble qu'on est bien au dessous des niveaux pratiqués dans les salles de concert par exemple. Pour avoir l'acouphène facile, ça ne m'est jamais arrivé au cinéma. Ca m'arrive en revanche souvent quand je vais voir un concert et que ce n'est pas moi qui mixe.

Après, dans un film d'action, j'aime bien qu'on me plonge dans l'action justement. D'ou un son très présent et fort et souvent des plans à l'épaule ou à la steadycam. C'est peut-être un cliché de ce genre de film. En même temps, je n'imagine pas une scène de poursuite entièrement en plan large et avec un son réaliste...

Mes réalisations : http://www.rallu-sound.ch

[ Dernière édition du message le 14/09/2013 à 18:38:23 ]

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Citation :
Toutefois, je suis quand même étonné qu'on se plaigne à ce point que le son soit trop fort au cinéma. Il me semble qu'on est bien au dessous des niveaux pratiqués dans les salles de concert par exemple. Pour avoir l'acouphène facile, ça ne m'est jamais arrivé au cinéma. Ca m'arrive en revanche souvent quand je vais voir un concert et que ce n'est pas moi qui mixe.


Entièrement d'accord. Je ressors systématiquement de concert rock avec des acouphènes. Du métro de Barcelone aussi mais c'est un autre débat...
Puisque Los Teignos parlait d'Avatar je l'ai vu dans une petite salle certifiée THX, en 2D donc j'ai pu profiter de la vraie couleur, et j'aurais presque voulu un volume plus élevé. Question d'immersion. Ne nous voilons pas la face, c'est un film à spectacle, créé non pour des raisons scénaristiques mais pour expérimenter des pratiques nouvelles. Pourquoi avec de telles revendications on se plaindrait de voir un film démonstratif et "virtuel"? C'est ce qu'on a choisi d'aller voir non?

Le volume sonore n'est pas un problème au cinéma, en tout cas il l'est largement moins qu'en concert, où on échappe rarement à des niveaux délirants, à moins d'aller à l'opéra. Ne parlons pas des boîtes de nuit et autres bars musicaux conçus pour défoncer nos tympans parce que c'est cette brutalité qui fait monter l'adrénaline.

Par contre il y a un problème de dynamique et de réalisme dans ces films d'action (oui je généralise, c'est pas bien mais c'est plus simple de s'exprimer ainsi, à chacun d'interpréter comme il faut)

-De dynamique: dans une bonne grosse scène de baston on n'a pas le temps de respirer: le son est full en permanence. Personnellement je trouve que ça sature un peu notre perception et qu'on y perd en dynamique (comprendre rythme de la scène). Les seuls moments de "repos" sont les fameux blancs de quelques millisecondes servant à mieux faire ressortir une explosion. Encore une fois c'est brutal mais sans que le niveau y soit forcément pour quelque chose...

-De réalisme: marre du 100% doublé qui sonne 100% doublé. Ok, doubler c'est beaucoup plus commode que de tout percher (infaisable dans certaines situations) mais enfin, 2 personnes qui discutent dans le souk de Marrakech, à voix basse et tranquille, aussi claire que de l'eau de roche, faut pas abuser. A côté de ça on nous sort un environnement ultra riche sur 225 pistes (que des bruitages virtuels), pour moi le manque de cohérence est dramatique. Je ne dis pas d'enregistrer la scène en live, c'est pratiquement infaisable et surtout inexploitable, mais bien souvent un doublage un tantinet cohérent (ne poussons pas jusqu'au réalisme) ferait un grand bien.

Citation :
et avec un son réaliste...

On entend souvent dire (et je le vérifie sur le terrain) qu'un bruit réel sonne rarement réaliste. Comme les fameuses poursuites en Mercedes ultra-silencieuses, dont le bruitage est réalisé à l'aide d'un orchestre complet de gros cubes américains. Dotés de boîtes 18 vitesses apparemment. Certes c'est pas réaliste mais ça plonge bien plus dans l'action. A chacun de juger ce qui lui importe le plus.
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On se rejoint totalement Archion. Le doublage est souvent mal fait et un bon son direct serait beaucoup plus intéressant. Il y a encore une grosse différence entre le doublage "original" et le doublage de traduction qui, lui, est la plupart du temps médiocre.

Mes réalisations : http://www.rallu-sound.ch

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Oui, on se rejoint pas mal sur ce coup-là. Bon j'avoue que certaines fois, par les conditions difficiles ou par manque de temps (tournage en pleine rue, ou à l'heure bleue par exemple) il peut être confortable de se concentrer sur l'image dans le laps de temps imposé sans avoir à couper parce qu'un chien qui aboie à 50m est audible dans la prise.

Mais dans ce cas le doublage peut être "réaliste" voire réel! Je n'aurais aucun scrupule à enregistrer un acteur dans une salle de bains pour doubler une scène de salle de bains. C'est amplement plus rapide que de recréer l'espace à coups de réverb etc.

Bon évidemment dans certains cas c'est plus dur. On va pas descendre dans un égout enregistrer un doublage =)
Mais un peu de post traitement sur une piste de départ bien propre et bien nette ça se fait sans problème.

Pour reprendre mon exemple de ce matin, Diva, malgré un son mono on a une perception phénoménale des espaces, notamment intérieurs. S'il y a un doublage je ne l'entends pas, j'ai vraiment l'impression d'un truc enregistré live.
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Merde! Los Teignos à chopper la maladie de Hans Zimmer :police::oo:icon_facepalm.gif

[ Dernière édition du message le 14/09/2013 à 21:16:26 ]

16
Citation :
De toutes façons, c'est toujours la même chose : à chaque fois que je vais dans un Gaumont, un UGC ou un Pathé, je me dis en sortant que je ne suis pas prêt d'y retourner. Et je finis 1 an ou 2 ans après par me laisser tenter... ;)


Il y a d'autres solutions. Chez nous, les ploucs, on a des petits cinémas associatifs avec de bons sièges, de la place pour étaler ses grandes guibolles, de la bonne image même si l'écran n'est pas énorme et du bon son qui flingue pas les tympans. Sans compter une ambiance sympa. Et en plus, la place est à un tarif raisonnable.

J'ai pas de lieu en tête, mais je me souviens d'avoir été dans des salles similaires à Paris (l'espace pour le jambes en moins). Certes, il pouvait arriver qu'on sente la vibration du passage du métro, mais quand le film est bon, OSEF.

Même sans aller dans l'underground, il y a dans mon coin deux "grands" cinéma : un multiplex (UGC je crois) avec des écrans énormes et un son trop fort, qui passe à 99% de la daube spectaculaire et dont le stand de bouffe-boisson rempli la moitié de l'espace (vu que c'est là dessus qu'il font leur beurre sur le dos des cinéastes) et dans lequel tu peux te taper une bonne demi-heure de pub à font les ballons avant d'avoir vu le début du commencement du film.
Bref, du caca à 10, voire 12 € la place.

Et un autre en centre ville, avec autant de salles, la plupart presque aussi grandes, qui passe les mêmes daubes (faut bien vivre et le cinéma est aussi un spectacle), mais aussi de très bons films, y compris pas soutenus par des campagnes de millions de dollars et des stars qui vont répéter les trois mêmes conneries sur tous les plateaux télé, voire de l'art et essai, qui organisent des avant premières avec les équipes de film, des soirées-débat, etc.

Les places sont souvent presque aussi chères, mais là, on a l'impression d'avoir affaire à de vrais amoureux de cinéma et pas juste des commerçants. Les conditions de projection, mais aussi l'avant et après film sont agréables. Bref, le multiplexe n'est sans doute pas une fatalité. Alors c'est peut-être dommage d'aller leur donner son pognon quand d'autres salles indépendantes et courageuses en ont besoin, non ?