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Test de l'Apogee Duet 2 - La Duet à son apogée ?

8/10

Il y a presque 4 années de cela, Apogee sortait une interface audionumérique FireWire, la Duet, proposant deux entrées et deux sorties analogiques. Entre temps, la concurrence a fait parler d'elle, notamment RME avec sa Babyface qui a plus d'un tour dans son sac. La marque au logo violet se devait donc de riposter en sortant une deuxième version améliorée. Verdict.

Le Fire­Wire, qui avait disparu un temps des MacBook pour réap­pa­raître quelques mois plus tard, deve­nait pour Apogee plus qu’in­cer­tain. Il faut en effet rappe­ler que les inter­faces conçues par la marque sont unique­ment compa­tibles avec les ordi­na­teurs pommés et restent donc tribu­taires des déci­sions de Steve Jobs et de ses amis. Avec la petite inter­face One, Apogee avait donc sauté le pas et inté­gré un contrô­leur USB à son inter­face audio. La Duet 2 que nous testons aujour­d’hui fait de même et remplace donc le Fire­Wire par de l’USB. Est-ce le seul chan­ge­ment ? Non, mais avant de décou­vrir les autres nouveau­tés, commençons par débal­ler la Duet nouveau cru.

Débal­lage

Apogee Duet 2

Il faut dire ce qui est, lors du premier débal­lage, la Duet 2 impres­sionne. Son look est très réussi, le tout fait très pro et semble très robuste. Nous sommes loin du côté un peu plas­tique de la One et nous sommes même un cran au-dessus de la Baby­face qui à côté fait un peu ringarde et cheap. Bref, c’est beau et c’est rassu­rant, un peu à la manière de ce que peut faire Apple avec ses ordi­na­teurs… Pour ce qui du poids et des dimen­sions, la Duet est un tout petit peu plus grosse et lourde que sa concur­rente la Baby­Face de RME, mais cela reste infime.

Dans la boîte nous retrou­vons l’épa­noui permet­tant d’ob­te­nir les entrées micro et instru­ment dispo­nibles sur de gros (trop gros !) connec­teurs combos XLR/Jack 6,35 mm, ainsi que les sorties pour relier les enceintes au format Jack 6,35 mm TRS. Sachez qu’un petit boîtier en alumi­nium est dispo­nible afin d’avoir les sorties au format XLR, et les entrées micro et instru­ment sépa­rées. L’in­té­rêt ? Avoir une instal­la­tion séden­taire un peu plus propre. Le coût ? 81,33€ TTC. À vous de voir…

Apogee Duet 2

Sur le devant de l’in­ter­face nous retrou­vons la sortie casque, pratique, et derrière le connec­teur permet­tant de bran­cher l’épa­noui fourni, l’USB et la prise secteur. L’adap­ta­teur secteur est fourni, mais nous n’en avons pas eu besoin, notre MacBook Pro étant suffi­sant pour alimen­ter la Duet 2. Cette dernière est donc très simple côté connec­tique et pour cause : il n’y a ni entrées/sorties numé­riques ni MIDI… Dommage, d’au­tant que la Baby­Face en propose.

 

Instal­la­tion et utili­sa­tion

Apogee Duet 2

L’ins­tal­la­tion du driver Maes­tro 2, unique­ment compa­tible Mac, est très simple, tout comme son utili­sa­tion. Au démar­rage, l’écran OLED nous impres­sionne par son contraste, ses couleurs et sa lisi­bi­lité. L’in­ter­face se démarque de ce point de vue de la concur­rence : c’est beau et toutes les infor­ma­tions néces­saires sont là. Les Vumètres sont précis et l’on contrôle les volumes de sortie et les gains en entrée en tour­nant le gros enco­deur. Un clic sur ce dernier permet de chan­ger son affec­ta­tion (volume géné­ral, du casque, gain des entrées…), un peu à la manière de la One ou de la Baby­face. Deux boutons sensi­tifs sont situés au-dessus de l’en­co­deur et pour­ront être affec­tés à diffé­rentes fonc­tions, comme le dim, sum to mono, mute ou encore chan­ger la source du casque. C’est pas mal et chacun fera comme il lui plaira, en fonc­tion de l’ac­ti­vité (enre­gis­tre­ment ou mixage).

La fenêtre du logi­ciel Maes­tro 2 est claire et le tout fait moins usine à gaz que le Total­Mix de RME. Mais il n’y a pas le même nombre d’en­trées/sorties non plus ! De plus, la Baby­Face propose des trai­te­ments (EQ, réverbe) et les possi­bi­li­tés de routing restent plus élabo­rées. Néan­moins, les néophytes appré­cie­ront le côté plus acces­sible de la Duet 2. L’uti­li­sa­teur ne dispo­sera que d’une seule table de mixage virtuelle, dont il pourra assi­gner sa sortie au casque ou aux enceintes connec­tées. On pourra donc router les sorties 1–2, 3–4, ou le mixer au casque ou aux enceintes. En règle géné­rale, on enverra, lors du tracking, le mixer dans le casque et la première paire de sorties 1–2 dans les enceintes. Pour nos amis DJ : sachez qu’il sera possible d’en­voyer un mix diffé­rent dans le casque et dans les enceintes, heureux ?

Apogee Duet 2

On accède aux diffé­rents panneaux de confi­gu­ra­tion via les onglets situés en haut de l’in­ter­face. Côté entrées, on choi­sira leur niveau (-10dBV, +4dBu, instru­ment ou micro), et on pourra enclen­cher le soft limi­ter (pour éviter toute satu­ra­tion numé­rique, ce qui est bien !), l’ali­men­ta­tion fantôme 48 V ou encore l’in­ver­seur de phase. Sous l’on­glet « Device Settings », on affec­tera une fonc­tion aux deux boutons situés sur l’in­ter­face, et dans « System Setup » on choi­sira certains para­mètres comme la fréquence d’échan­tillon­nage ou le compor­te­ment des Vumètres. On termine avec la page « Mixer » qui permet­tra de mélan­ger, avec une faible latence, les signaux entrants (votre micro par exemple) avec les retours de votre logi­ciel (votre séquen­ceur géné­ra­le­ment).

Voilà, c’est à peu près tout, vous savez vous servir d’une Duet 2. Les possi­bi­li­tés sont donc plus limi­tées que sur la Baby­Face, mais Maes­tro a au moins l’avan­tage d’être très acces­sible.

Écran

Le gros point fort de l’in­ter­face reste son écran OLED qui permet d’in­diquer préci­sé­ment les diffé­rents niveaux sur la page prin­ci­pale : entrée micro et instru­ment, sortie casque et enceinte. Si l’on touche au jog wheel, l’écran affi­chera la valeur du gain d’en­trée ou du volume de sortie suivant la page sur laquelle on se trouve. On chan­gera de page en cliquant sur le gros enco­deur : simple et effi­cace. Voici une petite vidéo afin de voir la Duet 2 en action :

 

Côté données tech­niques, sachez que vous pour­rez enre­gis­trer en 24 bit/192 kHz, avec une latence mini­male de 3,6 ms (buffer sur 32 samples, 96 kHz). Les préam­plis disposent d’une plage de gain confor­table de 75 dB et l’in­ter­face est compa­tible CoreAu­dio, et donc avec la plupart des logi­ciels audio sous Mac.

Du son !

Apogee Duet 2

Afin de tester la bête, nous avons utilisé notre guitare clas­sique, notre micro statique Audio-Tech­nica AT-4040 et un câble Y afin d’en­voyer le signal vers la Duet 2, mais aussi la Baby­Face de RME. Chacune des inter­faces est bran­chée sur un Mac doté de Cubase 6, vous ne pour­rez donc pas faire de compa­ra­tif Mac/PC ou encore Logic/Cubase/Pro Tools, mais vous pour­rez compa­rer les deux inter­faces ce qui est déjà bien ! Nous avons cali­bré les gains des préam­plis (30 dB sur la Baby­Face et 39 dB sur la Duet) afin d’avoir à peu près le même niveau en entrée.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est diffi­cile de les dépar­ta­ger sur le plan stric­te­ment sonore. Les deux inter­faces s’en sortent très bien et disposent d’un bon headroom. C’est large­ment suffi­sant pour la majo­rité des musi­ciens ! Afin de vous faire votre propre idée, voici les exemples audio :

 

apogee guitare
00:0000:23
  • apogee guitare00:23
  • rme guitare00:23

Il est à noter que nous n’avons pas subi de décro­chage ou de plan­tage lors de l’en­re­gis­tre­ment, un bon point.

Conclu­sion

Dans la cour des inter­faces nomades haut de gamme, l’Apo­gee Duet 2 possède quelques argu­ments de poids face à la concur­rence comme son look, sa qualité de fabri­ca­tion, son écran OLED, son soft limi­ter ou encore la qualité de ses préam­plis et conver­tis­seurs. On regret­tera cepen­dant l’ab­sence d’en­trées/sorties numé­riques, de MIDI et de trai­te­ments (EQ, réverbe) alors que certaines autres (la Baby­face pour ne pas la nommer) le proposent pour le même prix (608,76€ prix public TTC). De plus, comme d’ha­bi­tude avec Apogee, les utili­sa­teurs PC devront passer leur chemin. Cela fait pas mal de points faibles, mais certains utili­sa­teurs Mac pour­ront être séduits par la simpli­cité du logi­ciel Maes­tro.

Notre avis : 8/10

  • Qualité de fabrication
  • Design réussi
  • Qualité audio des préamplis et convertisseurs
  • Alimentée via USB
  • Super écran OLED
  • Encodeur pratique
  • Soft limiteur
  • Simplicité de Maestro
  • Compatible Mac seulement
  • Gros connecteurs XLR sur l'épanoui
  • Pas de traitements (EQ, réverbe)
  • Pas d'E/S numérique
  • Pas d'E/S MIDI

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