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Tornade MS Pickups Telecaster 55 Set
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Tornade MS Pickups Telecaster 55 Set

Sujet je garde ses micros CS ou est-ce que je commets un sacrilège s je les change?!

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1 je garde ses micros CS ou est-ce que je commets un sacrilège s je les change?!
hello

voilà mon dilemme

j'ai une vintage 52 montée avec le set MS tornade 55 set
le son est terrible, pas trop d'aigus, un bon équilibre neck/bridge
un gros niveau de sortie (l'hallu, d'ailleurs)

et ma télé CS qui est une relic 60 a ses micros d'origine handwound 63.

2062878.jpg

je me posais la question, (je me sens pas de changer et de rechanger, donc, je le fais une fois pour toute), si ce n'était pas une hérésie de mettre sur ma CS le set 55 MS tornade.

je veux dire, vous, possesseurs de CS relic (heavy dans mon cas),pensez vous que ce n'est pas l'esprit que de changer les micros d'origine pour des MS ou au contraire, que c'est quelque chose d'impensable que de ne pas lui mettre ce set 55 MS?


(PS, je sais qu'il y a marc sur ce forum ;-) )

si tu dois te comparer à quelqu'un , à qui est-ce que tu te comparerais-tu?

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11
Bonjour Boogie !

Désolé d'avoir tardé à te répondre. Cela fait plaisir de voir que tu as rapidement modifié ton câblage. Maintenant, tu pourras juger de l'opportunité d'un changement de micros, si les Fender ne te conviennent pas.

Ta source de buzz peut être multiple. Tu indiques que le bruit s’arrête lorsque tu poses ta main sur les contrôles, ce qui d'un premier regard me ferait penser à une absence de terre sur ton ampli. Mais ce défaut, tel que tu l'as constaté et s'il était avéré, devrait se manifester sur toutes les parties métalliques de ta télé (chevalet, cordes, capot du micro neck, support de jack, etc.).

Le fil jaune du micro chevalet (alors qu'il est blanc sur le neck) pourrait indiquer qu'un des deux micros est RWRP (Reverse wind, reverse polarity), ce qui à pour effet de créer un effet humbucker en position 2 du sélecteur, lorsque les deux micros sont connectés en parallèle. Est ce que le bruit résiduel est toujours présent ?

Autre source de désagrément, la plaque soutenant les contrôles est souvent chromée (grand mot !) façon "les mains dans l'dos". Il m'est arrivé de ne pas avoir de contact électrique direct entre les potentiomètres et ladite plaque. tu pourrais vérifier qu'il y a bien des rondelles "éventail" et que les potards sont serrés bien fermement. Je vois que tu as des fils croco, alors peut-être as-tu un multimètre avec la possibilité de tester les impédances ? si c'était le cas, tu pourrais vérifier la continuité de la masse entre toutes les parties métalliques en prenant comme référence une fiche jack non câblée insérée dans ta guitare pour brancher un des fils du multi, sur l’œillet idoine, et vérifier que tu conserves un "0 ohm" bien franc.

Comme tu le sais, les "single coil" sont sensibles aux nombreuses sources électromagnétiques comme les néons, les portables, les ordi, un fer à souder, etc.... et même de celles émises par l'ampli sur lequel tu es branché. Ainsi tu pourrais vérifier à éloigner tout élément potentiellement générateur lors de tes essais.

Voilà, quelques pistes à vérifier ..., je reste à l'écoute !

A+

Strato1963
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salut, oui, les pinces croco et le multi sont mes restes du bac F2 (électronique):lol:

alors, j'ai préféré mettre ça dans les mains du luthier

en fait, je l'ai amené pour un réglage fin, et il m'a proposé d'isoler les cavités du sélecteur, micros, etc...
comme une cage de faraday

ce n'est pas normal, d'acheter une CS, de devoir la faire régler, passe, elle a traversé l'océan, la pression atmo, l'humidité, etc...ok
mais devoir changer le cablage et devoir blinder le tout, m'a coute 160€ en plus

si tu dois te comparer à quelqu'un , à qui est-ce que tu te comparerais-tu?

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Salut, d'un autre coté, sans vouloir faire le méchant, une copie "conforme" d'une gratte de 52 c'est des câbles gainées en tissus et pas de blindage....(mais bon c'est du chipotage de nouilles)

Pour ce qui est du réglage, par contre, je trouve que c'est limite, cela devrait relever du boulot de l'importateur ou du gars qui te l'as vendu, mais comme il doit y avoir autant de réglages différents de guitares que de guitariste, à moins de le prendre en magasin physique, de dire ce que tu veux et de faire confiance (sans doute le plus difficile) aux vendeurs du magasin pour faire ces derniers...

Par contre tu aurais peut être du contacter, le vendeur et lui dire que le câblage ne correspondait pas à ta commande, il aurait peut être fait un petit geste.(Pour l'anecdote, c'est arriver à une personne que je connaît très bien, il reçoit sa gratte avec des spécifications différentes, résultat le shop lui à payé le luthier pour refaire la touche (luthier imposé) et lui à fourni le kit micros demandé lors de la commande tout en lui laissant le kit micro monté sur la guitare....

Si fender à la même politique, t'aurais peut être gagné une plaque de contrôle pré-câblée dans l'histoire (et peut être même de nouveau micros). (mais rien ne t’empêche d'encore le faire)
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merci

oui,pour le câblage ce n'est pas bête, d'en informer le CS pour connaitre déjà leur point de vue, et de voir leur proposition.

pour le réglage, je le fais systématiquement quand j'achète une guitare, d'autant si elle traverse un continent

je partage ton avis sur le côté vintage, les micros gainés et l'absence de blindage,je sais que les puristes apprécient les sepcs d'époque
pour ma part, je préfère une guitare avec le câblage moderne et qui buzz pas.

j'ai déjà bcp de mal à expliquer à mon entourage pourquoi ma guitare neuve à 3000 balles est fracassée, alors si je dois leur dire que le bruit qu'il entende quand je joue pas est fait exprès, j'assume pas:lol:

si tu dois te comparer à quelqu'un , à qui est-ce que tu te comparerais-tu?

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Bonjour Boogie et pemberton,

J’espère que Noël s’est bien passé et que tes 3000 billets investis ne t’ont pas empêché de digérer le dindon traditionnel. Je me permets d'ajouter quelques détails, résultats d’expériences vécues. De mon point de vue, sachant qu'il n'y a pas de réglages universels, les instruments sortant d'usine (qqs la marque !) sont tous réglés suivant un gabarit prédéterminé, à chacun de l'adapter à sa main, c'est la raison pour laquelle un kit de clés Allen (quelques fois, plus pour du très haut de gamme) est livré dans l'étui. Si le vendeur est compétent, il pourra proposer un réglage intermédiaire en fonction de la marque et du tirant monté en usine. Si en plus, il est honnête, il doit préciser que l'instrument va bouger dès le premier changement de cordes.

Par ailleurs, il faut prendre en compte les contraintes auxquelles sont soumis les bois séchés rapidement et/ou artificiellement. A l'échelle industrielle, les bois séchés, vieux de plus de 10 ans, font partie de l'exception et sont souvent réservés à la confection de parties sensibles de guitares acoustiques.

Alors, ne rêvons pas, une guitare solid body neuve issue de l'industrie aura besoin de se stabiliser un moment pour absorber toutes les contraintes thermiques, hygrométriques de sa nouvelle résidence et mécaniques dues aux forces opposées appliquées par les cordes au sillet (heureusement compensée par le truss rod) et chevalets sur des bois encore jeunes et tendres. C'est d'autant plus vrai pour une gratte à manche vissé, parce que l'accouplement mécanique du manche avec le corps devrait être parfait (en d'autres termes, sans les cordes posées, on devrait pouvoir tenir un corps par le manche inséré dans son encoche sans les 4 vis !), ce qui en pratique relève du miracle ! Cela arrive et, avec un manche en érable débité d'une coupe "quartersawn", on pourra obtenir une continuité exceptionnelle de la vibration sonore sur toutes les parties de l'instrument, au bout d’un certain temps de jeux. A l’image d’un HP, une guitare doit être rodée.

Identiquement, un instrument neuf, reliqué, possède un dos de manche dépourvu ou ôté de son vernis, mais souvent huilé à l'aide de lubrifiant à fusil. Cela lui confère un look très légèrement grisâtre, mais délicieusement confortable et, aussi, offre un parfait accès à l'humidité, qu'elle soit d'origine corporelle et/ou climatique (pour englober tous les phénomènes s'y rapportant). Cette humidité, ajoutée à celle résiduelle d'un séchage accéléré des bois, peut conférer à l'instrument une certaine instabilité, se traduisant par des défauts à l'accordage, un réglage à l’harmonique fluctuant, une action qui augmente et/ou, dans le pire des cas, un manche qui se vrillera doucement, mais sûrement ! N’oublions pas que la finition d’un instrument à cordes est constituée d’un bouche-pores ou une peinture d’apprêt, d’une ou plusieurs couleurs et d’un vernis pour « sceller » littéralement les bois de l’extérieur.

D’où l'importance du choix d'un tirant et d'une marque de cordes au moment d'un premier réglage. Contrairement aux idées reçues, toutes les cordes d'un même calibre ne sont pas identiques d'une marque à l'autre et, ainsi, le poids au sillet d'un jeu light standard (10-46) pourra varier dans une fourchette de 30% !

Tout cela pour t'alerter, mon cher boogie, de la nécessité de prendre quelques mesures simples lorsque tu prends possession d'un nouvel instrument. Personnellement, lorsque cela arrive, je change tout de suite les cordes d'origine par un jeu neuf de ma marque préférée, en l’occurrence sur un instrument au diapason Fender (25,5", soit 647,7 mm), des Elixir Nanoweb 009-046, je vérifie le serrage des quatre vis d’attache du manche, que le Truss Rod ne soit pas bloqué ou au taquet, j’accorde mon nouvel instrument sans faire de réglages, mais en mesurant la distance entre les parties inférieures des cordes et le sommet de la douzième frette et je la laisse pendre par la tête sur un pied de type « Hercules » pendant un bon mois. Puis le mois suivant, je commence à la jouer 20 à 30 min par jour et tout en vérifiant mes mesures initiales et la planéité de la touche. A l’issue de cette période « d’acclimatation », je commence les réglages et change des pièces me paraissant de piètre qualité (vis de maintien du manche et du chevalet par des vis en acier) ou entravant lesdits réglages (sur une Telecaster, les pontets acier par des pontets en laiton précompensés par le positionnement de l’alésage de la vis de réglage et non par des arêtes supérieures décalées). J’aime les cordes proches des frettes, si nécessaire, je me fais tailler des sillets en os par un marchand de bijoux que j’ajuste patiemment en fonction du rayon de courbure de la touche.

Tu vas me prendre pour un taré, mais je procède de la sorte depuis 1987/88, date à laquelle j’ai découvert un bouquin traitant du sujet, le Guitar Player Repair Guide, édité par Guitar Player et écrit par Dan Erlewine ancien Guitar tech de Stevie Ray Vaughan avant René Martinez. En procédant ainsi, je n’ai jamais eu de problème. Tu me rétorqueras qu’Hercules et Elixir n’existaient pas, j’avais, pour ce faire, modifié un pied de micros et utilisait des Dean Markley « Blue Steel ». Il va de soi que cette procédure ne s’applique qu’aux instruments à manches vissés, tout est plus simple pour les manches collés (ou beaucoup plus compliqué, car l’intervention d’un luthier est inéluctable pour les cas extrêmes). Il reste les manches conducteurs, beaucoup plus stables, ou les manches sans tige, mais renforcés par du carbone comme ceux de Vigier, pour lesquels les réglages de sortie d’usine sont optimaux. Il reste à accepter leurs dimensions et leurs galbes définissant leurs conforts de jeux (les coups et les douleurs, à chacun les siens) !

Pour finir, je vais me faire huer, le blindage des cavités ne solutionne rien, mais en plus, peut influer sur le son des micros et leurs réponses en fréquence par effet électromagnétique. Une cage de faraday ne protège un équipement des perturbations extérieures que lorsque ce dernier est complètement enfermé dedans, ce qui me semble difficile pour une guitare et, dans le cas d’une Fender, blinder les cavités des micros revient à resserrer leurs flux magnétiques et risque de perturber leurs essences sonores, un peu comme ceux d’une Fender Jaguar, très proche de ceux d’une Strat, mais dont le pseudo blindage, avec ses dents métalliques apparentes, confèrent un son très brillant, voire acide. C’est, par ailleurs, un effet similaire qui était recherché à la conception de l’ensemble chevalet+micro sur une Tele (pour coller aux Lap-Steels, très en vogue à la fin des 40’s), effet anéanti dès 1983 par l’adoption de chevalets en alliage très épais. A contrario, chez Gibson, le PAF fut conçu pour éliminer le buzz à la source en disposant deux bobines au sens de bobinage inversé autour de pièces polaires aux flux opposés, le tout câblé en série et, cerise sur le gâteau, enfermé dans un boîtier métallique qui fait office de cage de Faraday. Lorsque l’on enlève le capot supérieur du humbucker, on constate un changement notable du son, récupérant définition, puissance et aigus, tout en atténuant les basses ! Cette découverte fut mise en évidence par un des grands gratteux de la seconde moitié des 60’s.

Pour étayer mon propos, ma Fender Stratocaster Relic 50’s de juillet 1996 fut achetée sur un coup de coeur, très chère, très belle avec des bois figurés AAAAA, sa finition Blond et ses pièces dorées, avec le logo Custom Shop gravé à l’arrière dans le bois de la tête, un certificat signé John Page et portant le n° R 00850. Ces guitares sont dites « Cunetto » parce que le travail de « Relicage » était effectué par un sous-traitant du nom de Vince Cunetto, Fender a repris cette activité fin 99. Donc, un véritable bijou qui, cependant, sonnait très moyennement, « buzzait » dès que j’approchais le Fender Prosonic qui me servait pour mes essais et était très mal réglé (à l’image de la tienne). Malgré tout, je me suis laissé séduire et j’ai découvert plus tard deux choses qui nuisaient à ces sons dignes d’une mauvaise copie de 70’s. Les pontets et la base du chevalet étaient en alliage tendre d’aluminium-zinc (la dorure tient mieux que sur de l’acier), ce qui avait pour effet d’étouffer les registres médiums aigus. Après un changement pour du matos plus sérieux, la guitare avait repris des couleurs, mais ce n’était pas encore le pied ! J’avais déjà ouvert plusieurs fois le pickguard pour ajouter un « Treble Bleed », virer le condensateur standard de 22 nF pour un 47 nF d’origine russe en papier huilé, mettre des potentiomètres de tonalité « No Load » et les réaffecter selon mes goûts. J’avais bien remarqué la peinture conductrice noire dans toutes les cavités (même celle du vibrato), censées diminuer les bruits parasites, caractéristique bien connue des « Single Coil ». Hé bien, pas du tout ! Non seulement le buzz était toujours présent, mais cette peinture modifiait la réponse tonale des micros. J’ai fait de nombreux essais avec un pickguard équipé de mes micros préférés, en comparant avec une Stratocaster pareillement affublée, il était évident de l’influence néfaste de la fameuse peinture faisant office de blindage. J’ai commencé par la déconnecter de la masse, puis lorsqu’un luthier s’est installé dans ma région, je lui ai fait ôter complètement et corriger quelques imperfections visuelles indigne d’une reissue 50’s de cette classe ! Depuis, elle sonne comme un charme, j’ai quand même changé les micros pour des SD Antiquity, car les Fender Custom 50’s d’origine semblaient être une tentative ratée pour ressembler aux ’55 ou ’56 dont les aimants se seraient vidés partiellement de leurs caractéristiques magnétiques. Elle buzz toujours lorsque trop proche d’éléments générateurs, j’arrive à gérer cela facilement en ayant une bonne terre, en cherchant un emplacement où la fréquence du buzz s’annule naturellement et en utilisant une pédale de volume, voire deux boîtes de direct pour minimiser le surcroît de bruit en zone perturbée.

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Bon, j’avais commencé ce long plaidoyer lorsque j’ai lu ton échange avec pemberton, alors je me pose la question suivante : as-tu fait le bon choix en commandant cet instrument ? Il existe un nombre important de musiciens qui rêvent d’une vieille gratte, Fender leur offre une alternative, fort chère, mais convenable quant au look et aux caractéristiques presque conformes. N’as-tu pas agi trop rapidement sachant qu’un single coil est par nature bruyant ? Je pense que tu as dépassé les 14 jours du droit de rétractation quant à ton achat, aussi, j’aurais tendance à te diriger vers des humbuckers au format simple bobine comme les Kinman (bobines superposées) ou les Joe Barden (bobines juxtaposées) que j’ai adopté pour rester dans l’esprit du son Tele ! Autrement, tu as nombre de fabricants proposant ce type de micros, mais ils s’éloignent résolument du son de la Tele. Autrement, je pourrais éventuellement t’indiquer une bonne méthode pour un câblage moderne, mais elle nécessite des chutes de câble multipaire à conducteurs symétriques de type Mogami 293x et peut être fastidieuse à mettre en œuvre.

Je pourrais en écrire des pages sur le sujet Fender, tellement vaste est la quantité de reproches et de satisfactions. Leo Fender doit se retourner dans sa tombe, lui qui a construit moins de 250000 instruments et amplis entre 1946 et 1965, soit la quantité d’un trimestre, sous l’égide de CBS, au plus fort de la production, toutes références confondues ! Depuis l’acquisition de Fender par FMI, puis FMIC, il reste difficile de dénombrer la production tant la multiplication des références pour un même instrument est nombreuse. J’en reviens à regretter la période CBS durant laquelle, pour la plus longue (72-80), il n’existait qu’une, deux ou quatre références et 6 à 8 finitions standards pour chaque instrument : une maple neck, une rosewood neck, avec ou sans vibrato pour la Stratocaster et la Telecaster Deluxe !

J’espère ne pas avoir été trop ennuyeux et je vous souhaite une excellente fin d’année.

Bien musicalement,

Strato1963

[ Dernière édition du message le 27/12/2017 à 17:06:51 ]