Editorial du 29 janvier 2022 : commentaires
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Los Teignos
Contre toute attente, l’artiste qui a gagné le mieux sa vie en 2021 n’est pas Drake, Taylor Swift, Kanye West ou Billie Eilish, mais… Bruce Springsteen ! Allons bon : c’est quoi cette histoire ? Cette histoire, c’est que le Boss a vendu l’intégralité de son catalogue de musique enregistrée pour la modique somme de 590 millions de dollars à une Major, tout comme l’ont fait récemment Neil Young, Bob Dylan, Blondie, les Red Hot Chili Peppers, Tina Turner, Shakira, The Pretenders, Fleetwood Mac et feu David Bowie… La chose n’est évidemment pas une bonne nouvelle pour la musique, vu qu’elle répond aux logiques de fonds d’investissement qui entendent bien faire fructifier ces valeurs sûres plutôt que de risquer quoi que ce soit sur de nouveaux talents : on va donc en bouffer du coffret, de la compile, du remaster et du remixage Dolby Atmos, jusqu’à s’étouffer avec toutes ces madeleines.
Bon, ce n’est pas bien grave me direz-vous, vu que ça n’empêche pas Neil Young de retirer toute son œuvre de Spotify pour s’insurger contre la diffusion d’un podcast complotiste, ni vous de faire la musique d’aujourd’hui et de demain, la vraie, celle sur laquelle on compte.
Et vu que vous, vous ne pourrez pas compter sur le moindre soutien d’une maison de disques, vous vous débrouillerez à mixer vos titres comme des grand·e·s avec le SplitEQ d’Eventide, un égaliseur révolutionnaire, et le limiteur smart:limit de Sonible, tout aussi malin ! Ou jouerez tout simplement de la gratte avec le Lancaster de Kuassa. C’est quoi ça ? C'est Kuassa, je vous dis !
Comme je vous dis d’ailleurs que je vous laisse une paire de semaines pour honorer l’héritage de Léon Blum.
Sur ce, bon triple week donc, et à la semaine d’après après la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
azertyvince
C'est moche quand même de vendre tous ses droits comme ça...
Learn, learn, learn.
[ Dernière édition du message le 29/01/2022 à 18:08:53 ]
Anonyme
prends un prozac, ca calme
patrick_g75
... The Joe Rogan Experience est loin d'etre un ''podcast complotiste'', le Neil a completement pete les boulons la dessus.
Voilà une remarque, rou, qui pourrait être contre-productive ?
Attirer l'attention sur ce Rogan, en voulant le défendre, pour, au bout du compte, faire découvrir un aspect plutôt puant... non pas de cette "expérience", mais de l'entreprise qui en tire un si joli profit : Spotify ?
Donc, on me dit que "le Neil" est parti en vrille... Vraiment ? Il faut que j'aille voir d'un peu plus près...
Et, dans la foulée, je prends connaissance de cette déclaration d'un porte-parole de l'entreprise, qui regrette le départ de Young, mais "met en avant l'équilibre entre la sécurité des auditeurs et la liberté de création."
...
Je ne sais pas si ce porte-parole se rend bien compte de ce que parler ainsi veut dire ? Je vous la recopie en gras, au cas où :
"...l'équilibre entre la sécurité des auditeurs et la liberté de création."
Passons sur le fait que, ce que défend réellement l'entreprise, ce n'est pas la "liberté" de création des artistes sous contrat, mais ses profits.
(Rogan, c'est un contrat à 100 millions de dollars, pour donner une idée).
Et, par ailleurs, il serait plus juste de mettre en avant, éventuellement, la liberté de penser.
Donc, admettons que le credo de Spotify, ici, ce soit :
"l'équilibre entre la sécurité des auditeurs et la liberté de penser."
Remarquez bien que le porte-parole de l'entreprise ne met pas en doute que les harangues de Rogan, si on les suit, sont néfastes pour la sécurité de ses auditeurs !
En clair, si je résume, ça dit :
"Rogan, c'est mauvais pour la santé, mais quand même, il a le droit, il est "libre", de penser n'importe comment, et de dire n'importe quoi - quelques soient les conséquences pour ceux (et celles) qui l'écoutent."
...
Oui, c'est très 'actuel', ça : la liberté d'action, débarrassée de toute considération pour les conséquences de ses actions.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Anonyme
Prenons (prenez) un peu de recul :
Les générations actuelles (même avec une culture générale musicale de choix) écouteront quelque peu ces vieux machins mais n'en achèteront pas.
Pour les générations actuelles, un bowie, un doors ou un kiss c'est plutôt un t-shirt qu'une chanson.
Quand je consulte mon stock de 78 tours, quels artistes de cette époque sont encore écoutés ?
Ils se comptent sur les doigts d'une moufle alors que leurs célébrités étaient par un temps "au de là du soleil".
chapolin
Los Teignos
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
Anonyme
Cher Los Teignos, ça fait un certain temps qu'on a pas eu de test de synthé et j'en profite pour demander que soit mis en ligne celui de l'Andromeda, serait-ce possible de pouvoir le lire bientôt ?
Wolfen
C’est quoi ça ? C'est Kuassa, je vous dis !
Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape | Soundcloud
rossignol85
"....
Concernant les reventes de droits, c'est tout simplement le symptôme d'un modèle qui est devenu une rente plutôt qu'une industrie créative......"
La rente voila le problème. Il faut commencer par supprimer la rente pour les ayants droits qui sont morts, ce serait déjà un bon début pour aider les vivants. Tant pis pour les héritiers. Ensuite, y a la famille, les réseaux, les monopoles et l'entre soi......
Bref, autant créer pour le plaisir. C'est déjà pas mal.
Quaisoir
Moi le truc qui m'agace aussi dans cette situation, c'est :
- Les revenus des droits d'auteur radio ou autre reviennent (via la sacem) aux artistes (et à leurs éditeurs, à 50/50, s'ils en ont un), donc les maison de disque ne gagnent rien là-dessus (sauf si elles signent aussi l'artiste en édition, ce qu'elles font parfois).
- Les maisons de disques proposent les mêmes deals sur le numérique que sur le physique (en moyenne, 10% des ventes pour l'artiste). Alors sur les disques, cette balance se justifiait par le coût des pressages, de la distribution, mais sur du numérique, si on reste dans une logique commerciale (répartition de gains selon les investissements), c'est fort déséquilibré.
- Effectivement, dans le numérique, il y a beaucoup moins besoin d'investissement que sur du physique : en gros pour la maison de disque, il ne reste que les frais de promo. Ca représente de l'argent, certes mais c'est beauuuuucoup moins que les frais de pressage et autres, la balance devrait être plus égalitaire. Après un musicien (a part le tempo), c'est bien connu, ça ne sait pas trop compter.
[ Dernière édition du message le 30/01/2022 à 09:04:59 ]
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