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Kuassa Amplifikation Lancaster
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Test de Kuassa Amplifikation Lancaster

Simulateur d'ampli/baffle logiciel pour guitare/basse de la marque Kuassa appartenant à la série Amplifikation

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Test écrit
29 réactions
Lancaster nous a scié
7/10
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Kuassa nous a gratifié d'une nouvelle simulation de l'iconique Vox AC30 au format plug-in, est-elle suffisamment armée pour satisfaire les oreilles et les sensations des guitaristes et compositeurs exigeants ?

Test de Kuassa Amplifikation Lancaster : Lancaster nous a scié

L’en­tre­prise Kuassa est plutôt mécon­nue dans nos contrées, la faute à une petite taille et puis­sance marke­ting mais certai­ne­ment pas à la qualité de ses produc­tions, orien­tées très forte­ment 6 cordes et 4 cordes. Fondée en Indo­né­sie en 2010 par Arie Ardian­syah (qui propo­sait déjà depuis 2008 des free­wares de limi­teurs et de simu­la­teurs d’am­pli­fi­ca­teurs sous le nom « Aradaz ») et Graha­dea Kusuf, ils n’ont cessé depuis de sortir régu­liè­re­ment de nouveaux plug-ins, en commençant par leur Ampli­fi­ka­tion One, diffé­rentes itéra­tions de leur limi­teur Kratos Maxi­mi­zer, des modé­li­sa­tions de pédales et effets avec la gamme Efek­tor, une émula­tion des Pultec MEQ-5 et EQP-1A inti­tu­lée EVE-MP5 etc. Et surtout, ils ont proposé régu­liè­re­ment divers simu­la­teurs d’am­pli­fi­ca­teurs au cours du temps, dont j’avais appré­cié lors de mes premiers tests la réac­ti­vité et la dyna­mique de jeu : orienté gros sons (Creme en 2010), sono­ri­tés vintage (Vermillon en 2012), basse (Cerbe­rus en 2015), amplis Marshall (Cali­burn en 2018), sons clairs Fender (Matchlock en 2019), Orange (Clarent en 2020). On note une passion pour les guns et les épées légen­daires (Cali­burn pour Exca­li­bur, Clarent qui est l’épée volée par Modred dans la mytho­lo­gie Arthu­rienne, le Matchlock étant la platine à mèche utili­sée dans les armes à feu à partir des années 1400), et aussi la sortie du Ampli­fi­ka­tion 360 en 2020 qui permet de regrou­per dans le même plug-in l’en­semble du contenu de tous les simu­la­teurs d’am­plis ache­tés sous forme de modules sépa­rés (on va en parler égale­ment d’ailleurs). Mais dans le test d’aujour­d’hui, on va s’in­té­res­ser de plus près surtout à la dernière four­née, le Ampli­fi­ka­tion Lancas­ter, comme les cara­bines et les flingues, et qui ne sonne « british » proba­ble­ment pas par hasard, puisqu’il simule des variantes du fameux Vox AC30, l’am­pli­fi­ca­teur combo légen­daire asso­cié aux groupes et musi­ciens des « British Inva­sions », des Beatles à U2 en passant par Status Quo, Queen, Radio­head, Ritchie Black­more, Mark Knop­fler, Rory Galla­gher, Oasis, Muse etc.

Le Vox AC30 est un ampli­fi­ca­teur combo à tubes entouré d’une certaine dose de mystère et de confu­sion (oui oui il est bien de classe AB). Il n’existe pas un seul « Vox AC30 » mais des dizaines de modèles sortis au fil des années et des acqui­si­tions de la marque, qui partagent certes des carac­té­ris­tiques et un esprit commun, mais pas du tout les mêmes compo­sants ou les mêmes contrôles en façade, certains étant tout à tran­sis­tors, d’autres n’ayant pas de canal « Brillance » ou de trémolo. L’ori­gi­nal, que l’on appe­lait spéci­fique­ment le Vox AC30/1, a été conçu par Dick Denney de JMI (Jennings Musi­cal Indus­tries) en 1959/1960, évolu­tion du Vox AC15/1 conçu un an plus tôt (utilisé par les Shadows sur Apache par exemple et un certain Vic Flick pour enre­gis­trer le thème musi­cal d’un petit film sur un agent secret britan­nique avec un nom de code à trois chiffres), à la demande de Hank Marvin (guita­riste pour Cliff Richards) qui voulait pouvoir faire deux fois plus de bruit sur scène. Dès les années 60, de multiples modèles voient le jour, dont on retien­dra surtout le combo à deux haut parleurs (Good­mans Audiom 60 puis Celes­tion G12 Alnico Blue) Vox AC30/4 avec deux canaux (Normal et Vibrato/Tremolo), et les variantes du Vox AC30/6 notam­ment les versions Twin et Super Twin avec le canal Brillance supplé­men­taire utili­sant le circuit dit « Top Boost », parfois une réverb à ressort. La marque fut ensuite rache­tée par Dallas Arbi­ter, qui conti­nua à appliquer des chan­ge­ments à la gamme notam­ment pour des raisons de fiabi­lité et surtout de coût, avec des versions assez proches des Vox AC30/6, avec ou sans réverb, avec ou sans le circuit Vibrato/Tremolo, et surtout avec des versions tran­sis­to­ri­sées, que ce soit au niveau de l’ali­men­ta­tion ou du reste (sacri­lège !). Puis les droits furent acquis par Rose Morris (années 80), Korg et Marshall (années 90), avec de nouveaux modèles plus ou moins dans l’es­prit des origi­naux, une produc­tion en interne ou en Chine, un modèle limité dans les années 90, les modèles Custom Series et Custom Clas­sic dans les années 2000 etc.

Ce qu’on retien­dra des diffé­rentes variantes de cet ampli­fi­ca­teur combo 2×12, c’est d’abord son circuit option­nel vibrato / tremolo avec vitesse variable à lampes, le fameux « Vibra­vox » qui lui aussi passa par plusieurs étapes, dont le vibrato s’ob­tient par alter­nance entre des versions dépha­sées du signal. Ensuite, dans ses contrôles en façade, on retrouve soit 2 ou 3 canaux (Normal et Vibrato/Tremolo + Brillance si le circuit Top Boost est présent), avec un volume pour chaque et deux entrées Low et High, que de petits malins se sont amusés parfois à connec­ter ensemble (« jumping ») pour avoir en même temps le son de plusieurs canaux. Il y a aussi le correc­teur de tona­lité à deux contrôles (Bass et Treble) et surtout le Tone Cut qui coupe une partie des hautes fréquences dans la section puis­sance du Vox AC30. Car l’am­pli­fi­ca­teur a des sono­ri­tés entre le clean et le crunch plutôt agres­sives en compa­rai­son d’un ampli­fi­ca­teur typé Fender, ce qui choque souvent les guita­ristes qui le découvrent pour la première fois, mais qui parti­cipe à sa signa­ture sonore et lui ont permis de se faire entendre et de se marier avec succès à d’autres instru­ments dans le contexte du groupe. C’est enfin un ampli­fi­ca­teur dont les sons légen­daires asso­ciés se sont obte­nus prin­ci­pa­le­ment avec l’usage de pédales, notam­ment les Treble Boos­ters de l’époque comme la Dallas Range­mas­ter, le Vox AC30 étant connu pour aller très bien avec des pédales de distor­sion.

Tour d’ho­ri­zon

Ampli­fi­ka­tion Lancas­ter est dispo­nible actuel­le­ment au tarif de 49$, aux formats Stan­da­lone, VST2, VST3, AudioU­nit et AAX, pour Windows et mac OS. Il n’existe pas encore à ce jour de version M1 native. Petite origi­na­lité toute­fois, il est égale­ment télé­char­geable sous forme de Rack Exten­sion pour les utili­sa­teurs de Propel­le­rhead Reason, par achat séparé toute­fois avec des offres spéciales pour avoir tous les formats ensemble. Le schéma de protec­tion consiste à char­ger un fichier pour enre­gis­trer une licence, ce qui se fait assez rapi­de­ment et faci­le­ment. On parlera exclu­si­ve­ment ici des formats clas­siques, dont les fonc­tion­na­li­tés sont iden­tiques au format Rack Exten­sion.

Le plug-in propose à l’uti­li­sa­tion les aspects simu­la­tion d’am­pli­fi­ca­teur et enceinte évidem­ment, ainsi que la possi­bi­lité de choi­sir le canal d’en­trée ou de fonc­tion­ner en stéréo d’un clic (encore coucou IK Multi­me­dia), deux réglages de volumes d’en­trée et de sortie, un noise-gate para­mé­trique un peu brutal mais qui fait le travail, un réglage d’over­sam­pling de x1 à x8, un sélec­teur A/B de réglages, un lecteur de réponses impul­sion­nelles un peu mini­ma­liste qui peut être utilisé à la place du simu­la­teur d’en­ceintes (mais pas pour autre chose comme des réverbs malheu­reu­se­ment sans réglage de mix), un limi­teur option­nel, et un filtre passe-bas et passe-haut pour affi­ner le rendu fréquen­tiel du simu­la­teur.

Lancaster-MainL’in­ter­face est plutôt jolie et très pratique d’uti­li­sa­tion même si malheu­reu­se­ment elle n’est pas redi­men­sion­nable. Sur la partie ampli­fi­ca­teur, une poignée de contrôles permettent de choi­sir parmi 3 modèles diffé­rents de Vox AC30, de régler les volumes du canal Normal et Brillance / Top Boost, de régler la réponse en fréquence avec les tradi­tion­nels réglages Low/High en préam­pli et Tone Cut en ampli­fi­ca­teur de puis­sance. On trouve aussi un Master Volume, et deux réglages annexes qu’on trouve dans d’autres simu­la­tions de Kuassa, qui permettent de faire varier la pola­ri­sa­tion des tubes de puis­sance, et la quan­tité de « sag », le fameux effet de compres­sion généré dans la partie puis­sance par les alimen­ta­tions à tubes sur les signaux impor­tants et les tran­si­toires.

  • Lancaster-Main-RE
  • Lancaster-Rear-RE

On remarque égale­ment la présence d’une modé­li­sa­tion de pédale Treble Boos­ter avec deux réglages de niveau et de fréquence, qui permet d’ap­por­ter un des complé­ments idéaux à notre simu­la­tion de Vox AC30, et évidem­ment une section enceinte qui permet de mixer la sortie de deux micros. Pour chacun, on a le choix entre 5 enceintes, 2 avec un seul haut parleur de 8 et de 12 pouces, et les 3 autres avec les tradi­tion­nels 12 pouces. Le micro peut être choisi parmi 7 types, du plus tradi­tion­nel (Shure SM57, Senn­hei­ser MD421 et MD441, Royer 121, AKG C414) au plus atypique (Neumann TLM 103, Shure KSM 353 ancien­ne­ment appelé C&T Naked Eye). On peut dépla­cer chaque micro dans un espace 2d, utili­ser deux switches pour inver­ser la phase ou modi­fier l’angle du micro (zéro ou 45 degrés), et jouer avec les volumes et les pano­ra­miques.

Ampli­fi­ka­tion 360

Parlons à présent d’un autre plug-in proposé actuel­le­ment par Kuassa, qui s’ap­pelle Ampli­fi­ka­tion 360. Celui-ci est gratuit, dispo­nible aux mêmes formats que Ampli­fi­ka­tion Lancas­ter, et permet d’uti­li­ser tous les éléments des autres plug-ins Kuassa ache­tés (simu­la­teurs d’am­pli­fi­ca­teurs et gamme Efek­tor) au sein d’une même inter­face unique, par exemple pour mélan­ger le Treble Boos­ter de Lancas­ter, le canal A de Clarent, et la simu­la­tion d’en­ceintes de Vermi­lion, avec une des réverbs Efek­tor. L’idée est perti­nente, d’au­tant plus que le plug-in propose d’es­sayer les démos du maté­riel présent dans tous les plug-ins que vous ne possé­dez pas non plus (effets, amplis et modèles d’en­ceintes), de manière assez peu intru­sive et pratique d’uti­li­sa­tion (re coucou IK Multi­me­dia), avec simple­ment des bruits de souffle régu­liers en sortie de plug-in si vous utili­sez actuel­le­ment au moins un module en version démo. Les modules clas­sés par caté­go­ries, acces­sibles via un menu avec le clic droit, ou dans des listes avec du glis­ser dépo­ser que l’on peut dépla­cer à diffé­rents endroits de l’in­ter­face, avec des descrip­tions textuelles bien­ve­nues dans le cas où la liste est sur un des côté gauche ou droite.

360-Main-TopDe plus, Ampli­fi­ka­tion 360 ajoute un certain nombre de fonc­tion­na­li­tés sur la table, comme le fait de pouvoir utili­ser chaque élément de Lancas­ter et des autres simu­la­teurs sépa­ré­ment (ce qui n’est pas possible avec le plug-in dédié), un accor­deur, une inter­face redi­men­sion­nable, des possi­bi­li­tés de routage série, paral­lèle et cros­so­ver avec une sépa­ra­tion en bandes de fréquences, la possi­bi­lité de sauve­gar­der des présets du tout ou seule­ment ce que l’on met dans un « contai­ner » pour le réuti­li­ser ailleurs… La section du bas dans Ampli­fi­ka­tion 360 permet de contrô­ler l’ac­ti­va­tion ou la désac­ti­va­tion de certains modules à l’aide d’un contrô­leur hard­ware, à la manière des réglages de « pedal boards » sophis­tiqués, et d’as­si­gner des pédales d’ex­pres­sion hard­ware à des modules (par exemple volume ou wah).

360-Main-LeftOn appré­ciera aussi la présence de modules gratuits inclus, comme l’am­pli­fi­ca­teur 3 canaux issu du free­ware Ampli­fi­ka­tion Lite avec son enceinte 4X12 à base de haut parleurs de V30 de très bonne facture, le noise gate, les égali­seurs multi-bandes, le filtre passe-bas et passe haut à pentes réglables, un lecteur / enre­gis­treur de fichiers audio, un module de convo­lu­tion avec 4 réponses impul­sion­nelles qui peuvent être mixées et des réglages dry/wet etc. Cela fait donc de Ampli­fi­ka­tion 360 aussi une propo­si­tion de simu­la­teur d’am­pli­fi­ca­teur free­ware plutôt inté­res­sante !

La voix de la British Inva­sion

Mais ne chan­geons pas notre fusil d’épaule trop vite, et reve­nons au contenu de ce Ampli­fi­ka­tion Lancas­ter. A l’usage, plusieurs points soulèvent des ques­tion­ne­ments. Pour commen­cer, la propo­si­tion de Kuassa a fait l’im­passe sur la réverb à ressorts que l’on retrouve parfois sur certains modèles de Vox AC30s, mais surtout sur le circuit Vibra­vox et sur le canal Tremolo Vibrato ! C’est d’au­tant plus dommage que le plug-in Ampli­fi­ka­tion Vermi­lion qui s’aven­tu­rait sur des terrains rela­ti­ve­ment proches propose réverb et trémolo, et que le Vibra­vox est asso­cié à certains sons arché­ty­piques du Vox AC30, avec le vibrato spéci­fique­ment qui est quelque chose d’unique et qui ne peut être repro­duit par aucun des modules Efek­tor propo­sés actuel­le­ment par Kuas­sa…

Ensuite, sur les modèles simu­lés par Kuassa via le switch 3 canaux, on ne trouve pas de modèle des années 60, mais seule­ment une version modi­fiée d’un modèle de l’époque de Dallas dans les années 70, ainsi que l’édi­tion anni­ver­saire limi­tée de Rose Morris de 1990, et proba­ble­ment un des Custom Clas­sic de la fin des années 2000. On peut dire au revoir donc à une version avec EF86 par exemple aussi. Les trois modèles sonnent d’ailleurs assez diffé­rem­ment, notam­ment avec de l’over­drive, et la présence du contrôle de master volume, présent seule­ment sur les derniers modèles physiques du Vox AC30, suggère que les équipes de Kuassa ont modé­lisé un seul Vox AC30 auquel des « mods » sont appliqués en fonc­tion du réglage du switch, plutôt que modé­lisé fidè­le­ment chaque version.

Autre remarque, il n’y a pas non plus le choix entre des entrées low et high comme sur l’ori­gi­nal, et les canaux sont toujours bran­chés en confi­gu­ra­tion « jumping », c’est-à-dire que si on veut utili­ser seule­ment le canal normal il faut mettre le volume du Top Boost à zéro et inver­se­ment. En ayant un peu de volume sur chaque, on se retrouve avec le son de chaque canal en paral­lèle.

Toute­fois, le plug-in réagit bien sous les doigts, il sonne très bien avec les Efek­tor ou d’autres plug-ins gratuits en renfort pour la réverb et le trémolo, et l’ajout de la modé­li­sa­tion de Treble Boos­ter est le bien­venu pour couvrir un certain nombre de terrains typiques du Vox AC30. Il a une consom­ma­tion CPU assez légère par rapport à d’autres simu­la­teurs d’am­pli­fi­ca­teurs, même avec beau­coup d’over­sam­pling, mais il semble­rait que le report de la latence ajou­tée par les trai­te­ments n’est pas effec­tué ou s’ac­tive par inter­mit­tence. La section enceinte fait son taf et donne suffi­sam­ment de moyens de trou­ver rapi­de­ment un son inté­res­sant, même si j’au­rais aimé plus d’en­ceintes typées AC30, des choses qui sonnent un peu plus moderne, et un peu plus de « room » avec le micro qui s’éloigne des HPs (proba­ble­ment lié à une petite taille des IRs en interne). Mais on peut obte­nir ces résul­tats avec des IRs externes évidem­ment (qu’on peut char­ger faci­le­ment dans Lancas­ter ou dans 360).

En tout cas, pour moi le Vox AC30 est un ampli­fi­ca­teur inté­res­sant pour plusieurs types de sons que j’ai tenté d’ap­pro­cher au maxi­mum dans les démos suivantes. D’abord, pour ses sons clairs, plus agres­sifs que sur du typé Fender, mais on peut obte­nir des choses inté­res­santes quand même avec le canal normal, notam­ment avec le canal C du plug-in qui permet d’avoir un peu plus de « headroom ».

Wonder Lancas­ter
00:0001:50

Ensuite, j’ai cher­ché à jouer avec le canal Top Boost / Brillance, et le canal A, pour faire ressor­tir un son distordu typique de l’am­pli, qui rend plutôt pas mal avec du tremolo (dans un autre plug-in du coup), et sur lequel on peut jouer en faisant varier le potard de volume de la guitare.

Donuts Lancas­ter
00:0001:30

Enfin, d’autres sons typiques du Vox AC30 peuvent être obte­nus avec des pédales en plus, la Treble Boos­ter du Lancas­ter dans un premier temps, et aussi avec la Big Muff du Efek­tor FZ3603 sur la dernière démo, qui permettent d’al­ler sur le terri­toire du hard rock voire du « will it chug ? ». Le rendu dépend beau­coup de la guitare utili­sée, et demande un peu d’éga­li­sa­tion supplé­men­taire.

Kevin April
00:0000:53
  • Kevin April00:53
  • Astra Lancas­ter00:41

Au passage, ce n’est pas vrai­ment une critique du plug-in qui simule un Vox AC30 typique, mais la section tona­lité propo­sée m’a semblé pendant les enre­gis­tre­ments vrai­ment très insuf­fi­sante pour sculp­ter propre­ment un son. J’ai donc fait beau­coup usage au sein de Ampli­fi­ka­tion 360 de la pédale d’EQ 7 bandes pour arri­ver aux résul­tats atten­dus…

Dernière chose, je trouve que les réglages de « bias » et de « sag » apportent un petit quelque chose en plus d’in­té­res­sant, à condi­tion de ne pas utili­ser de réglages trop extrêmes. Le premier permet de faire varier la sono­rité de la distor­sion de l’am­pli­fi­ca­teur de puis­sance, pour aller au choix vers quelque chose de plus doux ou de beau­coup plus saturé (et de pas forcé­ment très joli à ce stade d’ailleurs). Le deuxième donne comme son nom l’in­dique un peu de compres­sion supplé­men­taire.

Réalisme

Avant de conclure ce test, je voudrais glis­ser un mot sur le réalisme de la simu­la­tion. Bien qu’il soit diffi­cile de compa­rer le rendu de ce plug-in avec ce qui sorti­rait d’un modèle de Vox AC30 parti­cu­lier, étant donné qu’on ne connait pas le modèle de réfé­rence exact et qu’il existe beau­coup trop de Vox AC30 diffé­rents sur le marchés, on peut toute­fois cher­cher à appré­cier à quel point le plug-in a su captu­rer les carac­té­ris­tiques de l’am­pli­fi­ca­teur qui peuvent être recher­chées par les utili­sa­teurs, et compa­rer le rendu de ce plug-in à d’autres qui cherchent à simu­ler « des Vox AC30 » égale­ment. Il se trouve que j’avais fait un enre­gis­tre­ment il y a très long­temps sur un Vox AC30 CC des années 2000 avec diffé­rentes combi­nai­sons de réglages, avec toujours le même enre­gis­tre­ment réampé de guitare, et en enre­gis­trant la sortie de puis­sance via un Torpedo Live et sa charge réac­tive. J’ai donc cher­ché avec le plug-in, le signal origi­nal dry, et les réglages que j’avais enre­gis­trés d’ob­te­nir un son le plus simi­laire possible, avec une simu­la­tion d’en­ceintes sépa­rée et iden­tique partout évidem­ment.

Comme la qualité de l’en­re­gis­tre­ment origi­nal n’était pas extra­or­di­naire, je mettrai les échan­tillons sonores dans les commen­taires du test. Ce que je peux en dire toute­fois c’est que j’ar­rive à des résul­tats assez proches de l’ori­gi­nal en utili­sant le Lancas­ter, avec les mêmes réglages, même si il y a un truc au niveau du carac­tère de l’over­drive que je trouve un peu diffé­rent. J’ai eu des résul­tats moins bons avec la simu­la­tion de Vox de Nembrini je trouve, voire catas­tro­phiques avec le modèle Copper de IK Multi­me­dia Ampli­tube 4. Bizar­re­ment, le résul­tat le plus proche que j’ai obtenu était dans la version 5 de Ampli­tube. Je vous lais­se­rai voir ce que vous pensez des autres par vous mêmes…

Conclu­sion

Pour termi­ner ce test, je dirais que j’ai été plutôt emballé par ce nouveau produit de Kuassa, je connais­sais déjà la marque et j’y ai retrouvé ce que j’y aimais bien à l’époque où j’avais testé leurs premières simu­la­tions (la dyna­mique de jeu, les inter­faces claires et effi­caces). Ensuite parce que ça sonne bien, et que certains présets donnent auto­ma­tique­ment « le son » que j’ai en tête dans ce registre, qui change égale­ment ici des énièmes modé­li­sa­tions d’am­pli­fi­ca­teurs dédiées au métal. J’aime beau­coup la simpli­cité du plug-in, et de pouvoir aller plus loin dans la person­na­li­sa­tion avec le hub Ampli­fi­ka­tion 360, qui permet beau­coup d’ex­pé­ri­men­ta­tions supplé­men­taires avec des pédales de distor­sion / over­drive / fuzz, ou avec l’éga­li­sa­tion.

J’ai été déçu toute­fois de l’ab­sence du Vibra­vox, et du carac­tère un peu cari­ca­tu­ral des varia­tions des 3 modèles d’am­pli­fi­ca­teurs. Mais pas suffi­sam­ment pour ne pas avoir envie de conti­nuer à jouer avec ce Lancas­ter pendant encore un moment, et avec l’ap­port plus que perti­nent de la Treble Boos­ter le plug-in n’était pas loin de couvrir tous les registres du Vox AC30 d’une bien bonne manière.

7/10
Points forts
  • Trois types de Vox AC 30 différents
  • La modélisation de la Treble Booster
  • Simplicité d'utilisation
  • Plutôt réaliste par rapport aux références réelles et aux concurrents
  • Le prix qui est doux
  • Les fonctionnalités supplémentaires offertes au sein de Amplifikation 360 et l'intégration qui ne prend pas tout l'espace ou pousse à l'achat
  • Le traitement en stéréo d'un seul clic
  • Possibilité de jouer avec le bias et la quantité de sag
  • Se mélange bien avec des simulations de pédales
Points faibles
  • Les différentes versions proposées des Vox AC30 sont des "mods" plutôt que des reproductions fidèles
  • Pas de "mod" des AC30s des années 60, notamment celui avec la EF86 en préamp
  • Pas de modélisation de la partie réverb et vibrato / trémolo des Vox AC30
  • Pas de low inputs
  • Pas d'accordeur dans le plug-in Lancaster
  • Gestion de la latence bugguée
  • Interface non redimensionnable
  • Impossibilité de rentrer des valeurs à la main pour les paramètres
Auteur de l'article Wolfen

Développeur freelance pour de nombreuses sociétés dans le domaine de l'industrie musicale, créateur de la marque Musical Entropy, et musicien qui achète plus de matos qu'il n'en joue


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