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Editorial du 29 janvier 2022 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 29 janvier 2022 : commentaires

SpringsteenContre toute attente, l’artiste qui a gagné le mieux sa vie en 2021 n’est pas Drake, Taylor Swift, Kanye West ou Billie Eilish, mais… Bruce Springsteen ! Allons bon : c’est quoi cette histoire ? Cette histoire, c’est que le Boss a vendu l’intégralité de son catalogue de musique enregistrée pour la modique somme de 590 millions de dollars à une Major, tout comme l’ont fait récemment Neil Young, Bob Dylan, Blondie, les Red Hot Chili Peppers, Tina Turner, Shakira, The Pretenders, Fleetwood Mac et feu David Bowie… La chose n’est évidemment pas une bonne nouvelle pour la musique, vu qu’elle répond aux logiques de fonds d’investissement qui entendent bien faire fructifier ces valeurs sûres plutôt que de risquer quoi que ce soit sur de nouveaux talents : on va donc en bouffer du coffret, de la compile, du remaster et du remixage Dolby Atmos, jusqu’à s’étouffer avec toutes ces madeleines.

Bon, ce n’est pas bien grave me direz-vous, vu que ça n’empêche pas Neil Young de retirer toute son œuvre de Spotify pour s’insurger contre la diffusion d’un podcast complotiste, ni vous de faire la musique d’aujourd’hui et de demain, la vraie, celle sur laquelle on compte.

Et vu que vous, vous ne pourrez pas compter sur le moindre soutien d’une maison de disques, vous vous débrouillerez à mixer vos titres comme des grand·e·s avec le SplitEQ d’Eventide, un égaliseur révolutionnaire, et le limiteur smart:limit de Sonible, tout aussi malin ! Ou jouerez tout simplement de la gratte avec le Lancaster de Kuassa. C’est quoi ça ? C'est Kuassa, je vous dis !

Comme je vous dis d’ailleurs que je vous laisse une paire de semaines pour honorer l’héritage de Léon Blum.

Sur ce, bon triple week donc, et à la semaine d’après après la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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On a deux boîtes à rythmes qui arrivent en test pour très bientôt...

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Citation :
Cher Los Teignos, ça fait un certain temps qu'on a pas eu de test de synthé et j'en profite pour demander que soit mis en ligne celui de l'Andromeda, serait-ce possible de pouvoir le lire bientôt ?
Oui, puisqu'on en est aux doléances, y a jamais non plus de trucs de vieux, comme les claviers arrangeurs, genre nouveaux Casio.:mdr:
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Citation :
C’est quoi ça ? C'est Kuassa, je vous dis !

:mdr: :mdr: :mdr: :mdr: :mdr:

Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape | Soundcloud

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Citation de Calagan :
"....
Concernant les reventes de droits, c'est tout simplement le symptôme d'un modèle qui est devenu une rente plutôt qu'une industrie créative......"

La rente voila le problème. Il faut commencer par supprimer la rente pour les ayants droits qui sont morts, ce serait déjà un bon début pour aider les vivants. Tant pis pour les héritiers. Ensuite, y a la famille, les réseaux, les monopoles et l'entre soi......
Bref, autant créer pour le plaisir. C'est déjà pas mal.

Frédo

https://rossignol-studio.fr/

https://www.facebook.com/fredo.begnon/

 

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Alors ce n'est pas l'overdose de compiles qui menace, le "paradigme" a changé : avant, la maison de disque ne gagnait de l'argent que sur les sorties d'album. Du coup, l'album ne rapportait des sous que sur une durée très courte, et il fallait ré-investir pour re-gagner (faire des re-pressages). Avec le streaming, c'est très différent, on gagne de l'argent virtuellement pour toujours, sans jamais réinvestir quoi que ce soit, et l'investissement de base c'est peanuts (a part le prix du catalogue de l'artiste, dans le cas de springsteeen). Alors oui on gagne moins, certes, mais on gagne tant que quelqu'un écoute notre musique. Pour des petits artistes, ça n'a aucun sens, mais pour des mecs comme springsteen, qui est rentré dans l'inconscient collectif, vous achetez 590 millions de dollars d'une rente pratiquement infinie, un capital-sans risque. Donc les grosses maisons de disques ont changé d'époque, se sont adaptées au nouveau marché, et sont en train de devenir complètement ce qu'elles étaient déjà un peu auparavant, c'est à dire des fonds de pension. Il y a même des stars de ce genre d'investissements qui font des présentations 3 étoiles a des auditoires médusés chez goldman-sachs et consorts (oui c'est flippant).
Moi le truc qui m'agace aussi dans cette situation, c'est :
- Les revenus des droits d'auteur radio ou autre reviennent (via la sacem) aux artistes (et à leurs éditeurs, à 50/50, s'ils en ont un), donc les maison de disque ne gagnent rien là-dessus (sauf si elles signent aussi l'artiste en édition, ce qu'elles font parfois).
- Les maisons de disques proposent les mêmes deals sur le numérique que sur le physique (en moyenne, 10% des ventes pour l'artiste). Alors sur les disques, cette balance se justifiait par le coût des pressages, de la distribution, mais sur du numérique, si on reste dans une logique commerciale (répartition de gains selon les investissements), c'est fort déséquilibré.
- Effectivement, dans le numérique, il y a beaucoup moins besoin d'investissement que sur du physique : en gros pour la maison de disque, il ne reste que les frais de promo. Ca représente de l'argent, certes mais c'est beauuuuucoup moins que les frais de pressage et autres, la balance devrait être plus égalitaire. Après un musicien (a part le tempo), c'est bien connu, ça ne sait pas trop compter. :clin:

[ Dernière édition du message le 30/01/2022 à 09:04:59 ]

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non seulement ça mais le "fond d'investissement" qui acheté cet homophobe de pourriture de Neil Young par exemple c'est Hipgnosis qui n'est autre que blackstone group qui est connu pour pourrir la vie de pauvres locataires en flinguant le marcher de l'immobilier et détruire la planète.
c'est bien le rock des 70's change the world tout ça ! :bravo:

 

 

[ Dernière édition du message le 30/01/2022 à 09:37:01 ]

32
Je ne suis pas entièrement d'accord avec tous le propos tenus dans l'éditorial, notamment tenu sur la découverte de talents par les maisons de disques ou autres médias. Dire au lecteur qui lit l'éditorial qu'il n'aura aucune chance d'être découvert, me semble aventureux, probable certes, mais certainement pas absolu. De tout temps la réussite médiatique, à été, et est réservée, à qui, pris sur le nombre de prétendants, sont, restes quelques élus. Ce nombre est donc limité, est il en chute? je ne crois vraiment pas, régulièrement on entend, voit de nouveaux artistes, promus par les médias, et certainement en proportion bien plus que dans des temps plus anciens. D'une certaine façon ce constat me semble important d'être formulé. Même si cette élection risque de s'avérer pour la plupart que la carotte qui fait avancer.

[ Dernière édition du message le 30/01/2022 à 10:03:27 ]

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Il y a bien longtemps que les majors ne sont plus des "dénicheurs de talents" ! La preuve, la fonction de DA, d' antant si chère à la profession n'existe même plus chez les majors ! Donc que les stars qui sont citées dans cet édito vendent leur catalogue à des majors compagnies ne va rien changer en terme de diversité ou pluralité au bizness actuel de la musique je pense.
Le vrai problême c'est le modèle économique des plaformes de stream qui est complêtement foireux pour les ayants droit. Les mecs après les carrières allucinantes qu'ils ont fait et les classiques ou chefs d'oeuvre qu'ils ont laissé à la postérité ne gagnent plus que dalle avec les plateformes....rajoutes à ça que depuis 2 ans ils ne peuvent même plus se produire sur scène, du coup le manque à gagner est collossal. "La question elle est vite répondue" !!! Vaut mieux prendre un gros paquet de tunes maintenant et le faire travailler pour assurer de la caillase pour enfants et petits enfants !
Ce qui est beaucoup plus problématique à mon sens, c'est de vouloir retirer ses titres de Spotify à cause d'un soit disant "complotiste fou dangeureux", (certes Joe Rogan est un vrai connard OK !) donc pour un problême éthique, et dans un même temps revendre ses droits à un fond de pensions, Blackstone pour ne pas les citer, qui à lui seul catalyse toutes les ordures que la terres ai vu naitre ! lol
Blackstone a ruiné des milliers de pauvres gens, en spolie d'autant plus chaque jour qui passe, mais ça visiblement ça n'empêche pas ce bon Neil de dormir sur ses deux oreilles ! Le manque de constance dans ses agissements me laisse sans voix !
Bref, un coup de comm sans doute plus qu'un véritable engagement politique......alors certes en terme d'engagement politique Neil Young n'a rien à prouver....mais finir sa carrière en vendant ses droits (50 % plus précisément sinon il n'aurait pas eu la possibilité de faire retirer ses titres !) au grand satan capitaliste ça la fout mal quand même nan ?

[ Dernière édition du message le 30/01/2022 à 10:19:50 ]

34
Citation de Los :
On a deux boîtes à rythmes qui arrivent en test pour très bientôt...


Merci pour l'info, on attend ça avec impatience, surtout les boites à rythme :bave:
Mais pitié hein, ça serait bien cool de pouvoir lire le test de l'Andromeda un jour prochain, notamment parce que je suis enchanté d'utiliser le mien, mais les tests de SW donnent une très bonne vision de l'architecture des machines et ainsi de choses, particulièrement sur un synthé avec un tel potentiel, qui peuvent nous échapper ou qui ne sont pas évidentes. Par exemple ici ne pas pousser certains volumes au delà d'une certaine limite etc ...

Au sujet des majors on se demande comment concilier de tels mastodontes avec une vie plus proche et respectueuse de la nature, des marchés plus locaux et des échanges à taille plus humaine. Le besoin d'artistes également de manière plus locale, sans pour autant que ce soit des groupes de petits jeunes exploités contre quelques bières et un pti billet au black par le tripot du coin ...
Après et si on dézinguait les majors pour par exemple mettre Bowie dans le domaine publique, qui s'occuperait de gérer tout çà ? je suppose qu'il y a des enregistrements ? des archives ? Cela pourrait passer dans une sorte de service publique comme les musées ?
35
Citation de Jean-mi :
Je ne suis pas entièrement d'accord avec tous le propos tenus dans l'éditorial, notamment tenu sur la découverte de talents par les maisons de disques ou autres médias. Dire au lecteur qui lit l'éditorial qu'il n'aura aucune chance d'être découvert, me semble aventureux, probable certes, mais certainement pas absolu. De tout temps la réussite médiatique, à été, et est réservée, à qui, pris sur le nombre de prétendants, sont, restes quelques élus. Ce nombre est donc limité, est il en chute? je ne crois vraiment pas, régulièrement on entend, voit de nouveaux artistes, promus par les médias, et certainement en proportion bien plus que dans des temps plus anciens. D'une certaine façon ce constat me semble important d'être formulé. Même si cette élection risque de s'avérer pour la plupart que la carotte qui fait avancer.


Il faut tout de même accepter la réalité : sans même parler de la comparaison avec les année 60 (ou les groupes pouvaient être signés après un unique concert, ou après une audition, câd sur la base de la musique et pas "du nombre de fans"), le système est devenu radicalement différent depuis internet (comme pour nombre d'autres secteurs).
Depuis 20 ans PERSONNE n'a jamais été signé par un gros label (et très rarement par un petit) sans avoir déjà constitué son public, enregistré lui même son disque et démontré par A+B que l'investissement était rentable. Avant les années 2000, il n'existait aucun outil d'objectivation de la "réussite" d'un groupe, comme Facebook/Instagram ou Spotify. N'importe quel producteur aujourd'hui peut payer un abonnement de quelques euros mensuels pour avoir accès à toutes les statistiques pertinentes sur n'importe quel musicien (par exemple via Spotify) : combien de fois il est écouté, par qui, où, est-ce que ça progresse ou pas, etc. etc.
Au delà de la destruction du modèle disque par le téléchargement pirate puis par le streaming (qui, par ailleurs, rémunère le nombre d'écoutes, mais pas le nombre d'écoutes par abonnement, ce qui fait que vos 20€ mensuels n'iront pas exclusivement dans la poche des 3 artistes folk que vous écoutez exclusivement, et que par conséquent à dépense d'abonnement égale un gamin qui écoute ses 8 titres de rap en boucle toute la journée dans la cour de récréation fera gagner plus d'argent à son rappeur que vous avec vos écoutes d'albums entier 1 fois par semaine. Cherchez "Deezer user centric" sur le net). Au delà de la destruction du modèle disque donc, le changement c'est tout ce qu'a "apporté" (ou plutôt détruit) internet : ce sont tous ces outils d'objectivation de la "réussite" (nb de like, de followers, de streams etc. etc.), la mise en concurrence de tous avec tous avec l'accès immédiat à des milliards de titres (ce qui rend les dépenses de promotion encore plus déterminantes que par le passé), le fait que les gamins ne sortent plus pour aller au concert alors que la scène est l'unique source de revenus consistante pour la plupart des musiciens (Youtube et Spotify ont autant changé les habitudes que Netflix vis-à-vis du cinéma - et je tiens ça de patrons de grosses salles de concert qui observent cette évolution depuis des années) et puis aussi le changement de paradigme concernant l'esthétique dominante. Dans les années 90, les gens écoutaient beaucoup de techno et de dance pourrie, mais les maisons de disque n'étaient pas scotchées là dessus comme l'alpha et l'omega du business. Aujourd'hui, la musique produite, diffusée, promue, et finalement la musique la plus influente (sur les choix de production) est celle qu'écoutent les gamins de 10 ans (câd ceux qui écoutent en boucle sur spotify ou youtube et font 80% des streams, pas les quadra qui se passent un disque par semaine le samedi soir) : une sorte de soupe infâme ultra-produite entre rap, musiques urbaines, r'n'b et k-pop, avec des artistes à la durée de vie météoritique dont de toutes façons les gamins ne connaissent même pas le nom (vu qu'ils écoutent beaucoup ça sur youtube). Les quelques stars qui surnagent (Maitre Gims et consorts) sont portés à bout de bras par les subventions (en France) et le système médiatique (partout ailleurs).
Je ne dis pas que toute créativité est bannie (je dis même l'inverse, même si elle n'a jamais été aussi underground), mais comme dans n'importe quel secteur économique on atteint un point où le burger identique partout a remplacé l'agriculture familiale : pas assez de concurrence et c'est le marasme, trop de concurrence et c'est la course à la rentabilité par tous les moyens (baisse de qualité pour trouver le plus grand dénominateur commun, absence de choix artistique au profit du seul business, importance de la promo etc. etc.).
Franchement je connais un peu le milieu des labels indés, et même un tout petit label (comme d'ailleurs un petit booker) ne prend aucun artiste qui n'ait déjà tracé sa route et démontré qu'il était rentable. Quoi que vous puissiez lire ou entendre ça et là sur les "découvertes" de tel et tel artiste... Et je ne parle même pas de la presse musicale, qui n'est plus qu'un système de placement publicitaire. La notion de "coup de coeur" n'a jamais été aussi trompeuse qu'aujourd'hui...
Franchement si tout ça disparaît dans la minute, on ne s'en portera pas plus mal et il y aura toujours autant de bonne musique (voire peut-être même plus)...

[ Dernière édition du message le 30/01/2022 à 10:57:48 ]

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Citation de sylvainmoreau :
non seulement ça mais le "fond d'investissement" qui acheté cet homophobe de pourriture de Neil Young par exemple c'est Hipgnosis qui n'est autre que blackstone group qui est connu pour pourrir la vie de pauvres locataires en flinguant le marcher de l'immobilier et détruire la planète.
c'est bien le rock des 70's change the world tout ça ! :bravo:


C’est bien, bon petit soldat de la désinformation, tu as bien fais le job, et correctement passé le message que tes maitres à penser t’ont demandé de transmettre.

Effectivement en 1985 Neil Young a prononcé ces mots. En 1985 donc. Et ho dites donc, comme par hasard et comme un seul homme, tous les conspis de la planète ont ressorti ça hier. Incroyable cette coïncidence.. on pourrait croire à un complot :oops2:

On attend maintenant vos éléments de langage sur Joni Mitchell qui vient de suivre Neil Young dans la même voie.

Pour ceux qui ne veulent pas s’arrêter aux podcasts conspis comme seule source (Jimmy Dore, lol), un article de 2014, donc bien avant toute cette merde :

http://www.tunesdujour.com/neil-youngs-homophobia-aids-phobia/
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Je viens d'effacer mes deux interventions, par souci l'honnêteté, en effet je n'ai pas compris ce qui est indiqué dans ce texte, appelé éditorial par son auteur.
Je m'aperçois que je ne comprends pas tout ce qui est écrit... Il me semble en novlangue mais n'en suis pas sûr...
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Reste que des artistes (et je ne m'aventurerai pas a critiquer leur art, apparaissent régulièrement). Et quand ça prends de l'ampleur, il y a sauf erreur de ma part encore une maison de disque derrière. Il est un fait, que l'on ne peut arrêter l'évolution, qu'elle nous apparaisse positive ou négative. J'admet volontiers que le système de repérage a du changé, mais de croire qu'il était plus aisé, façile d'être découvert médiatisé dans le passé me semble simplement un leurre.

[ Dernière édition du message le 30/01/2022 à 11:56:10 ]

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Il y a au moins trois raisons de consulter ces éditoriaux de Los Teignos :
1- les éditoriaux eux-mêmes, qui, outre que, la plupart du temps, ils mettent le doigt sur des points sensibles, sont "bien écrits", ce qui ne gâte jamais rien ;
:bravo:
2- certains commentaires, vraiment intéressants, bons exposés des choses telles qu'elles sont, comme ici ceux de Calagan et de Quaisoir ;
:bravo:
2- enfin, mais sur un autre plan : la façon dont fonctionnent certains... trolls ?

D'un côté, c'est assez sinistre, certes.
Mais, d'un autre côté, c'est presque amusant...
La façon sournoise dont ils croient pouvoir se servir d'un forum pour distiller leurs petits méfaits, je la trouve proprement clownesque.
Alors, c'est distrayant, jusqu'à un certain point...

Par exemple ici, la cible est Neil Young, le commanditaire Spotify. Mais c'est toujours avec le même procédé, dans son principe : pour effacer le contenu du message, et ses effets possibles, décridibiliser la personne du messager.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

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patrick_g75, j'apprecie la discussion et pas de probleme avec les avis divergents du moment que tout le monde est pret a reconnaitre que ce sont juste ca, des avis divergents. Je critique Neil Young pour son attaque sur Rogan parce que pour suivre le podcast en question regulierement tout ce que je vois c'est un type qui donne la parole a toute sorte d'invite et qui rappelle assez souvent qu'il n'est pas la pour delivrer ''la verite'' mais plutot pour laisser parler des gens qui a priori ont au moins un avis interessant sur les sujets qu'ils abordent, voir une expertise pro dans beaucoup de cas.
Apres on apprecie le personnage ou pas, ok.

Les faits:
Le Neil declare qu'il ne veut pas laisser sa musique sur spotify si ils gardent le podcast, autrement dit ''virez moi ce podcast, faites le taire ou je me tire''. Spotify garde Rogan, surement entre autres pour raison financiere, evidemment que ca rentre en jeu avec le poids du contrat signe... Mais on peut aussi revenir sur l'attitude de Young un peu?

J'apprecie beaucoup l'artiste, presque une legende vivante de la musique, mais pour moi il aurait du reflechir a 2 fois avant de balancer des menaces dans le but d'empecher des gens de s'exprimer.

Et comme dit au debut, je concois parfaitement qu'on puisse penser differemment ou meme decider que Rogan est juste ''un connard'' comme lu dans un des posts precedents, m'enfin de la a decider que son podcast ne devrait pas exister...

Bon dimanche

https://soundcloud.com/abbaon

 

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Citation de Jean-mi :
Reste que des artistes (et je ne m'aventurerai pas a critiquer leur art, apparaissent régulièrement). Et quand ça prends de l'ampleur, il y a sauf erreur de ma part encore une maison de disque derrière. Il est un fait, que l'on ne peut arrêter l'évolution, qu'elle nous apparaisse positive ou négative. J'admet volontiers que le système de repérage a du changé, mais de croire qu'il était plus aisé, façile d'être découvert médiatisé dans le passé me semble simplement un leurre.


Évidemment que des artistes apparaissent régulièrement. Le turn-over est même beaucoup plus rapide qu'auparavant, et aujourd'hui un échec discographique pour un premier disque signifie la fin d'une carrière sans espoir de retour : il y a de toutes façons 500 disques qui attendent à l'arrière donc aucune raison de perdre son temps à pousser quelque chose qui ne marche pas immédiatement.
Par ailleurs, je n'ai jamais dit que les maisons de disque ne produisaient plus d'artistes, mais qu'elles sont passées d'un modèle de production proprement dit (financement de l'enregistrement et du mixage/mastering/distribution, avance pour achat de matos, financement des tournées et des frais de promo) à un modèle d'accompagnement d'artistes qui se sont fait tous seuls dans lequel la seule chose qu'elles apportent de façon significative est la promotion (qui devient donc, par conséquent, la dépense principale des postes de sortie de disque) : c'est un fait objectif que pourront confirmer n'importe quel acteur professionnel du monde de la musique.
Et je ne parle même pas de la concentration, inédite avant les années 90 (là aussi, on retrouve ça partout : la presse, les marques de bière, l'habillement, les ordinateurs... : 4 ou 5 acteurs contrôlent 90% du marché).
Aujourd'hui pour des premières signatures, les maisons de disque signent infiniment plus de contrats de licence (l'artiste négocie son disque auto-produit) que de contrats d'artiste. Ça aussi c'est un fait objectif que n'importe quel musicien pro un peu au courant de ce qui se passe dans le monde de la musique connaît et peut confirmer, et c'est évidemment un fait parlant.
Par ailleurs, j'ai bossé sur les années 60 dans le cadre d'un travail universitaire, rencontré des musiciens de cette époque là : je peux confirmer qu'à l'époque n'importe quelle branlouze sachant vaguement jouer d'un instrument pouvait, avec un peu de chance et de détermination (et évidemment un peu de créativité), devenir musicien professionnel. Si vous lisez le bouquin de François Bon sur les Rolling Stones (assez chiant et mal écrit, mais très précis et presque universitaire dans le mode l'exploitation des sources), vous aurez une petite idée de ce que signifiait faire carrière dans les années 60, quand internet n'existait pas, que les bars avaient rarement une sono de qualité (pour écouter des disques) et que la meilleur manière d'écouter de la musique dehors était donc d'assister à un concert. Autre fait déterminant : il n'y avait pas à l'époque autant de groupes qu'aujourd'hui (là encore, la démocratisation de l'enregistrement a conduit à une saturation du milieu. Il y a sans doute 100 fois plus de groupes sérieux aujourd'hui qu'avant les années 90).
Donc non, ce n'est pas un leurre : pour plusieurs raisons objectives (dont l'avènement d'internet est la principale) il était infiniment plus facile de faire carrière dans la musique avant les années 90... Et le résultat, c'est que la musique dominante aujourd'hui est beaucoup plus misérable et putassière qu'auparavant - exactement comme la télé, la presse, le cinéma ou même la littérature sont beaucoup plus putassiers...
Ce qui ne veut pas dire qu'il n'existe pas des musiciens, écrivains ou réalisateurs plus créatifs qu'avant (je pense même que nous assistons à une explosion de créativité). Mais tous ces gens restent complètement souterrains, éclipsés par de la merde industrielle produite en masse, clonée à partir de la merde industrielle qui s'est bien vendue l'année passée...
42
Avoir sous-estimé Hitler, avoir voté pour les accords de Munich, d’où la guerre... Merci Blum !
L'avis de Los Teignos est inutile, tout comme le mien, mais je ne l'impose a personne.
43
Calagan, bin je suis pas d'accord, si l'on passe outre des considérations de goûts personnels, ou autres affirmations subjectives. Il y a toujours eut beaucoup de déçus et peu d'élus. Simplement le nombres de déçus et d'élus ont augmentés vu le nombre de pratiquants et passionnés de musique. Mais la proportion de déçus et d'élus reste la même, c'est a dire beaucoup de déçus et peu d'élus. Faudrait peut être faire une étude sérieuse, pas sûr qu'elle soit possible, faute d'archives. Bref mon propos n'est pas, n'était pas de nier la difficulté, ni de particulièrement flatter notre époque, ou de dénigrer celle d'avant. Simplement je crois que de tout temps une réussite médiatique, si tant est que cela en soit une, est possible via la musique, mais que cela reste réservé a une minorité. mais pas impossible comme le suggérait l'éditorial. Rectificatif qui me paraît d'importance.

[ Dernière édition du message le 30/01/2022 à 16:08:21 ]

44
Encore une fois je ne parle pas de réussite individuelle ou de la proportion du nombre d'élus.
C'est un fait avéré pour quiconque connaît le fonctionnement de l'industrie musicale que le mode de financement de la musique a changé, que l'économie de la musique a changé (les concerts n'ont jamais compensé pour les artistes les pertes colossales liées au passage du disque au streaming, et depuis peu, même avant le covid, on assiste même à une baisse de la fréquentation des concerts) et que les outils de profilage du "consommateur" (Facebook, Spotify, youtube, etc. etc.) on considérablement modifié la façon dont les producteurs de musique investissent leur argent. Tout cela, combiné à l'explosion du nombre de musiciens (mais pas du nombre d'auditeurs), à la concentration économique, aux diverses crises économiques des 20 dernières années, a une influence considérable sur l'économie de la musique, et donc sur la musique elle-même : moins de risques, une offre directement calibrée sur ce qui marche le plus grâce aux outils numériques de profilage (plutôt que sur les intuitions des musiciens ou des directeurs artistiques) et des exigences de rendement délirantes imposées par la finance.
Concernant les musiciens eux-mêmes, les revenus n'ont jamais été aussi concentrés sur un nombre aussi restreint de musiciens. Et là encore, on trouve tout ça étudié un peu partout sur le net.
Ce n'est pas un jugement de valeur ou subjectif, c'est ce que tous ceux qui ont connu les années précédentes constatent. Ça ne veut pas dire que TOUT est pourri, mais c'est objectivement beaucoup plus dur pour les musiciens de niche qu'auparavant - et aussi pour tous les musiciens qui ne correspondent pas en gros au modèle dominant "écouté sur smartphone en boucle par des gamins/ados".
Et évidemment, tout ça a une influence considérable sur la musique qu'on nous impose à longueur de journée...

EDIT : Pour info, pour gagner 1000$ (câd 900€, pas suffisant pour vivre), il faut entre 300 000 et 350 000 streams Spotify par mois.
Il ne doit pas y avoir beaucoup de musiciens qui gagnent le smic avec le streaming... Si tu as Spotify, tu peux même aller voir comment gagnent les musiciens que tu écoutes en regardant leur nombre mensuel d'auditeur...

Sinon, un peu de lecture, avec des grands noms qui se plaignent (mais qui ne sont bien sûr ni Beyoncé, ni Drake, ni Taylor Swift) :
https://www.nytimes.com/2021/05/07/arts/music/streaming-music-payments.html

Le point de vue de la finance :
https://www.toptal.com/finance/market-research-analysts/state-of-music-industry

Une étude norvégienne (qui est à l'Europe ce que le XVIe est à Paris), et même là bas les artistes se plaignent et dénoncent la concentration (et il est même question de fraude au stream) :
https://www.hf.uio.no/imv/english/research/news-and-events/news/2021/streaming-has-made-it-more-difficult

Encore un article sur le streaming qui pose la question "mais où va tout cet argent"... Tu en trouveras des milliers sur le sujet, plus ou moins sérieux et documentés
https://www.rollingstone.com/music/music-features/streaming-platforms-keeping-more-money-from-artists-than-ever-817925/

EDIT : rajouté après coup, un article qui explore le problème de la redistribution des revenus de la musique, les bas-fonds de Spotify et les magouilles que cela suppose.
https://musicbusinessresearch.wordpress.com/2015/07/18/music-streaming-revisited-the-problem-of-income-distribution/

[ Dernière édition du message le 30/01/2022 à 17:57:20 ]

45
Citation de rou :
patrick_g75, j'apprecie la discussion et pas de probleme avec les avis divergents du moment que tout le monde est pret a reconnaitre que ce sont juste ca, des avis divergents. Je critique Neil Young pour son attaque sur Rogan parce que pour suivre le podcast en question regulierement tout ce que je vois c'est un type qui donne la parole a toute sorte d'invite et qui rappelle assez souvent qu'il n'est pas la pour delivrer ''la verite'' mais plutot pour laisser parler des gens qui a priori ont au moins un avis interessant sur les sujets qu'ils abordent, voir une expertise pro dans beaucoup de cas.
Apres on apprecie le personnage ou pas, ok.

Les faits:
Le Neil declare qu'il ne veut pas laisser sa musique sur spotify si ils gardent le podcast, autrement dit ''virez moi ce podcast, faites le taire ou je me tire''. Spotify garde Rogan, surement entre autres pour raison financiere, evidemment que ca rentre en jeu avec le poids du contrat signe... Mais on peut aussi revenir sur l'attitude de Young un peu?

J'apprecie beaucoup l'artiste, presque une legende vivante de la musique, mais pour moi il aurait du reflechir a 2 fois avant de balancer des menaces dans le but d'empecher des gens de s'exprimer.

Et comme dit au debut, je concois parfaitement qu'on puisse penser differemment ou meme decider que Rogan est juste ''un connard'' comme lu dans un des posts precedents, m'enfin de la a decider que son podcast ne devrait pas exister...

Bon dimanche


Divergeons donc, poliment.
:8)

De mon côté, tu peux voir que "connard" ne fait pas partie de mon vocabulaire sur ce forum.
Et je veux bien admettre que, de dire d'un mec qu'il a "completement pete les boulons", ce n'est pas précisément le traiter de connard ? :clin:

Ceci étant posé, j'ai été 'interpellé' (comme on disait), à titre personnel, non pas par la décision de Neil Young, qui est "libre" (on l'espère pour lui) - qui est libre de choisir qui va vendre sa musique -, mais par la réaction (officielle) de Spotify.

Si Young estime que Spotify n'est plus fréquentable pour telle ou telle raison... Chacun pourra discuter de cette décision, en contester le bien fondé, comme tu le fais, mais c'est son problème, à Young, et il se trouve que ce problème n'est pas le mien.

Par contre, de voir les ressorts secrets d'une entité sociale (de la surface de Spotify), tels qu'elle les met ainsi à jour, d'elle-même, par la voix de son porte-parole (candide ?), oui, cela est problématique - de mon point de vue, qui n'est que le mien, je te l'accorde.

Par ailleurs (mais c'est une information sans doute à vérifier), il semble que Spotify doive faire face à une (petite ?) vague de désabonnements, suite à cette affaire. Ceci peut n'être qu'un épiphénomène. Par contre, il semble que l'entreprise utilise tous les moyens possibles pour interdire, pratiquement, à ses utilisateurs, de procéder à ce désabonnement ?
Je n'ai aucune raison de m'acharner spécialement sur cette entreprise, qui n'est qu'une réunion de cupides parmi tant d'autres, ni meilleure ni pire, je suppose. Je n'utilise pas ses services, et je n'ai donc aucun contentieux avec elle. Il se trouve simplement qu'elle a, dans le domaine qui nous intéresse, la musique, une importance considérable, et que ses moindres décisions peuvent y avoir des conséquences aussi considérables.
Bonne fin de journée.

Pour rappel :
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 30/01/2022 à 17:34:15 ]

46
In Libération :
La décision du chanteur canadien de retirer sa musique de la plateforme, protestant ainsi contre l’hébergement d’un podcast qu’il accuse de complotisme antivax, est une mauvaise nouvelle pour les auditeurs, mais aussi pour la firme de streaming, qui montre un visage cynique avec cette décision purement comptable.
https://www.liberation.fr/culture/neil-young-vs-spotify-tout-le-monde-y-perd-20220127_PSTZV6QTOZGEZNWEFZU7BBMPFE

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

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47
Eh oui..
Alors que Leo 7ender avait Vendu à CBS (le 4/01/65) son Entreprise FMI pr 6 Mons de $.
Ce qui parait dérisoire à côté..
- Bison95.

Bison95,  Tél  06 29 94 29 08 (12h/00h),  95-Taverny.

48
Citation :
protestant ainsi contre l’hébergement d’un podcast qu’il accuse de complotisme antivax


Je ne savais pas que des artistes avaient des conflits d’intérêt avec l'industrie pharmaceutique. Pas l'ombre d'une chance que cette grosse pointure se retire de la même façon parce que des enfants meurent de faim au Yémen, par exemple.

:bave:
49
Citation de chapolin :
Citation :
protestant ainsi contre l’hébergement d’un podcast qu’il accuse de complotisme antivax


Pas l'ombre d'une chance que cette grosse pointure se retire de la même façon parce que des enfants meurent de faim au Yémen, par exemple.

:bave:


Je ne savais pas que Spotify était pour quelque chose dans la famine au Yémen...
Par exemple.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

50

"Encore une fois je ne parle pas de réussite individuelle ou de la proportion du nombre d'élus. "

Donc nous ne parlons pas des mêmes choses. Je me suis adressé a vous car vous avez en préambule d'un de vos post cité un des miens, donc j'ai cru que vous apportiez une réponse a ce post. Désolé.