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Sujet A quoi sert (encore) un label actuellement?

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Sujet de la discussion A quoi sert (encore) un label actuellement?
Je me pose la question car vient poindre le choix de faire tout en stand alone, c'est à dire se bouger le cul soi-même pour faire sa promo mais récolter 100% des ventes ou passer par un label...
Y a-t-il des labellisés contents? Merci.
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Citation :

Simplement l'artiste qui ne veut pas tenir compte du marché ne doit pas venir se plaindre qu'il n'a pas trouvé de label. Son marché de puristes (parce que c'est bien de cela qu'il s'agit) est trop restreint pour qu'on mise un paquet de promo dessus.

Clair.. Et trouvez moi un seul artiste underground qui ne souhaiterait pas être signé par un gros label voir une major.. Il n'y en pas beaucoup.. Et quand certains le font, il sont littéralement traités de vendus ou pire par leurs anciens petits "camarades" issus du même milieu.. C'est hélas aussi une des particularité de l'underground. En tous Français..  icon_confused.gif

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Citation :
Simplement l'artiste qui ne veut pas tenir compte du marché ne doit pas venir se plaindre qu'il n'a pas trouvé de label.
C'est peut-être vrai pour Lady Gaga et Céline Dion, maintenant je me demande si les White Stripes, Franz Ferdinand ou Nirvana ont "tenu compte du marché". Tenir compte du marché c'est valable pour certains genres variet' ou rn'b formaté, pour le rock ou l'electro : de bonnes compos, une esthétique affirmé, de bons lives et de la "fraîcheur" suffisent parfois.
Ça me gonfle les discours "il faut donner aux gens ce qu'ils veulent", je pense que les gens prennent surtout ce qu'on leur donne, si au lieu de leur donner de la m... formaté, on leur donnait exclusivement des trucs novateurs et bien foutu, leur goût se formeraient probablement différemment.
Bref il y a beaucoup de marketeurs qui décident ce qui est bien ou pas pour nous, et pas seulement dans la musique. Ma belle soeur marketeuse fait des "enquêtes" pas du tout scientifiques dans l'agro alimentaire pour "définir" si les gens doivent bouffer plus salé ou plus sucré, j'ai parfois l'impression que ce genre de "méthode" s'applique aussi pour la musique...
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Tu ne dois pas tenir compte que du marché bien entendu, l'artistique est tout aussi important.. Mais tu ne dois pas l'ignorer non plus, c'est un fait. Maintenant effectivement pour certains genres musicaux comme l'electro par exemple, cette prise en compte est disons moins importante.. encore que.. il y a tellement de plagiats d'inspirations d'autres artistes déjà en place que cette prise en compte du marché est presque automatique.. Valable pour le rock également.. icon_wink.gif

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Perso, je suis satisfait de mon label, il apporte un + la promo, la distribution, après soit tu gère tout seul et tu vends 100cd avec tres peu de promo et une distribution minimum soit tu trouves un label sérieux qui c'est vrai prendra 50% des ventes (selon le label et le contrat) mais qui va mettre ton cd dans 4/5 même beaucoup plus pays avec une vraie promo et la tu vendras 1500/2000 cd et si c'est un premier album ça sera déjà pas mal car la vente des cd a réellement chutée, en général c'est sur le deucxième album (si le premier à marché un miniumu) qu'on peut rentrer dans ses frais voir gagner de l'argent, mais sur le premier gfaut pas trop rêver sauf si tu signes chez sony...
les groupes qui vendaient 100 milles albums il y à 10 ans sont passé aujourd'hui à 10 milles, donc forcement le label est limité côté finance, il va pas investir 10000 euros pour un premier album car il n'a aucune chance de rentrer dans ses frais.
donc pour moi oui un label c'est important si il est serieux bien sûr
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Un label qui te laisse 50% des ventes? et qui te fera une vraie promo? balance le nom, je signe ;)
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Citation de karlos73 :
C'est peut-être vrai pour Lady Gaga et Céline Dion, maintenant je me demande si les White Stripes, Franz Ferdinand ou Nirvana ont "tenu compte du marché".
Nevermind était franchement formaté commercial par la prod. Cobain en était dégoûté et ne l'a jamais caché. Mais c'est tout de même ça qui a permis au grand public de découvrir Nirvana. Du Nirvana "brut" ne serait jamais sorti de l'underground.

Citation :
Ma belle soeur marketeuse fait des "enquêtes" pas du tout scientifiques dans l'agro alimentaire pour "définir" si les gens doivent bouffer plus salé ou plus sucré, j'ai parfois l'impression que ce genre de "méthode" s'applique aussi pour la musique...

Aucun doute là-dessus. L'agro-alimentaire ne fait pas de la gastronomie, elle vend de la bouffe "de masses"; Les labels commerciaux ne font pas de l'art, ils vendent du divertissement de masses.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Citation :
Nevermind était franchement formaté commercial par la prod. Cobain en était dégoûté et ne l'a jamais caché. Mais c'est tout de même ça qui a permis au grand public de découvrir Nirvana. Du Nirvana "brut" ne serait jamais sorti de l'underground.


Tout a fait. Cet album est l'exemple même de ce qu'on peut appeler une"grosse prod". L'ayant découvert à l'époque, le son était vraiment énorme, dense et pas du tout "underground".
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Citation :
il y a tellement de plagiats d'inspirations d'autres artistes déjà en place que cette prise en compte du marché est presque automatique.. Valable pour le rock également..
C'est vrai il y a des suiveurs qui sont mis en tête de gondole, et pour l'electro il faut reconnaître qu'actuellement c'est plutôt la dance formaté de Ghetta qui cartonne, il y a 10 ans on avait Daft Punk et les Chemical Brothers qui, sur le modèle "divertissement de masse", étaient quand même d'une autre trempe...
Citation :
Aucun doute là-dessus. L'agro-alimentaire ne fait pas de la gastronomie, elle vend de la bouffe "de masses"; Les labels commerciaux ne font pas de l'art, ils vendent du divertissement de masses.
Oui ce qui est affligeant c'est que désormais jamais l'offre musicale n'a été aussi grosse, et jamais la vente de musique n'a été aussi faible, du coup les méthodes frileuses des gros labels font qu'un Nirvana aujourd'hui n'aurait probablement jamais émergé, sauf si Youtube le décide. Or on sait que le "grand public", à force de décennies de formatage, n'est pas forcément à m^me de dénicher les "vrais" perles rares. Ça c'était le boulot des labels avant la crise du disque.

Malheureusement le nombre de clic sur Facebook ne garanti que la popularité de l'artiste, pas sa viabilité financière, ni sa pérennité à une époque où un succès chasse l'autre, et que le développement sur le long terme n'existe plus. Si après un succès, un flop, tu dégages, au suivant. Avant un label soutenait un artiste sur plusieurs albums, même si le premier ne marchait pas, on misait sur son talent, on lui laissait une chance de rebondir...

Aujourd'hui il semble ne rester que les labels associatifs sympas, mais fauchés, où un artistes non formaté, m^me très reconnus, ne peux plus espérer survivre avec sa musique. Il est condamné à ranger son "art" dans la section "hobby" du dimanche, et cela conditionne forcément la musique, car c'était aussi une attitude de vie qui faisait emerger des "freaks" géniaux, avec un grain de folie qui parfois apportait ce supplément d'âme, et faisait sortir du lot un Iggy Pop, Glen Gould ou Brassens. Or je ne vois désormais que des gens très lucides et raisonnables, et c'est bien triste pour l'avenir de la création.
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Citation :
Tout a fait. Cet album est l'exemple même de ce qu'on peut appeler une"grosse prod". L'ayant découvert à l'époque, le son était vraiment énorme, dense et pas du tout "underground".
Certes mais les compos sombres et efficaces faisaient passer les rockstars de l'époques comme U2 pour un club de gentils scouts...
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Citation :

C'est vrai il y a des suiveurs qui sont mis en tête de gondole, et pour l'electro il faut reconnaître qu'actuellement c'est plutôt la dance formaté de Ghetta qui cartonne, il y a 10 ans on avait Daft Punk et les Chemical Brothers qui, sur le modèle "divertissement de masse", étaient quand même d'une autre trempe...

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oui mais même sans aller sur les productions ultra marquetées electro, le formatage est quasi-automatique. Me viens l'exemple de Roisin Murphy, pour avoir discuté avec elle (il y a quelques années), elle me disait que son premier album, qui était très personnel, n'avait jamais vraiment trouvé son public. Et que pour son deuxième album, elle avait été obliger de revoir sa copie.. Bon elle n'a pas tout cédé non plus, mais disons que son deuxième album est plus facile à écouter. Il n'y a pas qu'elle bien entendu, des groupe comme M83 y son passés également.. Et c'est valable dans d'autre styles également, Sophie Barker en est un bon exemple.