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A quoi sert (encore) un label actuellement?

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Sujet de la discussion A quoi sert (encore) un label actuellement?
Je me pose la question car vient poindre le choix de faire tout en stand alone, c'est à dire se bouger le cul soi-même pour faire sa promo mais récolter 100% des ventes ou passer par un label...
Y a-t-il des labellisés contents? Merci.
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un label sert plus à rien actuellement c'est à toi de tout faire , considère un label comme une banque elle prête qu'aux riches et qu'a ceux qui ont des garanties de salaires et d'emploi stable bien payé

un label c'est pareil ils vont tous te sauter dessus pour te faire la meilleur offre quand t'aura crée le buzz partout toi tout seul avec ta musique, ta galère, ton argent, ta sueur

et uniquement après cette garantie il investiront sur toi et te mettrons à l'aise à tout les niveaux . toi de ton coté tu fera comme tout le monde tu imposera tes conditions et ils fermeront leur gueules car dérrière toi tu aura des centaines de milliers de fans qui n'attendent qu'a te donner de l'argent pour te voir en concert ou acheter tes disques:bravo: tu sera alors en position de force
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Je suis assez d'accord avec ta façon de voir.
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Seulement partiellement d'accord avec l'image de la banque. C'est vrai que le label ne va pas investir (et l'essentiel de son boulot c'est la promo - avec pour les gros labels des montants qui peuvent être astronomiques) sans "garanties" qu'elle a une chance de récupérer au moins sa mise, de même que la banque ne va pas prêter à quelqu'un dont elle pense qu'il ne sera pas capable de rembourser. Mais ces "garanties" peuvent prendre d'autres formes que le fait d'avoir déjà créé son buzz. La notoriété ne suffit pas à rendre un artiste bankable, ça se vérifie au nombre d'anciennes gloires virées par leur label. A l'inverse le parfait inconnu qui arrive avec quelque chose que le label juge énorme et succès garanti sera signé sans aucun doute.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Oui mais dans ce cas les labels ne devraient signer que des trucs énorme... or ce n'est pas le cas. Je ne parle pas des majors bien sur mais des petits/moyens labels.
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Ce serait même logiquement plutôt le contraire : Les petits labels devraient être encore plus sélectifs parce que leur trésorerie est trop fragile pour supporter des échecs successifs, alors que les majors peuvent parfois produire des trucs auxquels ils ne croient pas plus que ça, parce que l'année a été bonne et qu'il faut faire des frais pour réduire l'impôt.

Puis surtout c'est très difficile de deviner ce qui va vraiment marcher. Un pote m'a rapporté une conversation avec une responsable de Sony Benelux. Ils hésitaient beaucoup à sortir sur leur territoire un album proposé par un label américain du groupe (ce sont les filiales nationales qui décident de commercialiser ou pas sur un territoire donné) La fille lui demandait "c'est beau, oui, mais tu crois vraiment que ça peut marcher? C'est d'un sinistre, de la musique à passer au moment de se pendre"

L'album en question c'était Grace de Jeff Buckley. Et de fait ça s'est vendu relativement peu pour un artiste de major à l'époque. Les ventes n'ont réellement décollé qu'après sa mort...

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Oui mais les petits labels agissent comme ceci parfois : ils "signent" un artiste qui arrive avec un produit fini : album masterisé, graphisme, voir une video. Ils ont juste des frais de pressage. En général pour un nouvel artiste point de digipack : un cristal box pas trop cher et hop. Ils les refourgent à quelques points de distribution et ils revendent à l'artiste leur propres CD (à 5 eur environ). Parfois ils font payer à l'artiste leur travail en tant qu'attaché de presse.
Donc ils ne risquent pas grand chose au final.

[ Dernière édition du message le 14/02/2012 à 09:56:24 ]

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On ne peut plus vraiment parler de label là, c'est même limite escroquerie.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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J'ai eu le cas avec je le cite Fakto records http://fakto.be/
J'ai versé 650 eur, sans recevoir le moindre papier. "à la confiance", tu parles.
Et encore je connais un autre de ses artistes qui a été plus mal traité que moi.
Dans son cas, plus il prend des artistes plus il gagne.

Alors oui, c'est de la quasi escroquerie mais c'est présenté comme un "label".

[ Dernière édition du message le 14/02/2012 à 10:55:40 ]

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Il y a aussi https://www.moonzoomusic.be/
Ceux là proposent une "coproduction" : tu amènes la moitié de l'argent de la prod, ils amènent l'autre moitié. Cout estimé : 24.000 eur. Donc le groupe se pointe et file 12.000 balles à Moonzoo qui les envoie dans un studio. Je connais le studio en question et son tarif est de 250 eur par jour (dégressif si bcp de jours). Bref pour le prix de la motié de cette prod le groupe pourrait en théorie passer deux mois en studio... ce qui n'est jamais le cas d'ailleurs... Et bien sur Moonzoo ne fait pas grand chose niveau promo.

[ Dernière édition du message le 14/02/2012 à 11:02:34 ]

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Certains paient aussi en liquide un marabout ou une voyante qui va promettre amour et fortune... Malheureusement pour les victimes le rêve se vend toujours très bien, bien mieux que la musique en tous cas.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Tout à fait.... D'où le sujet du post :)
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Il reste des labels sérieux. Mais dés qu'il y a promesses (ce qui parait trop beau pour être vrai est presque toujours trop beau pour être vrai)ou, pire, demande d'argent, fuyez!

Je vais même aller plus loin. Aujourd'hui, sauf exceptions, non seulement ça ne sert à rien de chercher un label à tout prix, mais ça ne sert même à rien de chercher à vendre sa musique. Diffusez votre musique gratuitement, sur soundcloud, youtube ou ailleurs, essayer de créer votre petit buzz, même modeste. Si votre musique a une réelle valeur commerciale quelqu'un finira bien par tomber dessus.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Salut les amis,

Ben pour moi la question ne se pose pas, un label est encore utile et encore +, je dirai qu'un label est indispensable à un groupe ou artiste.

Pourquoi?

Actuellement et outre la création musicale, pour Preacherz of the Savage Truth je dois gérer:

- Trouver l'ingénieur du son et négocier des tarifs
- La création artistique multimédia (graphisme, artwork...)
- Les sites web et reseaux sociaux
- Les contrats de diffusion sur les sites de telechargement payants
- Rechercher des prestataires (gravage, autocollants...)
- Les contrats d'utilisation de licence pour nos reprises
- Filmer, photographier
- Le montage vidéo pour les clips et les teasers
- La promotion Web (rédaction de communiqué et mailing), les posts sur les forums
- Etc...

Je pense que même si je mets du coeur à l'ouvrage, je prefererai vraiment 1 Million de fois avoir un label qui gère cela à ma place (peut être encore sauf la direction artistique graphique et vidéo). Parce que sans relations professionnelle la plupart de mes communiqués de presse n'aboutissent à rien, et que la sortie du 1er single dans l'anonymat le plus complet malgrés un gros travail sur le net a débouché sur moins de 30 ventes au bout d'un trimestre!

Chacun son rôle en fait, nous artistes on est dans le créatif, le label est dans le commercial.

J'en ai marre de me taper + de promo que de compo si vous voyez ce que je veux dire ;)


Allez a +++

PS: Et au fait mon groupe c'est Preacherz of the savage Truth (1er Single "Cold" reprise de The Cure)

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Si tu as le nom du label qui te fera tout ça, balance, n'hésite pas ;)

[ Dernière édition du message le 14/02/2012 à 13:20:24 ]

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Citation :
Je vais même aller plus loin. Aujourd'hui, sauf exceptions, non seulement ça ne sert à rien de chercher un label à tout prix, mais ça ne sert même à rien de chercher à vendre sa musique.


entièrement d'accord , mais vendre sa musique c'est encore possible ( uniquement en millieu underground je précise ) je vend entre 1500 et 2000 skeudes par an , c'est peu mais ça crée le buzz et j'ai mon réseau d'habituer depuis des années et je dévelloppe petit à petit . tout préssage confondu depuis 8 ans j'ai vendu 15 000 skeudes:lol: encore une fois c'est très peu mais tu construis au fur et à mesure , tu fidélise et tu te fait un nom

Citation :
trouver un label


ça sert à rien , personnes n'investira sur toi si tu part de zéro lol , moi j'ai entre guillement déja plus de chance que toi d'etre repéré ou introduit dans le business car je m'autoproduit depuis des années et des années et je fidélise des fans d'années en années . ce genre de travail paye à très long terme j'en suis convaincu . ensuite ce qui viendra après ( si un jour ça viens bien entendu ! ) ce sera que du bénèf et de la facilité tout s'ouvrira à moi .

encore une fois un label c'est comme une banque si tu viens les voir avec zéro t'aura zéro de leur part . maintenant si tu viens les voir avec des fans , des chiffres de ventes , des ticket vendu , et des milliers d'internautes qui buzz sur toi , la tu les met à genoux et t'impose tes conditions :lol:

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Beacoup de labels se montent pour encadrer Un disque, celui du fondateur du label et eventuellement de ses associés. Les autres "poulains" sont en réalités des vâches à lait chargées de constituer un pseudo catalogue, et de sous traiter le studio, l emastering, des photos clips etc, bim j eprends ma com. Sans êtr enecessairement de l'escroquerie, ça ne convient vraiment pas à tout le monde, et particulierement aux projets un peu serieux...C'est vrai que la musique a perdue beaucoup de sa valeur commerciale, le marketing continue à faire croire le contraire...

Je quitte audiofanzine tant qu'ils pratiqueront l'écriture inclusive.

 

 

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Citation de mmafrance :

- Trouver l'ingénieur du son et négocier des tarifs
- La création artistique multimédia (graphisme, artwork...)
- Les sites web et reseaux sociaux
- Les contrats de diffusion sur les sites de telechargement payants
- Rechercher des prestataires (gravage, autocollants...)
- Les contrats d'utilisation de licence pour nos reprises
- Filmer, photographier
- Le montage vidéo pour les clips et les teasers
- La promotion Web (rédaction de communiqué et mailing), les posts sur les forums
- Etc...


Ça fait combien d'heures de boulot, à la louche? Si tu paies un freelance qui te ferait le boulot pour, disons, 20€ de l'heure tous frais inclus ça te ferait un total de combien sur toute la durée de l'opération, pour un album? Ça m'intéresserait vraiment que tu fasses le calcul.

Et donc le supposé label, il doit avoir l'intime conviction qu'il va vendre assez pour au minimum couvrir ces frais avec sa marge, sinon il ne va pas te signer. C'est aussi basique que ça.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Pour ma part je prends l'exemple de concerts qua j'ai organisés. Quand j'ai été rationnel au niveau de la salle, du taux de remplissage et que j'a i proposé aux groupes d'être payés non pas au fixe mais en répartition des bénefs, j'ai pu payer les groupes à chaque fois et pu recommencer l'opération. Quand j'ai tenté plus grand, me suis planté et donc pas voulu réessayer.
Je pense qu'en tant que musicos c'est pareil : il faut bosser de manière a avoir un cout de prod très bas pour une qualité convenable. Le fait de rentrer ne fut-ce que dans ses frais est encourageant et permet de continuer et d'arriver à fidéliser une base de fans. Si on veut aller trop vite on perd sa culotte dès le premier album et on jette le gant.

Là où les lables sont encore utiles je trouve c'est pour juger de la qualité de ton taffe : tu envoies ton skeud à divers A&R. Si aucun ne te répond où t'envoie chier... Tu peux te poser des questions... par contre si plusieurs te font les yeux doux, tu peux éventuellement peut-être envisager que ça pue pas trop... et investir toi-même dans de la com ou dans un attaché de presse.

[ Dernière édition du message le 14/02/2012 à 15:20:36 ]

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Mon point de vue d'auditeur sur les labels :

ça peut servir, à savoir la qualité ou le style du CD.

En gros, dans pas mal de webzine de critiques, ou de radio associatives, les gens passent en priorité l'album nouveau de tel label, parce que le label est connu, et qu'avec eux c'est toujours dans tel style, et toujours de bonne qualité.

On sait donc que si un groupe est sur ce label, il aura des points commun avec les autres groupes, et si les autres ont plu, ben il a des chances de plaire aussi.

 

Par contre, je ne parle pas de grosse maison de disque, et de truc mainstream. C'est plutot une constatation sur des webzines, radio, concerts, en punk, métal, hardcore, ou techno transe.

Genre par exemple le Label Quebequois Constellation.

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

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Oui en effet un label sert encore à ça : à catégoriser les groupes... à donner un semblant de sérieux. Mais bon, justement, certains labels signent tout et n'importe quoi. j'avais été en contact avec un label français. j'apprends ensuite qu'ils ont signé un groupe que je trouve mauvais de chez mauvais et surement pas bankable... du coup, fini. Pour moi ils sont considérés comme pas sérieux.
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Un autre problème vis à vis des labels aujurd'hui, c'est que bien évidemment l'avance sur royalties et les frais de studio q'ils te font, ils se les remboursent sur les ventes d'album. Mais la plupart du temps, les avances sont calculées trop larges (à l'ancienne), tandis qu'en 2012 les royalties qui proviennent du streaming et de la vente de mp3 sont ridiculement maigres. Du coup, tu finis par devoir de l'argent à ton label. Je connais beaucoup de groupes signés (bibi compris) qui sont dans ce cas.
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J'en connais aussi un qui a une ardoise assez conséquente...
C'est pour ça que les contrats d'artiste se raréfient et que seuls les licences ou les contrats de distrib sont proposés...

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pour ne pas devoir de l'argent à un label sur ses avances, faut qu'elles soient recoupables mais non remboursables. C'est le minimum...
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Faut bien se dire que la pratique des avances date d'une époque où la musique était autrement plus rentable qu'aujourd'hui. Le temps où les artistes avaient le choix entre 3 ou 4 labels et où l'avance était un argument pour faire signer chez soi plutôt que dans le label concurrent.

Aujourd'hui l'avance la plus fréquente est plus souvent en rapport avec les licences. Un label prend un album en licence avec option pour un ou deux autres. Quand ils prennent l'option ils versent une avance correspondant au prix estimé/négocié de la réalisation de l'album à livrer.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016