Roland insuffle un vent de fraîcheur sur le segment haut de gamme avec la nouvelle série 5 et propose désormais les mêmes sons et options d'édition que la série 7. L'écart avec les autres modèles s'en trouve ainsi considérablement réduit… ou pas ? On passe au test !
Déballage du Roland VAD516 : contenu du kit, encombrement, poids et accessoires inclus


Au déballage, la qualité de fabrication (comme toujours chez Roland Drums) semble très satisfaisante et la finition Midnight Sparkle est du plus bel effet. Et alors que les modèles TD plus abordables sont montés sur un rack, le VAD516 est livré avec un ensemble d’accessoires hardware. Premier bémol, cet ensemble est très incomplet : outre trois supports (pour un tom et deux cymbales : PDS-5, DBS-30, 2 x DCS-30), le kit comprend bien un stand pour le module de sons mais les supports de caisse claire, de charlestons et la pédale de grosse caisse ne sont pas inclus. À ce prix on aurait aimé en avoir un peu plus.
Module Roland V51 : connectique, édition des sons, import de samples et intégration Roland Cloud

Au premier coup d’œil, le nouveau module V51 est nettement plus grand que l’ancien TD-27, mais son agencement général et son écran couleur de 4,3 pouces le font également ressembler à une version plus compacte du V71. Bien que le nombre de commandes ne soit pas aussi important que celui de son homologue de la série 7, il en conserve en néanmoins tous les paramètres virtuels d’édition, et rien que pour cette raison : il est techniquement très supérieur à son prédécesseur. On retrouve donc sous nos doigts un total de six curseurs linéaires : un pour la grosse caisse, la caisse claire, les toms, les charlestons, les cymbales et un canal séparé pour la réverbération. Cette configuration, bien que minimale, permet un accès direct au réglage de niveau de chaque percussion. On aurait simplement aimé pouvoir désactiver les curseurs afin d’éviter toute modification involontaire lors du transport et de l’installation (mais c’est peut-être trop demander).
Le système interne repose sur la combinaison d’échantillons et d’un moteur de synthèse par modélisation physique, permettant des réglages extrêmement précis de chaque fût. Par exemple, il est possible de sélectionner le type de peau de frappe, la profondeur du fût, l’alliage du timbre ou le type de batte de la grosse caisse. Une matrice de mixage complète est également incluse, ainsi qu’un accès direct aux extensions du Roland Cloud. Le fait que toutes ces fonctionnalités soient désormais disponibles sur les séries 5 (et même 3) est un véritable atout pour les joueuses·eurs qui ne pourraient que rêver de s’offrir un modèle de série 7 (le modèle VAD716 frise les 9 000 euros tout de même). Malgré la complexité du module, nous avons beaucoup apprécié le fait qu’en plus du contrôle par ordinateur (via USB), un contrôle sans fil via une application mobile soit également disponible. Si l’édition des nombreux paramètres à l’aide des commandes du V51 n’est pas totalement insurmontable, les réglages très fins peuvent s’avérer un peu périlleux. À ce stade, on peut s’interroger sur la raison d’être du V51 par rapport au V71, car, hormis quelques commandes, il ne diffère guère de son homologue. La réponse se trouve à l’arrière du module et concerne principalement le nombre d’entrées et de sorties. De ce point de vue, la série 5 fait certains compromis qui devraient toutefois convenir au plus grand nombre.
Pads VAD516 : caisse claire PD-14DSX, charleston VH-14D et cymbales en pratique
Les quatre fûts en bois sont du plus bel effet et les pads dédiés aux cymbales crashes, ride, charlestons et caisse claire surpassent d’assez loin ce qu’on trouve chez la concurrence. Le PD-14DSX (caisse claire), introduit avec la nouvelle série 7, en est un parfait exemple. D’ailleurs, le VAD516 est le seul kit de la série 5 équipé de ce pad. Le TD516, plus abordable, utilise quant à lui l’ancien PD-14DS (sans le X). La principale nouveauté du PD-14DSX est le déclencheur de timbre situé sur le côté du « fût ». Il est doté d’une molette rotative pour régler la tension du timbre et offre également une action poussoir pour profiter de fonctions supplémentaires : par exemple, le tap tempo pour un métronome ou les commandes Play/Stop pour un smartphone connecté en Bluetooth. Pratique ! Les pads dédiés aux cymbales, hérités de la génération V-Drums précédente, offrent toujours un déclenchement irréprochable et très polyvalent grâce à la détection de position de l’olive sur la surface de frappe. Prenons l’exemple du pad de charlestons (VH-14D) : la détection précise de l’ouverture/fermeture des deux cymbales et sa retransmission en un son toujours très réaliste en fait un élément de choix pour les joueuses·eurs exigeants. Il figure sans aucun doute parmi les meilleurs pads de sa catégorie, même si l’absence d’une zone de jeu dédiée spécifiquement à la cloche est regrettable. En revanche, le pad de cymbale ride (CY18-DR-T) offre une excellente zone de détection pour la cloche. Contrairement à de nombreuses autres cymbales ride, il permet une attaque de cloche douce et nuancée. Autre particularité de cette cymbale, les effets « choke » : elle peut être arrêtée non seulement en touchant le bord, mais aussi en posant la main dessus. Et il en va de même pour les charlestons.
En termes de sensations de jeu et de réactivité, le VAD-516 confirme une fois de plus l’excellente réputation du fabricant dans ce domaine. Le kit offre une jouabilité superbe sans aucun réglage supplémentaire, on s’installe et on joue ! Les pads sont vraiment très bons et contribuent à donner cette impression de (presque) jouer sur une batterie acoustique. Les sonorités aussi sont très bien travaillées. On perçoit clairement qu’il ne s’agit pas de simples échantillons empilés les uns avec les autres, mais bien qu’un processus de modélisation intervient également dans la génération de chaque son.
Mais qu’on apprécie ou non les sonorités Roland, l’un des principaux atouts du nouveau module V51 reste qu’il intègre la totalité de la bibliothèque sonore du V71. Les 70 kits préinstallés et plus de 1 000 sonorités individuelles régalent en tous points. La qualité sonore et la précision sont presque irréprochables et associées aux nombreuses possibilités d’édition, elles constituent l’un des principaux atouts de la nouvelle série 5. Autre nouveauté pour les modèles de milieu de gamme : les V51 et V31 donnent désormais accès au Roland Cloud et à des milliers de sons supplémentaires (notamment les banques DW Soundworks). L’achat d’un kit avec le module V51 donne droit à six mois d’abonnement Ultimate gratuit, permettant d’utiliser toutes les extensions disponibles. Passé ce délai, vous pouvez prolonger votre abonnement (payant) ou acheter des packs individuels si vous le souhaitez. Pour terminer, notons que la latence est minimale et que le V51 offre toujours les mêmes performances que le V71 à cet égard, avec un temps de réponse de quatre millisecondes seulement, parmi les plus rapides de sa catégorie.
Extrait audio : rendu du VAD516 et caractère des sons du module V51

















