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Anonyme
Publié le 23/03/08 à 10:50
Histoire courte d'un modèle mythique : qui croirait aujourd'hui que la Les Paul mit plus de 10 ans à trouver son public ? Gibson ne s'interessa aux solid-bodies qu'après la sortie, et le succès, de la Telecaster de Fender. Lester William Polfus, guitariste jazz, avait bricolé en 1940, dans les ateliers d'Epiphone, un prototype de semi-hollow body, dont la concéption ressemblait en fait plus à celle d'une solid-body : la "log", c'est à dire la bûche, un manche traversant avec 2micros électromagnétiques et 2 demi-caisses d'Epiphone pour lui donner un air de guitare (donc une utilité plus esthétique qu'acoustique). Il présenta son projet chez Gibson qui ... le renvoya chez lui en le traitant de fou au "manche à balai avec des micros dessus", pour finalement le rappeler au début des années 50 et lui proposer de faire la promotion de leur première solid-body. Les Paul était alors au sommet des charts avec son épouse Mary Ford et ce fut plus sa notorieté que ses talents d'inventeur que Gibson sollicita. En effet on doit ce modèle mythique à Ted McCarty, figure essentielle de gibson, la participation de Les Paul dans la conception de la guitare n'étant qu'anecdotique : un chevalet/cordier trapeze vite remplacé car peu fiable, et la finition dorée. La Les Paul Goldtop sortit en 1952. Le succès ne fut pas réellement au rendez-vous et Gibson décida de modifier le modèle en 1958, avec une finition Sunburst et les nouveaux micros à double bobinage (les célèbres PAF inventés par Seth Lover et disponibles depuis 1957 sur la Custom) : ce fut le lancement de la Standard. Nouvel échec, seules 1.700 Les Paul furent construites entre 1958 et 1960 (d'où leur prix exorbitant aujourd'hui). Gibson décida alors de repenser en profondeur le modèle pour adopter (là c'est mon avis) une approche plus Fenderienne : corps plus fin en acajou, sans table d'harmonie (donc plus leger et moins cher), double pan coupé (légèrement asymétrique) pour un meilleur accès aux aigus, prise jack sur la table, ... La Les Paul/SG fut lancée en 1961. Les Paul était insatisfait du nouveau modèle portant son nom et la firme ne tenait pas particulierement à rester en affaire avec ce guitariste dont la popularité était au plus bas. Le contrat prit fin en 1963 et la Les Paul/SG devint simplement SG (Solid Guitar). La Les Paul aurait pu terminer ainsi, comme ses soeurs Flying V et Explorer de 1958 d'ailleurs. Mais plusieurs artistes des années 60 redécouvrirent le modèle et ses sonorités chaudes : Jimmy Page, Eric Clapton, ... relancant l'interêt des autres guitaristes pour cette guitare un peu oubliée. Les modèles d'époque s'arrachaient sur le marché vintage. Gibson décida alors de profiter de cet engouement tardif pour relancer la Les Paul. Un nouveau contrat fut signé avec Lester et la goldtop ressortit en 1968, avec la Custom et la Junior, puis la Standard Sunburst, mais seulement à partir de 1975!
Fabriquée aux USA
. Corps Acajou avec table bombée en Erable flammé grade AA
. Manche collé Acajou / touche Ebène 22 cases profil '60s ou '50s selon les modèles ('50s pour la mienne)
. Diapason : 24.75" - 629 mm (standard Gibson)
. 2 micros humbucking Burstbucker Pro V (sonorité plus vintage)
. 2 volumes et 2 tonalités, sélecteur 3 positions
. Chevalet tun-o-matic + cordier stop bar
. Mécaniques Gibson Kluson 'Metal Button'
. Accastillage nickel
. Décorum : filet bord de caisse, de touche et de manche - incrustations manche White Trapezoid
. Frettes medium-jumbo
. Livrée en étui rigide Gibson 'Black Reptile Pattern'
. Couleurs : Pacific Reef Blue - Santa Fe Sunrise - Manhattan Midnight (Pacific Reef pour la mienne)
On notera cependant quelques détails de finition irritants dans cette gamme de qualité (et de prix) : potentiomètres de hauteurs inégales et non plans, plaque de prise jack n'épousant pas parfaitement l'éclisse... Rien de grave, mais à 3.000 euros, on regarde la bête de près !
UTILISATION
Sur ce chapitre, aucun soucis. On se branche et ça sonne comme il faut. Bien sur il y a le poids, le gros manche '50s à diapason court (629mm contre 648mm chez Fender ou plus de 650mm sur une guitare classique, jusqu'à 666mm pour Andrès Segovia!), l'accès limité aux aigus, on aime ... ou pas.
C'est une guitare typée, c'est une Gibson LP, une référence tout simplement. Qui critiquerait l'ergonomie d'une Ferrari malgré ses défauts ?
SONORITÉS
Faisons court : côté sonorités, c'est du haut de gamme. Quel caractère, quelle personnalité! Elle ne sait pas tout faire, mais ce qu'elle fait est unique. Aucune autre guitare ne sonne pareille. Bien sur la qualité du son est au rendez-vous. Mais est-ce mieux qu'une Fender, PRS, Gretsch, ... ? Le débat n'est pas là car elle ne sonne comme aucune autre, et c'est là sa plus grande qualité. Est-ce qu'une Ferrari est meilleure qu'une Lamborgini ?
AVIS GLOBAL
Une Les Paul standard ameliorée (touche ébène, accastillage métal, burstbuckers pro) et surtout une finition inhabituelle font de cette guitare une LP à part. Entre une standard et une custom, mais surtout elle est rare !
Seul défaut : quelques détails de finition indignes de son statut d'edition limitée.
Si vous la trouvez (et pouvez vous l'offrir) n'hésitez pas, il n'y en aura pas pour tout le monde !
Fabriquée aux USA
. Corps Acajou avec table bombée en Erable flammé grade AA
. Manche collé Acajou / touche Ebène 22 cases profil '60s ou '50s selon les modèles ('50s pour la mienne)
. Diapason : 24.75" - 629 mm (standard Gibson)
. 2 micros humbucking Burstbucker Pro V (sonorité plus vintage)
. 2 volumes et 2 tonalités, sélecteur 3 positions
. Chevalet tun-o-matic + cordier stop bar
. Mécaniques Gibson Kluson 'Metal Button'
. Accastillage nickel
. Décorum : filet bord de caisse, de touche et de manche - incrustations manche White Trapezoid
. Frettes medium-jumbo
. Livrée en étui rigide Gibson 'Black Reptile Pattern'
. Couleurs : Pacific Reef Blue - Santa Fe Sunrise - Manhattan Midnight (Pacific Reef pour la mienne)
On notera cependant quelques détails de finition irritants dans cette gamme de qualité (et de prix) : potentiomètres de hauteurs inégales et non plans, plaque de prise jack n'épousant pas parfaitement l'éclisse... Rien de grave, mais à 3.000 euros, on regarde la bête de près !
UTILISATION
Sur ce chapitre, aucun soucis. On se branche et ça sonne comme il faut. Bien sur il y a le poids, le gros manche '50s à diapason court (629mm contre 648mm chez Fender ou plus de 650mm sur une guitare classique, jusqu'à 666mm pour Andrès Segovia!), l'accès limité aux aigus, on aime ... ou pas.
C'est une guitare typée, c'est une Gibson LP, une référence tout simplement. Qui critiquerait l'ergonomie d'une Ferrari malgré ses défauts ?
SONORITÉS
Faisons court : côté sonorités, c'est du haut de gamme. Quel caractère, quelle personnalité! Elle ne sait pas tout faire, mais ce qu'elle fait est unique. Aucune autre guitare ne sonne pareille. Bien sur la qualité du son est au rendez-vous. Mais est-ce mieux qu'une Fender, PRS, Gretsch, ... ? Le débat n'est pas là car elle ne sonne comme aucune autre, et c'est là sa plus grande qualité. Est-ce qu'une Ferrari est meilleure qu'une Lamborgini ?
AVIS GLOBAL
Une Les Paul standard ameliorée (touche ébène, accastillage métal, burstbuckers pro) et surtout une finition inhabituelle font de cette guitare une LP à part. Entre une standard et une custom, mais surtout elle est rare !
Seul défaut : quelques détails de finition indignes de son statut d'edition limitée.
Si vous la trouvez (et pouvez vous l'offrir) n'hésitez pas, il n'y en aura pas pour tout le monde !