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Sujet Commentaires sur le dossier : L'histoire du studio d'enregistrement parisien Davout

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Sujet de la discussion Commentaires sur le dossier : L'histoire du studio d'enregistrement parisien Davout
L'histoire du studio d'enregistrement parisien Davout
C’est un mythe, une icône, une institution de la musique parisienne, française et internationale qui a fermé ses portes en avril 2017. Mais chez bon nombre de musiciens et amateurs de bonne musique, le nom Davout résonnera encore pendant de nombreuses années. Retour sur cette institution parisienne.

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Un endroit mythique, espérons qu'ils poseront quand même une petite plaque sur le nouveau bâtiment, pour la nostalgie !  

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Citation de Kosmix

 Il est important de ne pas oublier son histoire d'ailleurs les nouvelles technologies font sans cesse référence aux anciennes donc ces savoir-faire ne doivent pas se perdre sinon on finira comme les égyptiens : on ne saura plus construire de pyramides

Voilà. Bien dit. Pas mieux. 

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

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Citation de kosmix :
sinon on finira comme les égyptiens : on ne saura plus construire de pyramides :-D

Ont ils essayé au moins depuis le temps ? :-D
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Mais... a besoin de pyramides aujourd'hui ?


 

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Hors sujet :
Ben Patrice Laffont étant toujours de ce monde, je dis pourquoi pas :facepalm:
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Citation :
Et pour tous les "pisse froids", gavez vous de plugs, de virtualité, de surcompression, d'image stéréo réduite, de profondeur sonore inexistante, de sample à tout va... en gros de la "malbouffe sonore" dans laquelle vous semblez vous complaire... Continuez !!! Je n'adhère pas !!!


Juste pour être clair : Davout est mort parce qu'il était en faillite et il était en faillite faute de clients, pas parce que les artistes préfèrent faire de la MAO et ne veulent pas aller en studio, mais bien parce que l'industrie les conduit à se démerder avec leurs plug-ins. C'est un fait : les maisons de disques veulent investir le moins d'argent possible pour faire un album aujourd'hui, au point même de compter sur le financement participatif pour bâtir un projet (c'est arrivé avec Oldelaf par exemple).

Dès lors, on ne signe un artiste "qui débute" que lorsqu'il a déjà réalisé tout seul son disque comme un grand avec les petits moyens qu'il avait (et que ça sonne bien), et qu'il s'est débrouillé tout seul pour faire sa promo et faire au moins une centaine de dates. TOUT SEUL. Et on ne lui payera jamais que quelques jours d'un Davout quand il aura la notoriété d'un Francis Cabrel. Entre deux, on daignera lui payer deux trois jours pour faire un quatuor à cordes par ci, une prise voix par là, et c'est marre : pas besoin d'un Davout pour cela.

Davout n'est donc pas mort à cause des home studistes : il est mort parce que ceux qui payaient la facture ont trouvé un très bon moyen de ne plus la payer avec le home studio et que lorsqu'il faut vraiment aller en studio, on va dans de plus petites structures forcément moins chères, où à l'étranger (voir le nombre de prises orchestrales qui sont faites à l'est, parce que tout, du studio aux musiciens en passant par les techniciens y est moins cher sans pour autant être de moins bonne qualité).

Quant à en rendre responsable les pouvoirs politiques, qu'il s'agisse de la Mairie, du Ministère ou encore de la Région, ça me semble comme reprocher à l'état de ne pas avoir gardé les mines de charbon ouvertes, d'autant que ce que veulent la majorité des parisiens, c'est des crèches, et que ce que veulent la majorité du français, c'est payer l'essence moins cher. Je ne suis pas sûr qu'un studio d'enregistrement, si "mythique" soit-il (parce que ça aussi, c'est discutable) ait sa place aujourd'hui dans la culture qui tient déjà bien peu de place dans la politique actuelle (et je le déplore mais c'est comme ça).

Enfin, ça m'attriste comme tout le monde de voir la fin d'un Davout, il y a là-dedans la nostalgie d'une époque révolue, comme la fin des dinosaures, des châteaux forts ou des becs de gaz, mais sérieusement, l'État Français croule déjà sous la richesse de son patrimoine historique qu'il ne peut assumer financièrement au point d'être obligé de le céder pour des bouchées de pain à qui le veut (soit des fonds de pension ou des millionnaires étrangers). Alors bon, faire de Davout un monument historique de plus... Pour en faire quoi ? Un mauvais musée comme il en existe des milliers sur le territoire ? Pour y voir quoi ? Le micro dans lequel Gainbourg a marmonné ses chansons ? Le piano sur lequel a joué Berger ? Et une galerie de photo noir et blanc pour attester de la véracité de tout ça ? C'est quoi le projet derrière ? Sachant que l'activité de studio n'était plus rentable.

Songez juste à tout ce que fait Abbey Road en termes de services et de produits dérivés pour continuer d'exister : je ne sais pas si Davout avait les moyens de conduire une telle stratégie, mais je ne crois pas l'avoir vu essayer cela, se cramponnant tant bien que mal à son activité. Connaissez-vous un livre écrit sur ce studio ? Un reportage de 52 minutes qui serait consacré à sa "légende" ? Un témoignage qui aurait pu l'ancrer dans le paysage culturel français voire mondial ? Npn. Contrairement à Abbey Road ou Electric Lady qui ont travaillé leur image, contrairement même à Hérouville qui restera sans doute plus dans les mémoires, Davout est resté à sa sage place de studio, ce qui ne suffit pas dans un monde de com et de marketing.

Ce que je sais en tout cas, c'est que la dernière fois que je suis allé à Davout, je n'y ai pas croisé un seul client et c'était un grand lieu triste où des stagiaires se tournaient les pouces. Alors oui, ça a fermé comme des milliers d'usines, de boutiques ou de cinémas ferment. Oui, une page se tourne et oui, on rêverait que ce soit encore une ruche dont sorte les plus beaux disques. Mais soyons clairs, un studio où personne n'enregistre plus n'a aucun intérêt et comme ce n'est ni Vauban ni Viollet le Duc qui en signent l'architecture, ça cède la place à une crèche dont les parisiens croiront d'ici deux générations qu'elle a toujours été là. N'est-ce pas là, pour une fois, la saine marche des choses dans un pays qui est tellement recroquevillé sur son passé, sur l'époque où il fut glorieux, qu'il en oublie au quotidien de se réinventer ?

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 24/11/2018 à 00:33:15 ]

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Entièrement d'accord avec le constat: Bien sûr, ce n'est pas la faute des home studioistes.
Par contre, les témoignages qui ont ancré ce studio, comme les autres défunts, pas besoin d'en fabriquer, ils existent déjà: la musique qui y a été produite, avec de grands ou petits noms, par des gens passionnés. Et cette musique, elle continuera à vivre, enfin j'espère.

Il est tout de même évident que ces structures ont marqué leur temps, à tel point qu'on croule sous pléthore de plugs qui prétendent émuler, avec plus ou moins de bonheur, l'encombrant matériel de cette époque mythique. Donc, se débarrasser du passé, ok, il est sorti par la petite porte de la faillite, mais s'il est revenu nous hanter par la fenêtre...ou la pomme, c'est pas pour rien ;)

...non, rien....

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C'est effectivement terminé le temps de l'élitisme musical
Beaucoup de gens ont du y passer du bon temps, mais finalement si peu
Je trouve ce genre de lieux géniaux et fascinants, mais je ne m'attristerai jamais de leur fermeture, lorsque les causes sont celles évoquées précédemment
Par contre en remettre une couche avec le gouvernement, ces vilains politiciens responsables de tous les malheurs du monde... ca ca m'attriste vraiment
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J'y ai bossé en 96.
Je n'oublierai jamais.
Chacun qui a fait résonner son biniou dans ces murs sait pourquoi c'est inoubliable.
C'est un crime.
Des tas de bâtiments auraient coûté moins cher à détruire et construire pour une école et une crèche.
L'état a assez de pognon pour faire le bonheur de nos "élus" mais ne font rien pour la culture.
Ce lieu aurait dû devenir au moins une école nationale de son, une dépendance du cnsmp ou du crr ou des deux, une salle de répét pour les symphoniques, il y en a de plus en plus qui se constituent, des moyens, des petits, et même des grands, souvent quand un.e jeune chef.fe sort du conservatoire et monte ça avec ses potes, pour ne pas perdre la main, pour les big band jazz, bref, sa destruction est une honte.
Même les ouvriers avaient les boules, j'ai causé avec certains qui savaient que leurs idoles avaient enregistré leurs tubes ici.
Et un m'a dit : en plus, on galère parce que c'est construit tellement solide, avec une telle qualité qu'on ne sait même pas comment faire pour casser certaines parties, les isolations sont extraordinaires et nous on en a profité pour apprendre mais on ne saura pas refaire parce qu'on n' a plus les mêmes matériaux.
Je n'invente rien je le jure sur mes doigts auxquels je tiens pour jouer ma musique.
Bref, ça m'attriste profondément.
Mais, il y a d'autres beaux studios, et on y venge la mort de Davout avec fierté et savoir-faire.
Merci pour les documents, témoignages.
Moforibale

[ Dernière édition du message le 24/11/2018 à 14:23:43 ]

70
Citation de moforibale :
C'est un crime.

LOL.
Citation de moforibale :
Des tas de bâtiments auraient coûté moins cher à détruire et construire pour une école et une crèche.
Dans Paris intra-muros? Tu as des exemples? Parce que des batiments vides, il n'y en a pas des masses dans les quartiers résidentiels.
Citation :
L'état a assez de pognon pour faire le bonheur de nos "élus" mais ne font rien pour la culture.

C'est clair, à Paris, rien n'est fait pour la culture. Aucune salle de concert, aucun théâtre, pas de musée, pas de MJC, rien, le désert.
Citation :
Ce lieu aurait dû devenir au moins une école nationale de son, une dépendance du cnsmp ou du crr ou des deux, une salle de répét pour les symphoniques, il y en a de plus en plus qui se constituent, des moyens, des petits, et même des grands, souvent quand un.e jeune chef.fe sort du conservatoire et monte ça avec ses potes, pour ne pas perdre la main, pour les big band jazz

Payé comment? Par qui? Par l'état? Par les dites formations? Ce que tu proposes ne cadre pas avec la réalité économique. Je préfère savoir que le CRR et le CNSMP ont peu de bâtiment mais finissent l'année dans le vert plutôt qu'ils s'endettent avec ce genre de projets irreflechis et se voient plus ou moins recadrer financièrement à la baisse pour cause de mauvaise gestion.

Citation :
Même les ouvriers avaient les boules, j'ai causé avec certains qui savaient que leurs idoles avaient enregistré leurs tubes ici.

Et? Quand je mange un bon gateau, peu importe le moule dans lequel il a été cuisiné.


 

[ Dernière édition du message le 24/11/2018 à 14:50:37 ]