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Intermittence du Spectacle

L'emploi dans les metiers du spectacle.

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Sujet de la discussion L'emploi dans les metiers du spectacle.
Salut tout le monde,
J'ai plusieurs pitites questions à poser:

-J'ai fini une formation dans le son l'année derniere, et je souhaite desormais entrer dans le monde du travail. Seulement ce secteur, comme vous le savez, est très difficile quand on a pas un gros carnet d'adresses (donc l'intermittence n'est pas pour moi encore). Donc j'aimerais savoir s'il existe des agences d'interim specialisées ou ayant une branche devouée aux metiers du spectacles.

-Qui pourrait me renseigner comme il faut sur l'intermittence?

-En ce moment je galère pour definir mon statut, et je me bats entre les ASSEDIC et l'ANPE pour qu'il m'aiguille sur une bonne voie. Comment faire pour me declarer convenablement aupres des instances concernees, comme demandeur d'emploi dans le spectacle??? C'est tres flou pour moi...

-Si mes questions ne sont pas les bonnes à poser mais que vous m'avez compris aidez moi à cerner mieux le problème SVP... :???:

Merki.

Fallait mettre une belle signature juste là, mais j'étais pas super inspiré.

2
Aux yeux des institutions, tu es un demandeur d'emploi classique.

Il n'y a pas de statut à part, mais c'est une fois seulement que tu as ouvert tes droits que tu choisis ton staut (régime général ou intermittent suivant les caisses auxquelles tu as cotisé). Il faut donc que tu travailles avant de te poser la question !

Après , il faut aussi essayer de ne pas trop rester sous les jupes de l'ANPE si tu comptes réellement bosser. (surtout en son !)
PAr contre il existes dans certaines villes des antennes anpe "culture spectacle", je crois...mais ne comptes pas y trouver de quoi travailler régulièrement, au mieux, tu y trouvera de quoi faire des plans de figuration.
Eh pis l'anpe, on n'est pas nan plus à l'abri d'un super coup de cul, avec un peu de chances, mais c'est un peu comme jouer au loto!!!

sinon, tu peux aussi voir auprès des grosses structures autour de chez toi, décharger du camion, c'est pas super intéressant mais pour démarrer et faire un statut, ça aides pas mal !!!

bonne chance !
3
Merci Nico pour ta réponse rapide.

J'aimerais juste savoir comment "ouvrir mes droits et choisir mon statut"?
Sinon, à Marseille il y a bien une antenne "culture spectacle" de l'ANPE, mais j'ai decouvert recemment que mon ecole n'etait pas agréée pour que je puisse en faire partie...
La solution du camion me semble, elle, la plus probable quand même.
Si il ya d'autre temoignages ou d'autres conseiles je suis preneur.

Merki.

Fallait mettre une belle signature juste là, mais j'étais pas super inspiré.

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Pour pouvoir ouvrir des droits, il faut avoir effectué 507 heures en 10 mois, ce qui apparemment n'est pas ton cas.

Ton statut actuellement est demandeur d'emploi : j'imagine que tu t'es inscrit à l'anpe et aux assedics.

Pour te renseigner sur l'intermittence, il faut t'adresser aux assedics.

N'attends pas que l'anpe te propose des offres d'emploi, parce que tu pourras attendre très très longtemps, l'anpe ne m'a jamais proposé une seule offre d'emploi.
5
Enfin ca ne coute rien de squatter le site de l'ANPE Spectacles... :clin:

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Merci encore à vous 2 de participer à mon forum-galère!!! :bravo:
Pour justifier de ces 507 heures en 10 mois, il faut passer par un systeme de cachets, n'est ce pas? Si oui, pourrais je avoir un exemple ou une petite explication SVP.
Sinon j'ai vu que pour etre validé dans l'ANPE dans "culture/spectacle" on peut aussi sortir d'une ecole agréée par le ministere de la culture. La mienne etait soit disant agree, mais elle n'est pas dans la liste de l'anpe. C'est si grave que ça??? Merci d'avance.

Fallait mettre une belle signature juste là, mais j'étais pas super inspiré.

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Up :mdr:

Fallait mettre une belle signature juste là, mais j'étais pas super inspiré.

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Citation : Sinon j'ai vu que pour etre validé dans l'ANPE dans "culture/spectacle



Tu entends quoi par là? Ta formation?

Bref, si j'ai un conseil, c'est de ne pas te prendre trop le choux avec l'Anpe. Ton objectif, c'est le taf, pas l'Anpe. Ce n'est pas eux dans ce secteur qui t'aideront le plus à bosser (hormis la branche culture et spectacle), mais de toute façon, et c'est ce que je disais hier lors d'une discussion sur l'Anpe, c'est un organisme qui propose et non qui donne un boulot, sous entendu, c'est à toi de te démerder pour ensuite avoir le contrat. Disons qu'eux ils te file le contact, rien de plus.

Pour les cachets, c'est assez simple.

D'ailleurs (acapela me contradira peut être)pour les cachets en tant que tekos, il vaut mieux que tu comptes en heures, pures et simples. Au moins tu risque moins de te gourer lorsque tu calcules tes droits. Sinon il y a l'embrouille des cachets de 4h, ceux de 8H etc.....

voilà :bravo:
Un peu de son et d'image : ici ou la Webradio d'AF
9
:??: Il n'y a pas de "systeme de cachets". Etre intermittent, c'est juste travailller en CDD pour des employeurs qui sont affiliés au secteur spectacle [code APE]. Il peut arriver aussi qu'une entreprise qui n'a pas le bon code APE [et donc pas le droit légal d'engager des intermittents], passe par un prestataire administratif qui s'occupera de tout. Tout? Oui, car être déclaré par l'employeur sur l'annexe 8 ou 10 du code des ASSEDIC [8: cinéma, audiovisuel et 10: spectacle vivant] implique que celui-ci cottise également à un fond de formation spécifique, l'AFDAS et verse tes congés payés qui te seront reversés une fois par an par la caisse des Congés Spectacle.
Donc, si tu m'a bien suivi, cela signifie que tu ne peux pas décider tout seul comme cela de devenir intermittent! :non:
Ce sont tes employeurs qui feront de toi un travailleur affilié au régime de l'intermittence du spectacle...
Le "cachet" est un terme usuel qui désigne le truc qui nous baise en tant que technicien depuis fort longtemps : la rémunération au forfait. Car cela signifie par exemple que tu es engagé comme assistant du régisseur son sur une prestation genre gros concert dans un zénith, le prestataire va te proposer un truc du genre : " bon, ben voilà y a tel concert à faire, je te file un cachet de 120 Euros net, combien tu veux d'heures? "
:???:Késako? Et bien, ce filou ne peut légalement pas d'engager pour plus de 12h, c'est la règle, et pour faire genre mec arrangeant, il va te demander si tu veux déclarer moins d'heures : 10, 8, 6 heures... Car en effet, si tu es intermmittent depuis quelques années, que par exemple, tu as au moins deux plans sûrs et que tu dépasses largement le nombre d'heures necessaires pour re-nouveller tes droits ASSEDIC, il est dans ton intérêt de déclarer moins d'heures pour le même salaire : cela fera monter ton taux horaire et l'année suivante, ton assurance chomage augmentera. Mais comme tu n'en es certainement pas encore là, tu devras demander le maximun d'heures : 12. Et c'est là que le bas blesse: ce maximun n'est jamais que théorique.
Comme bien souvent les prestataires font le son et la lumière, tu vas arriver à 6h ou 7h du matin, rouler, décharger les camions, certainement devoir filer la patte aux électros car tant que le grill lumière est au plateau, il est évidemment très difficile d'installer le plateau son. Parfois, quand il y a eu un véritable directeur technique "humain" en amont de l'organisation [du côté du client], ce qui est plutôt rare, la lumière s'installe avant et cela peut faire "gagner" jusqu'à une demi-journée aux gens du son. Seulement voilà : ce "gain" de temps se perds pour l'organisation : il faut louer la salle plus longtemps, prévoir l'hôtel pour les électros la veille, etc... bref, la plupart du temps cela est tout simplement impossible, que ce soit pour des raisons budgétaires, ou tout simplement parce que le "client" qui achète le spectacle s'en fout royalement... :(
Donc à l'échelle des grouillots que nous sommes en général pour ces "personnes", c'est le bordel. Si il n'y a pas eu de dir tech, il y a rarement un régisseur général bien préparé ni même vraimment compétent, voire "l'organisation" se décharge totalement sur elle ou lui, qui se transforme alors en espéce de super intendant capable d'avoir trois cerveaux et un don d'ubiquité... Mais plus beaucoup d'attention à la technique, on doit donc souvent se démerder... Pour peu que l'on est décidé de programmer 1 ou 2 petits groupes en guest - ce qui est tout à fait souhaitable - vous voilà obligé d'assurer 3 ou 4 balances
  • , de bouffer parfois sur le coin du rack d'amplis tout en en sonorisant le 1er groupe devant les 20 premières personnes qui ont payé cher leur place... :((
    Au mieux, la dernière note résonnera vers 1 heure du matin, le temps de démonter, charger les cam'tars et taper la route du retour, il est 3h30, 4h du mat' minimum! Tu auras donc travaillé entre 19 et 20 h [et parfois plus]
    pour 100/120 E [**]dans le meilleur des cas [à ta calculette!] et puis tu vas enchaîner le même plan deux ou trois jours de suite en période faste, et dormir parfois une heure dans ta voiture ou dans un camion entre deux prestas... Tout cela pour pouvoir être et essayer de rester intermittent.:x:
    Il faut bien comprendre qu'intermittent n'est pas un métier, pas plus qu'un véritable statut! Il sagit juste d'une section du code de l'assurance chomage [sic!]... et c'est devenu un modus operandi pour tout le monde, lequel n'assure absolument pas l'avenir des personnes qui s'engagent dans cette voie et assure par contre une subvention détournée mais tout à fait réelle aux... entrepreneurs et prestataires du spectacle PRIVES, et non pas aux ânes battés [***] que nous sommes, nous les intermittents, comme le prétend le MEDEF. CQFD.:fache:
    Au final, la vraie question est de savoir si tu es suffisement passionné par le métier du son pour la musique vivante pour accepter tout cela. Et encore, car si ton objectif est d'être derrière la console, tu vas devoir bouffer du bénévolat, du plan avec des petits groupes dans les bars et MJCs pour te faire la feuille et te donner des heures de vol. Car le mix live ne s'apprend dans aucune école, il faut en taper encore et encore avant de pouvoir se prétendre "mixeur pro". Et quasiment toutes les boîtes de presta mettront des années avant de te filer la console, c'est à dire la régie et tu passeras alors le clair de ton temps à ... préparer pour les technos des artistes qui eux, mixeront et toi, tu regarderas faire...:(((

    Je suis désolé, :oops: je brise sûrement tes illusions, mais je pense qu'il est préférable que les jeunes qui débutent sachent tout cela.
    Cordialement,
    Zako.

  • : les ricains et les anglais ne font quasiment jamais de balance, ce qui implique au moins deux choses:
    1: les musiciens se doivent d'avoir leur son ! C'est à dire de maîtriser leur instrument, son accord et les traitements et effets qui suivent. Cela paraît évidemment, et pourtant c'est loin d'être le cas en france.
    2: le sondié se doit d'aller en répétition de temps à autre, et ne dois pas hésiter à suggérer fortement une résidence de plusieurs jours pour préparer une tournée ou une date importante. En bref, il doit très bien les connaître et dois avoir suffisement de bouteille pour pouvoir réagir instantanément en cas de soucis...
    [**]: au début des années 90, une régie son était payée entre 250 et 300 E, un assistanat entre 150 et 200 E. A l'heure actuelle, le salaire du régisseur dépasse rarement celui de l'assistant de l'époque.
    [***]: battés par nos maîtres peut-être, mais ânes tout de même, car qui accepte de nos jours de travailler dans de telles conditions, de faire des journées pareilles avec un salaire qui n'atteint même plus le SMIC horaire? A mon humble connaissance, il n'y a que le métier hospitalier à qui cela arrive...
    :oo:
  • Use popular tools for popular music. Fuck $$ elitism !
    10
    Wouahou Zako ! Quel post ! Quelle description !! :8O:
    Et, hélas, je ne te contredirai pas sur les conditions de travail...

    Peut-être une précision : c'est que pour avoir une journée payée sur la base de 12 heures quand on est technicien, l'employeur doit demander une autorisation spéciale d'heures supplémentaires à l'Inspection du travail. Alors, certes, je ne veux pas jouer à l'avocat du diable, parce que c'est sûr qu'il y a des abus énormes et c'est intolérable, mais en même temps, si les démarches administratives étaient un peu plus souples, il y aurait plus de tekos payés en fonction des heures qu'ils font réellement. Parce que quand on est employeur, il faut quand même prévoir un mois avant (le délai pour faire la demande d'autorisation) que le tekos va faire plus de 10 heures dans la même journée ! du grand n'importe quoi !!


    Je suis également d'accord avec toi, Zako, quand tu dis que pour les tekos, il n'y a pas de système de "cachets" (cela étant réservé uniquement aux artistes). Par contre, là où Petit Indien a juste également, c'est que dans le secteur, même si c'est à tort, tout le monde ou presque parle de "cachets tekos". Une chose est sûre, c'est qu'il ne faut effectivement pas raisonner en terme de cachets mais bien en heures, parce que 43 "cachets tekos" basiques (à 8 heures), ça fait 344 heures, pas 507...