Sujet de la discussionPosté le 14/03/2004 à 20:35:32Intermittents, Vivre de son art, ne serait ce pas une belle connerie ?
Je me pose une question, et essaye de vous la poser,
Etre intermittent, ne serait ce pas du même ordre (mais pas au même niveau) que l'universal vivendi etc... c'est à dire la marchandisation de l'art ? On vous donne de l'argent et en échange, on a soit disant de la culture et de l'art.
Ouais, mais vous prenez des stars du show bizz à deux sous, là, c'est trop facile.
Miles, il cherchait pas la reconnaissance, en faisant de la musique ? Je suis pas sûr que ça le genait d'avoir du succés, c'était quand même un homme qui aimait les grosse voitures, etc... Sans faire de la biographie à edux balles, c'est pas par hasard si un de ses derniers albums avant sa vie de reclus de 6 ans, c'était sur jack johnson.
Sur un tout autre registre, Bach avait une manière très 'artisanale' de faire la musique, c'était des commandes. A l'époque, ça marchait comme ça. Il faisait son art comme gagne pain. Personne aujourd'hui remet en cause le génie musical de Bach, non ?
Citation : Sur un tout autre registre, Bach avait une manière très 'artisanale' de faire la musique, c'était des commandes. A l'époque, ça marchait comme ça. Il faisait son art comme gagne pain. Personne aujourd'hui remet en cause le génie musical de Bach, non ?
Tu peux citer Mozart dans la fouler et... tous les autres compositeurs qui sont passé à la postérité.
Bien sur que tout génies qu'ils étaient il faisaient aussi de la dreum, du remplissage et du verbiage.
Mais là y entre une dimension qui s'appele le talent.
Et grace à ça, leurs merdes, elles sentent bon.
Il est vrai qu'avant l'apogée des grands romantiques les musiciens étaient considérés comme, en gros, des bouffons, il n'y avait pas du tout la même culture de l'art puisque cette notion renvoyait énormément à la religion. Ne l'oublions, notre vision actuelle de l'artiste découle en grande partie du romantisme et de la révolution... c'est aussi certainement pour ça qu'il y a aujourd'hui tant de confusion.
Gabou, en ce qui concerne l'art à 100% comme tu dis, c'est quelque chose de très intérieur.
On parle à ce moment du point de vue de l'artiste, pas du point de vue de l'auditeur. L'auditeur peut trouver son compte là où il veut, et peut être qu'à un moment donné, "savoir aimer" va susciter plus d'émotion chez quelqu'un que le Requiem de Mozart. C'est ainsi.
Du point de vue de l'artiste (et tu vois je sépare vraiment les deux points de vue), pour moi le summum cest le moment où ton égo disparaît toalement, tu n'es plus que la main qui écrit où qui joue, enfin je ne vais même pas chercher à aller plus loin parce qu'on va me traiter d'artiste maudit et incompris!
Accepter de ne pas être créateur, renoncer à toute gloriole pour éliminer l'égo de la musique, pour moi c'est une sorte d'absolu. L'absolu ça n'existe pas, mais on a toujours besoin de directions pour fuir la médiocrité non?