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Sujet Pour les ames de résistants

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Sujet de la discussion Pour les ames de résistants
Ne m'en veuillez pas la tentation était trop forte.

Voila j'ai récement rencontré un pote, qui me disait se trouver désarmé, à court d'arguments face à la pensée rationalisante et justifiant l'inhumanité de notre paysage social, culturel...

Son seul argument était on vie dans un Etat policier mais finalement ca tient à peu chose si ce n'est son constat quotidien. En tout cas face à l'argument sécuritaire il se trouvait con à ruminer son impression première, avec en plus cette sur impression d'être incompris ce qui n'est pas pour aider pour revenir à la raison.

Hier, moi qui ai le PRIVILEGE d'être payé pour assister, entre autre, à des conférences
j'ai eut la chance d'écouter Loic Wacquant (sociologue à l'université de berkley E.U) et je me suis dit que ca aurai bien aidé mon ami de l'entendre.

Comme mon pote est musicien et qu'ici il doit y'en avoir un ramassi ici je me suis laissé croire que d'autres pouraient en avoir besoin.

Donc si vous vous sentez aussi concerné par ce genres de phénomens
voici de quoi apporter de l'eau à votre moulin. En tout cas si ca peut en aidé certains je serai content d'y avoir participé


A bientôt j'espère :clin:
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En clair... les ragots sur rafarin dans les couloirs de matignon...
et l'envie de ne pas passer pour un branleur en bas de la citée devant qq "durs" ont bcp plus d'importance qu'on ne croit.
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Citation : le psy a qd même un discours formaté, appris à la fac et d'influence judéo-chrétienne occidentale marquée.
il y en a des très très bien... mais la vie et les "couilles" ne sont pas livrées avec le diplome...


C'est à cause de tout ces petits bouleres que j'ai craqué en fac de psycho
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Bon disons que ce manichéisme soit dépassé, quel chemin de pensée emprunté pour ne pas répéter et ouvrir vers le possible, vers la vie quoi?

je ne sais pas si t'as lu le premier texte sur socialisé, médicalisé, pénalisé : un choix politique.

il semble bien que le choix aujourd'hui soit clair, la psychiatrie ferme ses portes, les soucs du sociale sont diminués, et le penal en hausse.

Paradoxalement le nombre de psy augmente.
Je m'inquiète du role de garde fou qu'il peuvent prendre plus qu'en train de proposer une élévation intellectuel, ou du recul ou ce que tu voudra en mot savant.
Je me demande même si ce n'est pas leur insu.

Et enfin je me demande si finalement nous (psy) ne sommes pas finalement un doigt de la main de la justice en étant receptacle et couvercle de l'angoisse, l'angoisse qui fait passer a l'action.

Si la question de la normalisation a toujours été présente ne sommes nous pas passer a la marche du dessus celle de faire accepter au gens le travail précaire, le chomage, la misère quoi?

en gros du dernier rempart de ce que dit coluche "l'administration c'est dites nous ce dont vous avez besoin on vous expliquera comment vous en passer"
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Bon ca c'était pour mes question personnelles désolé de vous prendre la tête...

mais ce que j'amenais la je l'ai di en haut c'est un début d'argumentation contre la rationalisation qui justifie le choix politique du tout judiciaire, ou du tout police.

et justement pour sortir du "c'est eux la société...", ce eux mauvais nous gentil
tant ententendu dans le rap, et qui participe de la duperie, comme la notion de guetho entretenu par le rap lui même

alors vendeur? ou ignorance?

ma prétention n'allait pas plus loins et ta première réaction le druide me fait douté sur ta réelle volonté de changement, (c'est pas méchant juste j'interroge)
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Citation :
C'est pas ça l'essence primordiale du taoïsme, gabou.



mmmm, ça peut franchement se discuter. La révolution de Confucius, c'est entre autre "l'invention du tissu social", version asiatique, à l'encontre de preceptes de bases du tao. Même si c'est personnel comme interprétation, la taoïsme et le boudhisme, qui s'en inspire largement, surtout le zen, ça reste un développement personnel qui se passe de toute intervention extérieure. En tout cas, c'est ça qui m'attire.

Citation :
le psy a qd même un discours formaté, appris à la fac et d'influence judéo-chrétienne occidentale marquée.
il y en a des très très bien... mais la vie et les "couilles" ne sont pas livrées avec le diplome...



D'un autre côté, comme on est dans une société judéo chrétienne, ça tombe bien. Je suis le premier à en critiquer de nombreux aspects, mais il en demeure pas moins que lorsque l'on y est né, ça reste plus que chaud de pas se baser dessus. D'ailleurs, en général, bcp de gens se positionnent contre, ce qui revient au même ( contre n'est pas différent, souvent).

Citation :
Si la question de la normalisation a toujours été présente ne sommes nous pas passer a la marche du dessus celle de faire accepter au gens le travail précaire, le chomage, la misère quoi?



Non, mais ton truc il se base quand même sur une idée, bien à la mode, mais qui me paraît totalement infondée : c'était mieux avant. Quelque part, l'idée de travail "pas précaire" est complètement enfantine. D'ailleurs, on voit une imprégnation totale de pensée judeo chrétienne, de l'ordre des choses, de permanence.

Personnellement, je pense pas que le pb soit la précarité en soit : c'est avant tout son exploitation, son conditionnement, le fait qu'on y soit pas préparé pour la plupart d'entre nous, qui devient problématique.

Pour revenir au pb initial : un truc qui me choque, et qui est là aussi généralisable à d'autres domaines, c'est que l'on confond aider et soutenir. Un exemple concret : le rap, le sport, ok, c'est cool, c'est bien que les gens puissent en faire. Maintenant, l'idée puérile que ça va les aider à s'en sortir, je trouve ça vachement dangereux. On commence à ôter du crâne cette idée aux gens qui seront en contact quasi permanant avec cette "population" (terme horrible, j'en ai pas d'autre sous la main), et c'est pas plus mal.

Notre société est devenu profondément individualiste; les différentes couches de la société sont plus que toujours bien séparées, sans aucun contact. Le mélange, là seulement est la solution. Le coup du gars des banlieues qui s'en est sorti, je trouve que ça peut pas constituer la seule solution; ça renforce l'aspect communautariste dans son mauvais aspect. Chaque fois que je rencontre "pour de vrai" des gens d'un "autre monde" (désolé pour les expressions vraiment débile, là, il se fait tard), c'est une énorme claque. Une gêne immense (perso, j'ai un certain complexe vis à vis de ma relative "réussite sociale comme il faut"), puis un dialogue que je crois, j'espère, vrai.
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Citation : Et enfin je me demande si finalement nous (psy) ne sommes pas finalement un doigt de la main de la justice en étant receptacle et couvercle de l'angoisse, l'angoisse qui fait passer a l'action.

il me semble que ce problème se pose également dans les différents champs des sciences humaines. Pour la sociologie c'est la même chose, et Bourdieu parlait des "jaunes" (voir le film "La Sociologie est un sport de combat" du journaliste dont le nom m'échappe...) au sujet de ceux qui précisement font passer la pilule ou collaborent avec le pouvoir au lieu de s'en tenir à une démarche sinon engagée socialement, du moins neutre politiquement.

Je vais sans doute dire une banalité et/ou une énormité mais il me semble que la psy a pris la place de la religion en ce qu'elle propose un soutien actif à l'égard de la souffrance (individuelle seulement et non collective comme pour la religion) et donc l'augmentation du nombre de psy ne serait que le reflet de l'augmentation du malaise social.
Ce que je vois aussi c'est qu'on médicalise un problème politique et économique, ou encore que la pauvreté (ou la précarisation) s'assimile à une maladie. D'où peut être les sentiments de honte des chomeurs qui sont en souffrance.
Je me souviens je pensais à demain, et plus j'y pensais plus le temps semblait long, et les chances d'y arriver réduites
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Citation : l'idée de travail "pas précaire" est complètement enfantine.

:oo: la précarisation du travail consiste, selon moi, dans le fait de régresser sur le plan des avantages sociaux. Je n'envisage pas une société où seuls les plus riches auraient droit aux (meilleurs) soins, aux (meilleures) écoles, etc. (quand bien même dans les faits c'est ce qui se passe, il s'agit d'instaurer seulement des processus de rétribution équitable et d'égaliser les chances de chacun à l'égard de ces choses)

Citation : on confond aider et soutenir

je suis d'accord. Juste une anecdote. Un jeune type dans la dèche me demande de la monnaie dans le Xe. Pas de pièces, je vais chercher au Shopi du coin de la flotte pour en faire, cinq dix minutes se passent et il m'attend pendant ce temps. Je sors et lui propose avec un billet de cinq euros la flotte gazeuse qu'il me décline gentiment. Je l'ai aidé clairement (il a pu bouffer/boire qqch) mais je ne l'ai pas soutenu. Je me suis senti mal en fait, presque coupable. Comme si je m'étais débarassé d'un problème en donnant un peu de fric.

Citation : le rap, le sport, ok, c'est cool, c'est bien que les gens puissent en faire. Maintenant, l'idée puérile que ça va les aider à s'en sortir, je trouve ça vachement dangereux.

d'accord mais c'est la même chose pour ceux qui jouent au loto. Une façon d'acheter du rêve à bon marché.
Je me souviens je pensais à demain, et plus j'y pensais plus le temps semblait long, et les chances d'y arriver réduites
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Citation :
et donc l'augmentation du nombre de psy ne serait que le reflet de l'augmentation du malaise social



N'empêche, je suis pas convaincu par cette soit disante augmentation; je suis convaincu que c'est plus une nouvelle prise de conscience qu'autre chose. On est quand même la première société dans l'histoire humaine à se remettre en cause de manière très profonde, et ça fait des traces.

Citation :
au sujet de ceux qui précisement font passer la pilule ou collaborent avec le pouvoir au lieu de s'en tenir à une démarche sinon engagée socialement, du moins neutre politiquement.



Pourquoi tu pourrais pas t'engager en faisait partie du pouvoir ? Ca me paraît pas très clair, tout ça, finalement.

Citation :
la précarisation du travail consiste, selon moi, dans le fait de régresser sur le plan des avantages sociaux. Je n'envisage pas une société où seuls les plus riches auraient droit aux (meilleurs) soins, aux (meilleures) écoles, etc. (quand bien même dans les faits c'est ce qui se passe, il s'agit d'instaurer seulement des processus de rétribution équitable et d'égaliser les chances de chacun à l'égard de ces choses)



Non, t'as rien compris à ce que je dis. J'ai pas parlé de riche ou de quoi que ce soit. Faut sortir du débat un peu complaisant que je trouve perso un peu puéril et simpliste, qui consiste à vouloir combatre tous les maux de la société par une certains assistance.

Pourquoi, au lieu de combattre un truc contre lequel, faudrait peut être qu'un jour une certaine frange politique en France s'en rende compte, on n'a aucune chance. En lieu et place, pourquoi ne pas donner à tout le monde des "armes pour se défendre". Pour instaurer un rapport d'égal à égal ?
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Citation : Si la question de la normalisation a toujours été présente ne sommes nous pas passer a la marche du dessus celle de faire accepter au gens le travail précaire, le chomage, la misère quoi?



Je reformule: si la question de la normalisation a toujours été présente dans le débat éthique, ne sommes nous pas passer à la marche suppérieur , celle de faire accapter le travail précaire.
Il ne s'agit pas de dire que ca allait mieux avant mais je part de ce constat qui est une question tres actuelle ou les personnes sont mise en dette vis vis de la société, soit elle accepte n'importe quel taf, ou doivent justifier des demarche vers l'emploi alors que l'on sait tres tres tres bien qu'il n'y a pas de taf pour tout le monde, en tout cas pas les plus usé par la machine et si elle ne justifie pas tout cela elle perde leur droit sociaux, qui rappelons le n'est pas pour l'europe un "droit a proprement parlé mais des directions politique".
S'il s'agissait de médicaliser ce serai encore autre chose et ce serai du coté de la psychiatrie que tout se tournerai (enfin je pense), seulement la psychiatrie ferme ses porte (Simonet), et les fou se retrouve à la rue, dans les services sociaux, anpe, dispositifs d'insertion, mais alors pour eux (j'y vais a la cerpe) le travail est loin, tres loins, et se tenir a une régularité dans les demarche c'est également loin.
C'est peut etre ce que gabou tu dis de cette "nouvelle prise de conscience", de ce malaise social parceque effectivement je pense que nous sommes en train de le mettre au yeux de tous dans la rue et pourt contenir la rue on met la police, des psy...qui se font ravaler par le judiciaire, moi ca me fait mal.

c'est effectivement présent dans toutes les sciences humaines et je crois qu'il faut en finir avec cette dualisation société et individu et analyser quels forme de liens existe entre les deux.

Bon je m'arrete la j'avais encore 2 3 idées a soumettre, mais je dois aller bosser, en tout cas ce débats m'interesse fortement donc je reviendrai, j'espere que vous aussi :mdr:
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Citation : Je reformule: si la question de la normalisation a toujours été présente dans le débat éthique, ne sommes nous pas passer à la marche suppérieur , celle de faire accapter le travail précaire.



KAMOULOX !!