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En ce moment sur Inter, Patrick Zelnik vs Pascal Nègre

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Sujet de la discussion En ce moment sur Inter, Patrick Zelnik vs Pascal Nègre
Salut, juste un petit post pour vous signaler qu'en ce moment, dans l'émission Tam Tam sur France-Inter, Pascal Nègre (Universal) échange ses points de vue sur le marché de la musique avec Patrick Zelnik (Naïve). Intéressant...
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Euh n'oubliez quand même pas que la future "loi sur l'économie numérique" a été demandé (et surement rédigé) par les Majors. Donc le boss d'Universal ne fait que défendre sa stratégie. Après la télé et la radio, ils ne leur reste qu'à posséder les FAI, chose facile à obtenir si cette loi passe.
Résultat : contrôle du contenu de type "entertainement" (pour parler leur langage) et dehors! les petits labels et autoproductions qui même s'ils ne rapportent pas de sous réprésentent un réel danger pour eux.
Pour les petits labels qui déposent le bilan (cf>Lsan : Lithium), c'est vrai que si on leur ote leurs "découvertes" (Dominique A et Françoiz Breut pour Lithium par exemple) plutot que de les co-produire et ben ils ferment leurs portes. Il y avait d'autres politiques à tenir par les majors, ils n'ont pas voulu le faire, tant pis pour eux.

BOYCOTT !!
www.odebi.org

Chuuuutt!

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Salut,

je suis en train d'écouter l'émission. J'en suis au début.

Un truc qui m'étonne, c'est que tout le monde avance évidemment le piratage comme raison principale de la baisse des ventes.
D'autres donnent d'autres raisons (la nullité de l'offre par exemple).

Ce qui m'étonne, c'est que dans notre société où on est sondés par tous les trous, personne n'aurait eut l'idée de faire des sondages pour savoir pourquoi les gens achètent moins de disques ?

Ou personne n'a t'il osé publier le(s) résultat(s) de ce(s) sondage(s) ?

B.B.
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Citation :
nternet => decouverte facile de talents => bouche à oreille pour promotion => plus besoin de pub.

Internet => dématérialisation de la musique => plus besoin de fabriquer des CDS => plus besoin de les distribuer.



Si tu penses que tu pourras vendre des disques parce que tu as un site internet, c'est bien, tu es optimiste, il en faut... L'auto production, je le redis, mais ça marche pas pour tous les styles de de musique. Typiquement, celles que tu ne peux pas produire chez toi (produire dans un sens large, ici), c'est chaud.

Sans major, il y aura toujours de la musique ? Certes. Mais avant les intermittents aussi. Je m'explique: avant l'industrie du disque, qui a eu une influence mais phénoménale sur la musique (faut arreter de faire comme si support et ce qu'il y a sur le support ne sont pas liés), les musiciens vivaient comment ? En classique, très mal en général, et par mécénat. En musique populaire ? C'était rarement la joie aussi.

Perosnnellement, j'estime pas plus que tout le monde ici P Negre. Mais je pose très légitimement la question: sans major, peut on vivre de la musique (il est la le lien avec les intermittents, qui pose exactement le meme probleme: peut on vivre d'un art) ? Parce que pour beaucoup de musiciens, il y a la musique alimentaire et l'autre. Et sans majors, la musique alimentaire, ben elle existe presque plus.

Je sais pas, mais quand je discute de ce genre de trucs avec des musiciens de jazz/classiques pro, ils sont plusieurs à me dire que demain, ils bouffent plus sans major. Et ils sont pas à la star ac.

Sinon, le coup de la musique de merde: mais les gens aiment ça, sans problème. Star ac, Dion, tous ces trucs que perso me font gerber (faut excuser les termes, mais ce matin, j'ai été réveillé par du Dion, et ça m'enerve, mais automatiquement), ont toujours un succés énorme. Les gens en achetent toujours. La marché du single a pris super cher, je sais pas si ça peut expliquer pas mal aussi (ça rejoint l'idée du zapping déjà évoquée).

Ce serait agréable de relier production musicale pauvre et baisse des ventes, mais j'y crois de moins en moins.
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La vie est dure pour la France d'en bas ... : il y + de gens qui ont faim , + d'illetrisme , + de gens en mauvaise santé etc...

Le fossé entre les classes sociales se creuse à l'image des states : des riches de plus en plus riches , des pauvres de + en + pauvres , une classe moyenne ( toutes c.s.p. confondues) qui s'amenuise et qui elle aussi se paupérise.

le rapport ? La culture à l'image de la santé , de l'éducation , de la justice devient l'apanage des nantis , ceux -la même qui pleurent car il perdent un peu de d'argent et justifie leur croisade en défendant l'aide ( ! ) à la création.

le discours de Nègre est celui de l'ultra-libéralisme et basta.
il officierait dans un autre domaine , il tiendrait le même genre de raisonnement , à savoir
être fort avec les faibles :pas d'humanisme, juste un peu de démagogie ...il est dans le moove.
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Citation :
e fossé entre les classes sociales se creuse à l'image des states : des riches de plus en plus riches , des pauvres de + en + pauvres , une classe moyenne ( toutes c.s.p. confondues) qui s'amenuise et qui elle aussi se paupérise.



C'est HS, mais j'aimerais bien que tu me dises sur quoi tu t'appuies pour te dire ça. Parce que dire que tou va mal, que la france décline et cie, c'est pas mal dans le moove aussi ;)
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Citation : que la france décline et cie



ça c'est toi qui le dit , pas moi ....

je ne cherchais pas à convaincre mais juste à ...donner ma vision des choses et à la mettre en relation avec la sujet...( je crois que c'est pour ça qu'on est là sinon vous me le dites :clin: )

quant à la perte de pouvoir d'achat des classes moyennes , je ne veux pas polemiquer mais c'est un constat que l'on retrouve dans la presse économique , dans quelques etudes sociologiques et dans une comparaison bêbête entre la hausse des salaires du privé et du public comparée à l'inflation sur ces 5 dernères années : édifiant :8O:

la logique libérale tend à gommer cette perte du pouvoir d'achat en arguant d'autre augmentations comme celles relatives à l'ancienneté , etc... une pirouette pour mettre la poussière sous le tapis.


mes excuses pour le h.s. un peu longuet
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Citation : perte du pouvoir d'achat


ah oui, c'est vrai que le principal problème dans l'histoire est d'ordre économique et non artistique...

bref dès le départ tout le monde a faux : on ne parle pas de la même chose, là...qualité musicale ou art et manière de faire du pognon : hey, faut changer de métier les mecs...vous vous rendez compte que votre discours c'est "faites la musique qui sera signée" avant tout, là...??? que c'est ça votre objectif !!! oh oui on est mal barrés...
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C'est toi qui dit ça, pas moi ;)

Ce que je dis, c'est que beaucoup de musiciens pros font de la musique pour eux et la musique alimentaire.Que les majors sont un element clé dans le principe "vivre de son art".

Citation :
vous vous rendez compte que votre discours c'est "faites la musique qui sera signée" avant tout, là...??



Tu vis de la musique, toi ? Parce que jusqu'ici, je suis pas sur qu'on ait vu le discours de beaucoup de "pro" (pro au sens où c'est ton gagne pain, sans aucun jugement de valeur). Je trouve toujours ça un peu facile de dire "on fait ça pour l'art', etc, et comme par hasard, c'est souvent le discours de gens qui ne vivent pas de la musique. A chaque fois que ce sujet revient, d'ailleurs, ici meme.

Tiens, dans la course, un petit article du monde assez pertinent et juste:

https://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-350236,0.html

Citation :
quant à la perte de pouvoir d'achat des classes moyennes , je ne veux pas polemiquer mais c'est un constat que l'on retrouve dans la presse économique , dans quelques etudes sociologiques et dans une comparaison bêbête entre la hausse des salaires du privé et du public comparée à l'inflation sur ces 5 dernères années : édifiant



J'ai lu exactement le contraire dans un journal sérieux (le monde) il y a qqs semaines concernant le pouvoir d'achat. Ensuite, pour parler de pouvoir d'achat, l'inflation n'a pas beaucoup de valeur, surtout pour les classes moyennes, car ne prend pas en compte pas mal de produits "nouveaux". Le problème des fonctionnaires est différent.

Citation :
Euh n'oubliez quand même pas que la future "loi sur l'économie numérique" a été demandé (et surement rédigé) par les Majors. Donc le boss d'Universal ne fait que défendre sa stratégie. Après la télé et la radio, ils ne leur reste qu'à posséder les FAI, chose facile à obtenir si cette loi passe.



SI ça peut te rassurer, les majors ne pourront pas éternellement se dire que c'est la faute du piratagen, et on ne garde pas un marché en attaquant en justice sa clientèle. S'ils continuent sur cette voie là seulement, ils deviendront une industrie caduque de plus.
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Plus je rencontre des artistes de talent, quelquefois des pros de haute volée, plus je m'aperçois qu'il n'y a pas de place pour grand monde dans les circuits major ou gros labels, vu la proportion de pâtes leader price qu'ils ingurgitent dans le mois. Beaucoup d'intermittents autour de moi ont abandonné leur statut, la production par les grosses structures commerciales devient de plus en plus inaccessible: je connais un groupe que je trouve très bon et qui a récemment démarché beaucoup, et on leur a dit que c'était très bien mais qu'il fallait d'abord qu'ils trouvent une production (type gros son): c'est le monde à l'envers, si les producteurs demandent carrément aux artistes d'être produits à leur propre frais avant de s'en occuper ! Faut pas se leurrer, ce sont les (gros) producteurs qui vont faire leur marché en général, ou bien, et de plus en plus, qui fabriquent des "artistes" ( ! ) maison... c'est home-studio ou home-artiste, quoi... :oops: (désolé).

Bref, puisque tout le monde ici est sans doute d'accord pour dire qu'on est pas signé en fonction de sa créativité, de la puissance de sa démarche artistique, mais bien de critères marketing (quelqu'un a très bien résumé ça plus haut), bin c'est clair: vouloir vivre, en tout cas BIEN vivre de sa musique quand c'est avant tout une avanture motivée par une PASSION de la musique, c'est pas utopique ... mais presque. Y a peu d'élus... et est-ce si bon d'être élu, d'ailleurs ? Le fric aura vite raison de l'intégrité artistique, assez souvent.

Quelqu'un a parlé plus haut de "comment qu'ça marchait avant" ... bin oui, le mécénat ca a toujours été le nerf de la guerre durant bien des siècles, pour les artistes. Ceux qui comme moi ont un boulot à plein temps à côté rament pour avancer; ceux qui font que ca et se contentent du RMI (tant qu'il existe encore :| ) se galèrent et bien que souvent plus "fort" artistiquement de par leur engagement et leurs sacrifices, ils trouvent pour la plupart porte close pour ce qui est d'être produits — et n'ont pas les moyens de financer une production sérieuse... et après y a ceux qui sont gérés — c'est le mot — par les grosses structures commerciales, et là c'est généralement les considérations commerciales qui l'emportent, bie névidemment. C'est sûr, parfois , coup d'bol, y a un super produit issu de l'alliance de l'art et du marketing... mais franchement, on est à une époque ou l'idéalisme n'est plus de mise dans des systèmes où les enjeux économiques sont démesurés (mondialisation et tout l'bastringue...)

Pour ceux qui connaissent un peu l'histoire de l'art, pensez à l'époque des luttes entre corporations et peintres de cour... ca a donné les Beaux-Arts, avec des réseaux internationaux dès le 16e siècle. Ca a donné, après l'art classique, ce qu'on appelle l'art pompier ! On croit que tout ca a été balayé au 19e siècle avec la "modernité" montante ... foutaises ! Tout ou presque, même le plus "subversif" a été récupéré, appauvri, calibré.

Que ce soit les structures étatiques plus ou moins élitistes ou les consortiums économiques, on est dans le mécénat d'aujourd'hui. Dans le lot, les "radio-France" et autes médias mécènes sont encore ce qu'il y a de moins pire, tout en étant financé (par les impôts). Après, y a les x'zines, les radios libres, les labels plus ou moins indépendants, les assos, et déjà là ca devient dur ou oimpossible de gagner sa croute.

Bref ... vous voulez être troubadours (on peut dire aussi artiste de rue, voyageur-conteur qu'a tout dans son baluchon, poète-clodo, manouche, rémi sans famille, etc ...) — ou artiste de cour (vous faites ce qu'on vous dit, et vous boufferez bien) ?...


Ok, je caricature ... :??: ... un peu ?
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Un peu... si peu.

Quand même une petite remarque : on peut vive correctement de la musique tout en étant indépendants des gros labels. Notamment par la scène, la scène et encore la scène.

Bon, faut aimer ça et être bon dans ce domaine.

Ce qu'il y a, c'est que ce n'est pas une vie de vedette.

Mais est-ce que certains ne confondraient pas le fait de réussir à vivre de son art le et fait d'être une vedette ?

Ceci dit sans rien retrancher au message de Christophe.

B.B.