En ce moment sur Inter, Patrick Zelnik vs Pascal Nègre
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scalp
.aï
Citation : Mais n'a t'on pas un peu oublié que la destination originelle de la musique, c'est d'être jouée ?
oui, et que faire de toutes ces musiques dites "concretes" ou ce genre de choses, qui sont difficilement transposable sur scène ?
l'aspect live est interessant mais pas forcement obligatoire. il y a des groupes qui font de tres bon disques mais pas de concert (je pense à boards of canada par exemple)
gael222
Citation : Mais n'a t'on pas un peu oublié que la destination originelle de la musique, c'est d'être jouée ?
Tu as oublié un verbe, je reprends : Mais n'a t'on pas un peu oublié que la destination originelle de la musique, c'est d'être jouée ET écoutée ?
En partant de ce principe, le talent appartient à celui qui arrive à se faire plaisir musicalement tout en faisant plaisir au public. Si l'un de ces 2 paramètres manquent à l'appel c'est alors une démarche soit purement égoîste soit purement commercial, et dans les 2 cas c'est souvent de la merde!
Tournicotti
Avançons d'abord ce précepte: l'Art (sortons le grand mot), quel qu'il soit (musique, théâtre, peinture, écriture...), n'a pas la vocation d'être rentable et NE PEUT être rentable. Sinon on appellerait ça l'art appliqué (le dessin publicitaire par exemple) ou l'artisanat (l'ébénisterie par exemple). Donc le concept même d'industrie et d'art sont fondamentalement opposé. Bien sûr Art et Artisanat sont tout autant respectables, on peut très bien faire de la bonne musique de pub ou de jeu vidéo.
Alors peut-être que la première question à se poser est là, où me situer? Travailler dans l'industrie du divertissement (l'entertainment) c'est se positionner en tant que produit, coller au plus près des demandes des entreprises qui crééent ce marché (oui ce ne sont pas les gens qui crééent un marché - on n'a pas besoin "naturellement" d'une Céline Dion, on la crée après on persuade les gens du besoin/ cf. cours de marketing). Donc vraiment se mettre en tête qu'on est capable de tout faire, sans honte.
Par contre faire de l'Art, c'est pas un métier, sans tomber dans les clichés. C'est avant tout fait d'humanité (pas dans le sens social mais du "moi" - du "être" psychologique).
En confondant ces 2 types, on arrive à des réflexions du type "je comprend pas, c'est de la merde et ca se vend"
Pour retourner à notre débat: donc on ne peut laisser une industrie proposer la seule solution de rentabilité pour des domaines qu'on sait non-rentables car on court le danger de sa simple disparition. Pensez bien que si on nous permettait à tous, je dis bien tous, d'être signer mais de rester à condition d'être rentable (et oui, c'est ça être signé), que resterait-il de nos convictions artistiques, de notre camaraderie envers les autres (les concurrents) quand on sait qu'il y aura des déchus? Avec l'épée sur la tête, pourra-t-on dire qu'on fait de la "création".
C'est bien de ça qu'il faut débattre, de l'art dans la société. Problème déjà soulever avec les intermittents (surtout au théâtre et en danse), que nous devons aussi nous poser en tant que musiciens.
Quel système économique appliqué aux domaines non-rentables (ou rentables à long terme devrait-on dire): la création artistique, la recherche fondamentale et autres études marginales?
Et à ceux que le système mécénat privé/subvention publique dérange, il faut savoir que ce système (non exclusif à la France) a permis un développement énorme au niveau de l'art et de la recherche. Et qu'il a été freiné par l'introduction de l"évaluation" (autre mot pour désigner rentabilité) dans le domaine public. Comme si un hopital ou un théâtre pouvaient être rentable s'ils font honnêtement leur travail!
Oui maintenant le mot d'ordre c'est économie. Economie sur le développement et la grandeur de l'homme... Ne voyons plus grand, voyons petit, économisons!
En m'excusant pour ce trop long diatribe.
Chuuuutt!
avatar au congo
Hors sujet : depuis le temps, l'émission est pas terminée
Will Zégal
Citation : Mais n'a t'on pas un peu oublié que la destination originelle de la musique, c'est d'être jouée ?
Citation : Je persiste à penser que c'est plus que discutable Ca rejoint l'avis de certains pros donné ici meme il y a quelque temps déjà: tu dois passer un examen pour etre musicien. Perso, je peux pas dire que je trouve ca génial comme solution.
Attention ! Ne mélangeons pas tout. Moi, l'idée d'un "examen de passage" qui donnerait "l'autorisation de jouer" me semble aberrante.
Je ne dis pas que TOUTE musique est destinée au live. Encore que. Rares sont aujourd'hui les trucs qui seraient impossible à réaliser en live, mais bon.( Voir à ce sujet un post intéressant sur la musique électronique et le live dans "on stage / backstage" )
Ce que je veux dire, c'est que je crois que beaucoup de musiciens, notamment de nombreux home-studistes présents sur AF ont cru qu'ils pourraient faire comme Deep Forest : des disques tranquilement bichonnés dans un home-studio, on envoie à la maison de disques et on touche le jackpot.
Hélas, je crois que c'est un peu une chimère. Rares sont ceux qui peuvent remplir leur frigo par ce moyen. Ou même simplement se faire connaître.
Attention : je ne dis pas que c'est bien. Je fais juste un constat.
B.B.
Anonyme
tout le monde dit du vrai!
Concernant le piratage, j'ai été pirate (décodeur canal+ en grande quantité vu a la tv) et pirate avec du P2P lorsque j'étais sur satellite mais à titre perso (pas de revente
Pour prendre exemple et me référer au passé, je me souviens très bien toute les magouilles politiques françaises qui ont amenés le parlement à voter une loi bien spécifique pour protéger canal+ contre le piratage (alors que le même philips et motorola s'engraissait un peu sur la fabrication illicite avec les lignes à retard et les eprom).
Il s'est averer que même devant le juge, convaincu qu'il n'y aurait pas eu d'abonnement à la chaine payante sans decodeur pirate, nous étions mes complices et moi coupables d'un manque à gagner et redevable à canal+ d'une somme de.......
C'est cruel mais c'est comme çà!
Il va se passer la même chose à mon avis lorsque l'état voudra récuperer une part de l'argent que "détourne" les opérateurs télécoms.
En ce qui concerne la musique, comment pourrions etre atteint même en ne vendant rien?
Qu'est ce qui vous motive à faire de la musique?
Vaudrait-il pas mieux reconsiderer vos affinités avant de vouloir vous rediriger vers une carrière footballistique?
Si il y a tant de merde c'est qu'il en faut pour tout le monde! Dion, starnac, nolwen, çà réconforte le coeur de plein gens que vous le vouliez ou non! La musique est un don, un musicien joue au service de la musique et c'est l'auditeur le roi!
Qui pourrait davantage se permettre de critiquer tel ou tel artiste qui s'exprime à sa manière sans relever une putain de ségrégation de merde, tout çà pour dire moi je m'y connais en émotionnel artistique!
Mon cul!
Les gens qui ne supportent pas de ne pas gagner de fric avec leur musique sont des branleurs, et ne trouve pas mieux que de critiquer et jalouser l'autre voisin qui réussi.
La lumière vient de plus loin, trouver des textes dans le contexte actuel et resituer vous face aux besoins des "acheteurs potentiels". Soyez vous même. Ridicules et sans talents, sans pété plus haut, en acceptant de ne pas y arriver!
Et dire qu'il y en a qui crache sur leur public!
Before to fuck the system, just redo it yourself.
Voilà c'est fini.
scalp
Pour ajouter ma petite pierre à l'édifice, j'aimerais que le la diffusion musicale soit plus ouverte. Je trouve qu'il n'y a pas de diversité dans ce que proposent les médias. Je refuse de taper sur les artistes qui arrivent à vivre de la musique, même si ils viennent de la Starac, Popstar ou autre. Et même, je vais dire que j'éprouve une certaine admiration pour Patrick Sébastien qui se situe dans une créneau sans ambiguité et l'assume sans honte. Pourtant mes héros se nomment Ryuichi Sakamoto, Joe Hisaishi, Charlie Parker, Ravel, Debussy, Prince.... bref loin de tout ça.
Donc je disais qu'à force de diffuser en boucle de la musique yaourt bas de gamme, les gens finissent par bouffer ces yaourts et les trouver bon. Moi ce sont les diffuseurs que j'ai envie de secouer. Je trouve d'ailleurs qu'ils ne devraient pas avoir le droit d'être intéressés sur les musiques qu'ils diffusent (les chaînes sont souvent "producteur" ou "éditeur"..) Que fait le CSA ? Que fait la SACEM ? Si il n'y avait pas ces accords passés entre les maisons de disque et les médias, je pense qu'on verrait plus de choses intéressantes.
La musique artisanale est un concept qui me plait beaucoup... mais là j'essaie d'écrire une oeuvre symphonique, comment je fais après ? Il faut une sacrée tirelire... putain de fric ..
Anonyme
Citation : Donc je disais qu'à force de diffuser en boucle de la musique yaourt bas de gamme, les gens finissent par bouffer ces yaourts et les trouver bon.
on n'est bien d'accord, mais si t'aime pas le gout du brassé bulgare, qu'est ce qui t'empêche de les faire toi même tes yaourt!
Et yop.
Hors sujet : çà va dracy? , moi je pense que tu vas gagner le concou
rs
gael222
Je voulais juste ajouter que les rois du buziness ne sont pas les majors, ni les artistes, ni le public, non, les rois sont LES RADIOS!!! Et plus précisément NRJ (du moins pour la France), et encore plus précisément le DIRECTEUR DES PROGRAMMES DE NRJ j'ai nommé: ******* (désolé j'auto censure son nom;))Ce type fait la pluie et le beau temps sur le paysage musical français, c'est lui qui décide de faire d'un morceau quelconque un tube ou non.
Eh oui le lavage de cerveau est toujours en vigueur au 21st century!
En résumé, les radios sont aux majors et autres maisons de disques ce que les maisons de disques sont aux artistes...je vous laisse deviner la suite !!! ;);)
Voila!
Anonyme
En effet cette "race" de consommateur fait plus penser à des complices léthargiques, qu'à qu'a des êtres humains comparer à notre sensibilité très .....cultivée!
au fait c'est qui Joe Hisaishi (on en parle à la tv?)
Anonyme
pas de frais de major, promo etc...
fais du live
ne vend tes cd que à la fin de tes concerts
deviens une légende
deviens riche...
n'oublions pas que le piratage est la promo du pauvre (y compris et surtout le "pauvre" gars qui a signé dans une major... qui ne croit pas en lui...).
la lutte contre le piratage, à moins de telles réactions alternatives, tuera la diversité culturelle.
et en premier lieu la musique française...
Anonyme
Citation : les rois sont LES RADIOS!!!
NRJ a réussi grâce aux auditeurs qui sont allez manifester dans la rue pour que leur nouvelle radio des jeunes qui émettait dans la baignoire d'un appart puisse continuer à emettre malgrés la législation.
Si aujourd'hui les même 300 000 personnes sortait foutre le bordel en disant "ras le bol d'écouter de la merde sur NRJ" et bien NRJ respecterai certainement leur choix!
Le seul soucis c'est que ce n'est pas du tout le cas!
NRJ Music Awards man!
Ils n'ont pas LE monopole mais ils ont UN pouvoir, cette confiance qu'on les auditeurs.
Demain ton remix passe sur NRJ 6 fois par jour, et bien tu fera la bise à tout le monde pour les remercier de t'avoir aider à avoir un bon studio et des royalties pour tes beaux jours.
Le roi c'est l'auditeur qui consomme! J'ai l'impression que c'est clair

gael222
Anonyme
ils achetent ce qu'ils ont envie d'acheter.
Même si le piratage permet un accès à la culture musicale plus large, les "bibliothèques" et leurs discothèques proposent toute la culture musicale! çà c'est du translucide
Maintenant les masses achètent pour parler de la m^me chose, pour être dans le moov, et pour eux écouter la musique c'est tout simplement pas culturel du tout
gael222
Evidemment je parle ici de la musique mainstream (variété, dance, rock...).
Anonyme
Je crois qu'il faut laisser de côté cette affirmation.
Combien de groupe présent sur les festivals passent à la radio? Pourtant c'est eux qui font "vivre la musique " la musique vivante quoi.
Si le blaireau en charantaise se délecte les esgourdent en avalant le débit de conneries des masses dans son fauteuil c'est son choix, il croit être au courant des nouveautés, mais n'imagine même pas les filtres qu'a du traverser l'artiste qu'il découvre. Un cd à la radio ne peut à mon avis être présenter sans contraintes ni magouilles.
Sinon les artistes enverraient leur concept album au radio qui s'empresseraient de le diffuser.

markish
gael222
Anonyme
Si NRJ aujourd'hui à ce pouvoir c'est pas parcequ'ils font avaler la pillule aux 20 millions d'auditeurs potentiels (je crois le nombre c'est çà), c'est parcequ'ils ont sus donner aux gens la musique qu'ils voulaient entendre. Ils ont fidélisés, ce sont répandus avec des émetteurs puissant un peu partout, et tout le monde est content. Leur pouvoir maintenant est incontestable, ils fricotent avec tous les artistes (comme Madonna à leur pied man!)
Mais l'actualité elle n'est pas que là forcément.
çà me rapelle un débat stérile avec des gens qui pensent que l'information mondiale est la vérité mondiale.
Tout le monde s'imagine aujourd'hui que la télé est regardée par "tout le monde" et que "tout ce monde" qui la regarde est convaincu, crois sans broncher à ce qu'ils y voient et y entendent. Mais c'est faux, on est tous conscient que ce n'est pas la réalité!
Tant que les masses ne comprendront pas le pouvoir qu'ils ont dans leur porte monnaie, ils n'iront jamais manifester leur mécontentement en faisant la grève de la consommation,
ce qui rejoint le thread sur la question du piratage et de la non consommation (sans dollars)
Le pouvoir d'achat se limite de plus en plus et les gens réflechissent de plus en plus (si si en majorité) à ce qu'ils veulent acheter. Et si ils achètent ce qui passe à NRJ ben c'est très bien!
Maintenant moi je préfère écouter de la musique différente pour simplement répondre à mes envies et dans la limite de mes possibilités de compréhension.
Ce qui passe sur NRJ je comprends mais j'en veux pas! Je préfère écouter Soft Machine, Fela, Brassens (voir ma liste avec le pseudo)
Maintenant pourquoi j'ai l'impression que la merde qui passe à la radio c'est des ondes à vous créer des psychoses, c'est ptet parceque j'en ai d'autre plus profondes
Mais à tout ceux et celles qui les écoutent je dis "grand bien vous fasse"
kravatorf
spa pour chipoter.. spour illustrer (pouquoi re dire mal ce que l'on peut citer???)
Citation : Si il y a tant de merde c'est qu'il en faut pour tout le monde! Dion, starnac, nolwen, çà réconforte le coeur de plein gens que vous le vouliez ou non! La musique est un don, un musicien joue au service de la musique et c'est l'auditeur le roi!
Qui pourrait davantage se permettre de critiquer tel ou tel artiste qui s'exprime à sa manière sans relever une putain de ségrégation de merde, tout çà pour dire moi je m'y connais en émotionnel artistique!
Mon cul!
Les gens qui ne supportent pas de ne pas gagner de fric avec leur musique sont des branleurs, et ne trouve pas mieux que de critiquer et jalouser l'autre voisin qui réussi.
je m'étonne... ah??? ils font leur musique à la star'ac??? je trouve plutot qu'on y fabrique des interprètes (de talent c'est une autre histoire...)
il me semble observer un double mouvement de spécialisation / polyvalence...
je m'explique
de l'idée à l'enregistrement vendable ou au spectacle, il y a énormement de compétences différentes mises en jeu. On voit apparaitre des "métiers d'art" spécialisés (compositeur, ingé son, interprète, graphiste, chorégraphe....) qui participent tous à leur manière à une production artistique. En parallèle nombre d'artistes sont de plus en plus "complets", capables de maitriser leur art dans son ensemble et de produire une oeuvre "finie'
peut être que ce qui me gène le plus c'est finalement l'ambiguité entre l'Art (avec un grand A, sa dose d'intention et de recherche) le produit artistique (de l'art vendable sur un marché, avec des questions d'intégrité et de compromission), l'art appliqué (un produit artistique avec une intention extérieure à l'artiste, le plus souvent mercantile) et le produit de divertissement avec des vrais morceaux d'art dedans...
bon j'en ai mis 4... on peut en trouver plus ou moins...
chacun doit trouver là dedans son intérêt, ses qualités, sa passion...
avec le temps je deviens plutot intégriste... le véritable artiste est artiste par vocation, la reconnaissance et les moyens ne sont finalement qu'accessoire.
je tire une grande leçon d'humilité d'un musicien qui a commencé à "rencontrer le succès" (dans son acceptation la plus commune) à plus de 70 ans après avoir passé sa vie (qu'il qualifie d'heureuse) dans un petit boulot et en se tappant moult kilomètres à pied pour aller accompagner des danseurs au piano et profiter de l'instrument une fois tout le monde parti pour faire son truc. (je vous laisse trouver de qui il s'agit)
quand j'y pense je me dis que ce gars là il en avait rien à battre de l'industrie du disque et qu'il avait p'tet bien raison
quand j'y pense et que je regarde mon home studio... je me dis que j'ai de la chance, que je suis une grosse feignasse et que je ferais mieux "d'aller faire mon truc"...
Anonyme
Starnac est out, of course!
C'est qui le pianiste?
scalp
Hors sujet : Merci Bantamo, c'est sympa ton avis au sujet du concours !
Joe Hisaishi fait des BO de films, notamment ceux de Miyazaki et Kitano. Ex celle du "Voyage de Chihiro" est très belle. Il a aussi fait des trucs moyens, mais avec le temps il devient bon. Son dernier disque "Concert à Tokyo" est excellent. C'est de la musique de film symphonique, réorchestrée pour les versions live.
scalp

gael222
Pov Gabou
Citation :
Tout le monde s'imagine aujourd'hui que la télé est regardée par "tout le monde" et que "tout ce monde" qui la regarde est convaincu, crois sans broncher à ce qu'ils y voient et y entendent. Mais c'est faux, on est tous conscient que ce n'est pas la réalité!
Tu crois vraiment que les gens sont conscients que ce n'est pas la "réalité" (en admettant que ce mot a un sens au singulier) ? Je sais pas, quand je vois mes grands parents discuter de trucs qu'ils n'ont jamais vu que par la télé, ils sont persuadés d'avoir tout compris. Ils sont persuadés que, par exemple, mais c'est bien sur, il y a pas assez d'argent pour la retraite, donc il faut augmenter la période de cotisation (sans se demander comment on va trouver la masse de travail supplémentaire que ça sous entend alors que l'on a déjà autour de 10% de chomage). C'est du bon sens. Et pourtant....
Bref, je m'égare: la puissance de la télé, et de la non culture soit disant universelle, mais en fait seulement globalisante, c'est de ne pas etre contraignante. Avant, la culture, ça concernait 3 rigolos, ils faisaient plus ou moins un peu comme ils voulaient (mais pas trop: le coup de l'art et l'argent fondamentalement opposés, ça me fait toujours sourir: il y a plus de deux siècles, Mozart, il faisait pas que de la musique pour le pain, mais pour plaire à la cour, etc...Je crois qu'on idéalise toujours autant le passé). Aujourd'hui, tout le monde se proclame artiste, tout le monde a accés à plein d'outils de communication (avec quoi, on sait pas), tout le monde peut tout faire. Sous pretexte d'égalité, c'est la médiocratie reine. Il n'y a plus aucune valeur, ni artistique, ni sociale, ni morale (ou si peu). C'est le génie de la nullité de l'art contemporain, idée si chère à Baudrillard.
Citation :
The analogy between the terms "global" [2] and "universal" is misleading. Universalization has to do with human rights, liberty, culture, and democracy. By contrast, globalization is about technology, the market, tourism, and information. Globalization appears to be irreversible whereas universalization is likely to be on its way out. At least, it appears to be retreating as a value system which developed in the context of Western modernity and was unmatched by any other culture. Any culture that becomes universal loses its singularity and dies. That's what happened to all those cultures we destroyed by forcefully assimilating them. But it is also true of our own culture, despite its claim of being universally valid. The only difference is that other cultures died because of their singularity, which is a beautiful death. We are dying because we are losing our own singularity and exterminating all our values. And this is a much more ugly death.
We believe that the ideal purpose of any value is to become universal. But we do not really assess the deadly danger that such a quest presents. Far from being an uplifting move, it is instead a downward trend toward a zero degree in all values. In the Enlightenment, universalization was viewed as unlimited growth and forward progress. Today, by contrast, universalization exists by default and is expressed as a forward escape, which aims to reach the most minimally common value. This is precisely the fate of human rights, democracy, and liberty today. Their expansion is in reality their weakest expression.
Universalization is vanishing because of globalization. The globalization of exchanges puts an end to the universalization of values. This marks the triumph of a uniform thought [3] over a universal one. What is globalized is first and foremost the market, the profusion of exchanges and of all sorts of products, the perpetual flow of money. Culturally, globalization gives way to a promiscuity of signs and values, to a form of pornography in fact. Indeed, the global spread of everything and nothing through networks is pornographic. No need for sexual obscenity anymore. All you have is a global interactive copulation. And, as a result of all this, there is no longer any difference between the global and the universal. The universal has become globalized, and human rights circulate exactly like any other global product (oil or capital for example).
The passage from the universal to the global has given rise to a constant homogenization, but also to an endless fragmentation. Dislocation, not localization, has replaced centralization. Excentricism, not decentralization, has taken over where concentration once stood. Similarly, discrimination and exclusion are not just accidental consequences of globalization, but rather globalization's own logical outcomes. In fact, the presence of globalization makes us wonder whether universalization has not already been destroyed by its own critical mass. It also makes us wonder whether universality and modernity ever existed outside of some official discourses or some popular moral sentiments. For us today, the mirror of our modern universalization has been broken. But this may actually be an opportunity. In the fragments of this broken mirror, all sorts of singularities reappear. Those singularities we thought were endangered are surviving, and those we thought were lost are revived.
As universal values lose their authority and legitimacy, things become more radical. When universal beliefs were introduced as the only possible culturally mediating values, it was fairly easy for such beliefs to incorporate singularities as modes of differentiation in a universal culture that claimed to champion difference. But they cannot do it anymore because the triumphant spread of globalization has eradicated all forms of differentiation and all the universal values that used to advocate difference. In so doing, globalization has given rise to a perfectly indifferent culture. From the moment when the universal disappeared, an omnipotent global techno-structure has been left alone to dominate. But this techno-structure now has to confront new singularities that, without the presence of universalization to cradle them, are able to freely and savagely expand.
History gave universalization its chance. Today though, faced with a global order without any alternative on the one hand and with drifting insurrectionary singularities on the other, the concepts of liberty, democracy, and human rights look awful. They remain as the ghosts of universalization past. Universalization used to promote a culture characterized by the concepts of transcendence, subjectivity, conceptualization, reality, and representation. By contrast, today's virtual global culture has replaced universal concepts with screens, networks, immanence, numbers, and a space-time continuum without any depth. [4] In the universal, there was still room for a natural reference to the world, the body, or the past. There was a sort of dialectical tension or critical movement that found its materiality in historical and revolutionary violence. But the expulsion of this critical negativity opened the door to another form of violence, the violence of the global. This new violence is characterized by the supremacy of technical efficiency and positivity, total organization, integral circulation, and the equivalence of all exchanges. Additionally, the violence of the global puts an end to the social role of the intellectual (an idea tied to the Enlightenment and universalization), but also to the role of the activist whose fate used to be tied to the ideas of critical opposition and historical violence.
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