Libre concurence = monopole ? Les perversités du système ultracapitaliste

Citation : Pas de place" en France pour une 2e grande compagnie aérienne (Seillière)
11:45:00 - 18/02/2003


PARIS, 18 fév (AFP) - Ernest-Antoine Seillière, président du principal
mouvement patronal, le Medef, et ancien actionnaire d'AOM-Air Liberté, a estimé
mardi, au lendemain de la liquidation judiciaire d'Air Lib, qu'il n'y avait "pas
de place dans notre pays pour une deuxième grande compagnie d'aviation".
M. Seillière, qui s'exprimait lors du point de presse mensuel du Medef, a
rappelé que "beaucoup d'efforts ont été faits par différents acteurs pour
essayer de donner vie dans notre pays à un deuxième pôle aérien" mais que, "les
uns après les autres, ceux qui s'y sont essayés, malheureusement, ont échoué".
"C'est cela la réalité, il n'y a pas de place dans notre pays pour une
deuxième grande compagnie d'aviation, et quels que soient les efforts des uns ou
des autres on n'a pas réussi à équilibrer le fonctionnement de ce deuxième
pôle", a conclu M. Seillière.
Le désengagement d'AOM-Air Liberté, il y a un an et demi, de la société de
M. Seillière, Marine Wendel devenue Wendel Investissement, a été très critiqué
par les syndicats. Début février, la porte-parole de Lutte ouvrière, Arlette
Laguiller, avait estimé que "le baron Seillière", en "retirant les capitaux
qu'il avait investis dans Air Liberté, est à l'origine de la crise dont les
salariés d'Air Lib payent les conséquences".
Taitbout Antibes, contrôlé par Marine Wendel, la holding familiale du
président du Medef, a détenu juqu'à l'été 2001 50,5% du capital d'AOM-Air
Liberté, devenu ensuite Air Lib.