Jouez-vous aux jeux video?

NBA 2K16, PS4

Bon, on va faire court, c'est assez exceptionnel. C'est d'abord une tuerie visuelle, avec une modélisation des joueurs impressionnante, et des détails toujours plus poussés (la sueur qui perle sur les types, assez dingue). C'est ensuite une ambiance, visuelle donc, mais aussi sonore, totalement immersive. Les matchs d'université notamment sont ultra bien rendus, avec les vrais chants des supporters. D'ailleurs pour l'anecdote j'ai dans ma jeunesse assisté à un match universitaire de l'UCLA quand j'étais là-bas, et là j'ai retrouvé les mêmes chants et les mêmes gimmicks du public! Les commentateurs quant à eux sont fidèles à ce qu'on trouve "en vrai" en NBA.

Et puis il y a le gameplay. Complexe sans être injouable, et restant diaboliquement fun à jouer même sans maîtriser pas mal de combines, c'est un pur régal. On se croit vraiment sur un vrai terrain, à chercher à se démarquer, faire l'assist qui tue ou évidemment scorer comme un porc. La stratégie de bourrin à savoir foncer dans la raquette pour espérer dunker un bon coup ne marche vraiment plus, et on est dans l'obligation de bien combiner avec les partenaires pour trouver la faille, ce qui est assez jouissif.

Enfin, les modes de jeu se comptent sur les doigts de pas mal de mains avec le championnat, le mode carrière, la possibilité de créer sa propre franchise (avec logo, ville, salle, type de parquet...), etc....

Le seul défaut "digne de ce nom" est très certainement la première partie du mode carrière, scénarisé par Spike Lee (ce qui s'affiche d'ailleurs copieusement sur la jaquette et les pubs du jeu). Ne tournons pas autour du pot, même s'il y a de bonnes idées, l'histoire globale est assez nase, et notre joueur crée donne l'impression d'être un abruti complet dans pas mal de scènes (sans parler de ses dents à fumer 30 Gitanes par jour). De même lors de la création de son joueur tout est possible (noir, blanc, latino, etc...), mais une fois que l'histoire de Spike Lee démarre, on se retrouve automatiquement plongé dans une famille afro-américaine de Harlem. Mieux vaut ne pas se configurer un grand mâle suédois patronymé Bjorn Ericsson sous peine de mourrir de rire à chaque cinématique familiale. Enfin, j'ai pas l'impression que d'autres joueurs aient rencontré ce souci mais le physique de mon joueur n'est jamais sauvegardé et je dois me le refarcir à chaque partie...rageant.

En dehors de ca, cet opus 16 est sans doute le meilleur jeu de sport actuel toutes plates-formes confondues et peut même accrocher les non-fans de basket, tant son atmosphère, sa réalisation et son gameplay sont réussis. Ugh.  

Encore jamais joué avec les héros et j'espère qu'ils vont finir par les nerfer sérieusement. Je n'ai pas bien compris le plaisir de jeu qu'il y a à se faire one shot par un type en face sans avoir la moindre chance de faire quoi que ce soit, et surtout il m'est arrivé de respawner 5 fois de suite au même endroit pour me faire enchainer au bout de 2 secondes.

On aurais presque envie de l'essayer juste pour tester la fameuse première partie du solo scriptée par spike lee tellement ça met tout l'monde daccord sur la nullité du truc.

Ben disons que ce mode n'est pas non plus complètement à chier, mais contraste nettement avec le reste du jeu qui est une tuerie. Et puis la participation de Spike Lee est limite présentée comme un atout phare du soft alors que 1/ ca n'apporte concrètement rien au jeu, et 2/ d'illustres inconnus auraient aussi bien voire (très probablement) mieux fait. C'est lent, téléphoné, et quelque part trop scénarisé: je crée un joueur avec une bonne gueule et un nom qui claque, c'est pas pour le voir agir en abruti au fil de l'histoire...

 C'est des capture faites en phase de jeu ?