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réactions au dossier Des avantages et limites de faire son mastering soi-même

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Sujet de la discussion Des avantages et limites de faire son mastering soi-même
4079.jpg
Los Teignos vous explique pourquoi, après tout, il serait sage de ne pas faire vous-même votre mastering... ou pas ! C'est parti !


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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26
Pour s'en sortir, il faut être bon, et sacrifier quelques années de bénéfice pour acquérir un outil de travail à la hauteur de l'enjeu. Quand on a le temps et le talent, on fini par gagner sa vie. Mais il y a effectivement pas beaucoup d'élus.

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

27
Donc il y a des ingénieurs son mastering exclusifs ?
28
Bien sur.

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

29
Citation de Ose :
Ok. Je comprends mieux.
Donc quand on dit « je suis ingénieur du son mastering », c’est en + du reste.

C'est mon activité principale.
30
Citation :
Question indiscrète mais intrigante : vous arrivez à gagner décemment votre vie juste en faisant du mastering ?

Oui. Au studio, nous sommes deux ingés-son à nous partager le studio. Suivant les périodes, c’est entre 40 et 60% du temps de travail, le reste étant plutôt consacré à du mixage, dans un autre studio. A noter que nous réalisons aussi du cutting (mastering vinyle et gravure des lacquers qui partent ensuite au pressage).

[ Dernière édition du message le 10/12/2021 à 21:52:38 ]

31
Ok. Merci pour ces précisions.
Tant mieux si vous vous en sortez apparemment plutôt bien, les ingénieurs son.
C’est un beau métier, ça m’aurait plu.
Ça indique aussi que la musique ne se porte pas si mal ( y’a juste le musicien de base qui essaye d’en vivre et qui n’est pas le mieux loti ).

Pour l’anecdote, notre batteur d’une époque, Richard, diplômé de la prestigieuse école de musique de Boston, était obligé de faire une job de ménage dans une prison pour payer son loyer.

[ Dernière édition du message le 11/12/2021 à 09:10:44 ]

32
Citation de Ose :
Citation :
Je suis également ingé mastering de métier


Question indiscrète mais intrigante : vous arrivez à gagner décemment votre vie juste en faisant du mastering ?
Les musiciens pros , intermittents du spectacle ( nous en avions 2 dans notre 1ere formation) galèrent tellement pour remplir leur gamelle que je me demande bien combien peuvent se payer la masterisation professionnelle de leurs compos.
Les home-studistes le font en général eux-mêmes, les amateurs qui enregistrent en studio ne doivent pas être si nombreux et ne sortent pas un album chaque semaine, quant aux vedettes qui roulent en Ferrari, je n’en croise pas tous les jours.


ça c'est une bonne question ! et il est vrai qu'à 50 euros le titre masterisé on va pas loin... J'espère donc pour eux que le volume de travail est assez important pour vivre et que les clients ne tirent pas une fois de plus les prix vers le bas en voulant des forfaits et autres ineptie marketing à la ligue destructrice de toute motivation voir même investissement aussi bien matériel que personnel.
sur un album de 10 titres 20 euros de plus par titres c'est 200 euros à la fin et pour un intermittent c'est beaucoup, même si je comprends que parfois la générosité n'est plus possible. En tous cas surveillons nous pour ne pas tirer la corde trop fort, chacun doit vivre de son travail et la passion ne nourrit que l'esprit.

Eric

33
Citation de Eric :
sur un album de 10 titres 20 euros de plus par titres c'est 200 euros à la fin et pour un intermittent c'est beaucoup

Ben non. Si tu payes 200€, donc TTC, une fois la TVA, les charges patronales et salariales retirées, il lui restera moins de 75€ net. Et cela si le patron ne retire aucun bénéfice de l'affaire et même perdra de l'argent s'il ne compte pas les frais fixes (loyer, remboursements de prêts, énergie, etc) et l'amortissement du matériel. Ça, c'est interdit par la loi.
Et s'il est son propre patron, il n'est pas intermittent. Un indépendant qui facturerait 200€ la journée HT en proposant un service de qualité avec une cabine traitée et bien équipée ne pourra sans doute même pas payer ses factures, sans même imaginer en retirer un revenu.
Pour remettre les pendules à l'heure, un mécano dans un garage est facturé entre 60 et 85€ de l'heure, soit entre 420 et 595€HT/jour, et plus encore pour certaines spécialité (diéséliste par exemple).

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

[ Dernière édition du message le 20/12/2021 à 11:06:06 ]

34
Citation de Jan :
Citation de Eric :
sur un album de 10 titres 20 euros de plus par titres c'est 200 euros à la fin et pour un intermittent c'est beaucoup

Ben non. Si tu payes 200€, donc TTC, une fois la TVA, les charges patronales et salariales retirées, il lui restera moins de 75€ net. Et cela si le patron ne retire aucun bénéfice de l'affaire et même perdra de l'argent s'il ne compte pas les frais fixes (loyer, remboursements de prêts, énergie, etc) et l'amortissement du matériel. Ça, c'est interdit par la loi.
Et s'il est son propre patron, il n'est pas intermittent. Un indépendant qui facturerait 200€ la journée HT en proposant un service de qualité avec une cabine traitée et bien équipée ne pourra sans doute même pas payer ses factures, sans même imaginer en retirer un revenu.
Pour remettre les pendules à l'heure, un mécano dans un garage est facturé entre 60 et 85€ de l'heure, soit entre 420 et 595€HT/jour, et plus encore pour certaines spécialité (diéséliste par exemple).


je suis bien d'accord avec toi. je reprenais les prix annonçaient plus haut. et en effet 50 euros c'est pas viable... il était dit 50 euros par titre X 10 titres = 500.
donc je disais que rajouter deux cents euros c'est pas la mer à boire et donc quand je parle de 200 euros je parle de 200 euros en plus du prix annonçait pour 10 titres, et même là c'est toujours pas viable... entre la maintenance , les locaux, les factures d'électricité, l’Urssaf comme tu l'as dit...
bref je me demande comment ils s'en sortent, diversification peut être...

en fait je réagissais à ce que disait une personne sans vouloir polémiquer donc sans faire de citation de ce qu'elle disait mais elle formulait le fait que ça serait bien de faire des forfaits parce qu'elle payait 50 euros par titre... chacun à sa vision et celui qui paye ne comprend pas souvent que derrière une structure pro y a des charges fixes incompressibles. c'est comme ça qu'on finit par faire du black juste pour pouvoir manger...
mais il est certain que de petites structures font ces prix, avec quelles compétences matériel et control room ???

du coup 200 euros de plus des 500 ca fait 700... c'est deja un peu mieux...

Eric

[ Dernière édition du message le 20/12/2021 à 21:58:37 ]

35
Ah, ben on est d'accord en fait :bravo: Je suis trop content ! :mrg:

Sans rire, on constate que lorsqu'on sort du domaine domestique (courses chez Leclerc/Auchan/carrouf/etc) ou des factures connues (électricité/gaz/garage/etc) certains perdent le sens de la réalité économique et sociale. On veut des sous mais on ne partage pas :mrg:

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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Très intéressant cette discussion. J'adorerais, en tant que spectateur curieux et intéressé, assister à une séance de mastering dans un vrai studio.

J'en profite pour vous demander : VST VS hardware : est-il envisageable qu'un ingé son master utilise des plugins en lieu et place du hardware ?
Dit autrement, est-ce que le VST peut remplacer totalement le hardware pour faire un master "pro" dans un studio ?
37
Oui.
logiciel / logiciel+hardware (analogique ou numérique) / uniquement hardware

Toutes les combinaisons sont possibles, et dans chaque cas il est possible de faire un travail de haute volée.

Par contre, il n’existe aucun VST ou hardware qui remplace de bonnes enceintes combinées à une pièce à l'acoustique maitrisée et les compétences de l'humain qui pilote tout ça.
38
Grave.

Citation :
J'en profite pour vous demander : VST VS hardware : est-il envisageable qu'un ingé son master utilise des plugins en lieu et place du hardware ?

Commercialement ? C'est douteux.
Dans le studio où je suis allé faire masteriser mon dernier album, l'ingé qui fait des formations me racontait la différence de comportement entre les amateurs du mastering, essentiellement des home-studistes ou musiciens-producteurs et les pros, des ingés son.
Ces derniers voulaient travailler les techniques et s'en foutaient comme de l'an 40 du matos. Les premiers voulaient surtout toucher le beau matos et tourner les boutons.

Pratiquement ? oui, en grande partie. Sauf que le HW apporte une ergonomie que ne donne pas forcément le soft.

Il faut voir qu'à la différence d'un studio d'enregistrement et mixage, un studio de mastering n'a pas besoin de 36 000 périphériques.
Du coup, au lieu d'avoir des racks déportés un peu partout pour lesquels il faut se déplacer à chaque fois qu'il y a un réglage à faire, l'ingé à tout sous la main, le plus souvent devant lui, au pire à côté.
Du coup, le hardware gagne haut la main sur les plugins pour ce qui est de l'ergonomie et de la rapidité.
Or, la rapidité est essentielle, non seulement pour des questions de rentabilité, mais aussi de fatigue auditive et de concentration.
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Je suis partiellement d'accord avec Will, sauf sur un point : "Sauf que le HW apporte une ergonomie que ne donne pas forcément le soft". Je suis d'accord sur le "pas forcément", mais après tu dis : "le hardware gagne haut la main sur les plugins". C'est là dessus que je ne suis pas d'accord, car si le hardware a toujours sa place en mastering, certains plugins permettent des choses quelle HW ne permet pas.
C'est un peu le même débat qu'analogique vs numérique, le tout de l'un ou de l'autre n'est que rarement la bonne réponse. Pour ne prendre qu'un exemple, le virtuel permet la prédiction pour tous les traitements dynamiques, ce que le HW ne permet pas, sauf peut-être certains périphérique numériques qui introduiraient dans ce cas une grosse latence. Le recall instantané est un autre avantage des plugins, et pas des moindres.

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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Mais par contre, je suis tout à fait d'accord sur la différence d'approche entre ingés pros et amateurs. Les pros sont soumis à l'obligation de résultat, dans un délai imparti, fixé par le montant de la facture et une obligation d'efficacité économique.
On ne peut pas travailler tout le temps à perte, on aimerait bien que notre garagiste (encore lui) nous change une courroie de distribution pour 50€, mais ça n'arrive jamais.
Par conséquent, le professionnel aura choisi son matériel pour d'abord être efficace, et éventuellement ensuite pour l'effet que ça peut produire sur les clients potentiels. Combien de studios montrent encore de nos jours de très grosses consoles sur leurs flyers qui ne serviront que 20% du temps ?

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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Citation :
C'est là dessus que je ne suis pas d'accord, car si le hardware a toujours sa place en mastering, certains plugins permettent des choses quelle HW ne permet pas.

Le studio où je suis allé utilisait une combinaison de hard et soft.

Citation :
Le recall instantané est un autre avantage des plugins, et pas des moindres.

Est-ce si essentiel en mastering ? :noidea:

L'ingé son faisait une photo de ses réglages après chaque morceau.
Quand il a repris ses réglages comme base de départ pour faire le second mastering (pour le numérique, le premier étant pour le vinyl), ça ne lui a pris que quelques dizaines de secondes pour remettre toutes ses machines dans l'état du premier mastering comme point de départ. Pas sur que ça prenne beaucoup plus longtemps que de recharger un projet. On parle d'une demi-douzaine de machines, là, pas d'un projet avec 25 pistes et 4-5 plugins par piste.
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J'ai dit que c'était un avantage, pas que c'était déterminant :bravo:

Je pense que le mastering, à terme, suivra la même évolution que le mix en musique et le mix à l'image. Le domaine de la musique est plus conservateur et le passage de l'analogique au numérique en virtuel a été beaucoup plus lent que dans le domaine du son à l'image (y compris le cinéma qui n'est pas moins exigeant que le monde de la musique). Il y a une quinzaine d'année j'ai fourni quelques mix à un ingénieur de mastering assez coté de la capitale, et qui bossait déjà à l'époque avec plus de plugins que de HW. Cela dépend vraiment des individus et de ce qu'ils cherchent à obtenir de leurs outils. Le bonhomme est toujours le facteur le plus limitant.

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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Tout à fait d'accord avec Jan mk2, je pense aussi que le mastering va suivre la même voie que le mixage, avec quelques années de décalage. Nombreux sont les grands ingés mastering qui font déjà tout in the box sur certains projets bien qu'ils possèdent du super matériel analogique, simplement parceque cela convient mieux au projet ou que c'est plus pratique dans certaines situations. Il reste assez peu d'équipements analogiques qui ne sont pas bien modélisés en numérique.

Pour ma part je construis mon prochain studio dans 6 mois à mon retour en France et je prévois tout 100% in the box, ce qui me permet d'investir quasiment la totalité du budget dans la pièce, le traitement acoustique et les moniteurs (des Dutch & Dutch 8C à priori). Un avantage non négligeable sur la qualité du résultat final.
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Chez nous, on dispose de hardware analogique (transistors ou lampes), de hardware numérique (Weiss ou Z-Sys), et de plug-in. On utilise les trois, et on garde ce qui sonne le mieux. Je n’aime pas opposer des solutions qui se complètent.
45

Citation :

L'ingé son faisait une photo de ses réglages après chaque morceau.
Quand il a repris ses réglages comme base de départ pour faire le second mastering (pour le numérique, le premier étant pour le vinyl), ça ne lui a pris que quelques dizaines de secondes pour remettre toutes ses machines dans l'état du premier mastering comme point de départ. Pas sur que ça prenne beaucoup plus longtemps que de recharger un projet. On parle d'une demi-douzaine de machines, là, pas d'un projet avec 25 pistes et 4-5 plugins par piste.


Il existe maintenant des applications comme "SessionRecall" qui permettent un rappel très rapide des réglages des machines couramment utilisées en mastering.
C'est beaucoup plus fiable que les photos avec leurs possibles erreurs de parallaxe.
4131102.jpg

46
Citation :
Il existe maintenant des applications comme "SessionRecall" qui permettent un rappel très rapide des réglages des machines couramment utilisées en mastering.

Très chouette outil, Session Recall.
47
Petite question dans la suite de la discussion : pendant combien de temps faites vous en sorte de pouvoir ré-ouvrir un projet terminé ? Quel est l'impacte du choix full plugin/plugin+hardware sur ce point ?
Je pense notamment aux situations telles que la revente de matériel pour en financer du nouveau ou la mise à jours de logiciels, mais aussi à la documentation du projet.
Je suis aussi intéressé par la réponse dans le domaine du son à l'image.

A priori il me semble moins difficile, même si c'est parfois des galères, de garder de coté un vieux plugin ou de ne pas mettre à jour un soft que de garder une machine qu'on ne souhaite plus utiliser pour les futurs projets.

[ Dernière édition du message le 31/12/2021 à 16:30:22 ]

48
Dans la boîte ou je bossais/bosse ('veulent pas me lâcher...) la solution a été de conserver un vieux Mac avec les softs qui ne peuvent pas être mis à jour. Mais dans le domaine du son à l'image, une fois le produit diffusé, avec sa VO et sa VI (vraie VI, et pas les merdouilles qu'on croise trop souvent), il est rare qu'on revienne dessus.

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

[ Dernière édition du message le 31/12/2021 à 16:24:47 ]

49
Citation :
pendant combien de temps faites vous en sorte de pouvoir ré-ouvrir un projet terminé ? Quel est l'impacte du choix full plugin/plugin+hardware sur ce point ?

En principe, jusqu’à la diffusion. Quand le produit est à la diffusion, c’est que la travail a été approuvé.
Cela dit, on garde en réalité cela bien plus longtemps (souvent plusieurs années).
Mais si, des années plus tard, un client souhaite refaire un autre mastering, la demande n’est pas de réaliser la même chose, donc les sauvegardes sont inutiles.
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J'avaisi une collection de sessions dans des disques durs qui ne m'ont servi que pour de l'enseignement. Pas une seul n'a été réouverte après que j'ai envoyé le mix au mastering à l'exception d'une seule pour un remix par une DJ.

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."