Los Teignos vous explique pourquoi, après tout, il serait sage de ne pas faire vous-même votre mastering... ou pas ! C'est parti !
Alors on va pas trainer sitôt que vous vous serez abonnés au Chanel d’Audiofanzine. J’avoue, le titre est un brin provocateur mais je tenais à vous préciser à la fois l’utilité et la vanité de vouloir faire son mastering soi-même à présent que vous en savez un peu plus.
D’abord par ce qu’il y a des mixages qui sont si pertinents et aboutis qu’il n’ont pas forcément besoin d’un mastering : un simple piano/voix ou guitare/voix ne gagnera pas grand chose s’il a été parfaitement enregistré et mixé par exemple. Le mastering, c’est donc comme les antibiotiques : c’est pas automatique.
Plaçons-nous toutefois dans la majorité des cas où le mastering va permettre d’améliorer le rendu du mixage. Dans ce cas, je peux vous l’assurer, vous n’obtiendrez jamais de meilleurs résultats qu’en vous adressant à un ingénieur en mastering. Pourquoi ? Déjà parce qu’il dispose d’un studio qui offre une précision et une qualité d’écoute très supérieures à celles de votre home studio, ainsi qu’une chaîne de traitements onéreux et parfois assez ésotériques pour le profane.
Mais surtout parce qu’il a l’expérience de cela, parce qu’il sait entendre ce qui cloche ou ce qui est perfectible, et qu’il sait faire le bon geste pour le corriger ou l’améliorer. Or, soyez en sûr : percevoir qu’il faudrait un petit dB d’atténuation à 2 kHz pour qu’un titre soit plus agréable à l’oreille n’est pas quelque chose qui s’apprend en regardant 6 émissions de 2 minutes de Los Teignos. C’est une compétence qu’on acquiert au travers de milliers d’heures d’écoute, de milliers de titres à masteriser. Bref, il ne suffit pas d’installer Ozone et d’avoir le bouquin de Bob Katz sur les genoux pour faire du mastering de qualité…
L’intérêt d’aller voir un professionnel, c’est qu’il vous offre en outre un regard extérieur sur votre travail et amène donc et sa sensibilité et sa fraîcheur critique au projet… Or, cela ne coûte pas forcément aussi cher que vous le pensez : le master d’un titre coûte dans les 50 euros chez quantité d’ingés (plus chez d’autres, soit) : ça vaut peut-être le coup d’investir là-dedans plutôt que dans des plug-ins que vous peinerez à utiliser à bon escient.
Pourquoi alors vous avoir fait cette série de 2 minutes sur le mastering ? Pour trois raisons : la première, c’est que tout le monde n’a pas 500 euros pour masteriser son album. La seconde, c’est que c’est comme cela que naissent aussi les vocations, parce qu’on se colle à un exercice qui devient une passion, une passion un métier, et qu’il faut bien commencer un jour.
La troisième, c’est qu’à l’instar de ces gens qui ont compris pendant le confinement à quel point il était dur d’enseigner à leurs enfants et en sont sorti pétris de respect pour les professeurs dont c’était le quotidien, c’est en se confrontant soi-même l’exercice qu’on en comprend la difficulté, les enjeux et l’intérêt de recourir à quelqu’un dont c’est le métier.
Je vous laisse méditer là-dessus ; commentez, likez et partagez cette émission : ciao !