réactions au dossier Des avantages et limites de faire son mastering soi-même
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Los Teignos

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

Beat-aux-veines

"c’est qu’il vous offre en outre un regard extérieur sur VOTRE travail" N'est ce pas plutôt ce que tu voulais écrire.
Effectivement 50 euros ce n'est pas la mer à boire pour éviter de se planter en beauté et ingé-son c'est un métier.
Comme tu le dis, à méditer.
Merci à toi pour ces propos pleins de bons sens, me semble t'il.
Pourvu que la musique soit bonne.......

Los Teignos

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jetlag

Les petites dernières compos. avec les potos de The Insiders
https://youtu.be/v1HMESzt620 et https://youtu.be/4v4S0qxqP1g

Will Zégal

Au sujet des compétences, je l'ai déjà dit sur ces sujets, mais je le répète pour ceux qui auraient loupé :autant j'estime que je peux aujourd'hui me qualifier de plutôt compétent en mixage. Tous les derniers albums et titres que j'ai mixés ont été bien reçus aussi bien par mes clients ou partenaires que par des ingés son chevronnés.
Par contre, mes clients, pour les deux albums que j'ai réalisés cette année pour d'autres que mes propres projets, m'ont à chaque fois demandé (malgré mes conseils de faire autrement) de faire aussi le mastering et j'estime que s'il y a des titres sur lesquels je m'en suis honorablement sorti (mais pas au niveau d'un studio master), il y en a d'autres que j'ai carrément abîmés. Je préfère largement le son de mes mixages que celui du master.
C'est qu'il a fallu se conformer notamment à la demande de sonner assez fort (sans être dans la loudness war) et que sonner fort sur des titres avec beaucoup de dynamique et des écarts importants de volume selon les passages, ben ça ne s'improvise pas et qu'on atteint la limite de mes compétences.
Je l'ai dit à ces clients. Ils s'en contentent cependant, mais moi, je trouve ça très dommage. Pour l'un, il s'agissait d'une formation très amateur et un mastering pro sur une musique moyennement maîtrisée et un son qui, malgré mes efforts, était forcément limité par la qualité des sources, n'était peut-être pas nécessaire. Pour l'autre, que j'estime être un très bel album, je trouve ça vraiment dommage.

SebT

Effectivement, ça me parle, d'avoir fait mes masterings avec un résultat au mieux moyen, l'écoute d'une tierce personne reste irremplaçable !
Par contre, auriez vous des liens, des pistes pour trouver ces ingés sons ?
Merci

Jan mk2

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

Jean-Marc Boulier

Par contre, auriez vous des liens, des pistes pour trouver ces ingés sons ?
Salut, il y en a quelques-uns sur le forum, pour commencer.

Jean-Marc

rroland

Un aspect que je trouve intéressant dans le travail avec un ingé de mastering n'a pas été abordé. Lorsqu'on a établi une relation de confiance, on peut, avant de passer à l'étape du mastering, lui envoyer les pistes pour lui demander son avis, et lui faciliter le travail en faisant les retouches nécessaires.
Exactement : le fait d’avoir des oreilles neuves qui se penchent sur le bébé, et qui peuvent conseiller et guider, c’est essentiel.
Je reçois régulièrement des demandes d’avis, et de demandes de validation des mixes avant de réaliser le mastering.

Anonyme

[ Dernière édition du message le 08/12/2021 à 15:10:35 ]

Anonyme

Le seul truc : vous devriez faire des forfaits mensuels pour les gens qui produisent beaucoup de pièces avec des tarifs alléchants

J’aimerais bien ( évidemment ) faire appel à des pros comme vous qui écoutent avec des oreilles neuves , connaissent leur affaire et ont le matériel adéquat; au lieu de passer des heures à bidouiller pour obtenir un résultat à peine acceptable.

rroland

Un mix qui vaut 7/10 pourra faire 8/10, quand un mix qui vaut 9/10 pourra rendre 10/10. Le mastering c'est l'amélioration de ce qui est donné. Même le mix parfait aura besoin d'un mastering, pour sonner aussi fort que nécessaire.

rica2synthé

Je viens d'enregistrer un EP avec mon groupe , dans un studio pro en payant évidemment ..... Nous sommes entièrement satisfaits du rendu du mix en général , et en cadeau l'ingé-son nous a "mastering" un des 5 titres , bin perso je reste mitigé sur un rendu plus amélioré , mon oreille et celles des musiciens du groupe entendons un titre "gonflé" à bloc ok, mais aussi une perte de comment dire ....... de naturel, l'ingé-son nous explique que c'est normal , le master permet une diffusion sur tout type de support et aussi à la radio ...... ok, mais moi je reste perplexe , oui perplexe soit sur la véracité du propos ou de la qualité final ! Mais bon pas de blême, nous sommes entièrement satisfaits et heureux d'être passé en studio , un vieux rêve devenu réalité qui nous l'espérons nous ouvriras des portes pour des scènes plus grandes

Je suis naze en ortho et grammaire, je fais au mieux !
ont ne se quitte jamais vraiment, nous sommes ailleurs momentanément, pas aux mêmes endroits , puis un jour nous nous retrouvons

Will Zégal

mon oreille et celles des musiciens du groupe entendons un titre "gonflé" à bloc ok, mais aussi une perte de comment dire ....... de naturel, l'ingé-son nous explique que c'est normal , le master permet une diffusion sur tout type de support et aussi à la radio ......
Difficile de juger sans écouter les morceaux, mais oui, ça fait partie des choix délicats. En fonction de l'orchestration et du mixage, on peut avoir après mastering, quelque chose qui sonne moins bien que la version studio, mais qui passera mieux sur les supports de diffusion.
L'écoute en studio, au calme et avec de bonnes enceintes, ou chez soi dans de bonnes conditions, n'est pas représentative de l'écoute sur tous supports.
Par exemple, un de nos morceaux a beaucoup de basses et d'infra. C'est ainsi qu'il a été fait. Il y a des endroits et des systèmes où il passe mal (beaucoup de voitures, systèmes domestiques mal réglés avec des cassons trop forts ou mal positionnés, petites enceintes sans basses).
Faut-il couper du bas pour que ça passe partout ou le garder et sacrifier l'universalité de la diffusion ?
Je cite aussi souvent l'exemple de l'album "Blow up" de Portal et Galliano, album pas ou peu compressé à la dynamique énorme et inecoutable autrement que posé dans son salon. Ailleurs, ou dès qu'il y a du bruit ambiant, soit les pianissimos sont inaudibles, soit les fortissimo pètent les oreilles.
Leur choix a été visiblement de conserver telles quelles toutes les nuances de jeu. C'est génial, mais ça rend la diffusion effectivement problématique.

Anonyme

mon oreille et celles des musiciens du groupe entendons un titre "gonflé" à bloc ok, mais aussi une perte de comment dire ....... de naturel,
C’est vrai que la masterisation déshumanise quelque part la pièce musicale. C’est le revers de la médaille d’un traitement du son qui en le lissant devient moins agressif pour les oreilles tout en pouvant être écouté fort.
Perso je masterise moi-même une première fois après le mix et, ensuite j’utilise souvent une deuxième masterisation automatique proposée par soundcloud ( pas chère...) .
Ce 2ème passage atténue d’ailleurs la puissance de sortie du morceau au lieu de la booster et, si on veut écouter fort, il faut soi-même monter le son.
C’est une sorte d’uniformisation, de normalisation de l’ensemble qui peut donner à la composition un aspect de produit manufacturé sous emballage plastique.
Parfois ça me plait et d’autres non et, dans le deuxième cas, je l’évite.
Faut écouter et prendre la décision de l’utiliser ou pas en fonction de ce qu’on a l’intention de rendre.
Ça varie en fonction des morceaux.
Oui, j’ai adoré aussi enregistrer dans un vrai studio, avec un vrai technicien du son aux commandes; le gros luxe.
[ Dernière édition du message le 09/12/2021 à 09:33:42 ]

Jean-Marc Boulier

Nous sommes entièrement satisfaits du rendu du mix en général , et en cadeau l'ingé-son nous a "mastering" un des 5 titres , bin perso je reste mitigé sur un rendu plus amélioré , mon oreille et celles des musiciens du groupe entendons un titre "gonflé" à bloc ok, mais aussi une perte de comment dire ....... de naturel, l'ingé-son nous explique que c'est normal , le master permet une diffusion sur tout type de support et aussi à la radio ...... ok, mais moi je reste perplexe , oui perplexe soit sur la véracité du propos ou de la qualité final !
C'est typique de ce dont on a déjà discuté sur ce même forum à plusieurs reprises, et qui est également repris dans la vidéo de Los Teignos.
Aux yeux de beaucoup de monde, le mastering c'est juste monter le volume avec un limiteur et appliquer un peu d'EQ et autres traitements subtils. Ceci n'est en réalité qu'une petite partie du boulot. Une autre partie essentielle c'est le contrôle qualité, et encore un autre point, celui qui nous intéresse dans ton cas, c'est le regard externe sur le projet.
Un ingé son qui a bossé sur le mixage de l'album (ou pire, sur l'enregistrement ET le mixage) perd toute objectivité au bout d'un moment. D'abord il écoute son mix bien souvent dans une salle à l'acoustique imparfaite (tu serais surpris de voir à quel point certaines control rooms ont une acoustique médiocre), et surtout après avoir entendu des centaines de fois le même passage, le cerveau s'habitue à des choses qui peuvent apparaître perfectibles à quelqu'un qui découvrirait le mix pour la première fois. C'est un des gros avantages de faire appel à un ingé mastering spécialisé : il écoute des dizaines de nouveaux titres chaque jour, et il va découvrir le mix pour la première fois, avec un regard totalement objectif, et une qualité et une expérience d'écoute critique de haut niveau. On ne peut découvrir un mix final pour la première fois qu'une seule fois... c'est un moment très important. Pour moi (ingé mastering de métier), c'est probablement le moment le plus important de tout le processus car la première impression est fondamentale et déterminante pour la suite.
Sans vouloir dénigrer votre ingé son, je pense que ce n'est pas vraiment un cadeau qu'il vous a fait car il n'est pas en mesure de vous fournir un mastering de qualité, étant bien trop impliqué dans le projet, et pas spécialisé dans cette discipline. A haut niveau il est rarissime que le mastering ne soit pas fait par un ingé différent et extérieur au projet, même quand le mix a été fait par les plus grands ingé son du monde. Ce n'est pas pour rien...
Dernier point : c'est toi le client. Si tu n'es pas content du résultat il faut le dire, c'est à ton prestataire de t'apporter satisfaction. S'il essaye de te convaincre que tu as tort de ne pas trouver le résultat bon avec des arguments qui ne te convainquent pas, ce n'est pas bon signe. Par ailleurs, à une époque ou la grande majorité de la musique est normalisée, faire un master gonflé à bloc n'a pas de sens, et semble aller à l'encontre du résultat recherché.
Si tu veux un avis extérieur n'hésite pas à poster le mix et le master ici (ou à me l'envoyer en privé si tu ne veux pas qu'il soit public).
Jean-Marc

Anonyme

A haut niveau il est rarissime que le mastering ne soit pas fait par un ingé différent et extérieur au projet, même quand le mix a été fait par les plus grands ingé son du monde.
Sans parler de haut niveau pour nous, le technicien du son qui s’était occupé de l’enregistrement de nos 2 albums avait refusé de faire le mastering. Le gars était pourtant sympa et compétent. Il s’était impliqué dans nos projets puisqu’il avait même fait une ligne de basse sur un morceau quand notre bassiste n'était pas dispo.
Il n’avait pas donné de raison, juste dit : « je ne fais pas la masterisation, faut voir quelqu’un d’autre ». Je n’ai pas insisté.
J’avais pas mal galèré pour trouver quelqu’un qui le fasse mais je comprends mieux la raison de son refus.

rroland

Il y a toujours un point de bascule : on gagne encore en volume, mais on perd en qualité. Je conseille de s’arrêter avant ce point limite.
Mais il arrive que des clients souhaitent encore plus de volume et acceptent de perdre (un peu, beaucoup) en qualité pour gagner encore du volume. C’est une mauvaise idée, selon moi, mais le client est roi.

Dark Vibes



rica2synthé

Pour le mastering c'est un plus sur un morceau, nous découvrons ce monde, nous ne sommes pas des pros, juste des passionnés de musique qui avec les économies des concerts payés ont voulus se faire plaisir et garder une trace de notre musique , il y a 5 compos, c'est un EP , enregistrement SACEM pour les droits , on ne sait jamais si un jour nous avons du succès

Je suis naze en ortho et grammaire, je fais au mieux !
ont ne se quitte jamais vraiment, nous sommes ailleurs momentanément, pas aux mêmes endroits , puis un jour nous nous retrouvons

Jan mk2

Un mastering doit sonner mieux que le mix (plus net et défini, par exemple).
Il y a toujours un point de bascule : on gagne encore en volume, mais on perd en qualité. Je conseille de s’arrêter avant ce point limite.
Mais il arrive que des clients souhaitent encore plus de volume et acceptent de perdre (un peu, beaucoup) en qualité pour gagner encore du volume. C’est une mauvaise idée, selon moi, mais le client est roi.
Voilà bien expliqué la base du travail de l'ingénieur de mastering selon moi, et aussi le moment ou il devrait se rebeller. Le mastering ne devrait jamais être moins bon que le mix final, le fait qu'il doive passer sur "tous les supports", y compris les plus pourris n'est pas une excuse. Ceux qui veulent profiter de la qualité du travail des musiciens, et des techniciens doivent comprendre que cela suppose un investissement minimum. Je ne parle pas de s'offrir une chaîne à 5k€ ou plus, mais de nos jours, on peut faire de l'acceptable pour moins de 500€ (soit mois cher que la plupart des smartphones).
Mais accepter que le travail des musiciens et de l'ingénieur de mixage subisse des dégradations pour que ça plaise à tous ceux qui n'écoutent que sur des systèmes en plastique à moins de 100€ ou le HP d'un téléphone, c'est ne pas avoir de respect pour son propre travail. Imaginez-vous un réalisateur de cinéma penser à la manière dont il cadre et éclaire son film pour ceux qui le regardent sur un smartphone ?
Cela dit, je comprends tout à fait ce que dit Will Zegal, mais la problématique du système d'écoute de l'auditeur potentiellement visé doit être pensé dès la composition et l'arrangement. Dans le cas de BHT, celui qui adhère au projet sait que ça risque de ne pas le faire sur son enceinte Bluetooth achetée chez Gifi. Mais celui qui écoute les tableaux d'une exposition (version Ravel), ou Massive Attack le sait aussi.
En ce moment, je suis dans une période Pat Metheny, et bien que ce musicien soit mondialement connu (bien que moins diffusé que Beyonce ou Adèle*) je peux vous assurer que la qualité du son est sans concession et n'a pas été massacrée par un ingénieur de mastering pressurisé par la hantise de la production de sonner moins fort qu'Eminem. C'est tout à fait écoutable sur des enceintes bas de gamme, mais c'est un réel bonheur sur mes PSI A21.
* c'est moi ou la voix d'Adèle a une sérieuse tendance à scier les tympans ? Je crois que c'est inhérent à sont timbre, mais que la production n'a vraiment rien fait pour arranger la chose, ce qui rend l'écoute assez pénible de mon point de vue, sans considération sur le talent de l'artiste en l'occurence (mais personnellement, je ne suis pas très accroché).
Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

sfx

...il va découvrir le mix pour la première fois, avec un regard totalement objectif, et une qualité et une expérience d'écoute critique de haut niveau. On ne peut découvrir un mix final pour la première fois qu'une seule fois... c'est un moment très important. Pour moi (ingé mastering de métier), c'est probablement le moment le plus important de tout le processus car la première impression est fondamentale et déterminante pour la suite.
Je suis également ingé mastering de métier, et j'ai toujours un petit stress avant cette "première écoute". La crainte de louper des choses, de ne pas être dans les conditions optimales, d'être distrait,... Car comme tu le dis, si on loupe celle-là, la suivante ce n'est plus la première.
Il y a un élément dont ne parle ni la vidéo, ni ce topic : l'uniformisation. N'est-ce pas une composante essentielle du mastering ? Faire que tous les morceaux d'un album sonnent de manière uniforme et "aillent" les uns avec les autres ? En ce sens, est-ce que ça a vraiment un intérêt de faire masteriser un seul morceau d'un album ? ou de choisir des ingés mastering différents pour masteriser différents morceaux du même album ?![]()
Tu as tout à fait raison. Le mastering d'un album ne se fait pas comme une série de mastering de titres isolés. L'uniformisation de l'album est importante. Et il y a aussi des choses techniques à respecter dans le cadre d'un album (ne serait-ce que les temps de silence entre les titres, les CD-Text, ...).

Anonyme

Je suis également ingé mastering de métier
Question indiscrète mais intrigante : vous arrivez à gagner décemment votre vie juste en faisant du mastering ?
Les musiciens pros , intermittents du spectacle ( nous en avions 2 dans notre 1ere formation) galèrent tellement pour remplir leur gamelle que je me demande bien combien peuvent se payer la masterisation professionnelle de leurs compos.
Les home-studistes le font en général eux-mêmes, les amateurs qui enregistrent en studio ne doivent pas être si nombreux et ne sortent pas un album chaque semaine, quant aux vedettes qui roulent en Ferrari, je n’en croise pas tous les jours.
[ Dernière édition du message le 10/12/2021 à 08:42:37 ]

sfx


Anonyme

Donc quand on dit « je suis ingénieur du son mastering », c’est en + du reste.
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