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réactions au dossier Des avantages et limites de faire son mastering soi-même

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Sujet de la discussion Des avantages et limites de faire son mastering soi-même
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Los Teignos vous explique pourquoi, après tout, il serait sage de ne pas faire vous-même votre mastering... ou pas ! C'est parti !


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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21
Citation de rroland :
Un mastering doit sonner mieux que le mix (plus net et défini, par exemple).
Il y a toujours un point de bascule : on gagne encore en volume, mais on perd en qualité. Je conseille de s’arrêter avant ce point limite.
Mais il arrive que des clients souhaitent encore plus de volume et acceptent de perdre (un peu, beaucoup) en qualité pour gagner encore du volume. C’est une mauvaise idée, selon moi, mais le client est roi.

Voilà bien expliqué la base du travail de l'ingénieur de mastering selon moi, et aussi le moment ou il devrait se rebeller. Le mastering ne devrait jamais être moins bon que le mix final, le fait qu'il doive passer sur "tous les supports", y compris les plus pourris n'est pas une excuse. Ceux qui veulent profiter de la qualité du travail des musiciens, et des techniciens doivent comprendre que cela suppose un investissement minimum. Je ne parle pas de s'offrir une chaîne à 5k€ ou plus, mais de nos jours, on peut faire de l'acceptable pour moins de 500€ (soit mois cher que la plupart des smartphones).
Mais accepter que le travail des musiciens et de l'ingénieur de mixage subisse des dégradations pour que ça plaise à tous ceux qui n'écoutent que sur des systèmes en plastique à moins de 100€ ou le HP d'un téléphone, c'est ne pas avoir de respect pour son propre travail. Imaginez-vous un réalisateur de cinéma penser à la manière dont il cadre et éclaire son film pour ceux qui le regardent sur un smartphone ?
Cela dit, je comprends tout à fait ce que dit Will Zegal, mais la problématique du système d'écoute de l'auditeur potentiellement visé doit être pensé dès la composition et l'arrangement. Dans le cas de BHT, celui qui adhère au projet sait que ça risque de ne pas le faire sur son enceinte Bluetooth achetée chez Gifi. Mais celui qui écoute les tableaux d'une exposition (version Ravel), ou Massive Attack le sait aussi.
En ce moment, je suis dans une période Pat Metheny, et bien que ce musicien soit mondialement connu (bien que moins diffusé que Beyonce ou Adèle*) je peux vous assurer que la qualité du son est sans concession et n'a pas été massacrée par un ingénieur de mastering pressurisé par la hantise de la production de sonner moins fort qu'Eminem. C'est tout à fait écoutable sur des enceintes bas de gamme, mais c'est un réel bonheur sur mes PSI A21.

* c'est moi ou la voix d'Adèle a une sérieuse tendance à scier les tympans ? Je crois que c'est inhérent à sont timbre, mais que la production n'a vraiment rien fait pour arranger la chose, ce qui rend l'écoute assez pénible de mon point de vue, sans considération sur le talent de l'artiste en l'occurence (mais personnellement, je ne suis pas très accroché).

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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Citation de Jean-Marc :
...il va découvrir le mix pour la première fois, avec un regard totalement objectif, et une qualité et une expérience d'écoute critique de haut niveau. On ne peut découvrir un mix final pour la première fois qu'une seule fois... c'est un moment très important. Pour moi (ingé mastering de métier), c'est probablement le moment le plus important de tout le processus car la première impression est fondamentale et déterminante pour la suite.

Je suis également ingé mastering de métier, et j'ai toujours un petit stress avant cette "première écoute". La crainte de louper des choses, de ne pas être dans les conditions optimales, d'être distrait,... Car comme tu le dis, si on loupe celle-là, la suivante ce n'est plus la première.

Citation de Dark :
Il y a un élément dont ne parle ni la vidéo, ni ce topic : l'uniformisation. N'est-ce pas une composante essentielle du mastering ? Faire que tous les morceaux d'un album sonnent de manière uniforme et "aillent" les uns avec les autres ? En ce sens, est-ce que ça a vraiment un intérêt de faire masteriser un seul morceau d'un album ? ou de choisir des ingés mastering différents pour masteriser différents morceaux du même album ? :)

Tu as tout à fait raison. Le mastering d'un album ne se fait pas comme une série de mastering de titres isolés. L'uniformisation de l'album est importante. Et il y a aussi des choses techniques à respecter dans le cadre d'un album (ne serait-ce que les temps de silence entre les titres, les CD-Text, ...).
23
Citation :
Je suis également ingé mastering de métier


Question indiscrète mais intrigante : vous arrivez à gagner décemment votre vie juste en faisant du mastering ?
Les musiciens pros , intermittents du spectacle ( nous en avions 2 dans notre 1ere formation) galèrent tellement pour remplir leur gamelle que je me demande bien combien peuvent se payer la masterisation professionnelle de leurs compos.
Les home-studistes le font en général eux-mêmes, les amateurs qui enregistrent en studio ne doivent pas être si nombreux et ne sortent pas un album chaque semaine, quant aux vedettes qui roulent en Ferrari, je n’en croise pas tous les jours.

[ Dernière édition du message le 10/12/2021 à 08:42:37 ]

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Pour compléter, je suis aussi musicien (studio) et arrangeur/compositeur, et je fais aussi du mixage. Mais du coup je ne fais pas le mastering des titres ou albums que je mixe, sauf sous la torture. Je pense que pour s'en sortir financièrement avec uniquement du mastering, il faut vraiment avoir un gros studio, historique, et qui travaille avec des maisons de disque, ou des gros producteurs.
25
Ok. Je comprends mieux.
Donc quand on dit « je suis ingénieur du son mastering », c’est en + du reste.
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Pour s'en sortir, il faut être bon, et sacrifier quelques années de bénéfice pour acquérir un outil de travail à la hauteur de l'enjeu. Quand on a le temps et le talent, on fini par gagner sa vie. Mais il y a effectivement pas beaucoup d'élus.

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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Donc il y a des ingénieurs son mastering exclusifs ?
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Bien sur.

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

29
Citation de Ose :
Ok. Je comprends mieux.
Donc quand on dit « je suis ingénieur du son mastering », c’est en + du reste.

C'est mon activité principale.
30
Citation :
Question indiscrète mais intrigante : vous arrivez à gagner décemment votre vie juste en faisant du mastering ?

Oui. Au studio, nous sommes deux ingés-son à nous partager le studio. Suivant les périodes, c’est entre 40 et 60% du temps de travail, le reste étant plutôt consacré à du mixage, dans un autre studio. A noter que nous réalisons aussi du cutting (mastering vinyle et gravure des lacquers qui partent ensuite au pressage).

[ Dernière édition du message le 10/12/2021 à 21:52:38 ]