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Les raccourcis qui sauvent la vie

Le grand guide de l’enregistrement — 48e partie

Dans l’épisode précédent, nous avons vu quelques solutions techniques aptes à faciliter la vie du MAOiste solitaire. Seulement les applications mobiles, les pédaliers MIDI ou les claviers sans fil c’est bien joli, mais encore faut-il savoir quelles sont les fonctions dont on a réellement besoin lorsque l’on s’enregistre seul… Bien entendu, cela dépend entièrement des habitudes de travail de chacun et je serais d’ailleurs curieux de connaître les vôtres. En attendant de découvrir cela dans les commentaires de cet article, je vous propose aujourd’hui de découvrir les raccourcis qui me sont indispensables lorsque je travaille en solitaire. Qui sait, cela pourrait donner des idées à certains !

Les raccourcis qui sauvent la vie : Le grand guide de l’enregistrement — 48e partie
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Prérequis

Depuis bien­tôt 7 ans, j’uti­lise prin­ci­pa­le­ment Reaper, célèbre STAN de Cockos qui m’ac­com­pagne autant dans mes projets person­nels que dans mon travail de tous les jours, en studio comme à la maison. Grâce à l’aide précieuse de mon ami virtuel Reno Mellow, que je salue d’ailleurs au passage, je suis devenu un « power user » utili­sant au maxi­mum les possi­bi­li­tés de macros, « cycle actions », et autres joyeu­se­tés de ce joujou afin de simpli­fier mon travail de tous les jours. Or, toutes les STAN n’offrent pas forcé­ment autant de souplesse en la matière. Du coup, la façon de faire que je vais vous décrire pourra vous paraître impos­sible à mettre en œuvre de prime abord. Cepen­dant, il existe des utili­taires permet­tant de contour­ner les manques de votre STAN à ce niveau-là. Par exemple, le MIDI Trans­la­tor Pro de Bome Soft­ware permet de combi­ner MIDI et frappes clavier afin de créer vos propres macros de façon rela­ti­ve­ment simple. Il existe sûre­ment d’autres logi­ciels dans le genre, mais MIDI Trans­la­tor Pro est le seul que j’aie person­nel­le­ment testé et je dois dire qu’il m’a immé­dia­te­ment convaincu.

Sur ce, rentrons dans le vif du sujet.

Very Hotkeys

Lorsque je m’en­re­gistre, il y a deux cas de figure : mes mains sont libres ou ne le sont pas. Cela condi­tionne l’ou­til que j’em­ploie pour trans­mettre les raccour­cis à ma STAN, mais quoi qu’il arrive, ces raccour­cis sont toujours les mêmes :

  • Lecture ;
  • Enre­gis­tre­ment ;
  • Un bouton enchaî­nant la fonc­tion « Stop » avec une sauve­garde lorsque je suis satis­fait ;
  • Un autre avec « Stop » et annu­la­tion de la prise pour les faux départs et autres perfor­mances ratées ;
  • Avance rapide ;
  • Retour rapide ;
  • Acti­va­tion/désac­ti­va­tion du mode boucle afin de pouvoir enchaî­ner plusieurs prises d’un même passage ;
  • Un switch déter­mi­nant les points de bouclage lors de la lecture ;
  • Acti­va­tion/désac­ti­va­tion du métro­nome ;
  • Un bouton acti­vant et désac­ti­vant l’en­re­gis­tre­ment en cours de lecture en guise de punch-in/punch-out à la volée ;
  • Gestion du volume de retour pour mon instru­ment, la pré-produc­tion, le métro­nome, ainsi que le volume global ;
  • Un dernier switch désar­mant la piste actuelle pour passer à la piste suivante, l’ar­mer et lancer l’en­re­gis­tre­ment — très pratique pour enchai­ner plusieurs parties de guitares distinctes, le doublage des voix, les chœurs, etc.

Avec tout ça, je suis la plupart du temps capable de mener une séance d’en­re­gis­tre­ment d’un instru­ment de A à Z sans jamais avoir à retour­ner vers ma station de travail. Lorsqu’il s’agit de faire la voix lead, les chœurs, ou un synthé, j’uti­lise ces raccour­cis via une tablette posée sur un pupitre avec un template créé par mes soins sous TouchOSC. Et si mes mains sont occu­pées, pour des prises de guitare, basse ou autre, un péda­lier MIDI avec deux pédales d’ex­pres­sion pour les volumes me permet d’ef­fec­tuer exac­te­ment les mêmes actions sans avoir à lever les mains de mon instru­ment. Que demande le Peuple ?

Les enva­his­seurs…

Enregistrement 46 iPad

« David Vincent les a vus. Pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, le long d’une route soli­taire de campagne, alors qu’il cher­chait un raccourci que jamais il ne trou­va… »

Le risque prin­ci­pal avec cette façon de faire, c’est de ne plus savoir qui fait quoi, tout du moins au début lorsqu’on n’a pas encore pris ses marques. En utili­sant le couple appa­reil mobile/logi­ciel person­na­li­sable, la ques­tion ne se pose pas vrai­ment puisqu’il suffit alors d’iden­ti­fier les fonc­tions de chaque bouton en utili­sant un code couleur et/ou un label expli­cite. En revanche, avec un péda­lier MIDI ou un clavier sans fil, c’est un peu plus déli­cat. Person­nel­le­ment, j’ai opté pour une solu­tion « roots » à base d’au­to­col­lants multi­co­lores afin de nommer clai­re­ment chaque switch de mon péda­lier. Cepen­dant, pour les plus jusqu’au-boutistes d’entre vous, une autre voie plus diffi­cile à mettre en œuvre, mais ô combien effi­cace, existe. En effet, l’un de mes amis, Geek dans l’âme, a poussé le vice jusqu’à coupler appa­reil mobile pour les retours visuels et péda­lier MIDI pour l’en­voi des commandes. Ainsi, lorsqu’il active une fonc­tion via le péda­lier, un bouton idoine s’illu­mine sur sa tablette. Il sait donc exac­te­ment où il en est à chaque instant, diable­ment effi­cace ! Ne me deman­dez pas comment il a réalisé cela, je n’en ai abso­lu­ment aucune idée, mais je suppose que ça cache de longues nuits d’in­som­nies…

Sur ce, j’at­tends avec impa­tience de lire vos commen­taires afin de décou­vrir vos astuces person­nelles sur le sujet !

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