Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Cockos Reaper 5
Photos
1/61

On Refait le Patch #24 : Test de Cockos Reaper 5

Séquenceur généraliste de la marque Cockos appartenant à la série Reaper

Prix public US : $60 incl. VAT
Test vidéo
436 réactions
J’ai dix ans…
9/10
Award Qualité / Prix 2015
Partager cet article

En seulement 10 ans d'existence, Reaper est passé du rang de freeware méconnu à celui de phénomène bouleversant les leaders du marché. Retour donc sur ce not so new kid on the block à l’occasion de la sortie de sa cinquième version.

Malgré son rela­ti­ve­ment jeune âge de 37 ans, le déve­lop­peur initial de Reaper, Justin Fran­kel, n’est pas ce qu’on appelle un débu­tant. Au sein de Null­soft, la première société qu’il fonde à 19 ans, il crée ainsi le célèbre lecteur MP3 Winamp, mais aussi l’ins­tal­leur NSIS et la tech­no­lo­gie de strea­ming audio/vidéo Shout­cast grâce à laquelle nombre de webra­dios, mais aussi de WebTV vont devoir leur exis­tence. A 21 ans, il vend Null­soft à AOL, alors leader des four­nis­seurs Inter­net aux USA, pour la coquette somme de 80 millions de dollars. Les poches bien remplies, le jeune homme ne s’en­dort pas pour autant sur ses lauriers et en 2000, il co-invente avec Tom Pepper, ancien déve­lop­peur de Null­soft, le proto­cole réseau décen­tra­lisé GNUtella sur lequel reposent nombre de logi­ciels de partage Peer2­Peer (dont Lime­Wire, notam­ment), puis Waste, autre proto­cole P2P mettant l’ac­cent sur le cryp­tage. Mais Justin est aussi musi­cien et en 2005, il co-déve­loppe Ninjam, la première plate­forme permet­tant de jammer via Inter­net, la synchro­ni­sa­tion se faisant grâce à une mesure de déca­lage entre les parti­ci­pants. À peu près à la même époque, le jeune homme s’in­té­resse aux effets en temps réel et déve­loppe Jesu­so­nic, un multief­fet logi­ciel pour guitare qu’il imagine faire tour­ner sur un Linux embarqué dans du hard­ware. La chose restera toute­fois au stade du proto­type, Justin ayant fina­le­ment conclu qu’il était plus à l’aise avec le monde logi­ciel. Et c’est alors que le projet Reaper commence, pour arri­ver dans première version le 23 décembre 2005.

Le modèle Reaper

Au début, il ne s’agit que d’un free­ware très limité et dont l’in­ter­face semble bien maladroite. Mais les mises à jour se succèdent à un rythme effréné et un an et demi plus tard, la v1 du logi­ciel débarque avec un modèle pour le moins éton­nant sur le marché des STAN : le soft est proposé en version d’éva­lua­tion complè­te­ment fonc­tion­nelle, même lorsque vous avez dépassé la période d’éva­lua­tion légale de deux mois. Pas de bridage donc, ni même de dispo­si­tif contre le pira­tage, mais un pacte de confiance passé avec l’uti­li­sa­teur : s’il utilise le logi­ciel et fait plus de 20 000 $ de chiffre d’af­faires annuel grâce à lui, il devra s’ac­quit­ter d’une licence de 225 $, ce prix tombant à 50 $ s’il fait moins de 20 000 $ de CA annuel. En face d’un Cubase 4 vendu alors 879 €, la formule a de quoi inté­res­ser plus d’un utili­sa­teur et même si Reaper est encore loin de propo­ser le dixième de ce qu’offre la concur­rence, il n’en agrège pas moins une petite commu­nauté sur laquelle repose toute la stra­té­gie de Cockos.

Cockos Reaper 5

L’idée centrale de cette dernière, c’est de donner un maxi­mum de pouvoir à l’uti­li­sa­teur pour qu’il ait envie de s’im­pliquer dans le logi­ciel, son évolu­tion et sa promo­tion. Donner le pouvoir, c’est évidem­ment être à l’écoute des critiques et des demandes des utili­sa­teurs via le forum de Cockos, mais c’est aussi permettre à tout un chacun de person­na­li­ser le logi­ciel comme il l’en­tend. Menus, raccour­cis et barres d’ou­tils, design graphique global : une grosse partie du soft peut être éditée cepen­dant que des scripts et des macros offrent la possi­bi­lité de program­mer des actions complexes, et que toutes ces préfé­rences peuvent être sauve­gar­dées bien sûr, mais aussi expor­tées, échan­gées entre les utili­sa­teurs. Et là où Reaper fait fort, c’est que ce côté malléable du logi­ciel n’a d’égal que la souplesse de son moteur audio : les pistes n’y sont pas soit audio soit MIDI, elles sont les deux à la fois, ce qui offre une incroyable puis­sance en termes de routing. Faire varier n’im­porte quel para­mètre MIDI d’un plug-in en fonc­tion du niveau de n’im­porte quelle piste, c’est par exemple possible.

Résul­tat : alors que le logi­ciel ne pèse qu’une quin­zaine de Mo et qu’il peut donc être embarqué sur n’im­porte quelle clé USB, il offre une richesse fonc­tion­nelle impres­sion­nante. L’uti­li­sa­teur a le pouvoir ? Oui, et c’est aussi très inté­res­sant pour Cockos qui en récolte tout le béné­fice que ce soit au niveau du service qualité, du support, de la commu­ni­ca­tion ou encore du marke­ting.

C’est ainsi la commu­nauté qui fait les Alpha et Beta tests des nouvelles versions, mais aussi une bonne partie de la docu­men­ta­tion et la loca­li­sa­tion du logi­ciel, tandis que chaque utili­sa­teur se trans­forme en évan­gé­li­sa­teur poten­tiel. Il est d’ailleurs assez amusant de voir les plus farouches Reape­riens expliquer que Cockos ne fait pas de Com’ alors qu’en disant cela, ils sont la stra­té­gie Com’ incar­née de Reaper, le bouche-à-oreille étant une tech­nique de réclame vieille comme le monde. Et l’on comprend mieux aussi par ce biais, comme par le fait que le séquen­ceur soit vendu quasi nu (quelques effets de base, mais quasi­ment pas d’ins­tru­ments virtuels, de ressources audio ou péda­go­giques four­nies et encore moins de services) les prix agres­sifs pratiqués par Cockos. Après tout, sans SAV, sans distri­bu­tion, sans Com’ ni marke­ting, sans contrôle qualité et sans loca­li­sa­tion qui sont tous dépor­tés vers une commu­nauté béné­vole, les frais se résument aux salaires d’une poignée de déve­lop­peurs pour l’es­sen­tiel, dans le sillage d’un modèle de plus en plus courant dans le monde de l’in­for­ma­tique musi­cale (celui d’une foule de petites compa­gnies propo­sant des plug-ins et où le déve­lop­peur cumule en géné­ral toutes les tâches néces­saires à l’es­sor comme à la survie d’une société). Avec en prime, pour ne rien gâcher, un bonus en capi­tal sympa­thie : Reaper, c’est le séquen­ceur du peuple par le peuple et pour le peuple. Pas de conne­rie marke­ting, pas de blabla, pas de Synchro­Lok ou d’up­date hors de prix : juste un logi­ciel qui répond aux demandes de sa commu­nauté, fait par des dévs avec lesquels on peut discu­ter simple­ment sur les forums.

En face d’un Apple qui snobe joyeu­se­ment les utili­sa­teurs de Logic, ça fait son petit effet.

STAN 2.0

En termes d’image, le posi­tion­ne­ment est en or, mais il est pour­tant source d’un vieux malen­tendu lié au fait que l’offre concur­rente située sur la même tranche de prix consiste en des versions allé­gées desti­nées aux débu­tants. Or, en dépit de son prix, Reaper n’est pas spécia­le­ment dédié aux débu­tants. Au fil des versions, sa tendance à l’ex­haus­ti­vité fonc­tion­nelle tendrait même plutôt à le desti­ner sinon aux pros, du moins aux utili­sa­teurs aver­tis. Car si l’on peut certes débu­ter dans la MAO avec Reaper, il ne fait aucun doute qu’on peut bosser profes­sion­nel­le­ment avec. Certes, Rick Rubin ou Nigel Godrich ne sont pas encore prêts de lâcher l’ex­cellent Pro Tools qui les fait vivre depuis deux décen­nies et auquel ils se sont habi­tués, à plus forte raison quand la force du logi­ciel d’Avid réside dans son histo­rique inté­gra­tion au sein des studios d’en­re­gis­tre­ment et dans son côté solu­tion ‘hard/soft’ clé en main. Mais tout de même : bien qu’il s’agisse pour la plupart de parfaits incon­nus, on voit de plus en plus de gens factu­rer des pres­ta­tions d’en­re­gis­tre­ment ou de mixage et utili­ser Reaper, que ce soit pour ses quali­tés intrin­sèques (légè­reté, souplesse, puis­sance) ou pour des raisons plus simple­ment écono­miques : avec la crise qui touche depuis plusieurs années le monde des studios et de la musique, même un ingé son ou un musi­cien avec des ambi­tions profes­sion­nelles n’est pas forcé­ment en situa­tion, du moins au début de sa carrière, d’in­ves­tir des milliers d’eu­ros dans un Pro Tools ou un Nuendo et un bundle de plug-ins Waves ou une carte UAD. Et à suppo­ser qu’il soit dans une logique d’in­ves­tis­se­ment, il inves­tira plus volon­tiers, dans un premier temps, dans son parc de micros, ses écoutes ou ses préamps. La situa­tion profite ainsi à Reaper, comme aux petits éditeurs de logi­ciels qu’ils s’ap­pellent Valhal­laDSP ou D16, Melda ou Audio Damage, Stil­l­well, SKnote, DDMF ou Klan­ghelm pour n’en citer que quelques-uns. Et comme dans tous les secteurs de l’in­dus­trie, l’en­trée de gamme progresse beau­coup plus vite que le haut de gamme, on s’aperçoit vite que les réfé­rences d’hier sont aujour­d’hui concur­ren­cées, quali­ta­ti­ve­ment parlant, par des produits vendus une poignée d’eu­ros… lorsqu’ils ne sont pas gratuits.

Ce tasse­ment du marché n’aura épar­gné personne et s’il y a encore 10 ans, certains éditeurs vendaient sans problème leurs STAN un millier d’eu­ros, la préca­ri­sa­tion du milieu de la musique, l’avè­ne­ment de logi­ciels aux modes de distri­bu­tion inno­vants comme Reaper, Track­tion ou FL Studio et le coup de tonnerre opéré par Apple en 2011 en propo­sant Logic Pro sous la barre des 200 euros ont imposé une nouvelle donne, divi­sant à peu près tous les prix par deux… Et c’est sans même parler de Native Instru­ments qui, à grands coups de Komplete, a mis à genoux le monde des effets et instru­ments virtuels.

Bref, Reaper est devenu le type même du soft en rupture avec les anciens modèles, une sorte de STAN 2.0 qui n’au­rait jamais pu voir le jour sans la révo­lu­tion Inter­net et le rapport direct et inter­ac­tif qu’il est désor­mais possible d’avoir avec une commu­nauté d’uti­li­sa­teurs, mais qui, en dépit de sa répu­ta­tion de New Kid, souffle déjà sa dixième bougie avec cette version 5 que nous allons détailler.

Oui, je sais, j’ai pris le temps de plan­ter le décor…

 

High Five

Proposé en 32 comme en 64 bits pour Windows et Mac OS X (mais toujours pas sous Linux), le logi­ciel est toujours aussi léger et pèsera, selon les versions, entre 8 et 15 Mo. Un poids toujours aussi impres­sion­nant lorsqu’on rentre dans le logi­ciel et qu’on consi­dère la foul­ti­tude d’op­tions qu’il renferme.

Le lance­ment est du coup quasi immé­diat et on a vite fait de se retrou­ver face au nouveau thème graphique de cette V5 qui, sans dépay­ser complè­te­ment l’uti­li­sa­teur de la version précé­dente, n’en a pas moins cédé à la mode du Flat design. L’am­biance est à l’épure donc, ce qui n’est person­nel­le­ment pas pour me déplaire, même si cette refonte n’a pas trop d’enjeux vu que les prin­ci­paux skins de la V4 seront sous peu dispo­nibles pour la V5 et que les fans des tables de mixage en alu brossé avec gros boutons lumi­neux et joues en ronce de noyer pour­ront bien­tôt retrou­ver le photo­réa­lisme et le skeuo­mor­phisme qui leur plait tant.

Au rayon graphisme, profi­tons de l’oc­ca­sion pour huer les icônes de base qui sont les mêmes que celles de la version 4 et sont toujours aussi peu claires, tandis qu’à plusieurs reprises, les faibles contrastes de polices beau­coup trop petites violent les lois de base de l’ac­ces­si­bi­lité : avec du gris clair sur gris un peu moins clair et des typos de 10 pixels de haut dans certaines parties de l’in­ter­face, il est dur de faire moins lisible. Reaper n’est donc pas prêt d’être certi­fié WCAG… On ne criera toute­fois pas au scan­dale vu que tout ceci est aisé­ment éditable grâce au système de person­na­li­sa­tion, même si nous verrons plus tard que tous les petits soucis de design ne sont pas rattra­pables avec un pack d’icônes et un thème visuel.

En outre, ce n’est pas tant au rayon cosmé­tique que cette version 5 est la plus inté­res­sante, mais bien du point de vue des nouvelles fonc­tion­na­li­tés.

Ça tourne !

L’une des prin­ci­pales nouveau­tés mises en avant par Cockos pour cette V5 tient à la meilleure inté­gra­tion de la vidéo, un progrès qui ravira ceux qui font du son à l’image même si, sur ce point précis, Reaper n’est toujours pas le soft le plus perti­nent que nous ayons rencon­tré. Certes, il lit désor­mais les vidéos et comme il s’ap­puie sur VLC, s’avère capable de gérer un grand nombre de formats, mais cette partie du logi­ciel demeure bien spar­tiate : on ne dispose pas d’aperçu des images de la vidéo depuis la Time­line notam­ment, ce qui est pour­tant éminem­ment pratique lorsqu’on bosse sur un film un peu long.

Cockos Reaper 5

Bizar­re­ment, plutôt que de propo­ser cette fonc­tion, Cockos a préféré se concen­trer sur un système de trai­te­ment vidéo qui permet de faire de la correc­tion comme des trai­te­ments créa­tifs : on peut ainsi satu­rer les couleurs de la vidéo, reca­drer, insé­rer un titre, appliquer tel ou tel effet. Bref plein de choses éton­nantes, mais qui, de mon point de vue, sont parfai­te­ment inutiles : d’abord parce que l’in­ter­face de tout cela est extrê­me­ment indi­geste en termes d’es­thé­tique comme d’er­go­no­mie (on se situe quelque part entre le Mini­tel et la ligne de commande DOS), et surtout parce qu’il existe nombre de logi­ciels au même prix que Reaper (voire moins chers, voire gratuits) qui font tout cela beau­coup mieux que lui, sur Mac comme sur PC. Faire du trai­te­ment vidéo dans Reaper parait alors tout aussi inté­res­sant que de faire de la retouche photo dans Word, ou du tableur sous Photo­shop. Et je me suis bien amusé à regar­der un tuto sur le web montrant comment utili­ser Reaper pour faire du sous-titrage, ce qui alour­dis­sait consi­dé­ra­ble­ment le work­flow d’une tâche déjà bien ingrate. Du coup, on espère fran­che­ment que Cockos sortira un vrai banc de montage vidéo sous la forme d’un autre logi­ciel (ce serait génial !), ou aban­don­nera cette fonc­tion qui n’a abso­lu­ment aucun inté­rêt dans une STAN (on ne leur en voudra pas !).

Quitte d’ailleurs à penser à ceux qui font du son à l’image, et notam­ment aux compo­si­teurs de musique de film, on espère surtout que les déve­lop­peurs se penche­ront sur l’ab­sence toujours regret­table d’un éditeur de parti­tion, ou de l’in­té­gra­tion d’un produit tiers au sein de Reaper.

Je vous rassure, c’est le seul coup d’épée dans l’eau de cette version 5, et il n’est pas bien grave, car pour le reste, Cockos a plutôt bien bossé en appor­tant de vraies nouvelles fonc­tions qui changent la vie de l’uti­li­sa­teur.

Sous le capot

Parlons tech­nique d’abord avec le support de la norme VST3 pour les plugs (c’est heureux vu que Stein­berg a annoncé il y a quelque mois l’aban­don de VST2) et la possi­bi­lité de gérer en ASIO jusqu’à 512 entrées/sorties, ce qui est toujours pratique lorsqu’on veut enre­gis­trer trois orchestres sympho­niques en même temps.

Mais la plus inté­res­sante avan­cée côté tech­nique réside dans la prise en charge du langage de script LUA. Autre­ment plus popu­laire (et donc acces­sible) que les langages que Reaper utili­sait pour ses scripts jusqu’ici, ce dernier est notam­ment très utilisé par l’in­dus­trie du jeu vidéo, mais aussi par UVI pour son UVI Works­ta­tion et pour Mach­Five. Ce qui veut dire ? Ce qui veut dire que LUA est docu­menté sur le web (on trouve des tutos, des ressources, etc.), qu’il est utilisé par une vaste commu­nauté et que cela promet bien des choses pour l’ave­nir. N’étant pas déve­lop­peur, je m’en tien­drai là, mais il convient de saluer cette inté­gra­tion haute­ment stra­té­gique à l’heure où la concur­rence se referme souvent sur ses propres tech­nos, ne donnant pas aux utili­sa­teurs la possi­bi­lité de faire évoluer leur logi­ciel.

Refer­mons le capot et inté­res­sons-nous main­te­nant aux équi­pe­ments de série qui concernent tout le monde, à commen­cer par l’ar­ri­vée des…

Faders VCA !

Cockos Reaper 5

Cockos suit la mode et après Cubase, Sampli­tude ou Logic, c’est à lui d’in­té­grer cette fonc­tion issue des consoles hard­ware et qu’on trouve depuis des lustres dans Pro Tools. Je rappelle le prin­cipe : un fader VCA est un fader qui permet de pilo­ter plusieurs autres faders sur un mode ‘maître/escla­ve’. Comme un groupe en somme ? Non, car il ne s’agit vrai­ment pas de faire tran­si­ter l’au­dio dans une tranche, juste de pilo­ter les faders à la façon d’une télé­com­mande, et acces­soi­re­ment tout ce qu’il y a autour : l’ar­me­ment de l’en­re­gis­tre­ment comme celui de l’au­tom, le pan, l’in­ver­seur de phase, le solo, le mute, etc. Bref, une fonc­tion bien pratique en mixage que tous les concur­rents qui ne l’ont pas encore fini­ront par inté­grer : soyez-en sûr. Rien que pour ça et le support du VST 3, la mise à jour à 60$ vaut le coup.

Or, ce n’est évidem­ment pas tout. Et puisqu’on parle de VST, il convient d’évoquer les nouveau­tés du point de vue de la gestion des plug-ins.

Trop smart

S’il était possible dans le gestion­naire de plug-ins de Reaper de se créer des dossiers dans lesquels on pouvait glis­ser ses effets ou instru­ments favo­ris, Cockos nous propose désor­mais les nouveaux Smart Folders. L’idée c’est d’as­so­cier un mot clé qui permet­tra de faire en quelques secondes un filtrage auto­ma­tique des plug-ins. Si vous créez ainsi un Smart Folder sur le mot ‘comp’, ou sur le mot ‘verb’, vous avez ainsi un moyen ultra rapide de retrou­ver tous vos compres­seurs et reverbs sans devoir aller à la pêche.

Cockos Reaper 5

C’est bien vu, même si c’est moins inté­res­sant que l’autre nouveauté concer­nant les effets. Si Reaper gérait déjà les objets audio à la Sampli­tude en permet­tant l’in­ser­tion de plug-ins au niveau du clip (la ‘pri­se’ comme on dit dans Reaper) en plus des effets de pistes, on sera ravi d’ap­prendre que ces effets peuvent désor­mais dispo­ser de leurs propres courbes d’au­to­ma­tions et réagissent au MIDI Learn. Il convien­dra de distin­guer désor­mais les automs de pistes des automs de prise, ce qui offre une grande souplesse et permet de tirer un meilleur parti de cette approche ‘objet’. Ne manque plus désor­mais que la possi­bi­lité d’en­voyer un objet dans un bus d’ef­fet pour jouir des mêmes possi­bi­li­tés que dans Sampli­tude à ce niveau : c’est assez impres­sion­nant pour un soft vendu telle­ment moins cher.

Trop pas smart

Cockos Reaper 5

Assu­ré­ment moins Smart que les dossiers, le Media Explo­rer évolue genti­ment avec le support d’on­glets de navi­ga­tion, la possi­bi­lité de recher­cher dans des sous-dossiers et… c’est à peu près tout. Sur ce point aussi, Cockos a une grosse marge de progrès, le navi­ga­teur ne gérant ni les tags, ni les notes, ni le tempo ou la signa­ture des boucles et se conten­tant de réper­to­rier des fichiers audio et MIDI quand la gestion de presets centra­li­sés s’im­pose peu à peu comme une évidence sur laquelle Native Instru­ments comme Akai entendent bien faire leur beurre. Préci­sons-le aussi : il n’y a pas de pré-aperçu des fichiers vidéo sous forme de vignettes. Bref, on est très loin de l’ex­cel­lente Media Bay d’un Cubase par exem­ple… On est même très loin de l’ex­plo­ra­teur Windows ou Mac OS X…

Cockos se rattrape toute­fois du côté du MIDI avec la gestion du note off et du velo­city off dans le piano roll (même si ce n’est pas géré par tous les instru­ments et tous les claviers, c’est une bonne chose que ce soit fina­le­ment présent) et un métro­nome on ne peut plus complet, dans lequel on peut défi­nir des patterns avec temps forts et temps faibles. On est bien loin du simple bip-bip qui tient lieu de métro­nome chez la plupart des concur­rents…

Évidem­ment, il y a encore des dizaines de petites amélio­ra­tions ici ou là, ou encore des opti­mi­sa­tions côté perfor­mances, plus encore vu que les versions 5.01, 5.02 et 5.03 sont déjà sorties, chacune appor­tant son lot de bug fixes ou de petites nouveau­tés, mais j’aime autant vous lais­ser le soin d’al­ler voir les chan­ge­logs pour m’at­tar­der sur les choses géniales qu’on trouve dans Reaper (et pas seule­ment depuis cette version 5), comme sur ses lacunes.

Les idées qui tuent

Au-delà de la person­na­li­sa­tion de ses fonc­tions comme de son design, une des choses qui frappe le plus à l’usage du logi­ciel, c’est l’in­croyable souplesse de son moteur audio : une piste n’est pas spécia­le­ment audio ou MIDI, mais elle peut gérer les deux à la fois, et il est extrê­me­ment simple de passer d’un univers à l’autre. Il est par exemple possible de pilo­ter un para­mètre MIDI d’un plug-in d’après l’am­pli­tude d’un signal audio, comme nous nous sommes amusé à le faire dans la vidéo jointe à cet article. Et ça n’a rien d’un gadget, car ça permet une finesse de trai­te­ment sans égal.

Cockos Reaper 5

De la même manière, on trouve dans les petits modules issus de Jesu­so­nic des split­ters et joiners de bandes, qui permettent de faire du trai­te­ment multi­bande avec l’in­té­gra­lité de vos plug-ins sur n’im­porte quelle piste : une réverb dans le haut, un chorus sur les médiums et une disto sur le bas du spectre ? C’est possible et ce genre de bidouille est très inté­res­sante tant dans une optique créa­tive qu’au moment du mixage. Certes, tout cela n’est pas aussi ergo­no­mique que dans Studio One 3, mais ça n’en demeure pas moins là, pour 60 petits dollars.

Par ailleurs, je ne crois pas avoir jamais vu dans un autre soft un aussi bon système d’or­ga­ni­sa­tion de fenêtre. On peut faire ce qu’on veut au niveau de la dispo­si­tion des diffé­rentes fenêtres du logi­ciel, et ce de façon extrê­me­ment simple avec, évidem­ment, la possi­bi­lité de sauve­gar­der ses configs d’écrans.

Toujours au rayon ergo­no­mie, la fonc­tion ‘Show in track control’ permet d’ajou­ter libre­ment des potards dans le bandeau d’une piste (dans Reaper, on appelle ça le Track Control Panel) pour pilo­ter n’im­porte quel para­mètre d’un plug-in, mais aussi d’une séquence : on peut ainsi, en fonc­tion des besoins, ajou­ter un potard qui servira à pilo­ter le pitch bend, la modu­la­tion ou encore n’im­porte quel contrô­leur continu. C’est très bien vu et si l’on consi­dère que ce potard est ensuite suscep­tible d’être soumis à un autre para­mètre, un LFO ou tout simple­ment un signal audio, les possi­bi­li­tés sont dantesques. Et comme les choses sont bien faites, vous avez la possi­bi­lité d’af­fi­cher ou non ces potards supplé­men­taires sur la tranche du mixeur corres­pon­dant à votre piste. Bravo.

Snap : the Power

Cockos Reaper 5

Énième fonc­tion très inté­res­sante : les snap­shots. Comme dans d’autres STAN, il est possible au sein d’un morceau de sauve­gar­der diffé­rents états de la table de mixage (volumes, pans, inserts, send, etc.) histoire d’ex­plo­rer diffé­rentes possi­bi­li­tés ou de garder une trace de l’his­to­rique d’un mixage. qu’on pourra rappe­ler d’un simple clic (on appelle cela un ‘recall’, soit rappel). Mais là où Reaper fait fort, c’est qu’il est possible d’ef­fec­tuer un rappel sélec­tif d’un snap­shot : ne rappe­ler que les pano­ra­miques par exemple, ou que les envois, ou encore ne rappe­ler que ce qui concerne une piste en parti­cu­lier. Autant dire que la chose est assez puis­sante et amène énor­mé­ment de souplesse à l’heure du mixage. Et là où c’est encore plus fort, c’est que le rappel de Snap­shots peut se faire d’un projet à l’autre ! Inutile de dire que la chose offre un gain de temps appré­ciable lorsque vous devez bosser sur plusieurs titres issus de la même session et qui du coup présentent bien des aspects communs au moment du mix : si vous vous êtes pris la tête à mixer une batte­rie sur un titre A, vous pouvez ainsi rappe­ler ce mix sur un titre B, sans qu’il impacte les tranches des autres instru­ments.

Pour finir, évoquons la souplesse offerte par les macros et les scripts qui permettent réel­le­ment d’en­vi­sa­ger son séquen­ceur comme un terrain de jeu, comme les Beatles le faisaient à Abbey Road en harce­lant le pauvre Ken Town­send. Souvent, en utili­sant une STAN, on en vient à se dire ‘ce serait génial si l’on pouvait faire ceci ou cela’. Et la force d’un Reaper, même si tout n’est pas toujours possible, c’est qu’on se demande plutôt comment on va le faire…

Reno Mellow, qui m’a gran­de­ment aidé à prépa­rer mon test et que je remer­cie chaleu­reu­se­ment, m’a ainsi montré un moyen de contex­tua­li­ser des raccour­cis clavier en fonc­tion de la posi­tion de la souris : si celle-ci est au-dessus d’un clip audio, la touche servira à le split­ter, alors que si la souris est au-dessus d’une tranche de console, la même touche servira à la passer en Solo. Puis­sant ? Oui, c’est le mot…

Une puis­sance qu’on semble toute­fois devoir payer, non pas en euros, mais par quelques défauts indé­crot­tables qui subsistent de version en version.

Lacunes

Si Reaper fait quan­tité de choses très bien et offre bien des possi­bi­li­tés que la concur­rence ne propose pas, il n’en demeure pas moins critiquable sur bien des aspects. J’ai évoqué plus haut les progrès restant à faire sur le navi­ga­teur de médias, la gestion de la vidéo ou encore l’ab­sence d’édi­teur de parti­tion.

Cockos Reaper 5

J’ajou­te­rai à cela la non-inté­gra­tion de Melo­dyne. Même si l’algo de Time Stretch/Pitch Shift Elas­tique Pro de zPlane s’en sort très bien sur les trans­po­si­tions dans sa version 3 (et même parfois mieux que Melo­dyne), il n’offre pas pour autant ici tous les raffi­ne­ments ni la simpli­fi­cité du soft de Cele­mony dans l’édi­tion en note à note (contrôle de l’am­pli­tude, du vibrato, édition de place­ment, etc.) et ne permet toujours pas d’édi­tion poly­pho­nique. Et si rien n’em­pêche évidem­ment d’uti­li­ser Melo­dyne comme un simple plug-in, on aurait vrai­ment appré­cié que ce dernier jouisse d’une belle inté­gra­tion comme c’est le cas dans Studio One, Sonar ou Track­tion. Ou que Cockos, quitte à utili­ser zPlane, l’in­tègre comme Stein­berg l’a fait avec le VariAu­dio de Cubase, car pour l’heure, ReaTune est loin de tenir la compa­rai­son…

Par ailleurs, même si la chose se comprend à 60$, on regret­tera que Cockos ne s’in­té­resse pas plus aux instru­ments virtuels dans le sillage de ses excel­lents Reaplugs. Quand je pense à tout ce temps perdu à coder un proces­seur d’ef­fets vidéo, je me dis qu’il aurait été autre­ment plus construc­tif de faire un sampler scrip­table qui aurait enflammé la commu­nau­té…

Mais le plus regret­table, selon moi, tient à la fini­tion ergo­no­mique du logi­ciel.

Le moteur d’une Ferrari dans une 2CV ?

C’est ainsi que le soft propose des menus gargan­tuesques qui se décom­posent eux-mêmes en copieux sous-menus et dans lesquels le primor­dial rencontre l’anec­do­tique, noyant souvent la visi­bi­lité du premier au détri­ment du second et où les redites sont nombreuses, comme si Cockos voulait nous montrer tout ce que son soft peut faire.Il ne s’agit pas en effet de faire une critique éminem­ment subjec­tive de telle manip qui serait plus ou moins pratique ici ou là par rapport à la concur­rence, mais bien de cette impres­sion d’avoir affaire à un logi­ciel où l’or­ga­ni­sa­tion des inter­faces manque de cohé­rence, et où la hiérar­chi­sa­tion de l’in­for­ma­tion comme des commandes est trop souvent hasar­deuse.

Lorsque vous faites un clic droit sur un item, vous avez ainsi accès en haut du menu au sous-menu Items Settings, au panneau Item Proper­ties et au panneau Source Proper­ties. 3 items qui ne pour­raient faire qu’un vu que les commandes d’Items Settings et les infos de Source Proper­ties sont inté­gra­le­ment présentes dans la fenêtre Item Proper­ties.

Les exemples de ce genre sont légion et portent réel­le­ment préju­dice au logi­ciel qui semble complexe alors qu’il est juste bavard et mal foutu tel qu’on nous le présente. Certains objec­te­ront que Cockos nous laisse de multiples façons d’ac­cé­der au même outil, au nom de la souplesse. Oui, mais non : la souplesse, ce n’est pas le bordel pour autant (pour vous dire, parfois, on se croi­rait dans les pires fenêtres de Sampli­tude) et il est bien dommage que ce soit à l’uti­li­sa­teur de faire le ménage dans les menus sitôt le logi­ciel installé, même si l’ex­ten­sion ReaMe­nus fait le job pour vous.

En outre, les options de person­na­li­sa­tion du logi­ciel ne sauvent pas tout, car on n’a pas la main sur quan­tité d’in­ter­faces secon­daires (fenêtres de para­mé­trages, d’op­tions) qui, si elles sont lisibles, sont souvent assez mal foutues en termes de hiérar­chie et d’or­ga­ni­sa­tion de l’in­for­ma­tion, comme si elles avaient été conçues par des gens qui n’ont jamais utilisé autre chose qu’Ul­traE­dit.

Cockos Reaper 5

La fenêtre d’op­tions de routing d’une piste est un bon exemple de cela : la valeur du pan s’y trouve sous le slider de volume situé à gauche, alors que le slider de pan est quant à lui situé à droite. Et il est dur d’y comprendre quoi que ce soit de prime abord vu qu’au­cun label n’in­dique quel slider corres­pond à quel para­mètre. Très rapi­de­ment, on s’ha­bi­tue certes à ce non-sens ergo­no­mique, mais on ne s’éton­nera pas, à consi­dé­rer ce genre de détail comme l’or­ga­ni­sa­tion de quan­ti­tés d’in­ter­faces secon­daires où s’ag­glu­tinent des options par dizaines, que Reaper passe aux yeux de certains pour un soft plus compliqué, alors qu’il est juste souvent mal orga­nisé et fait fi de certaines conven­tions ergo­no­miques.

Bref, il y a du taf pour remettre tout cela au carré, du taf d’er­go­nome bien plus que de graphiste ou de déve­lop­peur, car ce n’est pas la possi­bi­lité d’avoir des faders en ronce de noyer qui va chan­ger cet aspect du logi­ciel.

Acces­soi­re­ment, on en profi­tera pour deman­der à ce que les excel­lents plug-ins ReaPlugs soient aussi skinables ou pour le moins revus d’un point de vue ergo­no­mique, les slider hori­zon­taux étant parmi les contrôles les moins pratiques à utili­ser avec une souris.

Il faut séquen­cer son jardin

Je pour­rais bien faire semblant de râler des heures sur ce qui manque ici et là ou encore ce qu’il y a à parfaire que ça ne chan­ge­rait rien à la jolie baffe que je me suis prise en descen­dant dans les entrailles de ce ‘petit’ soft à 60 dollars. Soyons clairs : malgré ses défauts, Reaper n’a rien d’un soft au rabais et tient la dragée haute à tous ses concur­rents, si pros soient-ils. Pire : il leur dame le pion sur bien des aspects fonc­tion­nels, même s’ils lui rendent la pareille sur d’autres fonc­tions. Comme il est en outre codé par des gens appa­rem­ment sympas et qu’il fait l’objet d’une commu­nauté tout aussi sympa­thique, je vois mal comment ne pas recom­man­der, sinon son usage, du moins son essai à tout le monde.

Même les débu­tants ? Même les débu­tants !… Pour peu qu’ils soient moti­vés, car, à la fin, si le soft est trop bavard et mal foutu par endroit, s’il réclame quelques fonda­men­taux (bien comprendre une matrice de routing par exemple), tout cela n’a rien d’in­sur­mon­table. En virant la moitié des menus, il y a clai­re­ment de quoi en faire quelque chose de plus respi­rable pour quelqu’un qui débarque dans la MAO.

Pour les débu­tants comme pour les autres, il ne fait d’ailleurs aucun doute qu’il demande un inves­tis­se­ment en termes de temps : prendre le temps de comprendre comment il fonc­tionne (comme pour les autres STAN sur ce point), le temps de le custo­mi­ser, de se brico­ler ses actions à soi, etc. Autant de choses qui ravi­ront les uns, comme elles pour­ront exas­pé­rer les autres. L’un des risques avec Reaper, c’est en effet de bichon­ner sa STAN plus que de l’uti­li­ser pour faire de la musique, comme ces guita­ristes qui ne jouent jamais, mais passent leur temps à recâ­bler leur pedal­board ou à lustrer leur guitare. Et sans même aller jusqu’à cette cari­ca­ture, il faut bien comprendre que Reaper est à ses concur­rents ce que Lego est à Play­mo­bil, ce que Windows est à OS X ou encore ce qu’An­droid est à iOS : un outil à ce point malléable qu’il pour­rait en théo­rie s’adap­ter à tous les utili­sa­teurs, et que c’est préci­sé­ment pour cette raison qu’il en rebu­tera certains. Parce que les Play­mo­bils, c’est en défi­ni­tive aussi rigolo que les Legos. Et que lorsqu’on veut jouer à l’at­taque d’un bateau pirate, on a pas forcé­ment envie de construire le fameux trois mats ni tout l’équi­page.

Tout tient en défi­ni­tive dans l’ap­proche philo­so­phique que vous avez de l’ou­til et de la créa­tion : l’ou­til parfait est-il univer­sel ou est-il taillé pour celui qui l’uti­lise ? Pour être effi­cace, doit-il tendre vers la basi­cité ou la sophis­ti­ca­tion ? Les contraintes de l’ou­til sont-elles enfin béné­fiques ou néfastes pour l’acte créa­tif ? Allez-y : vous avez 4 heures.

Si toute­fois au terme de la dissert, vous avez 60 balles en poche et devez vous ache­ter une STAN, le choix est simple à ce prix, et il incarne parfai­te­ment ces deux philo­so­phies diamé­tra­le­ment oppo­sées : d’un côté Reaper, de l’autre Track­tion.

Qui a dit les deux ?

 

  • Cockos Reaper 5
  • Cockos Reaper 5
  • Cockos Reaper 5
  • Cockos Reaper 5
  • Cockos Reaper 5
  • Cockos Reaper 5
  • Cockos Reaper 5
  • Cockos Reaper 5
  • Cockos Reaper 5
  • Cockos Reaper 5
  • Cockos Reaper 5

 

On refait le patch : les tests vidéo d'Audiofanzine Voir tous les épisodes de "On refait le patch : les tests vidéo d'Audiofanzine"
9/10
Award Qualité / Prix 2015
Points forts
  • Prix
  • Légèreté & portabilité
  • Interface entièrement personnalisable (skins, menus, Show in track control, split d’écrans, actions, etc.)
  • Système de scripts puissant
  • La communauté
  • Routing très flexible
  • Pas de différenciation MIDI/Audio au niveau des pistes
  • Possibilité de modifier un paramètre MIDI avec de l’audio
  • La flopée d’utilitaires (spliters, joiners notamment)
  • Les snapshots
  • Capital sympathie
Points faibles
  • Pas de bundle d’instruments virtuels
  • Reaplugs qui ne sont hélas pas skinables, tout comme de nombreuses interfaces du logiciel
  • Ergonomie parfois indigeste
  • Encore des manques : pas d’éditeur de partitions et gestion de la vidéo spartiate, pas d’intégration de Melodyne…
  • Traitements vidéo totalement hors sujet
  • Beaucoup de travail déporté vers la communauté
  • Réclame un minimum d’investissement
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.


Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre