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Pédago
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L'enregistrement de la basse - Pré-requis (1re partie) - Le grand guide de l’enregistrement — 49e partie

Après notre chapitre consacré à la batterie, il semble naturel d'enchaîner avec le second pilier du groove, je veux bien entendu parler de la basse. Pour commencer cette nouvelle section, j'aimerais enfoncer encore plus le clou d'une notion sur laquelle j'insiste depuis le début de cette série sur l'enregistrement, à savoir le travail à la source…

L'enregistrement de la basse - Pré-requis (1re partie) : Le grand guide de l’enregistrement — 49e partie
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Ça coule de source

Au commen­ce­ment était… la basse ! C’est certai­ne­ment une évidence pour la plupart d’entre vous, mais il me semble utile de rappe­ler que chaque modèle de basse élec­trique possède une signa­ture sonore qui lui est propre. Or, dans l’op­tique d’un enre­gis­tre­ment, il ne faut jamais oublier la sacro-sainte règle d’or N°1. Ainsi, je vous invite à soigneu­se­ment choi­sir la basse que vous allez utili­ser en fonc­tion du son que vous dési­rez obte­nir pour le morceau sur lequel vous travaillez. En effet, plus le son de départ sera proche du rendu souhaité et plus il vous sera facile d’ar­ri­ver à vos fins lors des prochains stades de la produc­tion. 

Ce secret de poli­chi­nelle vous paraît sans doute bête comme chou, mais prenez-vous la peine de réel­le­ment appliquer cette astuce ? Dites-vous bien que si les plus grands studios d’en­re­gis­tre­ment ont un back­line à faire sali­ver n’im­porte quel musi­cien, ce n’est pas pour la frime. Il s’agit avant tout de pouvoir faire face à n’im­porte quel désir sonore. Bien sûr, vous n’avez certai­ne­ment pas accès à une myriade d’ins­tru­ments. Ceci étant, en cher­chant bien, il y a souvent moyen d’em­prun­ter la basse qui va bien en solli­ci­tant votre entou­rage. Et si ce n’est pas le cas, la loca­tion est peut-être envi­sa­geable. Je vous assure que le jeu en vaut large­ment la chan­delle. Il vaut mieux avoir le « bon outil » plutôt que de brico­ler le son lors du mixage à grand coups de trai­te­ments, le résul­tat sera systé­ma­tique­ment plus « propre » et natu­rel.

Vous n’êtes toujours pas convaincu de l’uti­lité de la manoeuvre ? Nous n’avons malheu­reu­se­ment ni le temps, ni les moyens de produire de véri­tables exemples audio qui illus­tre­raient mon propos. Néan­moins, voici quelques extraits sonores bidouillés à l’aide d’un instru­ment virtuel et qui me semblent suffi­sam­ment éloquent, jugez plutôt :

01 60s P Bass
00:0000:22
  • 01 60s P Bass 00:22
  • 02 70s J Bass 00:22
  • 03 Rick 00:22
  • 04 Violin 00:22

Pour réali­ser ces fichiers, j’ai programmé une ligne de basse sans trop de fiori­tures à l’aide du Modo Bass d’IK Multi­me­dia. Cet instru­ment virtuel utilise la modé­li­sa­tion physique afin de recréer diffé­rents types de basse élec­trique. Ici, j’ai utilisé les modèles basés sur une Fender Preci­sion Bass des années 60, une Fender Jazz Bass des 70's, une basse Ricken­ba­cker 4003, et enfin une basse Hofner Violin. Avouez que les diffé­rences sonores sont loin d’être anec­do­tiques !

Comme l’ins­tru­ment virtuel d’IK Multi­me­dia dispose d’un nombre impres­sion­nant de para­mètres pour person­na­li­ser le son, j’en profite pour illus­trer un autre détail de taille : l’im­por­tance des cordes de votre instru­ment sur le rendu sonore.

05 Thun­der Round New
00:0000:22
  • 05 Thun­der Round New 00:22
  • 06 Thun­der Round Med 00:22
  • 07 Thun­der Round Old 00:22
  • 08 Thun­der Flat Med 00:22
Modo 2

Le premier extrait utilise une modé­li­sa­tion d’une basse Gibson Thun­der­bird avec des cordes neuves à filet rond. Pour le deuxième, les cordes sont un poil plus âgées. Sur le troi­sième, elles sont carré­ment vieilles. Enfin, le dernier exemple utilise des cordes à filet plat. Comme vous pouvez le consta­ter une fois de plus, les diffé­rences du point de vue sonore ne sont pas anodines. Et je ne vous parle pas de la ques­tion du tirant qui influence égale­ment le rendu.

Bref, vous l’au­rez compris, avant tout enre­gis­tre­ment il convient de prêter tout parti­cu­liè­re­ment atten­tion à l’ins­tru­ment que vous souhai­tez enre­gis­trer au regard du titre sur lequel vous travaillez. Cela vaut pour la basse comme pour n’im­porte quel instru­ment. Car en défi­ni­tive, l’ins­tru­ment choisi aura toujours beau­coup plus d’im­pact sur le rendu sonore que la reprise avec tel ou tel micro couplé à tel ou tel un préam­pli, etc. À bon enten­deur… 

P.-S. : Ne vous en faites pas, la semaine prochaine, vous aurez droit à un véri­table bassiste qui vien­dra me prêter main forte pour la suite de ce chapitre consa­cré à l’en­re­gis­tre­ment de la basse.

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